QU'EST-CE QUE LA VÉRITÉ ?

Le Précepteur
5 Apr 202453:21

Summary

TLDRDans ce discours profond sur la vérité, l'orateur invite à explorer les multiples facettes de ce concept depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, mettant en lumière la quête permanente des philosophes pour atteindre la vérité. Débattant sur l'idée que la vérité peut varier d'une personne à l'autre, l'orateur examine les définitions philosophiques classiques et contemporaines de la vérité, son rapport à la réalité, et la manière dont nos perceptions et notre raison influencent notre compréhension du monde. En s'aventurant à travers les théories de Descartes, Hegel, et d'autres penseurs, ce discours révèle comment la vérité, loin d'être un absolu, est un processus dialectique, invitant à une réflexion continue sur notre rapport au monde et aux connaissances que nous forgeons.

Takeaways

  • 🔍 La quête de la vérité est l'objectif ultime de la philosophie, considérée comme l'Everest pour les philosophes.
  • 🤔 La définition classique de la vérité en philosophie est l'adéquation ou la correspondance entre la pensée et la réalité, une conception qui remonte à Saint Thomas d'Aquin et à Descartes.
  • 🌍 La vérité implique l'universalité, car elle est fondée sur une réalité partagée, contrairement aux opinions qui sont subjectives et individuelles.
  • ✨ Descartes soutient que la raison, plutôt que la perception, est le moyen le plus fiable d'accéder à la vérité, en raison de l'infiabilité des sens.
  • 🔄 Hegel présente la vérité comme un processus dialectique où la conscience évolue par l'erreur et l'autocorrection, suggérant que la vérité est dynamique et non statique.
  • 🛠 Le pragmatisme définit la vérité en termes d'utilité et d'efficacité, mettant l'accent sur la confirmation pratique plutôt que sur des absolus théoriques.
  • 🔬 La science opère sur un principe similaire de pragmatisme, où une théorie reste valide tant qu'elle est soutenue par l'expérience et la pratique.
  • 👁 Les empiristes argumentent que la connaissance humaine provient exclusivement de l'expérience sensorielle, et donc que la vérité absolue est inatteignable, réduisant nos croyances à des habitudes vérifiables plutôt qu'à des vérités universelles.
  • 🚶‍♂️ La conception empiriste souligne que nos croyances ont une valeur pratique, mais ne peuvent être considérées comme des vérités absolues en dehors de notre expérience directe.
  • 🧭 Chaque conception de la vérité révèle une vision différente du monde et du rapport de l'humain à celui-ci, suggérant que la vérité pourrait être un chemin constamment en devenir plutôt qu'un absolu fixe.

Q & A

  • Qu'est-ce que la vérité selon le philosophe?

    -La vérité pour un philosophe est un but ultime, souvent comparé à l'Everest pour un alpiniste. Elle est définie comme l'adéquation entre l'idée et la chose, la correspondance entre la pensée et la réalité.

  • Peut-on dire 'chacun sa vérité'?

    -Non, car le concept de vérité implique d'universalité. Une vérité est la vérité pour tout le monde, sinon c'est un point de vue, un avis, une opinion, mais pas une vérité.

  • Quelle est la relation entre la vérité et la réalité?

    -La vérité est tributaire de la réalité. Il faut une réalité sur laquelle porte cette vérité. La vérité est ce que je pense qui est conforme à la réalité.

  • Comment les philosophes abordent-ils la vérité?

    -Les philosophes abordent la vérité en cherchant à comprendre son essence et comment y accéder. Ils soulignent que tous les philosophes n'ont pas la même définition de la vérité et que les moyens proposés pour y accéder varient également.

  • Qu'est-ce que la définition canonique de la vérité en philosophie?

    -La définition canonique de la vérité en philosophie est l'adéquation entre la pensée et la réalité, telle que trouvée chez Descartes et Saint-Thomas d'Aquin.

  • Pourquoi la vérité ne peut-elle pas être multiple?

    -La vérité ne peut pas être multiple car il n'y a qu'une seule réalité. Il peut y avoir plusieurs manières d'exprimer la vérité, mais il ne peut y avoir qu'une seule vérité.

  • Comment la perception humaine est-elle limitée?

    -La perception humaine est limitée et trompeuse. Nous ne pouvons voir que trois faces d'un cube à la fois, ce qui montre que notre accès à la réalité est restrictif.

  • Qu'est-ce que le doute méthodique selon Descartes?

    -Le doute méthodique selon Descartes est l'attitude de prudence à l'égard des données sensorielles. Il suggère de vérifier la réalité de nos perceptions avant de les considérer comme des vérités.

  • Quelle est la différence entre vérité et opinion?

    -La vérité est objective et universelle, tandis que l'opinion est subjective. L'opinion est ce qu'on croit être la vérité, mais qui n'a pas la même universalité et objectivité que la vérité.

  • Qu'est-ce que la dialectique de la conscience selon Hegel?

    -La dialectique de la conscience selon Hegel est le processus par lequel la conscience évolue en passant par des étapes qui la font envisager le monde de manières différentes. La vérité est un processus permanent et non une simple opposition entre le vrai et le faux.

  • Comment la science évalue-t-elle la vérité d'une théorie?

    -La science évalue la vérité d'une théorie en fonction de sa validité pratique. Si une théorie est contredite par l'expérience, elle est invalidée et remplacée par une autre qui fonctionne.

  • Quelle est la conception pragmatiste de la vérité?

    -La conception pragmatiste de la vérité définit la vérité comme ce qui est utile et efficace dans la pratique. Ce qui fonctionne est considéré comme vrai.

  • Quelle est la conception empiriste de la vérité?

    -La conception empiriste de la vérité soutient que la vérité n'existe que dans le contexte de l'expérience. En dehors de l'expérience, on ne peut pas affirmer avec certitude que quelque chose est vrai.

Outlines

00:00

🤔 La quête de la vérité philosophique

Le paragraphe aborde la recherche de la vérité dans la philosophie depuis l'Antiquité, soulignant que la vérité est l'objectif ultime des philosophes. Il est comparé à l'Everest pour les alpinistes, un sommet à atteindre. L'auteur explique que la philosophie est l'histoire des tentatives pour atteindre cette vérité, mais pose la question complexe de la définition même de la vérité. Il soulève le problème que les philosophes n'ont pas tous la même définition de la vérité et que les moyens pour y accéder varient. La discussion se concentre sur la question de savoir si la vérité est universelle ou si chacun a sa propre vérité, soulignant que le concept de vérité implique l'universalité.

05:02

🌐 La vérité et la réalité

Dans ce paragraphe, l'auteur explique que la vérité ne peut exister que s'il existe une réalité sur laquelle elle porte. Il précise que la vérité est l'adéquation entre l'idée et la chose, ou la correspondance entre la pensée et la réalité. Il est également question de la limitation de nos perceptions, qui sont trompeuses, et de la manière dont Descartes considère la perception comme un mauvais outil d'accès à la vérité, privilégiant la raison pour corriger nos erreurs de perception.

10:02

🧐 Le doute méthodique et la raison

Le texte présente le doute méthodique comme un outil pour vérifier la réalité de nos perceptions. L'auteur cite Descartes qui encourage à douter de nos sens pour atteindre la vérité par la raison. Il oppose cette approche à celle de Fontenelle, qui recommande de vérifier les faits avant de chercher la cause. L'auteur insiste sur l'importance de la raison universelle qui permet de s'entendre sur des arguments rationnels, contrairement aux opinions qui sont subjectives et varient d'une personne à l'autre.

