Femmes, féminité, féminisme [1/2] | Histoire des arts, objectif Bac !
Summary
TLDRCe podcast du Musée des Augustins explore les représentations de la femme dans l'art occidental, de la muse et modèle passif à la créatrice active. Les conférencières, Isabelle et Marth, dévoilent comment ces images reflètent les attentes sociétales et évoluent à travers les époques, allant de la dévotion à la sensualité, en passant par le martyre et l'émancipation. L'épisode met en lumière des œuvres du musée, illustrant la complexité du genre et son lien avec la société, et invite à la découverte de figures féminines puissantes et libérées.
Takeaways
- 🎨 Le podcast explore les représentations de la femme dans l'art et son évolution au fil des siècles.
- 👩🎨 Les femmes ont été souvent dépeintes comme muses et modèles, répondant à des attentes masculines et souvent figées dans des rôles passifs.
- 🌟 Les femmes ont également été créatrices et protectrices des arts, bien que leur contribution ait été souvent ignorée ou oubliée.
- 🖼️ L'art occidental a transmis une image de la femme qui reflète les stéréotypes et les fantasmes de la société, allant de la Vierge Marie à la femme séductrice.
- 🤰 Les images de la femme sacralisée, telle que la Vierge Marie, montrent un modèle de vertu et de perfection, souvent utilisé pour renforcer les normes sociales.
- 👼 La représentation de la femme martyre comme Ursule de Cologne illustre le courage et la force de caractère, malgré le prix élevé payé pour leur liberté.
- 🕊️ L'évolution de la représentation physique des femmes montre une transition de la rondeur préhistorique à l'idéalisation renaissance et aux canons de beauté changeants.
- 💔 L'art a souvent associé les femmes à la tentation et au péché, renforçant des stéréotypes négatifs tels que la sirène ou Marie-Madeleine.
- 🧛♀️ La représentation du cauchemar de la femme, comme dans la sculpture de Tierney, met en opposition le désir et la peur, reflétant les attitudes complexes de la société.
- 👸 L'art du 19e siècle a popularisé l'image de femmes érotiques et stéréotypées, comme dans 'La Mort de Cléopâtre', souvent réduites à leur corps pour satisfaire le désir masculin.
- 💪 Certaines œuvres, comme 'Théodora' et 'Judit', montrent des femmes puissantes et libérées, défiant les stéréotypes et montrant une force affirmée.
Q & A
Quel est le thème principal abordé dans le podcast des Augustins ?
-Le thème principal du podcast est la représentation de la femme, de la féminité et du féminisme dans l'histoire de l'art.
Quels rôles ont joué les femmes dans l'art au fil des siècles selon le podcast ?
-Les femmes ont été très représentées dans les œuvres d'art, souvent cantonnées au rôle de muse et de modèle, mais elles ont également été actives créatrices et protectrices des arts.
Comment les femmes sont-elles représentées dans les œuvres du musée des Augustins ?
-Les femmes sont représentées de multiples façons, allant de la muse allégorique à la figure érotisée, en passant par l'incarnation de la sensualité, de la maternité, du vice ou de la vertu.
Quel est l'exemple donné de femme sacralisée dans les œuvres d'art ?
-L'exemple donné est celui de Marie, la mère de Jésus, qui est souvent représentée comme un modèle de vertu et de perfection.
Comment la sculpture 'Notre Dame de Grâce' illustre la représentation de la femme dans l'art ?
-La sculpture 'Notre Dame de Grâce' montre Marie avec une expression de tristesse et de résignation, reflétant une rareté dans l'art où la mère de Jésus est rarement représentée épanouie.
Quels sont les stéréotypes de genre véhiculés par les représentations de femmes martyres ?
-Les femmes martyres sont souvent représentées comme des symboles de courage et de vertu, imposant une image stricte du bon comportement, souvent associées à l'idée que les femmes respectables sont vierges.
Comment l'évolution de la représentation physique des femmes a-t-elle été abordée dans le podcast ?
-L'évolution de la représentation physique des femmes a été abordée en montrant comment, au fil du temps, les femmes ont été imaginées de différentes manières, allant de la rondeur pour représenter la fécondité à l'idéalisation du corps dans les époques suivantes.
Quel est le message abordé dans la sculpture 'Le Cauchemar' de Tiffany ?
-La sculpture 'Le Cauchemar' de Tiffany aborde le thème de l'opposition entre le désir et la peur, représentant une femme en proie à un cauchemar où un démon matérialise ses peurs et désirs sexuels.
Comment les femmes sont-elles représentées dans les œuvres d'art du 19e siècle ?
-Dans les œuvres d'art du 19e siècle, les femmes sont souvent représentées comme des objets de désir, avec un accent sur l'érotisme et la sensualité, répondant à des canons de beauté stricts et stéréotypés.
