Les 7 plus grands tombeaux de l’Histoire

Summary

Le script explore les tombeaux monumentaux à travers le monde et à travers différentes époques, démontrant qu'ils servent à exprimer le pouvoir économique, dynastique et politique. Des tumulus néolithiques de Bretagne au Taj Mahal, il passe par la Vallée des Rois en Égypte et le mausolée d'Halicarnasse, pour ne citer que quelques-uns. Chaque exemple illustre comment les tombeaux ont été utilisés pour symboliser l'importance des personnes enterrées et parfois pour des raisons politiques ou historiques. Le Taj Mahal, en particulier, est présenté comme un exemple d'amour véritable, construit par Shah Jahan pour son épouse Arjumand Banu Begam. Le script invite à la découverte de ces lieux fascinants et à la réflexion sur leur signification.

Takeaways

• 🔒 Le combo NordPass + NordLocker de NordVPN offre une solution de sécurité pour protéger la vie en ligne, avec un coffre-fort crypté et un gestionnaire de mots de passe.
• 🐛 Les animaux ont souvent joué un rôle important dans les préférences des dirigeants historiques, allant de chiens de chasse à des asticots dans les tombeaux.
• ⏳ Les tombes monumentales ont une signification économique et politique, démontrant le pouvoir et la légitimité des dynasties.
• 🏰 Le tumulus de Saint-Michel en Bretagne est un exemple de tombe néolithique monumentale, symbolisant le pouvoir et la richesse des seigneurs de l'époque.
• 👑 KV5 en Égypte est la plus grande nécropole souterraine, ayant été créée pour les fils du pharaon Ramsès II, reflétant l'importance de la dynastie.
• 🏛 Le mausolée d'Halicarnasse, l'une des sept merveilles du monde, était un monument funéraire majestueux qui démontre l'influence et la richesse de Maúsôlos.
• 🤴 Le tombeau d'Amphipolis en Grèce est un exemple de tombeau monumental qui pourrait appartenir à un personnage de haut rang, comme Hephaestion, ami d'Alexandre le Grand.
• 🗻 En Japon, les kofun sont des tertres funéraires représentant la société et le pouvoir de l'époque, avec des formes et des décors variés.
• 👪 Les tombes royales, comme celles de Palenque au Mexique, montrent l'union de familles et la pratique de sacrifices humains pour accompagner les souverains dans l'au-delà.
• 💖 Le Taj Mahal est un symbole de l'amour profond de Shah Jahan pour sa première épouse, Arjumand Banu Begam, et démontre l'importance de l'architecture funéraire pour célébrer les figures héroïques.
• 🌟 Les grands tombeaux ont multiple usages, allant de la démonstration de pouvoir économique à la célébration de lignages royaux et de relations amoureuses.

Q & A

Quelle est la fonction principale de NordLocker selon le script ?

NordLocker est un coffre-fort crypté en ligne destiné à stocker des fichiers dans le cloud, permettant ainsi un accès synchronisé depuis tous les appareils, où que se trouve l'utilisateur.

Quels sont les services supplémentaires proposés par NordPass ?

NordPass offre des services de génération et de mémorisation de mots de passe, de cartes de crédits et de clés d'accès. De plus, il scanne le web pour avertir l'utilisateur en cas de brèche ou de vulnérabilité de ses identifiants.

Comment le tumulus de Saint-Michel illustre-t-il le pouvoir économique d'une société ?

Le tumulus de Saint-Michel, avec sa taille impressionnante et son volume de terre déplacé, montre la capacité d'une société à mobiliser de nombreuses personnes et à avoir des surplus économiques pour financer de tels projets, reflétant ainsi le pouvoir économique.

Quels matériaux ont été découverts dans le tumulus de Saint-Michel et que révèle leur présence ?

Des haches en jadéite, qui viennent des Alpes à plus de 800 kilomètres, et des perles en variscite, une roche verte originaire du sud de l'Espagne, ont été découvertes. Leur présence révèle la richesse des personnes enterrées et la présence d'un réseau commercial à très longue distance il y a plus de 6 000 ans.

Quelle est la particularité de KV5 dans la Vallée des Rois ?

KV5 est la plus grande nécropole souterraine d'Égypte. Elle a été créée pour les fils du pharaon Ramsès II et compte potentiellement plus de 130 chambres funéraires.

Comment le mausolée d'Halicarnasse a-t-il influencé le langage courant ?

Le mausolée d'Halicarnasse était si célèbre et impressionnant qu'il a donné le nom 'mausolée' à tous les édifices funéraires monumentaux. Il était l'une des sept merveilles du monde.

Quels sont les éléments architecturaux du mausolée d'Halicarnasse ?

Le mausolée d'Halicarnasse se composait d'un socle rectangulaire, supportant une immense colonnade, sur laquelle se trouvait une pyramide, et tout cela était surmonté d'un char de marbre représentant Maúsôlos et sa femme Artemisía.

Quel est le lien entre le tombeau d'Amphipolis et Alexandre le Grand ?

Initialement, on s'interrogeait sur la possibilité que le tombeau d'Amphipolis soit celui d'Alexandre le Grand, en raison de son ampleur et de la période de son construction. Cependant, une inscription retrouvée en 2015 a révélé que le tombeau était probablement celui d'Hephaestion, le général, l'ami d'enfance et possiblement l'amant d'Alexandre le Grand.

Quelle est la caractéristique commune des kofun au Japon ?

Les kofun sont des tertres funéraires qui ont donné leur nom à la période Kofun. Ils sont si nombreux et variés dans leur forme qu'ils ont même été classés au patrimoine de l'UNESCO.