15:03

📜 Vérités matérielles et formelles

Ce paragraphe distingue deux types de vérités : les vérités matérielles et les vérités formelles. Les vérités matérielles concernent les faits et sont conformes à la réalité empirique, tandis que les vérités formelles portent sur des propositions logiques. L'auteur explique que la raison est l'outil qui permet d'accéder à la vérité objective, en opposition avec l'opinion subjective. Il souligne que la vérité est universelle et objective, tandis que l'opinion est subjective et peut avoir l'apparence de vérité pour celui qui y adhere.

20:05

🔄 La dialectique de la conscience selon Hegel

Le paragraphe explore la dialectique de la conscience d'après Hegel, qui considère que la vérité est un processus en constante évolution. Hegel propose que la conscience passe par des étapes qui la font voir le monde de différentes manières, et que la vérité est cette évolution elle-même. Il est question de la nécessité d'expérimenter le faux pour progresser vers la vérité, car le faux est un moment du vrai. Hegel soutient que la conscience est convaincue d'être dans le vrai à chaque étape, mais que la reconnaissance des erreurs permet de progresser vers un stade de conscience supérieur.

25:06

💡 La vérité pragmatique

Le texte aborde la conception pragmatique de la vérité, qui définit la vérité comme ce qui est utile et efficace dans la pratique. Il est question d'évaluer la vérité d'une proposition à travers ses conséquences pratiques. L'auteur cite l'exemple d'un diagnostic médical pour illustrer que la validité pratique est le critère de vérité. Il est également question de la science, qui vise à produire des connaissances proches de la vérité en utilisant des méthodes empiriques, et comment les théories scientifiques sont validées ou invalidées en fonction de leur conformité avec l'expérience.

30:06

🌟 La vérité empiriste

Ce paragraphe présente la conception empiriste de la vérité, qui nie l'existence de la vérité en dehors de l'expérience. Les empiristes considèrent que toutes nos connaissances proviennent de notre expérience sensorielle et que nous ne pouvons avoir d'idée qui ne provient pas de l'expérience. La vérité, selon les empiristes, est le prolongement virtuel de nos habitudes basées sur des expériences répétées. Ils区分 la vérité de l'habitude, soulignant que la vérité est un absolu qui dépasse nos expériences, tandis que l'habitude est un phénomène répétitif. Les empiristes accordent une valeur pratique à nos connaissances, mais ils nient l'accès à une vérité absolue.

35:08

🎇 La quête de la vérité et l'humanité

En conclusion, le texte réfléchit sur la quête de la vérité et son importance pour l'humanité. Il suggère que la vérité peut être inaccessible, qu'elle peut ne pas exister du tout, ou qu'elle est en constante évolution. L'auteur propose que nos croyances, erreurs et échecs sont les voies par lesquelles la vérité se fraye un chemin vers nous. Il insiste sur le fait que, si la vérité ne dépend pas de nous, c'est de chacun de nous d'incarner la vérité, suggérant que la vérité est un concept humain et limité, et que notre compréhension en est une partie intégrante.

Mindmap

Keywords

💡Vérité

Le concept de vérité est central dans le script. Il est présenté comme l'objectif ultime de la philosophie, une correspondance entre l'idée et la réalité. La vérité est définie comme universelle et objective, contrairement aux opinions ou points de vue subjectifs. Cependant, le script explore également la complexité de la vérité à travers différentes perspectives philosophiques, y compris l'idée que la vérité peut être un processus ou une quête plutôt qu'un état fixe.

💡Philosophie

La philosophie est présentée comme une quête de la vérité, une discipline qui cherche à comprendre la réalité et à définir ce qui constitue la vérité. Elle est décrite comme l'effort pour atteindre la connaissance et la compréhension de la réalité, mais aussi pour se demander comment cette réalité peut être connue et représentée.

💡Raison

La raison est considérée dans le script comme l'outil par excellence pour atteindre la vérité. Elle est présentée comme capable de corriger les erreurs de perception et d'atteindre une compréhension conforme à la réalité. La raison est également liée à l'universalité de la vérité, car elle permet de partager une compréhension commune de la réalité avec d'autres individus.

💡Doute méthodique

Le doute méthodique est une attitude de prudence envers les données sensorielles, qui consiste à remettre en question nos perceptions avant de les considérer comme des vérités. C'est une méthode utilisée par Descartes pour établir une base solide pour la connaissance, en cherchant à éliminer les sources d'erreur et de préjugés.

💡Dialectique

La dialectique est une méthode philosophique qui consiste à explorer la vérité en passant par une succession d'idées opposées et en intégrant les contradictions pour aboutir à une compréhension plus profonde. Dans le script, cette notion est utilisée pour illustrer la manière dont la vérité peut évoluer au fil du temps et comment les opinions peuvent se transformer en vérités à travers un processus de négation et de surpassement.

💡Conscience

La conscience est présentée comme le sujet qui expérience et qui cherche à comprendre la vérité. Elle est décrite comme un processus en constante évolution, qui intègre de nouveaux points de vue et manières de concevoir le monde. La conscience est le lieu où s'opère la dialectique entre l'opinion subjective et la vérité objective.

💡Opinion

L'opinion est présentée comme une croyance subjective qui est tenue pour vraie par celui qui y adhère, mais qui n'est pas nécessairement conforme à la réalité. Elle est distinguée de la vérité objective, qui est universelle et conforme à la réalité. L'opinion est souvent considérée comme une forme de vérité pour celui qui la détient, ce qui peut conduire à des erreurs et à la nécessité de reconnaître et de dépasser ces erreurs.

💡Pratique

La pratique est mentionnée dans le contexte de la vérité pragmatiste, qui définit la vérité par son utilité et son efficacité dans la pratique. Ce concept soutient que ce qui fonctionne et est utile dans la pratique est vrai, et que la vérité peut évoluer avec les nouvelles expériences et les nouvelles pratiques.

💡Science

La science est présentée comme une quête de connaissance basée sur des méthodes méthodologiques rigoureuses, qui vise à produire des théories qui correspondent au plus près à la réalité. Elle est liée à l'idée de validité, où une théorie est considérée comme vraie tant qu'elle est confirmée par l'expérience, mais peut être rejetée si elle est contredite par des expériences.

💡Empirisme

L'empirisme est une philosophie qui soutient que toutes nos connaissances proviennent de notre expérience sensorielle. Les empiristes considèrent que la vérité n'existe que dans le contexte de l'expérience, et que les généralisations et les habitudes ne peuvent pas nous donner accès à une vérité absolue ou universelle.

💡Absolu

L'absolu est un concept qui désigne quelque chose de complet, de non limité et de不变的 (不变的). Dans le script, il est lié à la discussion sur la vérité, où l'idée d'une vérité absolue est remise en question par rapport à la vérité pratique et à la capacité humaine de connaître et de comprendre la réalité dans son ensemble.

Highlights

La vérité a toujours été l'objectif ultime des philosophes, comme le mont Everest pour un alpiniste.

La philosophie est l'histoire des tentatives mises en œuvre pour atteindre la vérité.

La vérité est tributaire de la réalité, et pour qu'il y ait une vérité, il faut une réalité sur laquelle porte cette vérité.

La vérité est l'adéquation entre l'idée et la chose, la correspondance entre la pensée et la réalité.

Chacun sa vérité est impossible car le concept de vérité implique celui d'universalité.

La vérité n'est pas un point de vue, un avis ou une opinion, mais un discours conforme à la réalité.

La réalité ne dépend pas du point de vue qu'on a sur elle, et un fait est objectif.

La perception est limitée et trompeuse, et c'est la raison qui corrige nos erreurs de perception.

Le doute méthodique est une attitude de prudence à l'égard des données sensorielles.

La raison est notre meilleur outil pour vérifier la réalité de nos perceptions.

Les vérités matérielles portent sur les faits et les vérités formelles portent sur des propositions logiques.

