[ Culture Son ] Le streaming bouleverse la production musicale

Summary

Dans cette vidéo, il est question de l'impact du streaming sur l'industrie musicale. Depuis 2015, les revenus provenant du streaming ont explosé, bouleversant la scène musicale et modifiant les formats des chansons. Les artistes plus jeunes et issus de la scène urbaine dominent désormais les classements, tandis que les morceaux sont de plus en plus courts pour maximiser les écoutes. Le format des albums se transforme également, avec des artistes comme Drake qui privilégient les playlists. Le streaming favorise aussi une globalisation de la musique, permettant à des artistes de toucher un public mondial grâce à des données précises sur les auditeurs.

Takeaways

• 😀 Le streaming a transformé l'industrie musicale, avec une croissance continue des revenus depuis 2018, marquée par une domination du streaming sur les ventes physiques et numériques.
• 😀 En France, les revenus du streaming ont représenté 51 % des revenus de l'industrie musicale en 2018, tandis qu'aux États-Unis, ce chiffre est monté à 75 % en 2018.
• 😀 Le streaming bouleverse l'approche de la musique, favorisant de nouveaux genres et artistes, notamment ceux issus de la scène musicale urbaine et du rap.
• 😀 En 2018, les artistes populaires sur les plateformes de streaming en France étaient principalement jeunes, issus du rap et de la pop urbaine, avec des figures comme Aya Nakamura et Vald.
• 😀 Le format des chansons a évolué en raison du streaming, avec une tendance à des morceaux plus courts : le temps moyen des chansons est passé de 4 minutes à 3 minutes 30 entre 2000 et 2018.
• 😀 Une proportion croissante de morceaux aux États-Unis dure moins de 2 minutes 30, passant de moins de 1 % avant 2015 à plus de 6 % après l'essor du streaming.
• 😀 Le format des chansons est désormais influencé par le besoin d'être rapidement écouté, avec une logique de rémunération basée sur les écoutes continues des morceaux.
• 😀 En 2018, le nombre d'albums classés en tête des ventes a fortement augmenté, passant de 17 à 37, un signe du turnover rapide des morceaux dans l'ère du streaming.
• 😀 Les producteurs et artistes adaptent désormais leur création pour correspondre aux critères du streaming, en intégrant des moments accrocheurs dès les premières secondes des morceaux.
• 😀 Les playlists jouent un rôle central dans la découverte de musique, les albums comme 'More Life' de Drake ont été conçus comme des playlists longues et variées, à la place de l'album traditionnel.
• 😀 Le streaming a facilité la globalisation de la musique, permettant à des artistes comme Robin Schulz de conquérir de nouveaux marchés internationaux, en particulier aux États-Unis.
• 😀 L'industrie musicale s'adapte à l'ère des données, avec des outils permettant d'analyser précisément les comportements des auditeurs et de mieux cibler les productions musicales.

Q & A

Quel a été l'impact du streaming sur l'industrie musicale ces dernières années ?

Le streaming a contribué à la reprise de l'industrie musicale après la crise des années 2000. Depuis quatre ans, les revenus ont augmenté de manière constante, en grande partie grâce à l'essor du streaming, qui représente une part importante des revenus musicaux.

Comment le paysage musical français a-t-il changé avec l'augmentation du streaming ?

Le streaming a favorisé l'émergence de jeunes artistes, notamment dans les genres urbains et rap. Des figures comme Johnny Hallyday et Mylène Farmer ne figurent plus dans le top 10 des plateformes de streaming, remplacées par des artistes plus jeunes et moins établis.

Pourquoi les chansons sont-elles devenues plus courtes ces dernières années ?

La durée des chansons a diminué en raison du modèle économique du streaming, où les artistes sont rémunérés en fonction du nombre de lectures. Les morceaux plus courts sont favorisés pour inciter à plus de sorties et maintenir l'engagement des auditeurs.

Quelles données montrent clairement que le streaming a influencé la longueur des morceaux ?

Entre 2000 et 2018, la durée moyenne des morceaux dans les classements a chuté de plus de 30 secondes, passant de 4 minutes à 3 minutes 30. De plus, après 2015, plus de 6% des morceaux les plus écoutés aux États-Unis durent moins de 2 minutes 30, contre moins de 1% auparavant.

En quoi le format des albums a-t-il changé avec l'essor du streaming ?

Le format traditionnel des albums a évolué, avec des artistes comme Drake qui ont créé des albums en format de playlists. Ces albums sont souvent composés de morceaux courts et variés, adaptés à une écoute continue sur des plateformes comme Spotify.

Quel est le lien entre le streaming et les playlists dans la promotion musicale ?

Les playlists, notamment sur Spotify, sont devenues essentielles pour la promotion des artistes. Les albums sont désormais parfois conçus comme des playlists pour s'assurer qu'ils s'intègrent bien dans ces sélections et bénéficient ainsi d'une meilleure visibilité.

Comment le streaming contribue-t-il à la globalisation de la musique ?

Le streaming permet aux artistes d'atteindre un public mondial. Par exemple, l'album *Waves* de Robin Schultz a gagné en popularité aux États-Unis après avoir été promu par Spotify, illustrant comment la musique peut désormais traverser les frontières géographiques grâce au streaming.

Quel rôle joue la donnée dans la production musicale aujourd'hui ?

Les plateformes de streaming collectent des données sur les auditeurs (âge, sexe, emplacement géographique, etc.), permettant aux artistes et aux producteurs d’adapter leurs créations pour mieux cibler leurs audiences et optimiser leur succès.

Comment les producteurs ont-ils adapté leurs créations pour le streaming ?

Les producteurs placent souvent les éléments accrocheurs (hooks) dans les premières secondes des morceaux pour maximiser l'impact et garantir qu'une écoute complète de 30 secondes soit comptabilisée dans les statistiques de streaming.

Quel est l'impact du streaming sur le nombre d'albums classés ?

Le nombre d'albums classés dans les charts a considérablement augmenté. Aux États-Unis, on est passé de 17 albums classés en 1998 à 37 en 2018, ce qui reflète un turnover plus rapide des albums dans l'industrie musicale, lié à la nature du streaming.