Quel est le plus grand kofun connu et à qui est-il attribué ?

Le plus grand kofun est le célèbre kofun Daisenryō, situé à Sakai, dans la préfecture d'Osaka, qui est attribué au 16e empereur Nintoku.

Quelle est la particularité du Taj Mahal en Inde ?

Le Taj Mahal est un mausolée construit par l'empereur moghol Shah Jahan pour honorer la mémoire de sa défunte épouse, Arjumand Banu Begam. Il est célèbre pour son architecture magnifique et son histoire émouvante, et est considéré comme l'une des réalisations les plus abouties de l'architecture funéraire.

Outlines

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😎 Sécurité en ligne avec NordPass et NordLocker

Le paragraphe introduit Norvay Jones, un aventurier de l'internet capable de naviguer dans les recoins les plus secrets du web. Il est présenté comme une figure qui assure l'anonymat et la sécurité des utilisateurs en ligne. Le combo NordPass + NordLocker est promu comme la solution ultime de NordVPN pour sécuriser la vie en ligne des utilisateurs. NordLocker est décrit comme un coffre-fort crypté pour stocker des fichiers en ligne, accessible de manière synchronisée depuis tous les appareils. NordPass, quant à lui, est un outil de gestion de mots de passe, de cartes de crédit et de clés d'accès, qui peut générer et mémoriser ces informations de manière sécurisée. Il offre également une fonctionnalité de scan du web pour alerter les utilisateurs en cas de brèche ou de vulnérabilité de leurs identifiants. L'offre exclusive pour les abonnements NordVPN est mentionnée, invitant les téléspectateurs à cliquer sur un lien dans la description pour en profiter.

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🏰 Les plus grands tombeaux de l'histoire et leur signification

Ce paragraphe explore le rôle symbolique, politique et historique des grands tombeaux. Il commence par établir un lien entre la taille des tombes monumentales et la démonstration de pouvoir économique, en soulignant que la construction de tels monuments nécessitait l'mobilisation d'une main-d'œuvre importante. L'exemple du tumulus de Saint-Michel en Bretagne est cité, qui date du Néolithique et est l'un des plus grands tumulus de cette période, avec une construction qui implique une richesse économique et un réseau commercial étendu. Les fouilles archéologiques menées sur le site ont révélé des objets de grande valeur, tels que des haches en jadéite et des perles en variscite, provenant de loin, ce qui témoigne de la richesse et de l'influence des personnes enterrées là-bas.

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👑 La nécropole KV5 et le mausolée d'Halicarnasse

Le texte présente KV5, la plus grande nécropole souterraine d'Égypte, découverte au 19e siècle et redécouverte en 1985. Cette nécropole, qui abrite potentiellement les tombes de plus de cent fils du pharaon Ramsès II, est décrite comme un mastodonte avec de nombreuses chambres funéraires encore à explorer. Les dégâts causés par les inondations et les pillages ont rendu les fouilles difficiles, mais des fragments de sarcophages et des vases canopes ont été retrouvés. Ensuite, le mausolée d'Halicarnasse, l'une des sept merveilles du monde, est évoqué. Construit par Maúsôlos, roi de Carie, ce tombeau monumental était si imposant qu'il a donné son nom à l'ensemble des édifices funéraires monumentaux. Malheureusement, démantelé par les Ottomans, il n'en reste aujourd'hui que les fondations, mais des descriptions anciennes et des fragments conservés au British Museum permettent de se faire une idée de son éclat passé.

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🕋 Le tombeau d'Amphipolis et les kofun du Japon

Ce paragraphe débute avec le tombeau d'Amphipolis en Grèce, un monument de la fin du 4e siècle avant notre ère, qui a suscité l'intérêt des archéologues et des médias en raison de sa taille et de son histoire. Initialement identifié comme un possible tombeau d'Alexandre le Grand, il s'avère finalement être le tombeau d'Hephaestion, un général et ami d'Alexandre. Le décor intérieur du tombeau est richement orné, avec des cariatides et une mosaïque racontant l'histoire de Perséphone. Ensuite, le texte se tourne vers le Japon et ses kofun, des tertres funéraires datant du 3e au 4e siècle, qui témoignent de l'émergence de la culture du riz et de la formation de la société autour de villages. Ces kofun, dont certains sont gigantesques et décorés, servent de tombes aux autorités locales et reflètent le pouvoir et l'influence de la caste aristocratique militaire.

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🌏 Les kofun Daisenryō et les tombes royales de Palenque

Le paragraphe commence avec le kofun Daisenryō, la plus grande tombe du monde, attribuée à l'empereur Nintoku et située à Sakai, dans la préfecture d'Osaka. Cette tombe de 460 000 mètres carrés est entourée de trois douves et surpasse même la Grande Pyramide de Gizeh en taille. Des fouilles archéologiques ont été menées sur le site avec l'accord de la famille impériale, et ont révélé des objets tels que des armures et des épées. Ensuite, le texte nous emmène à Palenque, dans la jungle du Chiapas, Mexique, où se trouve le Temple des Inscriptions, une pyramide renfermant une salle secrète découverte en 1949. Cette salle secrète abrite une sépulture royale avec un squelette accompagné de bijoux en jade, dont un masque qui immortalise le visage du souverain Pakal Ier, un roi du 7e siècle.

