ALGERIA | A French Apology?

Summary

En août 2022, Emmanuel Macron a visité l'Algérie à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance du pays, marquée par une guerre brutale contre la France coloniale. Bien que la visite ait cherché à améliorer les relations bilatérales, elle a été entachée par des manifestations réclamant des excuses de la France pour les atrocités commises durant la colonisation et la guerre. Malgré quelques avancées, notamment des accords économiques et un comité d'historiens, Macron a refusé de présenter des excuses officielles. Le passé colonial reste un point de tension dans les relations franco-algériennes.

Takeaways

• 🇫🇷 Emmanuel Macron a visité l'Algérie en août 2022 pour marquer une nouvelle ère dans les relations franco-algériennes, coïncidant avec le 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie.
• 📜 La guerre d'indépendance algérienne, l'une des plus brutales de l'ère coloniale, a duré huit ans et a fait des centaines de milliers, voire plus d'un million de morts.
• ⚔️ Le colonialisme français en Algérie, qui a duré 132 ans, est encore ressenti aujourd'hui, et beaucoup demandent des excuses pour les atrocités commises pendant cette période.
• 🛑 Malgré des appels pour des excuses de la France, aucune excuse formelle n'a été donnée, et ce sujet reste sensible pour le gouvernement français, notamment à droite.
• 📉 Les relations entre la France et l'Algérie sont souvent tendues, notamment sur la question de l'histoire et des événements pendant la guerre d'indépendance.
• ⛔ En 2021, Macron a accusé l'Algérie de manipuler l'histoire pour attiser un sentiment anti-français, ce qui a entraîné une détérioration des relations diplomatiques.
• 🇩🇿 L'Algérie a exproprié les biens laissés par les colons français après l'indépendance, créant une première crise entre les deux nations en 1963.
• 🔍 Un comité mixte d'historiens a été formé pour enquêter sur le passé, mais il n'y a toujours pas eu d'excuses officielles du côté français.
• 💔 Les séquelles de la guerre d'indépendance et du colonialisme continuent d'affecter les relations, et beaucoup pensent qu'il ne pourra y avoir de réconciliation complète sans excuses.
• 🔄 Malgré certains progrès dans les relations économiques et stratégiques, l'héritage colonial reste un obstacle majeur à une normalisation complète entre les deux pays.

Q & A

Quelle était la raison principale de la visite d'Emmanuel Macron en Algérie en août 2022 ?

La visite d'Emmanuel Macron en Algérie en août 2022 visait à marquer une nouvelle ère dans les relations franco-algériennes, alors que le pays célébrait le 60e anniversaire de la fin de la domination française et de son indépendance.

Pourquoi de nombreux Algériens estiment-ils que la France devrait s'excuser ?

Beaucoup d'Algériens estiment que la France devrait s'excuser pour les atrocités commises pendant la colonisation et la guerre d'indépendance, qui ont causé la mort de centaines de milliers, voire plus d'un million de personnes.

Comment la guerre d'indépendance algérienne est-elle perçue dans l'histoire des luttes de libération coloniale ?

La guerre d'indépendance algérienne est considérée comme l'une des guerres de libération les plus brutales de l'ère coloniale moderne, laissant un lourd bilan de morts, de blessés et de personnes déplacées.

Quelles sont les principales organisations internationales dont l'Algérie est membre ?

L'Algérie est membre de l'Union africaine, de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique.

Comment le passé colonial a-t-il influencé les relations franco-algériennes après l'indépendance de l'Algérie ?

Les relations franco-algériennes ont été marquées par des tensions, notamment en raison de la question des Harkis abandonnés par la France, de la nationalisation des entreprises pétrolières françaises en 1971, et de la persistance des demandes d'excuses pour la colonisation et la guerre.

Quelles actions le président François Hollande a-t-il prises en 2012 concernant le passé colonial de la France en Algérie ?

En 2012, François Hollande a reconnu les souffrances endurées par les Algériens sous la domination française, sans toutefois présenter d'excuses officielles.

Pourquoi les excuses formelles de la France envers l'Algérie semblent-elles peu probables selon le script ?

Les excuses formelles semblent peu probables car la France a du mal à accepter son passé impérial, surtout à cause des divisions politiques internes et des craintes que des excuses n'ouvrent la voie à des demandes de réparations.

Quelles sont les principales divisions au sein de la société française concernant la question algérienne ?

Certaines personnes, notamment à droite et à l'extrême droite, refusent de reconnaître la brutalité de l'occupation française en Algérie. Elles considèrent l'Algérie comme une partie intégrante de la France, tandis que d'autres estiment que la brutalité était présente des deux côtés et que la réconciliation devrait être l'objectif principal.

Comment le président Macron a-t-il évolué sur la question de l'histoire coloniale française en Algérie ?

Macron a d'abord qualifié l'histoire de la France en Algérie de « crime contre l'humanité » en 2017, ce qui a provoqué une polémique. Plus tard, il a reconnu les tortures perpétrées par l'armée française, mais a évité de présenter des excuses officielles.

Quel impact la guerre d'indépendance algérienne a-t-elle eu sur les relations franco-algériennes à long terme ?

La guerre d'indépendance algérienne a laissé un héritage douloureux et complexe, marquant les relations franco-algériennes de tensions récurrentes, de récriminations mutuelles, et d'incapacité à se réconcilier pleinement tant que la question des excuses reste en suspens.