La raison est universelle et permet d'atteindre la vérité, tandis que la perception est individuelle.

La dialectique de la conscience selon Hegel considère que la vérité est un processus et non un état.

La vérité est le résultat d'une évolution de la conscience qui intègre différentes perspectives.

La conscience progresse par autonégation, croyant en même temps qu'elle se trompe et dépassant ses erreurs.

La conception pragmatiste de la vérité définit la vérité comme ce qui est utile dans la pratique.

La validité scientifique repose sur la fonctionnalité et la pratique, plutôt que sur l'adéquation à la réalité.

L'expérience est la source de toutes nos connaissances selon les empiristes.

Les empiristes considèrent que la vérité est une généralisation abusive des expériences passées.

La vérité est un absolu qui dépasse la somme des connaissances humaines.

Transcripts

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même ils auraient la même définition les

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qu'on entend souvent dès que la

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ce serait quelque chose qui varierait

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train de discuter d'un sujet avec

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quelqu'un vous n'êtes pas d'accord vos

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irréconciliable et l'un d'entre vous

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conclut en disant chacun sa vérité bon

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ben c'est bien gentil mais est-ce que ça

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c'est pas possible tout simplement parce

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pas la même chose la réalité c'est ce

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qui est c'est tout ce qui

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existe la vérité c'est quand ce que je

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pense à propos de la réalité lui est

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conforme donc par exemple on dira que

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cette voiture est réelle elle est réelle

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parce qu'elle fait partie de la réalité

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mais cette voiture n'est ni vraie ni

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fausse ce qui est vrai ou faux c'est ce

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d'elle si je dis c'est une voiture mon

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vraie si je dis c'est une citrouille mon

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affirmation est

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réalité et donc où est-ce que je veux en

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venir ben je vais envenir au fait que si

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la vérité c'est le discours conforme à

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vérité n'est pas propre à chacun c'est

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que nous partageons tous une seule et

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même réalité donc il peut éventuellement

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y avoir plusieurs manières d'exprimer la

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tout chacun sa conception de la vérité

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autrement dit chacun son point de vue

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sur la vérité chacun son opinion sur la

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vérité j'aime bien le mot point de vue

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parce que ça illustre bien l'accès

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limité que nous avons à la réalité un

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vue nous sommes tous des points de vue

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sur le monde ce que lanit'appelait des

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points de vue porte sur une seule et

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c'est parce que la réalité ne dépend pas

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point de vue c'est un fait c'est un fait

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et c'est d'autant plus un fait que c'est

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la définition même du cube un solide

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composé de six phases carré donc dès

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lors que quelque chose est énoncé dans

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la définition d'un objet je peux pas le

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contester je peux pas dire un cube

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possède quatre faces parce qu'après tout

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chacun sa

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vérité parce que ça mène à ça le chacun

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çaamène à dire tout et n'importe quoi au

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subjectivité mais la vérité n'est pas

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une affaire de droit et encore moins une

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affaire de subjectivité

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et donc de la même façon si je dis 2 + 2

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= 5 je n'exprime pas ma vérité

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j'exprime une

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erreur ce que je dis est faux

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mathématiquement faux à moins de

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considérer que tout égale tout et

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inversement si on considère que rien ne

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se distingue de rien alors là oui on

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peut tout dire et tout pourra être

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déclaré vrai puisqu'on aura tout critère

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de distinction entre le vrai et le faux

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mais dans les faits chacun sa vérité ça

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marche

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pas revenons un instant sur l'exemple du

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cube on disait tout à l'heure le fait

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qu'un cube possède six faces ça ne

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dépend pas de mon point de vue c'est

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objectif qu'est-ce qui n'est pas

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objectif ce qui n'est pas objectif c'est

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ma perception du

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cube lorsque vous regardez un cube

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combien de fa au maximum pouvez-vous

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voir la réponse c'est

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trois au maximum vous ne pouvez voir que

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trois faces du cube vous pouvez faire le

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test qu'est-ce qu'il faut en conclure ce

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qu'il faut en conclure c'est que notre

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limitée nos perceptions sont trompeuses

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et c'est là qu'on en arrive à ce que

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perception était un très mauvais outil

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que nos sens n'étaient pas fiables

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pourquoi parce que nos sens nous

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renvoient une image déformée de la

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réalité il prend l'exemple du bâton

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qu'on plonge dans l'eau et qui nous

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apparaît brisé à la surface

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alors qu'en réalité il est parfaitement

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droit ce que nous dit Descartes c'est

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l'eau je le perçois brisé à la surface

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je réfléchis et je me dis c'est pas

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brisé parce qu'il n'y a rien dans les

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propriétés du bois il n'y a rien dans

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les propriétés de l'eau qui puisse

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expliquer qu'un tel phénomène se

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produise ce à quoi nous invite descartte

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ça s'appelle le

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doute le doute

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méthodique le doute comme attitude de

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prudence à l'égard des données

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sensorielles et ce doute méthodique

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c'est ce qui doit nous inciter à

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vérifier la réalité de nos perceptions

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avant de les considérer comme des

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vérités alors c'est pas exactement la

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même chose que la dendor de

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Fontenel Fontenel c'est un écrivain

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français du 17e siècle écrivain

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classique qui disait qu'avant d'émettre

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des théories sur un événement il fallait

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d'abord vérifier que l'événement s'était

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effectivement produit tel qu'on raconte

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donc il prend l'exemple d'un enfant à

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qui il aurait poussé une dent en or et

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tout le monde s'est mis à développer sa