Quel exemple est donné de femme puissante et émancipée dans le podcast ?
-L'exemple donné est celui de Théodora, une impératrice du 6e siècle qui a eu une influence importante sur les réformes législatives, en particulier pour ce qui concerne le droit des femmes.
Quelle est la signification de l'œuvre 'Dans le bleu' d'Amélie Boris Orel ?
-L'œuvre 'Dans le bleu' d'Amélie Boris Orel illustre la liberté et l'émancipation féminine, représentant une femme en train de fumer sa cigarette de manière décontractée et pensive, sans se conformer aux attentes de la bienséance ou au désir masculin.
Outlines
🎨 L'art et la représentation de la femme
Dans le premier paragraphe, les conférencières Isabelle et Marth du Musée des Augustins introduisent le thème de la femme, de la féminité et du féminisme dans l'histoire de l'art. Elles abordent la manière dont les femmes ont été représentées dans l'art, souvent cantonnées au rôle de muse ou de modèle, et comment ces représentations reflètent les attentes masculines et la place des femmes dans la société. L'objectif du podcast est d'explorer la place des femmes dans l'art, de leur rôle passif à leur contribution active en tant que créatrices et protectrices des arts.
👁️ L'image de la femme dans l'art occidental
Le deuxième paragraphe se concentre sur l'évolution de l'image de la femme dans l'art occidental, depuis la Préhistoire jusqu'au Moyen-Âge et la Renaissance. Les femmes sont présentées sous de multiples statuts, allant de la muse, à l'allégorie, en passant par l'incarnation de la sensualité, du vice ou de la vertu. L'art occidental a relayé cet idéal de la femme, servant de support moral et de reflet des fantasmes masculins, tout en étant un outil de moralisation. Les exemples donnés incluent la Vierge Marie, les martyres et les figures de femmes diabolisées associées à la tentation et au péché.
🧝♀️ La femme séductrice et le cauchemar
Dans le troisième paragraphe, l'accent est mis sur la représentation de la femme comme une tentatrice charnelle et un agent de transmission du péché, notamment à travers l'exemple de la sculpture 'Cauchemar' de Tieck et la manière dont les femmes sont dépeintes dans l'art du 19e siècle. Les femmes sont souvent montrées dans des postures qui suscitent le désir, comme dans 'La Mort de Cléopâtre', où le suicide de la reine est raconté de manière érotique pour satisfaire le fantasme masculin.
🏺 La femme émancipée et puissante
Le quatrième paragraphe présente des figures de femmes émancipées et puissantes, comme Théodora et Judith, qui ont joué un rôle important dans l'histoire et l'art. Théodora, une impératrice byzantine, est décrite comme une femme influente et réformatrice, tandis que Judith est une figure biblique qui incarne la force et la détermination en tuant le tyran Holoferne pour libérer son peuple. Ces représentations offrent un contrepoint à l'image traditionnelle de la femme dans l'art.
🚬 La femme libre et l'art moderne
Dans le cinquième paragraphe, l'art moderne est abordé à travers l'œuvre 'Dans le bleu' d'Amélie Boris Orel, qui représente une femme en train de fumer une cigarette, symbolisant la liberté et l'indépendance féminine. La peinture est vue comme un manifeste féministe, montrant une femme qui ne cherche pas à se conformer aux attentes de l'objet de désir et qui est représentée de manière décontractée et pensive, échappant ainsi aux stéréotypes de bienséance.
📢 Conclusion et appel à l'action
Le sixième et dernier paragraphe conclut le podcast en invitant les auditeurs à rejoindre pour le deuxième épisode et à explorer davantage l'histoire des femmes artistes, notamment Amélie Boris Orel. Il encourage également les auditeurs à liker et à s'abonner au podcast, et à visiter le site du Musée des Augustins pour voir les œuvres mentionnées. L'équipe derrière le podcast est remerciée pour son travail d'écriture, de prise de son, de montage et de coordination.
Mindmap
Keywords
💡Féminité
💡Féminisme
💡Rôle des femmes
💡Représentation artistique
💡Muse
💡Modèle
💡Sainteté
💡Martyre
💡Érotisation
💡Libération
💡Exotisme
💡Artistes femmes
Highlights
Présentation du sujet de la femme, la féminité et le féminisme dans l'histoire de l'art.
La représentation des femmes dans l'art est souvent liée à leurs rôles sociaux et aux attentes masculines.
Les femmes ont été figurées comme muses et modèles, répondant à des stéréotypes de désirabilité et passivité.
Importance de mettre en lumière les femmes créatrices et protectrices des arts, souvent oubliées de l'histoire.
Analyse des différentes représentations de la femme dans les collections du Musée des Augustins.
La femme sacralisée comme symbole de vertu, incarnée par la figure de la Vierge Marie.
L'évolution de la représentation physique des femmes de la Préhistoire à la Renaissance.