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🏙️ Le Taj Mahal, un monument funéraire d'amour

Ce paragraphe raconte l'histoire émouvante derrière le Taj Mahal, l'un des plus beaux monuments funéraires du monde, situé en Inde. Construit par l'empereur moghol Shah Jahan pour honorer la mémoire de sa première épouse, Arjumand Banu Begam, décédée en 1631, le Taj Mahal est un symbole de l'amour et de la douleur. Le monument, achevé en douze ans, est construit avec du marbre blanc très pur et est décoré de calligraphies et de motifs végétaux. Il abrite les cénotypes des époux, tandis que leurs corps reposent dans une crypte en dessous. Le complexe comprend également des jardins, des fontaines, une mosquée et des minarets inclinés légèrement vers l'extérieur pour une meilleure esthétique. La perfection de la symétrie et la perspective du site sont soulignées, ainsi que le sort tragique de Shah Jahan, qui fut déposé par son propre fils, Aurangzeb, et mourut en prison.

📜 D'autres histoires de tombeaux à explorer

Le dernier paragraphe conclut le script en mentionnant d'autres tombeaux historiques célèbres qui pourraient être l'objet d'aventures futures, tels que le tombeau d'Alexandre le Grand, celui de Genghis Khan, les tombes nabatéennes de Pétra et Al-Ula, le mausolée de Tamerlan à Samarcande et les pyramides de Méroé. L'auteur invite les téléspectateurs à partager leurs idées dans les commentaires, et à liker et partager la vidéo, avant de prendre congé en annonçant d'autres histoires d'outre-tombe à venir.

Keywords

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💡Tumulus de Saint-Michel

Le tumulus de Saint-Michel est un site archéologique néolithique mentionné dans le script comme l'un des exemples de tombes monumentales. Il est utilisé pour illustrer le thème de la démonstration de pouvoir économique et social à travers la construction d'édifices imposants, reflétant l'importance des tombeaux dans la société néolithique.

💡Vallée des Rois

La Vallée des Rois est un site en Égypte célèbre pour être le lieu de sépulture des pharaons de l'Égypte ancienne. Dans le script, elle est décrite comme un complexe funéraire majeur, montrant comment les tombeaux royaux servent à démontrer la continuité et la légitimité du pouvoir dynastique.

💡Mausolée de Halicarnasse

Le mausolée de Halicarnasse est mentionné comme l'une des sept merveilles du monde dans le script. Il représente l'idée de tombeau comme un symbole de prestige et de puissance, et son emplacement dans la capitale reflète le désir des souverains d'associer leur sépulcre à la vitalité de leur ville.

💡Kofun

Les kofun sont des tertres funéraires datant de l'époque du même nom au Japon. Dans le script, ils sont présentés comme des témoignages de la structure sociale et de l'organisation politique de l'époque, montrant comment les tombeaux pouvaient être utilisés pour réunir et identifier des groupes sociaux spécifiques.

💡Taj Mahal

Le Taj Mahal est décrit dans le script comme l'un des plus beaux monuments funéraires du monde, construit par l'empereur moghol Shah Jahan pour honorer la mémoire de son épouse décédée. Il symbolise l'amour et le deuil, et montre comment les tombeaux peuvent servir à célébrer des relations personnelles et émotionnelles.

💡Pakal Ier

Pakal Ier est mentionné en tant que roi maya du 7e siècle dont la sépulture a été découverte à Palenque. Son tombeau est un exemple de la richesse et de la complexité des tombeaux royaux, qui servent non seulement à honorer les souverains mais aussi à transmettre des informations sur leur vie et leur règne.

💡Tombeau de Genghis Khan

Le tombeau de Genghis Khan n'est pas directement décrit dans le script, mais il est mentionné en passant comme un exemple de sépulture d'un leader historique dont l'emplacement est encore inconnu. Cela illustre le mystère et l'intrigue qui peuvent être associés à certains tombeaux, ajoutant à l'attrait de la recherche archéologique.

Highlights

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Les tombes monumentales peuvent exprimer le pouvoir économique et la capacité de mobilisation d'une société.

Le tumulus de Saint-Michel en Bretagne, datant de 4500 à 4000 avant J.-C., est l'un des exemples les plus grandioses de la période néolithique.

Les fouilles du tumulus de Saint-Michel ont révélé des chambres funéraires et des objets de grande valeur, témoignant de la richesse de la société de l'époque.

La Vallée des Rois en Égypte est le site de plusieurs tombeaux royaux, dont KV5 est la plus grande nécropole souterraine d'Égypte.

Le mausolée d'Halicarnasse, l'une des sept merveilles du monde, était un monument funéraire original qui a inspiré le terme 'mausolée'.

Le tombeau d'Amphipolis en Grèce, avec son tumulus de 160 mètres de diamètre, pourrait être le tombeau d'Hephaestion, général et ami d'Alexandre le Grand.

Les kofun au Japon, dont le Daisenryō est le plus grand, datent de la période Kofun et représentent des tombes monumentales pour les autorités locales.

Le Taj Mahal est un chef-d'œuvre du 17e siècle en Inde, construit par Shah Jahan pour honorer la mémoire de sa défunte épouse Arjumand Banu Begam.

Les tombes royales maya de Palenque, en Mexique, comprennent le tombeau de Pakal Ier et d'autres membres de la famille royale.

Les grands tombeaux servent à plusieurs fins, allant de la démonstration de pouvoir économique à la célébration d'une figure héroïque ou d'un amour.