play11:08

petite théorie sur le pourquoi du

play11:10

comment ce que dit Fontenel c'est

play11:13

qu'aucune de ces théories ne tient

play11:15

debout tout simplement parce que ça

play11:17

n'est jamais

play11:18

arrivé donc la devise de Fontenelle

play11:21

c'est assurons-nous du fait avant de

play11:25

nous inquiéter de la

play11:26

cause ça paraît sensé

play11:30

mais Descartes c'est pas tout à fait la

play11:32

même chose ce que nous dit Descartes

play11:36

c'est qu'on ne peut jamais être sûr de

play11:38

nos

play11:40

perceptions même quand on est témoin de

play11:42

quelque chose il se peut que nos sens

play11:46

nous fasse voir quelque chose qui n'est

play11:47

pas réel il donne comme exemple le fait

play11:50

que quand on rêve la nuit on a le

play11:53

sentiment que c'est bien

play11:55

réel c'est le lendemain quand on se

play11:57

réveille qu'on se dit mais c'était

play12:00

n'importe quoi oui c'était n'importe

play12:03

quoi à

play12:05

postériori mais sur le moment ça

play12:08

paraissait

play12:10

réel donc on ne peut jamais être

play12:12

totalement sûr de ces

play12:15

perceptions il se peut que nous soyons

play12:17

effectivement en train de

play12:18

rêver il se peut que nous soyons dans

play12:21

une programmation informatique qui nous

play12:23

envoie des signaux sensoriels en

play12:26

permanence on peut pas être sûr le seul

play12:29

moyen d'être sûr nous dit Descartes

play12:32

c'est la

play12:33

raison la raison c'est notre meilleur

play12:36

pour ne pas dire notre seul véritable

play12:39

outil de

play12:41

vérification parce que la raison ne ment

play12:45

jamais parce que la raison ne trompe

play12:49

jamais la raison est par définition

play12:52

incapable de faire passer le faux pour

play12:54

le vrai et le vrai pour le

play12:57

faux alors on peut produire des

play13:00

raisonnements qui feront passer le faux

play13:02

pour le vrai et le vrai pour le

play13:04

faux c'est ce qu'on appelle des

play13:06

raisonnements fallacieux

play13:08

ou des

play13:09

paralogismes c'est-à-dire des

play13:11

raisonnements qui ont l'apparence de la

play13:13

rationalité mais qui n'en ont que

play13:16

l'apparence on donne souvent cet exemple

play13:19

pour illustrer ce qu'est un

play13:21

paralogisme socrate est mortel mon chat

play13:25

est mortel donc Socrate est un chat bon

play13:29

ben ça évidemment c'est

play13:32

fallacieux parce que il ne suffit pas

play13:34

que deux choses possèdent une

play13:36

caractéristique commune pour que toutes

play13:39

leurs caractéristiques soi communes

play13:41

c'est la logique de base en rhtorique on

play13:45

l'utilise dans ce qu'on appelle le

play13:47

déshonneur par

play13:48

association on trouve un point commun

play13:51

entre deux choses ou entre deux

play13:53

personnes et à partir de là on induit

play13:56

l'idée que les défauts de l'un ça que

play13:59

aussi à

play14:00

l'autre donc pour en revenir à la raison

play14:03

la raison nous dit des cartes elle est

play14:06

universelle elle est universelle

play14:09

c'est-à-dire que si une chose est vraie

play14:11

pour moi elle est vraie pour vous et si

play14:15

une chose est vraie pour vous elle est

play14:18

vraie pour tout le

play14:19

monde donc vous voyez ici que le chacun

play14:22

sa vérité c'est tout ce que rejette des

play14:25

cartes et pas seulement des cartes

play14:28

d'ailleurs

play14:29

tous ceux qui se revendiquent de ce

play14:31

qu'on appelle le

play14:33

rationalisme

play14:35

ratio raison le rationalisme c'est

play14:38

l'idée que seule la raison peut nous

play14:40

faire accéder à la

play14:42

vérité pas la

play14:44

perception pas la

play14:47

sensibilité la sensibilité c'est ce qui

play14:49

nous sépare les uns des autres on n pas

play14:52

la même

play14:53

sensibilité mais on a la même raison

play14:57

ou en tout cas la la raison fonctionne

play15:00

selon les mêmes règles pour vous et pour

play15:02

moi donc là où la sensibilité nous

play15:06

sépare la raison nous

play15:08

rassemble on peut s'entendre sur des

play15:11

arguments

play15:12

rationnels on peut plus difficilement

play15:14

s'entendre sur des arguments

play15:18

émotionnels en philosophie on distingue

play15:20

deux genres de vérité les vérités

play15:23

matérielles et les vérités

play15:26

formelles les vérités matérielles porte

play15:29

sur les faits elles sont les énoncés

play15:33

conformes à la réalité

play15:36

empirique les vérités formelles portent

play15:38

sur des

play15:39

propositions sur des énoncés

play15:42

logiques si je dis que Pierre est plus

play15:45

grand que Jean et que Jean est plus

play15:48

grand que

play15:49

Jacques ma raison ne peut me conduire

play15:52

qu'à une seule

play15:53

conclusion pierre est plus grand que

play15:56

Jacques forcément

play16:00

nécessairement et quoi que vous pensiez

play16:03

de pierre de Jean ou de Jacques si vous

play16:06

écoutez ce que vous dit votre raison

play16:08

vous ne pourrez pas parvenir à une autre

play16:11

conclusion c'est ça le propre de la

play16:15

raison à savoir que ma raison et votre

play16:19

raison ne peuvent aboutir qu'à une même

play16:23

conclusion parce que ma raison et votre

play16:27

raison c'est la même

play16:30

raison c'est ça l'universalité de la

play16:34

raison le fait que la logique est la

play16:37

même pour tout le monde donc la raison

play16:40

nous dit descart c'est ça le seul outil

play16:43

qui permet d'accéder à la vérité et de

play16:47

la même façon que la raison est

play16:49

universelle tandis que la perception est

play16:52

individuelle la vérité est objective

play16:56

tandis que l'opinion est subjc

play17:00

l'opinion n'est pas la

play17:02

vérité l'opinion est ce qu'on croit être

play17:05

la

play17:07

vérité alors c'est compliqué bien sûr

play17:10

parce qu'une opinion a toujours une

play17:13

apparence de vérité pour celui qui y

play17:16

adhère nos opinions on y croit on y

play17:21

croit comme à des

play17:23

vérité la croyance se présente toujours

play17:26

à la conscience comme une

play17:29

véré la difficulté c'est d'en prendre

play17:34

conscience alors ici j'aimerais parler

play17:37

un peu de Hegle et de ce que Hegle

play17:40

appelle la dialectique de la

play17:44

conscience alors je vous rassure tout de

play17:46

suite on va expliquer tout ça le but

play17:49

étant de vous montrer que derrière la

play17:51

présentation que je viens de vous faire

play17:53

la réalité est encore un petit peu plus

play17:56

complexe si on s'en tient à ce que je

play17:59

viens de vous expliquer à savoir qu'il y

play18:01

a d'un côté l'opinion qui serait

play18:03

subjective et de l'autre la vérité qui

play18:06

serait objective ça risque de donner

play18:10

l'impression que l'humanité se divise en

play18:13

deux

play18:13

camp les sachants et les

play18:18

croyants évidemment c'est très

play18:20

confortable c'est très valorisant pour

play18:22

l'ego de se dire qu'on appartient au

play18:25

camp des

play18:26

sachants de ceux qui ne se laissent pas

play18:28

reglé par leurs croyan de ceux qui

play18:31

savent discerner immédiatement le vrai

play18:33

du faux ce que nous dit Hegle et qu'il

play18:37

développe dans sa Phénoménologie de

play18:38

l'esprit c'est qu'il n'a pas d'un côté

play18:41

le faux et de l'autre le vrai il n'y a

play18:46

pas d'un côté les ignorants et de

play18:49

l'autre côté ce qui détiendrai la

play18:52

vérité il n'y a que des sachants

play18:56

partiels et par conséquent

play18:59

des ignorants

play19:01