Les martyres féminines, modèles de courage et de sacrifice, représentant des idéaux de vertu.
L'association des femmes à la tentation et au péché dans l'art et l'imagerie chrétienne.
La représentation de Marie l'Égyptienne, passant de la prostitution à une vie de pénitence.
L'érotisation et la stéréotypisation du corps féminin dans l'art du 19e siècle.
L'art du 19e siècle et la représentation du désir masculin à travers des scènes d'érotisme morbide.
La sculpture 'Le Cauchemar' de Théodore Géricault, explorant les tensions entre désir et peur.
L'ascension sociale et le pouvoir de femmes historiques comme Théodora, impératrice byzantine.
La représentation de femmes puissantes et libérées, comme Judith dans l'art du 19e siècle.
L'œuvre 'Dans le bleu' d'Amélie Boris Orel, un manifeste féministe montrant une femme en train de fumer, symbole de liberté.
Invitation aux auditeurs pour le deuxième épisode du podcast et découverte d'autres femmes artistes.
Transcripts
[Musique]
les podcasts du Musée des
[Musique]
Augustins histoire des arts objectif
bac bonjour à tous et à toutes bonjour
nous sommes Isabelle et Marth les
conférencières du Musée des Augustins
oui et dans ce deuxème podcast de la
série nous allons vous présenter le
sujet femme féminité et féminisme objet
et enjeux de l'histoire des arts voilà
nous allons nous demander quels sont les
liens qui existent entre l'art et les
femmes quel rôle les femmes ont joué au
fil des siècles oui alors on sait
qu'elles sont très très représentées
dans les œuvres et donc elles sont
souvent cantonnées au rôle de Muse et de
modèle elles répondent donc en ce
sens-là à des attentes très masculines
parce que ce sont évidemment les hommes
qui peignent et qui regardent les œuvres
elles sont donc figées passives
désirable et on se rend compte que la
place des femmes dans l'art est donc
tout à fait en lien avec leur place dans
la société cependant cependant elles ont
aussi été actives créatrices et
protectrices des arts même si ces femmes
sont trop souvent restées dans l'ombre
il est important de les remettre en
lumière c'est vrai et c'est ce qu'on va
faire d'ailleurs dans ce podcast nous
allons dans un premier temps observer la
manière dont elles sont représentées
dans les œuvres les œuvres évidemment du
musée des August et on va voir ensemble
quelle image l'histoire de l'art
occidentale a véhiculé avec ses
représentations et dans un second temps
nous évoquerons celles qui sont sorties
du cadre c'est-à-dire pas simplement du
tableau mais celles qui ont osé créer
oui tout à fait allons-y on y
[Musique]
[Musique]
va alors dans un premier temps nous
allons parler donc de l'image de la
femme la manière dont elle est
représentée dans les œuvres et en fait
on s'aperçoit que c'est un thème très
récurrent dans l'art son image est
partout la figure féminine endosse en
fait une multitude de statutes elle peut
être muse allégorie et elle est très
souvent une représentation fantasmée
érotisée et carrément idéalisé et on
s'aperçoit que en fait ce modèle est
très multiple et il répond aux fonctions
sociales qu'on attend de la femme
c'est-à-dire qu'elle sera soit
l'incarnation de la sensualité ou de la
maternité du vice ou de la vertu en fait
c'est une image qui n'a pas de
demi-mesure HM et c'est vrai que de la
Vierge Marie aux Saintes en passant par
les très jeune fille façon bois blanche
du 19e siècle nous allons nous demander
comment l'art occidentale a été le
relais de cet idéal à la fois comme
support moral et comme reflet des
fantasmes masculins oui oui oui et nous
allons donc voir quelles sont ces
différentes images de la femme dans les
œuvres du musée alors on a fait
plusieurs catégories on va commencer par
la femme sacralisé quand elle est
symbole de vertu quand elle est le
modèle qu'il faut suivre et là en fait
on parle de Marie évidemment Marie c'est
le modèle par excellence c'est l'exemple
même de la perfection déjà même enfant
elle est représentée dans les tableaux
comme une petite fille modèle consciente
déjà de sa responsabilité sage et
sérieuse et à cet égard on pense dans
les collections du Musée des Augustins à
la Présentation au Temple de Charles de
la fuste un peintre du 17e siècle dans
ce tableau Marie est représentée
marchant vers le grand prêtre elle est
consciente bien avant l'heure du lourd
destin qui l'attend elle est un exemple
de responsabilité alors qu'elle n'a que
5 6 ans on la voit quitter ses parents
et elle gravit lentement les marches de
l'escalier monumental très droite très
digne son comportement est très éloigné
de l'enfance elle est déjà adulte elle
ne parle pas elle ne se révolte pas
contre un destin qui est tout trac oui