Transcripts

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Mes chers camarades, bien le bonjour ! Quel  est votre animal préféré ? Parce que les grands  

dirigeants de l’Histoire, ils avaient parfois des  goûts assez particuliers : chiens de chasse,  

lions ou panthères apprivoisés, ou  pourquoi pas… les asticots ! Eh ouais,  

les plus célèbres rois ou empereurs ont même  fait construire des palais rien que pour leurs  

vers nécrophages favoris ! Et ça, c'est les plus  grands tombeaux du monde, comme le mausolée de  

l’empereur Qin, ou les pyramides de Gizeh,  dont on a déjà parlé sur la chaîne. Et de fait,  

vu qu’on est mort, à quoi ça sert, à part être des HLM à asticots ?! À moins que  

ces sépulcres aient en réalité un rôle symbolique,  politique, ou historique à jouer ? Eh bien, je vous propose de  

découvrir lesquels, à travers un petit top  7 des plus grands tombeaux de l’Histoire !

Les tombes monumentales peuvent  servir à exprimer une réalité très  

importante : le pouvoir économique.  De fait, pour construire grand,  

il faut mobiliser beaucoup de monde : des architectes, des tailleurs, des ouvriers, des manœuvres, etc.…

Et tout ça n’est possible qu’à partir du  Néolithique, quand la révolution agricole  

s’installe. C’est grâce aux stocks de céréales,  les véritables richesses de cette époque,  

qu’il a été possible d’avoir du surplus,  de s’enrichir, et donc de payer des  

travailleurs. Des hommes forts ou des familles  régnantes, qui contrôlaient ces richesses,  

s’en sont donc servi pour financer la  construction de symboles de pouvoir.

Et dans une société sédentaire, fixée dans  l’espace, quoi de mieux qu’un grand tombeau,  

pour affirmer qu’on est aussi ancré dans le  temps ? Que le pouvoir dynastique sur place est  

légitime, et qu’il dure depuis des générations,  puisqu’on est issu de puissants ancêtres ?

Avec le début du Néolithique, on  voit donc apparaître un peu partout  

des tombes monumentales. L’un des exemples les plus grandioses se trouve en Bretagne, à Carnac, à deux pas des

fameux alignements de menhirs. Il s’agit du tumulus Saint-Michel, qui date d’entre 4500 et 4000 avant notre ère.

Avec 125 mètres de long, 58 mètres de large, et plus de 10 mètres de hauteur conservés,  

c’est l’un des géants du Néolithique  breton. Son volume total dépasse les  

30 000 mètres cubes, autant vous dire que ça fait de la terre à déplacer !

Encore visible dans le paysage, et situé à 500  mètres à peine du centre du village de Carnac,  

le tumulus a été utilisé comme promontoire  au 18e siècle pour bâtir une chapelle.

Et comme souvent quand c’est en hauteur,  elle a été dédiée à l’archange Michel,  

le chef des anges. C'est exactement  comme le Mont Saint-Michel !

Les fouilles du tumulus sont anciennes. Comme il est resté visible et accessible, ça a été l’une  

des premières tombes néolithiques explorées par  des archéologues au 19e siècle. Bon par contre,  

ils faisaient ça comme des bourrins à l’époque : ils ont tout simplement creusé une galerie à  

travers tout le tumulus et des puits verticaux  pour atteindre les endroits jugés intéressants.  

Le but, c’était clairement de découvrir  les trésors, richesses et vestiges qui  

se cachaient dedans. Une technique donc très  intrusive, avec un seul avantage : la vitesse.

De fait, les archéologues repèrent  une douzaine de chambres funéraires  

couvertes par de grandes dalles de pierre, et  ils découvrent aussi du matériel exceptionnel.  

Ce sont notamment de grandes haches polies  en jadéite, une roche originaire des Alpes,  

à plus de 800 kilomètres de là ;  mais aussi des perles en variscite,  

une autre roche verte, cette fois-ci  originaire du sud de l’Espagne…

On comprend alors la richesse  phénoménale des personnes qui ont été  

enterrées là. Non seulement leur système  économique pouvait mobiliser des dizaines  

de personnes pendant des mois pour  construire le monument, mais en plus  

elles passaient par un réseau de voies commerciales  à très longue distance, il y a plus de 6 000 ans !

Il faudra attendre des fouilles plus précautionneuses au 20e siècle,  

pour qu’on cherche plutôt à comprendre un peu mieux les méthodes de construction  

du tumulus lui-même. En tout cas, avec  autant de chambres dans un seul édifice,  

la tombe manifeste un pouvoir autre qu’économique : il devient carrément un symbole dynastique. Et  

pour tout ce qui est dynastie, eh bien le mieux,  c'est encore de se tourner vers l’Égypte !

KV5, c’est un nom énigmatique, mais en fait « KV », ça  signifie tout simplement « King Valley », la Vallée des Rois,  

qui se trouve le long du Nil, au cœur du  pays, très au sud du Caire et d’Alexandrie.

C’est LE grand complexe funéraire des pharaons  égyptiens du Nouvel Empire, grosso modo entre  

1500 et 1000 avant notre ère. La Vallée est  entièrement aménagée pour les sépultures de  

la famille régnante. Elle se trouve à Louxor, au bord du Nil, et compte des dizaines de sépultures.

D’ailleurs, le numéro 5 de KV5  correspond à l’ordre dans lequel  

les tombeaux ont été découverts. Le tombeau  de Toutankhamon par exemple, c'est KV62.

Parmi tous ces sépulcres, KV5 fait figure de  mastodonte : c’est tout simplement la plus  

grande nécropole souterraine d’Égypte. Le tombeau  a été découvert au 19e siècle, dès le début de  

l’exploration de la Vallée des Rois, mais l’entrée  a ensuite été perdue pour n’être redécouverte  

qu’en 1985. Dix ans plus tard, les archéologues  avaient déjà trouvé 95 chambres funéraires à  

l’intérieur. Aujourd’hui, environ 130 chambres ont  été fouillées… mais la nécropole semble s’enfoncer  

toujours plus à l’intérieur de la montagne,  et on n’en connaît toujours pas les limites !