partiels qu'est-ce que ça veut dire des

play19:04

sachants partiels et des ignorants

play19:07

partiel ça veut dire que la vérité est

play19:10

un

play19:11

processus un processus permanent et pas

play19:16

un processus quantitatif

play19:20

el ne voit pas les choses en terme de

play19:21

quantité de

play19:23

connaissance il voit les choses en terme

play19:27

de stade de la conscience pour G la

play19:32

conscience passe par des stades elle

play19:34

passe par des étapes qui vont à chaque

play19:37

fois lui faire envisager le monde

play19:41

autrement plus la conscience évolue plus

play19:45

elle intègre à elle des points de vues

play19:47

différents sur le

play19:49

monde des manières différentes de

play19:51

concevoir le monde et c'est le parcours

play19:55

de ces différents points de vue c'est

play19:57

l'évolution de la conscience que lui

play19:59

apporte chaque point de vue qui

play20:01

constitue ce que Hegel appelle la vérité

play20:04

pour Hegle on ne parvient pas à la

play20:07

vérité en passant du faux au vrai on

play20:12

parvient à la vérité en passant du faux

play20:14

au

play20:16

faux alors ça c'est

play20:18

étrange qu'est-ce que ça veut dire qu'on

play20:21

parvient à la vérité en passant du faux

play20:23

au faux comment ne pas y voir une

play20:27

contradiction dans les termes

play20:29

vous allez comprendre

play20:32

le n'avait pas une vision binaire de la

play20:34

vérité il en avait une vision

play20:38

dialectique une vision dialectique ça

play20:40

veut dire que

play20:41

pour la conscience progresse par

play20:45

autonégation

play20:48

elle croit en même temps qu'elle croit

play20:51

elle croit savoir elle se

play20:54

trompe puis elle comprend qu'elle s'est

play20:57

trompée

play20:59

elle admet elle retient la leçon et elle

play21:04

repart c'est ça la mécanique de la

play21:08

conscience

play21:10

erreur

play21:11

intégration

play21:13

surpassement ce que Hegle appelle en

play21:15

allemand

play21:18

aufbung donc pour qu'il y ait

play21:20

aubung pour qu'il y ait progrès de la

play21:23

conscience vers le vrai il faut qu'il y

play21:26

ait expérience du faux et dépassement du

play21:30

faux donc on progresse vers le vrai qu'à

play21:34

condition de passer par le faux un faux

play21:39

déterminé un faux déterminé ça veut dire

play21:42

un faux qui nous renseigne sur le vrai

play21:46

un faux qui nous dit le vrai n'est pas

play21:50

là et voici

play21:52

pourquoi donc quand on passe par le faux

play21:56

on comprend pourquoi le faux était le

play21:59

faux et parce que le faux nous renseigne

play22:02

parce que le faux nous permet de

play22:04

comprendre pourquoi il est le faux il

play22:07

nous rapproche de la

play22:09

vérité voilà pourquoi selon G le faux

play22:13

n'est pas le contraire du

play22:14

vrai le faux est un moment du vrai

play22:21

le nous dit le propre de la conscience

play22:24

c'est qu'à chaque étape elle est

play22:27

convaincue d'être dans le vrai et ele

play22:31

ajoute à chaque fois la conscience se

play22:35

trompe elle se trompe parce que c'est

play22:38

dans la nature même de la conscience de

play22:41

toujours croire dans la vérité de ce

play22:42

qu'elle pense ben oui si vous dites je

play22:46

pense ceci ou je pense cela si vous le

play22:49

pensez vous pensez que c'est vrai on ne

play22:53

pense pas quelque chose en se disant que

play22:55

c'est

play22:56

faux ce que veut dire égu c'est qu'il

play22:59

est illusoire de penser qu'on pourrait

play23:02

évaluer ses propres

play23:04

croyances parce que la croyance ne se

play23:06

manifeste pas à la conscience comme une

play23:09

croyance

play23:11

elle se manifeste à la conscience comme

play23:13

une

play23:15

vérité maintenant il peut nous arriver

play23:18

de douter il peut nous arriver de ne pas

play23:21

savoir et de dire je ne sais pas il peut

play23:26

même nous arriver de changer d'avis

play23:29

et de reconnaître qu'on s'est trompé et

play23:32

ça c'est beaucoup plus difficile parce

play23:36

qu'à la limite quand on dit qu'on ne

play23:38

sait pas on prend pas de risque dire

play23:42

qu'on ne sait pas c'est de la

play23:44

prudence mais quand on prétend savoir

play23:48

qu'on se trompe et qu'on doit

play23:50

reconnaître qu'on s'est trompé là ça

play23:53

fait mal ça fait mal à

play23:57

l'orgueil et c'est là qu'on devient très

play24:00

fort pour trouver des justifications à

play24:02

notre

play24:03

erreur voire pour faire passer notre

play24:05

erreur pour une vérité ça s'appelle le

play24:09

dénis ou la mauvaise foi la malhonnêteté

play24:14

c'est autre chose c'est quand on est

play24:17

conscient de sa mauvaise

play24:18

foi mais que le cûp pour notre ego est

play24:22

trop élevé donc on préfère se

play24:25

défiler mais il peut aussi arriver qu'on

play24:28

reconnaisse avoir fait erreur qu'on

play24:32

avoue s'être trompé et quand on fait ça

play24:35

nous dit gu on passe à un stade

play24:38

supérieur de la

play24:40

conscience parce qu'alors notre erreur

play24:43

nous aura

play24:45

renseigner notre erreur devient une

play24:48

erreur

play24:49

positive il y a toujours le moment

play24:52

négative de l'erreur le dén la mauvaise

play24:55

foi le mensonge et ensuite vient le

play24:59

moment positif de

play25:01

l'erreur la compréhension qui mène au

play25:05

surpassement si la conscience parvient à

play25:08

admettre qu'elle a eu tort

play25:10

elle en ressort grandit elle en ressort

play25:14

enrichi de son expérience du

play25:16

faux et cette expérience du faux lui

play25:20

permettra alors de poursuivre son chemin

play25:23

en sachant pourquoi elle a été dans le

play25:24

faux et pourquoi le faux est effectiv

play25:29

fa mais c'est pas terminé parce qu'une

play25:33

fois que la conscience a admis son

play25:35

erreur et qu'elle a donc franchi une

play25:37

nouvelle étape elle va considérer que

play25:40

c'est cette nouvelle étape qui est la

play25:43

vérité

play25:45

elle pense à chaque fois que ça y est

play25:49

cette fois-ci j'ai

play25:51

compris avant j'étais dans l'erreur mais

play25:54

maintenant je sais je suis dans le vrai

play25:59

et ainsi de

play26:01

suite ainsi de suite parce que la

play26:04

reconnaissance d'une erreur va toujours

play26:06

de pire avec une croyance

play26:08

nouvelle une croyance ne meurt pas elle

play26:12

est remplacée par une autre et à chaque

play26:15

nouvelle étape du processus l'ancienne

play26:18

croyance prend conscience de son

play26:20

caractère faux et elle se métamorphose

play26:23

en une nouvelle croyance qui se croit

play26:26

vrai qui se croit vrai

play26:28

au sens de définitivement vrai mais nous

play26:33

dit c'est provisoire ce n'est qu'une

play26:38

étape il faut en passer par là il faut

play26:41

en passer par la certitude pour ensuite

play26:44

pouvoir comprendre en quoi la certitude

play26:47

n'est pas la vérité et lorsque toutes

play26:50

les étapes auront été parcouru lorsque

play26:53

la conscience aura accompli son grand

play26:56

cycle des erreurs elle atteindra enfin

play26:59

le stade ultime le stade où toutes les

play27:03

contradictions s'annulent et se

play27:05

résolvent le stade où la vérité ne se

play27:08

situe plus dans un camp ou dans un autre

play27:11

mais dans l'unité bien comprise de

play27:14

l'identité et de la

play27:17

différence avoir une vision dialectique

play27:20

de la vérité c'est comprendre deux

play27:22

choses

play27:23

fondamentales premièrement que la vérité

play27:26

n'est pas un état mais un

play27:29

processus deuxièmement que le moteur de