puis c'est en mè idéale qu'elle sera
représentée et on s'aperçoit que en fait
la manière dont elle est mère c'est très
codifié en histoire de l'art et il y a
beaucoup de vierges à l'enfant qui se
trouve au musée et qui représente une
femme douce dévouée à son enfant et
toujours prête au sacrifice elle fait
face à son devoir mais on s'aperçoit
qu'elle est quand même très rarement
épanouie et on le voit d'ailleurs dans
le cheddœuvre du musée dans la sculpture
qui s'intitule Notre Dame de Grâce alors
dans cette sculpture justement la
tristesse la résignation donc l'emporte
c'est un groupe sculpté de la fin du 15e
siècle qui représente donc Marie assise
sur un band de pierre avec son enfant
Jésus dans les bras elle tourne son
visage rêveur et mélancolique vers la
gauche et elle ne regarde pas du tout
son fils qui tourne lui son visage vers
la droite il y a donc un déséquilibre
des attitudes un mouvement complètement
opposé qui fait la rareté hein ce qui
rend unique véritablement cette œuvre
c'est ce positionnement et puis elle est
coiffée d'une couronne trop grande pour
sa tête ces vêtements semblent trop
lourds pour son corps si frê mais cela
nous dit peut-être déjà son accablement
elle sait déjà peut-être que son fils va
mourir c'est vrai et on s'aperçoit aussi
que les martyres qui sont représentés en
hisoire de l'art sont également des
modèles de vertu il n'y a pas que Marie
les martyres sont symboles de courage et
en fait ils imposent une image très
stricte du bon comportement entre
guillemets bien sûr parce que ici le
sacrifice est mis à l'honneur avec
toujours cette idée qu'une femme
respectable est toujours vierges he les
martires le sont toujours et on se sent
obligé de le préciser si elles ne sont
pas mères elles sont vierges
effectivement alors on a un exemple avec
Ursule de Cologne c'est la première
vierge donc on le dit un martyre de
l'histoire chrétienne et en fait elle
veut se rendre en pèlerinage à Rome
avant de se marier en compagnie de 10 de
ses amis et de retour sur le chemin du
retour elles se font massacrer par les
uns ce peuple de Mongolie elle est
criblée de flèche parce qu'elle a refusé
d'épouser leur chef au musée nous avons
une petite peinture du 15e siècle qui la
représente qui représente cette jeune
femme auréolée car c'est une sainte elle
tient une flèche à la main c'est
l'instrument de son martyre et elle a un
très grand manteau qu'elle ouvre en
signe de protection comme une vierge de
miséricorde sous lequel elle pourrait
abriter toute les autres vierges qui ont
accompagné son pèlerinage et son martyr
beaucoup de martyres féminines sont
aussi des modèles de force force de
caractère parce que elles osent
proclamer leur liberté personnelle au
nom de Jésus-Christ mais ell le payent
de leur vie et le paye cher et le
message donc n'est pas très encouréant
c'est vrai alors on remarque aussi on
s'est aperçu avec Isabelle que la
représentation même physique des femmes
évoluent au fil du temps la manière dont
on va vraiment les imager en quelque
sorte à la Préhistoire elle est toute en
rondeur pour représenter la fécondité et
au Moyen-Âge la femme n'est qu'une
vierge on l'a vu mais c'est surtout
qu'un visage on ne montre pas du tout
son corps et à la Renaissance et après
dans les siècles qui suivent elle sera
de plus en plus un corps idéalisé qui
réponde à des canons différent selon les
époques h si elle n'est pas ange
c'est-à-dire représentation de la
perfection en fait elle est démon il n'y
a pas de demi-mesure il n'y a pas de
nuance elle est diabolisée elle est
cette pêcheresse et la vision est très
moralisatrice pour ramener les fidèles
dans le droit chemin de tout temps et
depuis
Ve et la pomme les femmes sont associées
à la tentation à la luxure au péchés et
l'histoire de l'art et l'imagerie
chrétienne en général sont rempli de ces
représentations féminines négatives au
comportement tout à fait immoral oui et
dans un des chapitau romans donc du 12e
siècle que nous avons au musée alors un
chapitau c'est cette sculpture de pierre
he qui se trouve au sommet des colonnes
et qui décore les cloîre et bien il y a
une histoire de Marie l'égyptienne qui
est racontée qui est sculptée en fait
tout autour de ce chapitau de Pierre
alors Marie l'égyptienne c'est une
prostituée dont on voit les vêtements
très luxueux hein sur le chapitau il y a
des pierreries qui sont sculptées très
finement et donc elle vivait du commerce
de son corps ce qui était jugé comme
très mauvais et un jour elle a une
vision de la Vierge Marie et suite à
cette vision elle décide de tout changer
dans sa vie elle refuse les pièces d'or
se coupe les cheveux qu'elle portait