On sait seulement que ce gigantesque tombeau a été creusé pour les fils du pharaon Ramsès II,  

qui a régné au 13e siècle avant notre ère. Les  égyptologues ont retrouvé le nom d’au moins 52  

de ses fils, mais potentiellement, vu le nombre de chambres funéraires,  

il a dû en avoir au moins une centaine…  Rassurez-vous, pas tous avec la même femme !

Dans les couloirs de la nécropole, des images  sculptées du dieu Osiris accompagnent de  

nombreuses inscriptions hiéroglyphiques.  Malheureusement, KV5 a subi de nombreux  

épisodes d’inondation, qui ont fortement endommagé  les décors en plus d’avoir complètement comblé  

le réseau de tunnels. Le matériel funéraire qui  accompagnait les défunts, ainsi que des corps ont  

aussi beaucoup souffert, en plus des pillages dès l’Antiquité. La plupart des objets sont à l’état  

de fragments. Mais les archéologues ont tout de même pu mettre la main sur des morceaux de sarcophages et  

plusieurs vases canopes, ces jarres de pierre  qui contenaient les organes des morts momifiés.

Affaire à suivre donc, les fouilles  continuent. On peut prendre les paris  

si vous voulez : moi par exemple, aller, je dis 160  chambres funéraires au total. Chacun peut spéculer !

En tout cas, il y a d’autres rois qui ont choisi une stratégie complètement  

opposée à celle des Égyptiens, et ce sont les  antiques souverains de l’actuelle Turquie !

Plutôt qu’un espace dynastique  privé éloigné des grandes villes,  

pourquoi ne pas placer sa tombe en pleine  zone urbaine, afin de faire rayonner un peu  

plus sa capitale ? Eh bien, c’est le choix qui a été fait à Halicarnasse.

De 377 à 353 avant notre ère, Maúsôlos était  le roi de Carie. Rien à voir avec son hygiène  

bucco-dentaire, Carie c’est le nom d’un  petit royaume au sud-ouest de la Turquie  

actuelle, qui était rattaché à l’Empire perse.  C’est là que Maúsôlos choisit de faire bâtir  

son fabuleux tombeau, pile dans sa capitale  d’Halicarnasse, devenue aujourd’hui la ville  

de Bodrum. L’édifice est tellement fabuleux qu’il va carrément donner le nom commun  

“mausolée”, qui sert désormais à désigner  tous les édifices funéraires monumentaux.

Et c’est pas étonnant, quand on sait que le  mausolée d’Halicarnasse, c’est l’une des sept  

merveilles du monde ! Il est si gigantesque que  les Grecs de l’Antiquité le considéraient comme  

l’une des plus belles œuvres architecturales de tous les temps. Malheureusement pour nous,  

au 14e siècle, les Ottomans l’ont démantelé et transformé en forteresse, ce qui fait que les  

archéologues doivent désormais se contenter de  ses fondations, car il ne reste plus rien d’autre !

Mais comme souvent, on peut quand même  reconstituer assez bien ce à quoi il devait  

ressembler. En plus, pour un bâtiment pareil, les  descriptions écrites de l’époque ne manquent pas !

Le bâtiment a notamment été  dépeint par Pline l’Ancien,  

un naturaliste et amiral romain qui a vécu  au Ier siècle. Ses écrits permettent de  

reconstituer l’élévation assez unique du  bâtiment, qui nous fait un peu penser à  

ce qu’un gamin créerait en empilant des legos les uns sur les autres… On commence par un très haut socle rectangulaire,  

d’une trentaine de mètres de côté, et peut-être  d’autant de hauteur. Cette base déjà monstrueuse  

supporte une immense colonnade, sur  laquelle il y a en plus une pyramide,  

le tout étant encore surmonté d’un immense char de marbre, conduit par Maúsôlos

et sa femme Artemisía. Le couple trône, contemplant la ville à 45 mètres de haut !

En plus de sa taille, c’est une forme  totalement novatrice pour un bâtiment  

aussi grand : ça n’a rien à voir avec  les temples à colonnades classiques,  

dont le modèle était toujours reproduit à  l’identique ou presque depuis des siècles.

Mais le temps est cruel, et même les  plus extravagantes constructions des  

rois finissent par sombrer dans l’oubli… Démonté au Moyen Âge,  le mausolée n’a été redécouvert qu’au 19e siècle. À l’époque,  

c’est Charles Thomas Newton, conservateur du British Museum, qui repère ses fondations.  

Vous vous en doutez : il s’empresse de réunir  tous les vestiges pour les envoyer à Londres.

De nos jours, c’est encore là-bas  que sont conservés plus d’un millier  

d’objets provenant du monument :  fragments de statues, de frises,  

et même des morceaux d’une roue et un  cheval du grand char au sommet du mausolée !

On le devine avec tous ces fragments de  statuaire en marbre qui ont été retrouvés,  

ce qui devait faire la renommée du bâtiment,  en plus de sa taille et de son architecture  

originale, c’est la richesse du décor.  Il faut imaginer toutes les corniches  

peuplées de statues, et la moindre surface  ornée de frises représentant des scènes  

mythologiques. Avec une telle profusion, on ne devait plus savoir où regarder. Et c’était bien le but : choquer, étonner, rayonner,  

au cœur d’une capitale qui brillait déjà de  nombreux autres palais et édifices ! Parfois,  

c’est un peu plus spontané et  improvisé, comme on va le voir.