play27:33

ce processus c'est

play27:36

l'erreur ce qui fait que quand on prend

play27:38

conscience qu'on s'est fourvoyé dans une

play27:40

opinion à laquelle on croyait avec

play27:43

ardeur on va épouser l'opinion suivante

play27:47

avec tout autant

play27:48

d'ardeur sans se rendre compte que

play27:51

l'ardeur qu'on plçait dans l'ancienne

play27:53

opinion est exactement la même que celle

play27:57

qu'on place dans la

play27:59

nouvelle ce qui change c'est le contenu

play28:03

de la

play28:04

croyance ce qui ne change pas c'est

play28:07

notre sentiment de

play28:10

vérité jusqu'au jour où c'est ce

play28:13

sentiment de vérité lui-même qui finira

play28:16

par

play28:17

s'autodépasser voir la vérité comme un

play28:21

mouvement dialectique plutôt que comme

play28:23

une alternative binaire entre le vrai et

play28:26

le faux c'est le y le plus sû de ne pas

play28:29

sombrer dans le

play28:31

dogmatisme c'est-à-dire dans

play28:34

l'identification de nos opinions à des

play28:37

vérités

play28:38

absolues on peut croire dans la vérité

play28:40

de ces opinions mais ça ne signifie pas

play28:43

qu'on soit autorisé à les imposer aux

play28:46

autres précisément parce que chaque

play28:49

conscience suit son propre

play28:52

itinéraire ne pas sombrer dans le

play28:55

dogmatisme ça veut simplement dire

play28:58

être conscient que l'itinéraire de la

play29:01

conscience de l'autre n'est pas

play29:03

identique à l'itinéraire de ma

play29:07

conscience ce qu'on vient de voir c'est

play29:10

que la conception habituelle de la

play29:13

vérité conçu comme un absolu

play29:16

ou conçu comme indépendante de tout

play29:19

facteur humain que cette conception là

play29:22

est un petit peu naïve

play29:25

elle est un petit peu naïve déjà parce

play29:27

que la vérité est un concept humain et

play29:31

donc à ce titre on parle de vérité d'un

play29:35

point de vue humain c'est-à-dire limité

play29:39

et aussi parce qu'on a tendance à

play29:41

imaginer la vérité comme quelque chose

play29:44

de pur comme quelque chose qui

play29:47

flotterait dans les airs et qui pourrait

play29:50

presque s'affranchir des contraintes

play29:53

matérielles et donc c'est là qu'on en

play29:56

arrive à la conception pragmatiste de la

play30:00

vérité la conception pragmatiste de la

play30:03

vérité c'est la conception qui nous dit

play30:06

que la vérité c'est ce qui est utile

play30:11

dans la

play30:11

pratique c'est ce qui est

play30:16

efficace alors évidemment dit comme ça

play30:19

c'est un peu gênant parce que dire que

play30:22

la vérité se définit par son utilité ou

play30:26

par son efficacité

play30:28

est-ce que ça ne revient pas à dégrader

play30:31

complètement le concept de vérité

play30:34

ou est-ce qu'on a vu que la vérité

play30:36

devait être

play30:37

efficace et surtout où est-ce qu'on a vu

play30:40

que l'efficacité était un gage de vérité

play30:44

et bien c'est ce qu'on va essayer de

play30:47

comprendre

play30:48

maintenant on l'a dit tout à l'heure la

play30:51

définition classique de la vérité en

play30:53

philosophie c'est la conformité entre

play30:58

idée et la

play30:59

chose ce que nous disent les

play31:01

pragmatistes c'est que ça c'est en

play31:05

théorie c'est sur le papier mais dans

play31:09

les faits c'est pas aussi simple vous

play31:13

connaissez peut-être cette blague quelle

play31:15

est la différence entre la théorie et la

play31:18

pratique ben en théorie il y a pas de

play31:23

différence ce que nous disent les

play31:25

pragmatistes c'est que dans les faits

play31:28

la vérité d'une proposition s'évalue

play31:31

toujours à ses conséquences dans la

play31:35

pratique autrement dit elle s'évalue au

play31:38

fait qu'elle

play31:40

fonctionne prenons un

play31:42

exemple vous allez chez le médecin parce

play31:46

que vous ne vous sentez pas bien le

play31:48

médecin vous culte il fait son

play31:51

diagnostic et il vous donne un

play31:54

traitement vous rentrez chez vous vous

play31:56

commencez le traitement et le lendemain

play31:59

vous êtes

play32:00

guéri qu'est-ce que vous allez vous dire

play32:03

vous allez vous dire que le médecin a

play32:07

trouvé ce que vous

play32:09

aviez que son diagnostic était

play32:12

vrai et que donc il vous a donné le

play32:15

remède

play32:16

approprié mais si ça se trouve le

play32:20

médecin s'est

play32:21

trompé si ça se trouve il vous a donné

play32:24

un traitement qui a fonctionné par

play32:26

hasard ou par effet

play32:29

placebo c'est

play32:31

possible bien sûr que c'est possible

play32:34

mais vous dans la situation quelle est

play32:38

l'hypothèse que vous allez

play32:40

privilégier que le traitement a

play32:42

fonctionné par chance ou que le

play32:46

traitement a fonctionné tout simplement

play32:48

parce que le médecin a trouvé ce que

play32:50

vous

play32:52

aviez vous allez privilégier la seconde

play32:56

hypothèse pourquoi

play32:58

parce que ça a

play33:01

fonctionné et si ça n'avait pas

play33:03

fonctionné vous vous seriez dit il est

play33:06

nul ce médecin il a pas trouvé ce que

play33:10

j'avais il s'est

play33:13

trompé donc c'est bien à l'ône des

play33:16

conséquences pratiques qu'on évalue si

play33:19

un diagnostic est vrai s'il est conforme

play33:22

à la

play33:24

réalité quel autre

play33:26

critère donc ça c'est un exemple qui

play33:29

illustre le fait que dans la vie

play33:31

courante on définit la vérité à partir

play33:34

du critère de

play33:37

l'efficacité à partir de la confirmation

play33:41

pratique parce que si ça marche dans la

play33:43

pratique ça ne peut pas être à chaque

play33:45

fois l'effet du

play33:47

hasard ce qui est vrai dans la pratique

play33:50

est vrai tout

play33:53

court maintenant allons plus loin

play33:56

lorsque vous allez voir que cette

play33:58

conception

play33:59

elle est pas si simple à

play34:01

réfuter prenons le cas de la

play34:05

science la science sa mission c'est de

play34:08

produire de la

play34:09

connaissance et pour ça elle a recours à

play34:12

tout un arsenal de protocole

play34:16

méthodologique le but étant pour elle de

play34:18

formuler des conclusions qui soient le

play34:20

plus proche possible de la vérité bon

play34:25

maintenant que se passe-t-il si une

play34:27

théorie scientifique est contredite par

play34:31

l'expérience deux

play34:33

possibilités soit l'expérience a été mal

play34:37

conduite et dans ce cas-là la théorie

play34:40

n'est pas

play34:41

invalidée soit l'expérience a été bien

play34:45

conduite et dans ce cas-là la théorie

play34:48

est invalidée en autre terme la théorie

play34:53

ne tient que si elle est confirmée par

play34:56

l'experri

play34:59

la théorie ne tient que parce qu'elle

play35:02

est soutenue par la

play35:03

pratique et si l'expérience infirme la

play35:07

théorie et bien la théorie ne peut plus

play35:10

être considérée comme

play35:12

vraie on peut pas considérer comme vrai

play35:15

quelque chose qui est réfuté par

play35:17

l'expérience je vais le dire

play35:20

autrement la vérité ne peut pas avoir

play35:23

raison contre les

play35:25

faits donc le critère de la vérité

play35:28

scientifique c'est bien

play35:31

l'efficacité c'est bien la

play35:35

fonctionnalité il faut que ça fonctionne

play35:38

pour que ça soit vrai et à partir du

play35:41

moment où ça ne fonctionne plus à partir

play35:43

du moment où la théorie ne colle plus à

play35:46

l'expérience on change la théorie on la

play35:51

remplace on la remplace par une autre