très longs et lâché ça c'est un argument
de sensualité les cheveux et elle se
retire dans le désert pour vivre dans un
dénuement absolu et cette fois-ci de
manière très rustique on la représente
avec une peau de bête à ce moment-là h
c'est vrai alors on retrouve cette idée
d'une femme de mauvaise vie qui suite à
une une rencontre fait le choix
d'abandonner sa vie d'avant et se repend
et on la retrouve donc cette image avec
Marie- Madeleine il y a au musée des
Augustin un tableau de Nicolas Tournier
donc un peintre du 17e siècle qui nous
parle d'elle et on retrouve donc
l'argument des longs cheveux dénoué hein
comme précédemment comme Marth vient de
vous le dire argument de séduction en
Orient et ici on sait aussi que les
cheveux sont couverts de baumes de
parfum parce que une femme quand elle se
déplace dans son siège par parfumé elle
attire les hommes et de plus dans le
tableau et bien elle est vêtue de jaune
qui est une couleur très voyante et qui
est une couleur négative aussi alors on
a un autre chapitau roman aussi où il
est question d'une autre femme mais plus
particulière là c'est un personnage
mythologique il s'agit d'une sirène une
sirène qui est sculptée elle est au
centre d'un cercle végétal et elle est
en train de se coiffer et de se regarder
dans un miroir elle a la poitrine nue et
une queue de poisson c'est donc une
créature hybride mais c'est un de vous
dire que dans la mythologie grecque la
sirène était une femme oiseau qui
séduisait les hommes mais en chantant
elle volait au-dessus des navires et
elle charmer les marins avec sa voix et
avec le christianisme on assiste à un
glissement de son apparence et elle
devient une femme poisson et au fur et à
mesure elle piège les hommes non plus
par sa voix mais surtout par son
apparence voilà et donc en fait on
s'aperçoit que dans ce chapitux il est
question de l'apparence puisqu'elle se
coiffe et donc elle est représentée
coquette et la coquetterie est c'est un
vice donc l'imaginaire médiéval nous
montre la femme comme séductrice une
tentatrice charnelle et donc un agent de
transmission du péché par excellence
d'accord quelle hisisttoire bon alors
quittons le Moyen-âge et propulsons-nous
au 19e siècle où l' voit que le corps
féminin provoque toujours des pensées
très coupables alors je pense au
cauchemar cette sculpture en marbre gris
de tivier un sculpteur de la fin du 19e
siècle qui va donc s'inspirer d'un
célèbre tableau de la fin du 18e siècle
par peint par un peintre suisse qui
s'appelait fusli j'espère que vous
suivez là parce que voilà le chemin est
celui-là donc on peut voir une femme nue
allongée sur un lit elle ferme les yeux
son corps entier se tort parce qu'une
créature terrifiante s'est posée sur
elle elle est en proie donc à un
cauchemar et le monstre matérialise ce
cauchemar alors il est représenté sous
la forme donc d'une créature hideuse et
hsute poilue pour pour dire son
animalité alors que le corps de la jeune
femme est montré lisse doux sensuel on
est vraiment sur le principe
d'opposition et il y a une ambigué parce
que bien que cette femme tente de se
défendre en repoussant d'une main le
monstre son autre main agripe le drap
comme comme si elle saisissait le drap
dans un geste de plaisir d'extase bon ou
c'est troublant oui mais il faut noter
aussi qu'au 19e siècle aucune femme de
bonne moralité ne dort nu or là elle est
représenté toute nu donc vous voyez en
fait combien tout l'accuse un le plaisir
sexuel féminin est diabolisé son corps
est diabolisé car il est associé au
désir alors cette sculpture représente à
la fois les joies et les souffrances
c'est une étonnante attirance et en même
temps une répulsion face à ce démon
alors ce démon il faut le préciser on va
vous le décrire un petit peu Isabelle tu
l'as dit il est poilu mais il n'y a pas
que ça il a une corne unique une queue
très velu des ailes de chauve-souris des
griffes c'est une créature hybride qui
est très médiévale dans sa
représentation un peu comme une
gargouille mais mais qui a une poitrine
ça c'est important c'est un démon
féminin et là tout est troublé et en
fait on a envie de se demander est-ce
que ce démon ne serait pas une part
d'elle-même de la femme qui dort un peu
comme son côté obscur son dark side
qu'elle tente de repousser comme si elle
se battait contre elle-même ça soulève
plein de
questions alors en fait on va à prés et
bien donc proposer une autre image
encore de la femme on a vu la la femme
perfection on a vu la femme diablesse
voyons àprèsent la femme qui est juste
érotisée juste fantasmée où là il n'y a
plus question de moralité mais de nu
nous sommes au 19e siècle les femmes
sont objet de désir en peinture en