Si vous voulez héroïser une célébrité, lui  rendre hommage, et surtout vous approprier  

un peu de son renom, eh bien rien de mieux qu’un  tombeau, comme par exemple celui d’Amphipolis.

Cette cité de l’antique royaume de Macédoine  abrite le plus grand tombeau monumental de  

Grèce. Avec son tumulus de 160 mètres de diamètre, ses 250 000 mètres cubes de terre, et son mur-terrasse  

de 3 mètres de haut et 500 mètres de long  entièrement recouvert de marbre, y’a pas photo !

Il avait déjà été fouillé dans les années  1960 et 1970, mais l’entrée de la chambre  

funéraire n’a finalement été découverte qu’en  2012. Les fouilles de 2014 et 2015 ont été pas  

mal relayées dans les médias à l’époque, et  un suspense assez dingue s’était installé.  

Parce qu’en fait, en comparant le matériel  retrouvé sur place et le style des décors,  

les archéologues estimaient que le tombeau  datait de la fin du 4e siècle avant notre ère.

Or, en Macédoine, à cette époque là, et pour un édifice aussi impressionnant… on pense quand même tous  

à la même chose : est-ce que ça serait pas le tombeau d’Alexandre le Grand ? Sachant  

qu’il n’a jamais été retrouvé, et que tout le monde le cherche encore…

Sauf que beaucoup de sources antiques  mentionnent que la dépouille d’Alexandre a  

été ramenée en Égypte, et inhumée à Alexandrie.  On a d’ailleurs d’autres sources qui parlent de  

la visite de ce tombeau par des généraux  et des empereurs romains lors de leur  

passage à Alexandrie. Donc normalement,  ce n’est pas celui d’Alexandre le Grand.

Mais vu la taille du tumulus,  les archéologues pensent à un  

personnage très haut placé : alors peut-être  un membre de la famille d’Alexandre ?

Finalement, c’est une inscription  retrouvée en 2015 qui va tout changer.  

Un truc tout bête, un simple monogramme,  une seule lettre isolée : H, ou êta,  

en grec. Inscrite bien en évidence dans  la tombe, elle fait office de signature.

Et ce fameux H ne peut être qu’Hephaestion, général, ami d’enfance et  

possiblement amant d’Alexandre le Grand. Mort en 324 avant notre ère en Iran,  

sa dépouille a peut-être été rapatriée en  Macédoine. En effet, Alexandre, très chagriné,  

aurait pu vouloir lui bâtir un tombeau réservé aux héros et héroïnes,  

des personnages qu’on rend  quasi divins après leur mort.

Le commanditaire du tombeau n’a pas lésiné sur  les moyens : en plus d’être démesuré, le tumulus  

est très richement décoré à l’intérieur. Des cariatides, des statues de femmes qui soutiennent la structure sur  

leur tête, sont très finement sculptées pour  encadrer les salles, et une grande mosaïque  

multicolore, qui raconte l’enlèvement de  Perséphone aux Enfers, garde le paysage.

Et pour la suite, des fouilles sont  déjà programmées, pour tenter de voir  

si on ne découvre pas d’autres chambres  funéraires dans les parages ! En effet,  

une autre fonction des grands tombeaux, c'est de  réunir beaucoup de gens, parfois tous les membres  

d’une même caste sociale qui veulent laisser  leur marque dans le paysage, comme au Japon !

L’archipel japonais compte plus de  160 000 tertres funéraires qu’on  

appelle des kofun. Datés entre les 3e et 4e siècles, ils sont si nombreux  

qu’ils ont donné leur nom à cette époque,  qu’on appelle la période Kofun !

À cette époque, entre le 2e et le 7e siècle,  la culture du riz prend racine au Japon : la  

société se forme alors autour de petits  villages. C’est alors que les “kofun”,  

des tertres funéraires servant  de tombes aux autorités locales,  

apparaissent. Les plus petits ont des formes  assez variées : rondes, carrées ou octogonales.

Mais les plus grands, qui se trouvent dans la  plaine d'Osaka et dans les préfectures de Nara,  

d'Okayama, et de Gunma, associent  la forme d’un rond et d’un carré,  

ce qui du ciel leur donne une silhouette  assez marrante de trou de serrure ! Ils  

sont si particuliers que 49 d’entre  eux sont classés au patrimoine de  

l’UNESCO. Avec leurs larges douves  et leur tertre couvert de végétation,  

même en plein cœur d’une immense ville,  certains restent complètement inaccessibles.

En fait, dites-vous que des milliers et  des milliers de kofun n’ont toujours pas  

été fouillés à ce jour, les Japonais eux-mêmes  ne sachant pas vraiment de quand ils datent,  

et préférant dans le doute respecter des  domaines éventuellement sacrés. Alors attention,  

on n’a pas non plus rien fait : en fait, certains  kofun ont fait l’objet d’études dans les périodes  

Edo et Meiji, mais toujours avec  de très grandes précautions !

Les chambres funéraires ont alors  livré de nombreuses armes et des  

armures finement ouvragées, des ornements  et harnais de chevaux, des miroirs de bronze  

importés de Chine, et autres parures  de jade et d’ambre. Les haniwas,  

des sculptures d’argile représentant souvent  des guerriers en armes, protègent la tombe. Vu  

le nombre de petits kofun, il n’y avait pas que les empereurs, mais aussi toute une caste  

aristocratique militaire qui les utilisait.  Elle contrôlait probablement la production  

de fer et de sel, et les routes commerciales  à longue distance, notamment avec la Corée.