play35:53

qui

play35:55

fonctionne qui aura été validée

play35:59

d'ailleurs notez bien ce mot valider en

play36:02

science on dit pas qu'une théorie est

play36:04

vraie on dit qu'elle est

play36:07

valide la validité c'est la vérité en

play36:12

tant qu'elle se vérifie dans la

play36:14

pratique mais si demain la pratique ne

play36:17

valide plus la théorie on la

play36:20

change on s'y accroche pas du moins en

play36:25

théorie

play36:26

aussi donc vous voyez que définir la

play36:29

vérité par

play36:30

l'efficacité définir la vérité par la

play36:33

validité pratique c'est pas si

play36:37

absurde ça a du sens à tel point que

play36:41

c'est sur cette définition qu'on fonde

play36:43

nos connaissances

play36:45

scientifiques c'est-à-dire ce à quoi

play36:47

nous accordons le plus grand coefficient

play36:49

de

play36:50

vérité vérité parce que

play36:55

vériier la science c'est ce qui

play37:00

vérifie est-ce que vous savez comment on

play37:03

s'est rendu compte que l'Univers était

play37:05

en expansion on s'en est rendu compte

play37:08

parce qu'instein a dû trafiquer sa

play37:12

théorie de la relativité générale pour

play37:14

qu'elle colle avec sa croyance selon

play37:16

laquelle l'univers était

play37:19

stationnaire autrement dit Einstein a dû

play37:23

falsifier ses propres équations parce

play37:26

qu'elles invalidaient sa cro

play37:28

cyance c'est quand même fou c'est fou

play37:32

parce que ça veut dire qu'Einstein a eu

play37:35

raison malgré lui il a eu raison contre

play37:39

sa propre croyance mais ce que ça montte

play37:43

surtout c'est que quand une théorie

play37:45

scientifique est juste

play37:48

elle

play37:49

fonctionne elle fonctionne au-delà de

play37:52

nos

play37:53

croyances alors certains diront ok très

play37:58

bien mais tout ça c'est un peu du

play38:01

bricolage on fait des théories elle

play38:04

fonctionne tout va bien et puis un beau

play38:07

jour allez savoir pourquoi

play38:10

elle fonctionne plus et là elles

play38:13

deviennent fausse B oui c'est ça la

play38:19

science le coefficient de certitude

play38:22

n'est jamais égal au coefficient de

play38:26

vérité la science fonctionne toujours

play38:28

par

play38:30

autocorrection on pourrait presque dire

play38:33

par

play38:35

autoreniement là encore c'est

play38:39

dialectique ce qui nous gêne c'est

play38:42

l'idée que quelque chose puisse être

play38:44

considéré comme vrai juste parce que

play38:47

pour l'instant ça

play38:49

marche parce que ça sous-entend qu'on ne

play38:53

parlerait pas d'une vraie

play38:55

vérité une vraie vérité au sens de

play38:58

quelque chose qui resterait tout le

play39:00

temps vrai

play39:02

ok mais que pouvons-nous faire de

play39:07

mieux que pouvons-nous faire de mieux

play39:10

que d'admettre comme provisoirement vrai

play39:13

ce qui fonctionne et de le remplacer

play39:15

quand ça ne fonctionne

play39:17

plus c'est ça la vraie

play39:20

question que pouvons-nous faire de mieux

play39:23

est-ce qu'il faudrait garder une théorie

play39:27

même quand elle ne fonctionne

play39:29

plus sous prétexte que la vérité est

play39:32

éternelle est-ce qu'il faudrait renoncer

play39:36

à toute nouvelle théorie sous prétexte

play39:39

qu'un jour cette nouvelle théorie risque

play39:42

d'être

play39:44

invalidé ce que tout ça nous démontre

play39:46

c'est encore une fois que la vérité est

play39:50

une quête et que cette quête implique

play39:54

qu'on fasse des

play39:56

erreurs et qu'on prenne ces erreurs pour

play39:59

des

play40:00

vérités jusqu'au moment où ce ne sera

play40:03

plus possible de les prendre pour des

play40:06

vérités jusqu'au moment où elles

play40:09

entraîneront des

play40:11

anomalies parce que de la même façon que

play40:14

la pensée ne se met en marche que parce

play40:17

qu'il y a un problème à

play40:19

régler la science ne se met en marche

play40:22

que parce qu'il y a une anomalie à

play40:25

résoudre en science

play40:28

il n'existe donc pas de vérité il

play40:31

n'existe que de la

play40:35

validité et donc tout ça ça nous amène à

play40:38

la conception empiriste de la

play40:41

vérité conception empiriste de la vérité

play40:43

qui consiste à dire purement et

play40:45

simplement que la vérité n'existe

play40:48

pas pourquoi la vérité n'existe pas d'un

play40:51

point de vue

play40:52

empiriste parce que ce que nous appelons

play40:56

la vérité

play40:57

n'est vrai qu'au moment où on en fait

play41:02

l'expérience mais en dehors de

play41:04

l'expérience on ne peut pas savoir si

play41:06

une chose est

play41:08

vraie le feu brûle est-ce que c'est vrai

play41:13

bah oui c'est

play41:14

vrai difficile de dire le contraire le

play41:18

feu brûle comment le sait-on ben on le

play41:21

sait parce que quand on met sa main sur

play41:23

le feu ça brûle ah

play41:28

donc c'est bien l'expérience du feu qui

play41:31

permet de définir les propriétés du feu

play41:34

un point pour les

play41:36

empiristes maintenant la question est

play41:40

est-ce que le feu brûle aussi quand je

play41:43

ne mets pas ma main

play41:45

dessus est-ce que le feu brûle aussi à

play41:49

chaque fois que je n'en fais pas

play41:51

l'expérience et là vous allez me dire

play41:54

ben oui qu'est-ce que c'est c'est que

play41:57

cette histoire le feu n'attend pas que

play42:00

je mette la main au-dessus de lui pour

play42:02

brûler c'est

play42:05

stupide alors est-ce que c'est vraiment

play42:08

si stupide bah pour les empiristes

play42:12

non pourquoi c'est pas stupide c'est pas

play42:16

stupide parce que les empiristes

play42:18

considèrent que toutes nos connaissances

play42:21

proviennent de notre

play42:22

expérience et par expérience il faut

play42:25

entendre le contact de

play42:28

sensoriel toutes nos connaissances

play42:31

toutes nos idées ne sont que la mise en

play42:34

forme

play42:35

ordonné de nos

play42:37

sensations j'ai l'idée du froid parce

play42:40

que j'ai déjà fait l'expérience du

play42:43

froid j'ai l'idée de fatigue parce que

play42:47

j'ai déjà fait l'expérience de la

play42:48

fatigue et ainsi de suite et donc pour

play42:52

les empiristes je ne peux pas avoir

play42:55

d'idée qui ne proviennent pas de

play42:58

l'expérience l'image qu'il donne c'est

play43:01

celle de la toile vierge à la naissance

play43:04

l'être humain est comme une toile vierge

play43:08

il va expérimenter le monde il va entrer

play43:12

en contact avec lui par la sensation et

play43:15

au fur et à mesure il va collecter des

play43:18

informations sensorielles qui vont lui

play43:21

permettre de dégager des connaissances

play43:24

générales je vois un objet qu'on a on

play43:27

appelle

play43:28

voiture je vois cet objet une deuxième

play43:31

fois une troisième une 4è et au bout de

play43:36

50 ou 100 fois j'ai forgé dans mon

play43:39

esprit l'idée

play43:42

voiture pareil pour le froid pareil pour

play43:45

la fatigue pareil pour le

play43:48

feu donc si je peux affirmer que le feu

play43:51

brûle c'est que j'en ai fait

play43:53

l'expérience suffisamment de fois pour

play43:56

pouvoir anticiper les effets du

play43:59

feu je peux désormais savoir que le feu

play44:02

brûle sans avoir besoin de mettre ma

play44:05

main

play44:05

dessus très bien mais alors du coup

play44:09

est-ce que les empiristes ont raison

play44:12

parce que là on est en train de dire

play44:15

qu'à partir d'un certain nombre de

play44:17

répétition de l'expérience il n'y a plus

play44:20

besoin de la faire pour connaître le

play44:23