sculpture on l'a vu et donc c'est vrai
qu'on pense au nu que inre que Mané ont
représentéés Thomme au 19e siècle parce
que elle nourrit leur fantasmes oui et
en fait c'est vrai que surtout au 19e
siècle on va beaucoup vous parler
d'œuvres de cette époque les femmes sont
encore plus nues qu'elles ne le sont
habituellement en histoire de l'art
parce que là elles vont être vraiment
représenté sous le prisme du désir
masculin elles sont très sexualisées
elles peuplent tous les salons
d'exposition et on s'aperçoit qu'elles
sont aussi très stéréotypées elles
répondent à des canons de beauté très
strictes qui marquent encore notre
société aujourd'hui on va tenter un peu
de vous les décrire on commence avec un
tableau qui s'appelle la mort de
cléopatre un tableau peint en 1874 par
rickins alors Cléopâtre vous la
connaissez au moins de nom c'est cette
reine d'Égypte la dernière reine
d'Égypte et on est en 30 avant
Jésus-Christ et en fait on raconte
beaucoup l'histoire de sa mort parce que
Cléopâtre se suicide afin d'éviter
l'humiliation de sa défaite face au
premier empereur de Rome et en histoire
de l'art on raconte très souvent cette
épisode mais c'est souvent aussi un
prétexte pour représenter une mort
érotique on s'aperçoit souvent souvent
qu'il y a un corps très sensuel et
dénudé pour nous parler de cette reine h
donc dans un décor très
cinématographique on a l'impression de
voir les films en technicolore du 20e
siècle où les couleurs sont très
saturées tous les clichés de l'Égypte
sont là on voit des hiéroglyphes on voit
des statues d'Isis on a cette parfum
d'Orient avec des pots de bête bon la
reine est allongée complètement nu sur
son lit et elle s'abandonne avec extase
à une mort désirable hein l'érotisme est
tout à fait morbide ici et pour évoquer
sa mort on peut se demander mais quel
besoin avait-on de la dénuder on la
réduit à un fantasme à un corps alors
qu'elle était un génie politique qu'elle
parlait SEP langues qu'elle tenait tête
à Jules César voilà c'est très réducteur
c'est important de le dire mais c'est
vrai que pour le peintre pour Rin à
cette époque l'idée première ce n'est
pas de parler de Cléopâtre ou de cette
femme puissante ni même de parler de
l'histoire il fait un tableau d'histoire
mais c'est juste en fait pour faire
passer son nu féminin en toute impunité
hein sa volonté c'est de parler des
Égypte parce que c'est la mode mais de
parler du corps de la femme et en fait
on va retrouver les mêmes codes de
représentation dans d'autres tableaux
c'est-à-dire une femme à la blancheur
immaculée à une cord un corp de
porcelaine allongée inconsciente c'est
important le fait qu'elle soit
inconsciente elle est donc à la merci
des hommes dans un tableau qui
s'intitule Les Naufragés tableau réalisé
par François Latil en 1841 oui alors ça
c'est un tableau attention attention on
est en pleine nuit au milieu d'une mer
agitée lourde de des débris d'un bateau
qui a fait naufrage il y a deux
personnages qui se sont échoués
accrochés à un rocher ce sont donc les
rescapés l'homme du moins parce qu'on
sait pas trop si la femme vit encore
mais évidemment la le corps de la femme
donc est absolument dépourvu de toute
blessure qui nuirait à la contemplation
qu'on peut en avoir alors qu'il est
évident qu'il devrait être couvert de
bleu et des raflures elle est au pied de
l'homme elle est à ses pieds en quelque
sorte dans une position ondulante un tel
une vén nu sous une sirène elle est
allongée donc et lui il est dressé il
est presque elle pardon est presque
entièrement nu seul un tissu couvre le
bas de son ventre son corps donc est
abandonné et rien n'est réaliste rien
n'est naturel tout est ridicule parce
que personne ne meurt comme ça on peut
le dire comme ça l'idée c'est simplement
de susciter du désir un surfond de
catastrophe naturel exactement et en
fait on s'aperçoit vraiment que toutes
ces représentations de femmes
complètement inconsciente et au sol
véhicule des stéréotypes donc déjà sur
les corps féminins et masculins mais
surtout transmettent deux idées
importantes il y a le corps masculin qui
est toujours tonique droit debout qui
s'oppose à un corps féminin amoli
allongé et en fait c'est deux images
renvoient vraiment à des rapports de
société actif passif vraiment alors on a
un autre tableau dans un même contexte
funeste où on mélange mort et érotisme
avec une œuvre très très grande qui
s'intitule la mort de R Ravana on est
aussi au 19e siècle mais là cette
fois-ci c'est un contexte de mythologie
hindou Ravana c'est un démon arrogant
qui est devenu roi du Sri Lanka mais de
manière illégitime et donc finalement il
va être destitué et tué enin destitué de