Ça ressemble vraiment aux Celtes d’Europe  dont on parlait tout à l’heure ! Et bien  

sûr, ces kofun ont aussi leur grand champion, le plus grand de tous,  

le célèbre kofun Daisenryō, situé à Sakai, dans la préfecture d’Osaka.

En fait, c’est tout simplement… la plus grande  tombe de la planète. Avec ses 460 000 mètres carrés,  

ce tumulus de 500 par 300 mètres  entouré de trois douves détrône  

même la Grande Pyramide de Gizeh !  Les archéologues ont pu l’attribuer  

au 16e empereur Nintoku, qui a régné de 441 à 460 environ.

Depuis le 18e siècle, cette tombe avait fait  l’objet d’études préalables. Mais en 2018,  

l’Agence de la maison impériale et la municipalité  

de Sakai conjuguent leurs forces pour  mener une vraie mission archéologique,  

avec la bénédiction de l’Empereur. Eh  oui : si on a attendu autant de temps,  

c’est par prudence, mais aussi parce que la famille impériale règne depuis 2 600 ans, et que  

les grands kofun abritent potentiellement leurs  ancêtres personnels. Donc, il faut leur accord !

L’Agence de la maison impériale protège  donc tous les grands kofun. Alors,  

qu’est-ce qu’on savait déjà sous la période Edo, au 18e siècle, et qu’est-ce qu’on a depuis appris jusqu’en 2018 ?

Sous Edo, la partie circulaire,  la plus importante du mausolée,  

était exposée à la vue de tous. En 1757, un  grand sarcophage de pierre de 167 par 318 cm  

est identifié… mais aussitôt volé ! En 1872, sous  l'ère Meiji, le vent et la pluie font s’effondrer  

une partie de la pente du mausolée. Alors on  en profite pour fouiller la chambre de pierre,  

découvrant armures, épées en verre, accessoires en métal, etc. Les marchands d’art se font plaisirs,  

et c’est comme ça que depuis 1908, le Museum of Fine Arts de Boston possède une collection de  

miroirs en cuivre et d'épées à tête annulaire  qui auraient été déterrées de ce mausolée.

En 2018, la nouvelle fouille pose quelques  questions importantes : s’agit-il vraiment  

de la tombe de l’Empereur Nintoku ? C’est la certitude de la maison impériale,  

mais un peu moins des chercheurs… Apparemment, la structure de la tombe a évolué avec le temps : on  

n’a peut-être pas affaire à un mausolée  homogène, construit en une seule période !

Mais si vous lisez le japonais, le rapport de fouille de 2018 est en description, alors n’hésitez pas à partager l’info !  

Autre usage des tombeaux : réunir les gens  dans la mort. Le roi peut donc être accompagné  

d’un fidèle serviteur… quitte à ce qu’il  soit sacrifié pour l’occasion. Ou alors,  

on reconstitue la famille régnante, en  réunissant frère et soeur, mari et femme,  

prince de sang et lignage. C’est le cas dans les tombes royales du Mexique.

Direction la jungle du Chiapas, et  plus précisément dans la cité-état  

maya de Palenque, l’une des plus puissantes et influentes  

dans la période des 5e au 8e siècles. On y  retrouve de nombreux monuments en pierre,  

tels que le Palais avec une haute  tour qui devait servir d’observatoire.

Juste à côté, s’élève le Temple des  Inscriptions, une pyramide à degrés  

haute de 27 mètres et surmontée d’une grande  salle. On l’a d’abord prise pour un sanctuaire,  

mais en 1949, les archéologues découvrent une salle secrète. Un escalier qui s’enfonce à  

l’intérieur du temple nécessite 4 ans de  fouille, et en 1952, parvenus 22 mètres  

plus bas, et après avoir dégagé le corps de  cinq personnes sacrifiées et démembrées,  

les archéologues découvrent un énorme bloc de  calcaire monolithique creux. C’est seulement  

après avoir soulevé une dalle de 5 tonnes qu’ils  découvrent une sépulture d’une richesse inouïe.

Un squelette est accompagné de nombreux bijoux  en jade, en particulier un magnifique masque qui  

immortalise les traits du souverain, ainsi que  des images de divinités. Grâce aux inscriptions,  

on sait qu’il s’agissait de Pakal Ier, un roi du 7e siècle. C’est lui-même qui avait programmé la  

construction de son mausolée en 675, alors qu’il  avait déjà 72 ans. Son fils et successeur Kan B’alam II  

termine le monument, il faut dire qu’un tel chantier demande du temps !

Forcément, les archéologues ont tendance  à plus chercher un groupe qu’un individu  

seul : et c’est comme ça qu’en 1994, à force de fouiller dans les environs, ils font en effet une nouvelle découverte !

Dans le Temple XIII, juste à côté de celui des  Inscriptions, un long couloir souterrain mène à  

trois chambres funéraires, dont un second tombeau  royal au grand sarcophage calcaire contenant  

deux corps. Celui d’un adolescent qui portait  des traces de coupures, très probablement un  

serviteur sacrifié, et une femme aux très riches  offrandes, rebaptisée “la Reine rouge”, à cause  

des pigments rouges déposés sur sa dépouille et sa tombe. C’est ce qu'on appelle du cinabre, un métal  

composé de sulfure de mercure, qui possédait  des vertus surnaturelles aux yeux des Mayas.