résultat de

play44:24

l'expérience et bien c'est là que les

play44:27

empirist nous disent

play44:29

attention attention parce que là vous

play44:33

êtes en train de confondre vérité et

play44:38

habitude or la vérité ce n'est pas

play44:44

l'habitude l'habitude c'est ce qui se

play44:48

répète la vérité c'est ce qui n'a pas

play44:52

besoin de se répéter pour être

play44:56

vrai elle est là la

play44:58

nuance comment savons-nous que le feu

play45:01

brûle nous le savons parce que jusqu'à

play45:05

aujourd'hui le feu nous a

play45:09

brûlé c'est une

play45:12

habitude mais partant du principe que

play45:14

toutes nos connaissances proviennent de

play45:16

notre

play45:17

expérience à chaque fois que je me

play45:19

prononce sur quelque chose dont je ne

play45:22

suis pas en train de faire

play45:24

l'expérience je prends un risque

play45:28

je

play45:29

m'avance je m'avance

play45:32

abusivement parce que je projette sur le

play45:36

futur le résultat de mes expériences

play45:39

passé et je qualifie de vérité ce qui

play45:43

n'est en réalité que le prolongement

play45:45

virtuel de mon

play45:47

habitude nous prolongeons dans les

play45:49

expériences futures dans les expériences

play45:52

non encore réalisées les conclusions de

play45:55

nos expériences

play45:58

c'est ça qu'on fait quand on parle de

play46:01

vérité on généralise on universalise nos

play46:06

expériences passées au-delà de ces

play46:09

expériences

play46:10

passées parce que le problème de cette

play46:12

manière de faire c'est le même problème

play46:16

que celui qui consiste à prendre un

play46:18

segment pour une

play46:21

droite un segment n'est pas une

play46:24

droite un segment est une portion de

play46:29

droite une portion

play46:32

limitée mon expérience c'est ce

play46:36

segment or la vérité c'est la droite et

play46:42

de la même façon que tous les segments

play46:44

du monde n'arriveront jamais à former

play46:47

une

play46:47

droite toutes les expériences du monde

play46:51

ne suffirait pas à atteindre quelque

play46:54

chose qu'on puisse appeler vérité

play46:58

la vérité est un

play46:59

absolu c'est un absolu parce que c'est

play47:02

quelque chose qui dépasse en nature la

play47:05

somme de connaissan que peut acquérir

play47:07

l'être

play47:08

humain la vérité suppose l'universalité

play47:12

mais la vérité suppose aussi

play47:16

l'intemporalité donc quand je dis que le

play47:19

feu brûle est une

play47:22

vérité j'absolutise une proposition

play47:25

qu'il m'est impossible de vérifier

play47:28

au-delà du contexte de mon

play47:31

expérience alors oui c'est

play47:33

pointilleux c'est pointilleux mais ce

play47:37

que je veux vous faire comprendre c'est

play47:38

à quel point le concept de vérité est

play47:40

délicat les empiristes ne croi pas dans

play47:43

la vérité parce qu'il ne croi pas dans

play47:45

les

play47:45

absolus et autant dire que le feu brûle

play47:48

dans un contexte quotidien ça pose pas

play47:51

de problème mais vouloir faire de cette

play47:53

proposition une vérité c'est

play47:56

problématique

play47:58

c'est ça le problème des empiristes avec

play48:01

le concept de

play48:02

vérité son caractère

play48:05

absolu les empiristes ne croient pas

play48:08

dans les

play48:10

absolus c'est même pas qu'ils y croient

play48:12

pas c'est que l'idée même d'absolu est

play48:15

incompatible avec leur représentation du

play48:17

monde avec le représentation de l'être

play48:20

humain à

play48:22

forceorie parce que comme le

play48:24

rediraac nous ne sommes pas équipé sur

play48:27

le plan cognitif pour accéder à quelque

play48:29

chose d'universel et

play48:32

d'intemporel nous sommes trop faibles

play48:36

cognitivement trop faible pour prétendre

play48:38

atteindre quelque chose de si haut et de

play48:40

si prétentieux qu'on puisse l'appeler

play48:44

vérité alors est-ce que pour autant les

play48:48

empiristes n'accordent aucune valeur à

play48:51

la connaissance

play48:52

humaine est-ce que sous prétexte que

play48:55

nous ne serions pas capable d'accéder à

play48:57

des vérités absolues cela voudrait dire

play49:00

que nos croyances sont sans

play49:02

valeur parce que c'est bien ça qu'il

play49:05

s'agit pour les empiristes nos

play49:08

connaissances devrai en réalité être

play49:09

appelé des

play49:11

croyances puisque ça ne peut pas être

play49:13

des vérités et bien non pour les

play49:18

empiristes nos croyances ne sont pas

play49:21

dénué de valeur

play49:23

elles en ont une une valeur pratique

play49:27

une valeur

play49:29

d'usage tout ce qu'ils nous disent c'est

play49:32

qu'une vérité pratique n'est pas une

play49:35

vérité c'est l'exemple que j'ai

play49:38

longtemps donné à mes élèves est-ce que

play49:41

le soleil va se lever

play49:43

demain si tu réponds autre chose que on

play49:47

ne sait pas c'est perdu parce

play49:51

qu'évidemment l'habitude nous pousse à

play49:53

répondre

play49:55

oui parce que pour nous c'est plus

play49:58

qu'une

play49:59

habitude une habitude pour nous ça veut

play50:01

dire depuis longtemps mais là le fait

play50:06

que le soleil se lève tous les matins

play50:08

c'est pas juste une

play50:10

habitude le soleil ne se dit pas tous

play50:12

les matins tiens je vais me lever ce

play50:14

matin parce que j'ai

play50:15

l'habitude non il se lève tous les

play50:19

matins en vertu de lois astronomique qui

play50:22

ne relève à aucun moment de la croyance

play50:26

oui c'est vrai mais ces lois est-ce

play50:30

qu'elles sont

play50:32

intangibles est-ce qu'elles ont un

play50:35

caractère absolu hors du temps hors de

play50:40

l'espace c'est ça d'ailleurs qui rendait

play50:43

les empiristes assez réfractaires au

play50:46

dogmes

play50:47

religieux leur caractère gravé dans le

play50:50

marbre

play50:52

entre autres choses mais

play50:55

philosophiquement les empiristes sont

play50:58

des

play50:58

sceptiques ils sont des sceptiques au

play51:01

sens où ils ne croient pas en la

play51:05

possibilité pour l'être humain d'accéder

play51:07

à des vérités et encore moins à une

play51:12

vérité qui serait la source de toutes

play51:15

les

play51:17

vérités toujours est-il qu'on a là

play51:20

plusieurs conceptions de la vérité qui

play51:23

s'affronte qui pour certaines affirme

play51:26

son existence pour d'autres la

play51:30

ni mais derrière chacune de ces

play51:32

conceptions de la vérité ce cache en

play51:35

réalité une certaine conception du

play51:38

monde une conception du monde qui ne

play51:40

relève pas seulement du raisonnement de

play51:43

la pensée mais du rapport au

play51:47

monde du rapport à l'être et au

play51:51

devenir du rapport à l'immuable et au

play51:55

mouvement

play51:57

à l'esprit et à la

play52:00

matière peut-être que la vérité est

play52:04

inaccessible peut-être même qu'elle

play52:06

n'existe

play52:07

pas peut-être qu'elle n'est rien d'autre

play52:10

que ce qui est constamment en train

play52:14

d'advenir peut-être que nos croyances

play52:17

que nos erreurs que nos

play52:20

échecs ne sont que le chemin emprunté

play52:24

par la vérité pour parvenir jusqu'à nous

play52:28

qu'à force d'airrance et de conscience

play52:32

de nos

play52:33

errances la vérité finira par se frayer

play52:37

un

play52:38

chemin car si la vérité ne dépend pas de

play52:42

nous il dépend de chacun de nous

play52:47

d'incarner la vérité je vous

play52:52

[Musique]

play52:55

remerci

play52:56

[Musique]

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