Etuveuses-Bama-Banzon

Summary

Dans les régions de Bama et Banzon au Burkina Faso, les femmes risicultrices ont révolutionné la filière riz en transformant le riz non décortiqué (PADI) en riz étuvé. Cette initiative a permis de surmonter des difficultés de commercialisation, d'améliorer la qualité du riz et de générer des revenus pour les familles. Cependant, des défis demeurent, notamment en termes d'équipement, de régulation du marché et de financement. Malgré ces obstacles, les femmes, organisées en unions, continuent de dynamiser la filière riz et sont déterminées à faire connaître leur riz à l’échelle nationale et internationale.

Takeaways

• 😀 Les départements de Bama et Banzon au Burkina Faso sont des centres importants de production rizicole, avec plus de 2000 hectares de terres cultivées.
• 😀 Après le désengagement de l'État dans les années 1980, les riziculteurs se sont retrouvés confrontés à de sérieux problèmes de commercialisation du riz.
• 😀 Les commerçants privés ont provoqué des retards de paiement, décourageant ainsi les producteurs et entraînant une perte de confiance.
• 😀 Pour résoudre ces difficultés, les femmes des régions de Bama et Banzon ont commencé à étuver le riz, un procédé de transformation, pour améliorer sa vente.
• 😀 L'étuvage permet d'obtenir un riz de meilleure qualité, qui se conserve mieux et se vend plus facilement, en produisant moins de brisures.
• 😀 Les femmes ont formé des unions pour organiser l'étuvage à une échelle plus large, ce qui leur a permis de vendre du riz à un prix rémunérateur.
• 😀 L'Union de Banzon, par exemple, a facilité l'achat de riz à crédit, permettant aux femmes de se procurer des stocks et de les transformer.
• 😀 L'étuvage génère des revenus pour les femmes, augmentant ainsi les revenus des familles de riziculteurs et contribuant à la filière rizicole.
• 😀 Malgré leur succès, les femmes font face à des défis, notamment le manque de matériel et de fonds pour le stockage et la production de riz de qualité.
• 😀 Les étuveuses se battent pour améliorer la qualité de leur riz face à la concurrence du riz importé et demandent un soutien accru pour surmonter les difficultés financières et d'accès au marché.

Q & A

Pourquoi l'État s'est-il désengagé de la commercialisation du riz dans les années 1980?

L'État s'est désengagé de la commercialisation du riz à la fin des années 1980, ce qui a laissé les producteurs confrontés à des difficultés pour vendre leur riz. Cela a notamment entraîné une perte de confiance entre les producteurs et les commerçants privés, qui avaient des problèmes de paiement.

Comment les femmes de Bama et Banzon ont-elles résolu le problème de commercialisation du riz?

Les femmes de Bama et Banzon ont résolu le problème de commercialisation du riz en prenant l'initiative de transformer le riz non décortiqué (padi) en riz étuvé. Ce procédé améliore la qualité du riz et facilite sa vente sur le marché.

Qu'est-ce que l'étuvage du riz et comment est-il réalisé?

L'étuvage du riz est un procédé de transformation où le riz non décortiqué est trempé dans de l'eau chaude pendant une nuit, puis cuit à la vapeur avant d'être séché. Ce riz est ensuite décortiqué et conditionné pour la vente.

Pourquoi l'étuvage du riz est-il un avantage pour les producteurs?

L'étuvage améliore la qualité du riz, le rendant plus apprécié par les consommateurs. Il conserve également plus d'éléments nutritifs, donne moins de brisures et offre une meilleure cuisson. Cela permet aux producteurs de vendre leur riz à un prix plus élevé.

Quel rôle les unions ont-elles joué dans l'amélioration de la situation des femmes rizicultrices?

Les unions ont permis aux femmes de s'organiser, de négocier des prix rémunérateurs pour le padi et de garantir un approvisionnement en qualité et en quantité. Elles ont également facilité l'accès au crédit et renforcé la capacité de production des femmes.

Quels sont les défis auxquels les femmes font face malgré leur succès?

Malgré leur succès, les femmes rencontrent des difficultés liées au manque d'équipements adéquats pour l'étuvage, à l'accès limité au financement pour l'achat de grandes quantités de riz et à la régulation insuffisante du marché local du riz.

Comment les femmes de Bama et Banzon sont-elles soutenues financièrement?

Les femmes de Bama et Banzon ont négocié des accords avec des institutions financières comme la Caisse Populaire, qui leur octroient des crédits pour acheter du padi en grande quantité. Elles remboursent leurs crédits après la vente du riz étuvé.

Pourquoi les commerçants privés ne sont-ils pas toujours fiables pour les riziculteurs?

Les commerçants privés n'étaient pas toujours fiables car ils causaient des retards de paiement, ce qui entraînait des pénalités pour les riziculteurs et les décourageait de continuer à produire du riz.

Quels sont les avantages du riz étuvé par rapport au riz décortiqué directement?

Le riz étuvé est plus apprécié car il conserve plus de nutriments, se casse moins lors du décorticage et donne des grains plus entiers. Il est également plus facile à cuire, ce qui le rend plus attractif pour les consommateurs.

Quel est l'impact de la transformation locale du riz sur l'économie des communautés de Bama et Banzon?

La transformation locale du riz a permis d'améliorer les revenus des producteurs, notamment des femmes, en leur offrant une meilleure opportunité de vendre leur riz à un prix plus élevé. Cela a également contribué à la création de nouvelles dynamiques économiques dans les communautés.