La “Reine rouge”, morte entre 50 et 60 ans sous le  règne de Pakal, n’avait aucun lien de parenté avec  

lui, et donc il pourrait s’agir de son épouse.  Encore faut-il prouver qu’il s’agissait bien d’elle,  

par exemple en découvrant le tombeau de leur fils,  sur lequel faire des tests ADN pour comparer !

Et ça tombe bien, un bon morceau du site de Palenque est encore à fouiller,  

avec ses bâtiments planqués sous la jungle,  et peut-être ses salles secrètes… Car oui,  

c’était aussi la fonction des tombeaux : réunir  les familles, ou pourquoi pas les amoureux ?

On termine en revenant à l’essentiel,  un des plus beaux tombeaux consacré à  

un amour véritable, qui célèbre l’être  aimé par-delà la mort : le Taj Mahal !

Nous voilà dans l’Inde du 17e siècle, à l’époque  de l’Empire moghol, ce vaste État fondé par les  

descendants de Tamerlan, le grand conquérant  d’Asie centrale. Le Taj Mahal s’inscrit dans  

une longue tradition des tombeaux monumentaux  du nord de l’Inde. Il y a par exemple la tombe  

d’Humayun à Delhi, ou celle de Sher Shah Suri à Sasaram,  

qui datent toutes les deux du 16e  siècle. Mais le Taj Mahal est sans  

conteste la réalisation la plus aboutie, et son  histoire est aussi particulièrement émouvante.

À l’âge de 20 ans, en 1612, Shah Jahan, jeune héritier de l’Empire moghol,  

épouse Arjumand Banu Begam, une jeune femme réputée pour sa  

grande beauté. S’il épouse aussi d’autres  femmes pour nouer des alliances politiques,  

il reste extrêmement attaché à sa première  femme, qui l’accompagne partout, même quand il  

mène l’armée au combat. Avec elle, il a pas moins  de quatorze enfants en l’espace de dix-neuf ans.

Malheureusement, Arjumand meurt en 1631, lors de ce quatorzième  

accouchement. Shah Jahan est dévasté, et s’enferme pendant une semaine  

dans son palais. Les chroniqueurs de la cour  rapportent qu’il arrête d’écouter de la musique,  

de se parfumer ou de porter des vêtements colorés,  et que les poils de sa barbe deviennent blancs.

C’est donc un chagrin profond et sincère, vraiment il fait pas semblant le pauvre ! Il décide  

alors de bâtir un formidable mausolée  pour accueillir la dépouille d’Arjumand  

Banu Begam, mais aussi la sienne, lorsque son heure viendra.

Il met les colossales richesses de son empire  dans ce plan, faisant aménager un terrain au  

bord de la rivière Yamuna, près  d’Agra. Le bâtiment a une structure de  

brique, entièrement couvertes d’un marbre blanc très pur, acheminé à dos d’éléphant sur plus  

de 400 kilomètres. En tout, il faut pas moins  de douze ans de travaux pour achever l’édifice.

Ce joyau blanc est ensuite entouré de jardins.  Sa grande coupole s’élève à 73 mètres de  

hauteur, et des calligraphies et décors végétaux  ornent les façades et l’intérieur. Au centre,  

une grande salle octogonale abrite les  cénotaphes, c’est-à-dire les tombes,  

mais vides, des deux époux. En effet, les corps d’Arjumand et  

Jahan sont en réalité inhumés  dans une crypte juste en dessous.

À l’ouest du mausolée, du côté de la Mecque, une  mosquée en grès rouge permet de se recueillir.  

Elle a sa réplique exacte sur l’autre flanc,  mais qui n’est pas utilisée pour le culte. On  

ne voulait tout simplement pas gâcher la symétrie  parfaite qui caractérise l’ensemble du Taj Mahal.

C’est pas un hasard si toutes les photos du  Taj Mahal le montrent sous le même angle,  

parce que depuis le milieu des jardins, la  perspective est vraiment impeccable !

Les quatre minarets de 42 mètres de haut qui  encadrent le bâtiment sont aussi légèrement  

inclinés vers l’extérieur pour ménager un  effet d’optique et lui donner un aspect  

encore plus fantastique. Le jardin et  les fontaines jouent aussi un rôle,  

les reflets dans l’eau représentant le paradis  dans lequel les deux époux doivent se retrouver.

Et c’est peut-être ce qui finit par arriver, quand Shah Jahan tombe malade en 1657,  

qu’une guerre civile éclate, et que son propre fils, Aurangzeb, le destitue et l’emprisonne jusqu’à sa mort en 1666.

Comme quoi, même un mariage d’amour, ça garantit  pas d’élever correctement son gosse ! Si on  

fait le point, entre pouvoir économique,  dynastique, émergence d’une nouvelle capitale,  

célébration d’une figure héroïque, d’une caste  sociale, d’un lignage royal, voire d’une relation  

amoureuse… eh bah décidément, les grands tombeaux servent à beaucoup de choses ! Et si 7 exemples c’est déjà  

suffisant pour s’arrêter là, eh bien dites-vous qu’on  en a encore en réserve : tombeau d’Alexandre, ou  

de Genghis Khan, mais aussi tombes nabatéennes  de Pétra et Al-Ula, ou mausolée maudit de Tamerlan  

à Samarcande, voire pyramides de Méroé… Franchement, il y a largement de quoi continuer

à voyager avec Lucas Pacotte, qu’on remercie pour l'écriture de cet épisode ! Alors  

si vous avez des idées à mettre en commentaire, eh bien n’hésitez pas à les accompagner d’un petit like et d’un  

partage, ça fait toujours plaisir, et on se retrouve très bientôt, pour d’autres histoires d’outre-tombe ! Salut !