son trône et tué et ce tableau nous
raconte le moment où il meurt voilà donc
Mar viensent de vous le dire le le très
grand format c'est 4 par 3 c'est comme
une
affichitaire et dans ce tableau donc il
y a une multitude de femmes autour d'un
homme couché donc Ravana il agonise dans
un des corps apocalyptique puisque le
paysage est accidenté rocheux il y a du
feu des incendies au loin et il y a
cette débauche cette débauche plutôt de
corps
aluis on peut noter donc un caractère
parfaitement morbide le roi est vaincu
dans une grande théâtralité il y a du
sang des blessures et on a comme une
véritable veillée funèbre et érotique à
la fois toutes les femmes donc qui sont
à son à ses côtés sont en fait ses
femmes à lui elles sont dévasté de
douleur elles sont couchées elles sont
debout elles accourent et on voit leur
couleurs aussi qui sont très différentes
elles sont blanches elles sont noires
elles sont blondes elles sont roues
elles sont brunes ça symbolise en fait
la puissance de cet homme qui peut avoir
toutes les femmes du monde et dans ce
sens-là hein ça donc et bien nous dit
beaucoup du fantasme de l'homme
occidental par rapport justement à ce
fantasme de la
polygamie donc tous toutes sont presque
nues poitrine visible habillé à
l'oriental pour ajouter de l'exotisme à
l'érotisme et en fait à chaque fois ces
représentations évidemment stigmatise et
emprisonne la féminité dans un rôle qui
ne répond qu'au désir masculin mais mais
quand même il n'y a pas que ça et
heureusement certaines figures offrent
des modèles de féminité plus affirmé
parfois même combattantes la collection
du Musée des Augustins est quand même
riche en femme puissante qui s'affirme
dans une attitude frontale et assumer
des femmes qui sont debout et fortes et
ça c'est notre dernière partie sur
l'image des femmes les femmes émancipées
libérées et puissante on peut prendre en
exemple Théodora c'est une sculpture
réalisée par Jean rivière et Théodora
c'est une femme importante c'était une
impératrice du 6e siècle après
Jésus-Christ et nous sommes à Byzance
c'est Istanbul aujourd'hui et donc c'est
donc un personnage historique oui et
elle a réigné donc avec son mari
Justinien et c'est très rare donc bien
sûr à l'époque elle est issue d'un
milieu modeste elle va recevoir une
solide formation culturelle et
religieuse cependant et ça va susciter
bien sûr l'attention de l'empereur
Justinien qui va choisir de l'épouser et
qui lui donne une place dans son
gouvernement il l'associe vraiment au
pouvoir et Théodora a une influence
importante notamment sur les réformes
législative et notamment donc pour tout
ce qui concerne le droit des femmes oui
donc en fait c'est une personnalité aux
multiples facettes et elle laisse
vraiment l'image d'une femme au
tempérament affirmé qui était à la fois
habile et impitoyable c'est l'une des
souveraines les plus influentes de son
temps en fait son parcours est un
exemple remarquable d'ascension sociale
aussi parce que tu l'a dit Isabelle elle
vient d'un milieu modeste et elle arrive
à avoir cette place là et ce pouvoir-l
et on l'oublie un peu aujourd'hui on la
connaît moins alors que elle était quand
même très très importante mais il y a eu
beaucoup de représentations d'elle à un
moment qui témoignent la fascination des
auteurs à son égard mais c'est vraiment
une œuvre que nous avons au Musée des
Augustins qui nous fait comprendre à
quel point elle était importante parce
que c'est un buste en fait on voit le
visage de Théodora c'est un plâtre tout
doré qui est fait pour être accroché à
un mur mais elle prend donc beaucoup de
place et tout en bas en tout petit vous
avez Justinien mais il est ridiculement
petit à côté d'elle ce qui veut tout
dire ouis donc c'est une œuvre très
orientale étant donné donc les bijoux
les dorures les pierreries les les
immenses boucles d'oreilles que porte
Théodora au musieux des Augustins il y a
aussi une autre femme cette fois qui est
issue donc de la Bible qui est une femme
très puissante c'est la Judit qui
brandit la tête de lopherne réalisé par
donc Victor ségofhin en
1896 là il y a donc toute la puissance
d'une femme dont l'acte est politique
une femme qui cette fois 6 siècles avant
Jésus-Christ va libérer son peuple en
tuant le tyran he le général
Holoferne donc nous sommes en betulie
c'est une province de la Palestine
aujourd'hui et il s'agit d'une femme qui
sort de sa condition de femme de veuve
de mère et qui se fait guerrière et
justicière à une époque et dans une
géographie où dans ce rôle on n'attend
pas du tout une femme et oui donc c'est
un bronze de petite taille il fait à
peine plus d'un mtre de hauteur mais la
taille de l'œuvre contredit complètement
la force de l'expression oui c'est vrai
le personnage de Judith est tout en
tension elle est debout les bras tendus
vers le ciel qui forment un V le V de la
victoire et au bout de chaque main elle
tient l'épée et la tête coupée il y a
une forme de violence dans ce geste de
Triomphe mais elle vient de tuer le
général elle brandit cette tête qui est
toute petite réduite à une dépouille
dérisoire et il y a véritablement un
geste théâtral quelque chose de très
dynamique dans cette position alors tu
l'as dit tout à l'heure on a parlé de de
de l'orientalisme un peu avec thodora
c'est un peu le cas aussi avec cette
sculpure c'est la même époque il y a
cette mode de l'Oriental on a vraiment
une robe très très longue mais avec un
plastron de Pierre des boucles
d'oreilles très lourd hein on a vraiment
les pieds nus les bijous aux pieds et
aux chevilles tout est là pour évoquer
le côté oriental h et on note aussi ces
larges manches qui découvrent des bras
puissants hein des hanches larges
également qui accentuent l'impression de
force et de froide détermination elle a
la tête tournée vers la tête coupée de
l'Herne et on découvre une MA choire
puissante presque saillante donc dans
cette œuvre on a une modernité mais
aussi une virilité de représentation oui
Judite est très souvent représenté et
beaucoup au 19e aussi parce que c'est
une héroïne très séduisante et
dangereuse qui s'est joué de ses charmes
et en fait on peut dire que c'est un
petit peu l'archétype de la femme fatale
aussi alors on termine cet épisode avec
une dernière œuvre une œuvre d'Amélie
borisorel donc à la fin du 19e siècle
les femmes peintes par Amélie orel
illustre un combat profond et nécessaire
celui de la liberté l'œuvre s'intitule
dans le bleu et elle a été réalisé en
1894 alors il est question d'une femme
de profil qui est tout à son moment le
moment de fumer sa cigarette elle n'est
pas du tout apprêtée elle est encore en
peignoir elle n'est pas maquillée ses
lèvres sont blanches elle n'a besoin de
personne pour être bien à ce moment-là
donc sa position est décontractée
puisque elle est assise seule à une
table elle est pensive elle boit un café
elle fume une cigarette elle n'a pas de
chapeau et elle est en tenue d'intérieur
mal ajusté donc grossièrement refermé
sur lui-même mais il faut revenir sur
l'idée de de nicotine et de caféine ce
sont les plaisirs réservés aux hommes et
c'est un véritable manifeste féministe
que cette œuvre cette peinture nous
montre une femme libérée une femme qui
n'est pas du tout dans la norme elle ne
regarde même pas le spectateur elle ne
pose pas elle ne cherche pas à être un
objet de désir elle échappe au code de
la bienséance oui et c'est intéressant
de savoir dans cette œuvre que ce n'est
pas une commande c'est important parce
qu'en fait l'artiste donc Amélie
borisorel a choisi de faire ce portrait
parce qu'elle est séduite sûrement par
cette femme absorbée par le bleu de sa
fumée le bleu qui évoque aussi le rêve
le blouse le tableau s'appelle dans le
bleu et donc finalement elle vole un
instant elle capte un moment naturel qui
l'a touché et elle nous parle de cette
femme libre mais cette femme
parfaitement anonyme on ne sait pas de
qui il s'agit on est loin des femmes
d'histoire ici alors on peut même aller
jusqu'à se demander est-ce que ce ne
serait pas elle-même qu'elle peint une
forme d'autoportrait un peu dissimulée
comme si elle nous parlait de ce qu'elle
était et c'est important parce que
Amélie Boris Orel était une femme
engagée et militante mais on va vous
parler un peu plus d'elle dans la
deuxième partie de ce podcast
retrouvez-nous pour le deuxème épisode
pour comprendre un petit peu plus de
choses sur cet artiste et sur tant
d'autres femmes artistes que nous avons
au musé à très vite merci
beaucoup et pour compléter ce podcast
n'hésitez pas à regarder les œuvres sur
le site du Musée des
Augustins ce podcast a été réalisé par
l'équipe du Musée des Augustins à
l'écriture au micro Isabelle ballon
Barberis et Marthe Pierot au montage
Remy roag et à la coordination
[Musique]
J
si vous avez aimé ce podcast n'hésitez
pas à liker et à vous
[Musique]
abonner
Voir Plus de Vidéos Connexes
HGGSP - Histoire et Mémoires 1/4 Thème 3 Terminale - Débat historique, La Première Guerre mondiale
TERMINALE HGGSP Usages sociaux et politiques du patrimoine
Mouvements RÉALISTE & NATURALISTE : vraiment objectifs ? ⌛ Lettres Philo Histoire Art XIXe siècle
Quel avenir pour le travail ? Quels scénarios possibles ?, Dominique Méda
Olmèques, Mayas, Teotihuacan, Aztèques, c'est quoi la différence ?
L'électricité - Histoire d'une révolution
5.0 / 5 (0 votes)