Outlines

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🇫🇷 Visite d'Emmanuel Macron en Algérie en 2022 et héritage colonial

En août 2022, le président français Emmanuel Macron a visité l'Algérie à l'occasion du 60e anniversaire de la fin de la domination française. Bien que la visite visait à marquer une nouvelle ère de relations entre les deux pays, elle a été entachée par des protestations. Beaucoup demandent à la France de s'excuser pour les atrocités commises durant la colonisation et la guerre d'indépendance. Le paragraphe introduit également l'interrogation sur la possibilité d'une telle excuse de la part de la France.

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🌍 Aperçu de l'Algérie: situation géographique, démographie et histoire économique

L'Algérie est située en Afrique du Nord, entourée de pays tels que la Tunisie, la Libye et le Maroc, avec une population d'environ 44 millions d'habitants, majoritairement musulmans sunnites d'origine berbère et arabe. Ce paragraphe souligne l'importance historique de l'Algérie, sa richesse en ressources naturelles comme le pétrole et le gaz, et son rôle dans des organisations telles que l'Union africaine et la Ligue arabe.

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🕌 Histoire coloniale et résistance algérienne contre la France

L'Algérie a une longue histoire de colonisation, ayant été sous le contrôle romain, byzantin, arabe et ottoman avant l'invasion française en 1830. Le début de la domination française a été marqué par une extrême brutalité. Ce paragraphe explique les souffrances des Algériens sous le régime colonial français, la montée des colons européens, et la résistance grandissante qui a culminé avec le déclenchement de la guerre de libération en 1954, menée par le Front de Libération Nationale (FLN).

🗡️ Brutalités de la guerre d'indépendance et l'indépendance de l'Algérie

La guerre d'indépendance algérienne, l'une des plus sanglantes des guerres de décolonisation, a vu l'implication de plus de 500 000 soldats français et la mort de plus d'un million de personnes. Sous la pression croissante, le président français Charles de Gaulle a accepté le principe de l'autodétermination de l'Algérie, menant à la signature des Accords d'Évian et à l'indépendance officielle de l'Algérie en 1962.

🛠️ Relations complexes entre la France et l'Algérie après l'indépendance

Les relations franco-algériennes sont restées tendues après l'indépendance. Alors que les colons français fuyaient, l'Algérie expropriait leurs biens, provoquant une crise. En 1971, l'Algérie a nationalisé les compagnies pétrolières françaises, exacerbant les tensions. Malgré l'amélioration des relations économiques au fil des décennies, le passé colonial continue d'affecter les liens politiques, la France tardant à reconnaître la guerre d'Algérie comme telle jusqu'en 1999.

💬 Reconnaissance partielle du passé colonial par la France

En 2012, le président François Hollande a reconnu la souffrance algérienne sous la domination française sans présenter d'excuses formelles. Emmanuel Macron, en 2017, a qualifié la colonisation française en Algérie de 'crime contre l'humanité', bien que cela ait provoqué des débats en France, notamment parmi les politiciens de droite. Pourtant, malgré certaines déclarations sur les exactions commises, aucun président français n'a présenté d'excuses officielles pour le passé colonial.

✈️ Le voyage de Macron en Algérie en 2022 et les obstacles à une réconciliation totale

Le deuxième mandat de Macron a été marqué par un nouveau voyage en Algérie en 2022, censé apaiser les tensions autour des commentaires controversés sur le passé colonial. Bien que des progrès aient été réalisés sur le plan stratégique et économique, notamment un accord gazier, aucune excuse formelle n'a été présentée. Le refus de la France d'admettre pleinement ses torts empêche une réconciliation totale entre les deux nations.

🛑 Le défi des excuses coloniales pour la France et ses implications

Le dernier paragraphe explore la réticence persistante de la France à s'excuser pour ses actions en Algérie. Cette résistance est en partie due à la complexité du passé colonial, à la crainte de potentielles demandes de réparation, et à une méconnaissance de la brutalité des méthodes coloniales, surtout parmi la droite politique française. La question d'une excuse reste incertaine, bien que le passé continue de peser lourdement sur les relations bilatérales.

Keywords

💡Décolonisation

La décolonisation fait référence au processus par lequel les colonies accèdent à l'indépendance, souvent après des luttes politiques ou militaires contre leurs colonisateurs. Dans la vidéo, il est mentionné que si la fin des empires européens a parfois été pacifique, l'Algérie a vécu l'un des conflits les plus brutaux pour son indépendance vis-à-vis de la France. La décolonisation algérienne a marqué les relations entre les deux pays, laissant des cicatrices profondes.

💡Guerre d'Algérie

La guerre d'Algérie (1954-1962) fut un conflit armé entre la France et les nationalistes algériens qui cherchaient l'indépendance. Elle est qualifiée de l'une des guerres de libération les plus brutales du 20e siècle, avec des centaines de milliers de morts. Ce conflit reste un point central dans les relations tendues entre la France et l'Algérie, 60 ans après l'indépendance.

💡FLN (Front de Libération Nationale)

Le FLN est le principal mouvement nationaliste algérien qui a mené la lutte pour l'indépendance contre la France. En octobre 1954, il a lancé une insurrection armée qui a marqué le début de la guerre d'Algérie. Le FLN a joué un rôle crucial dans l'indépendance algérienne et reste une force politique importante en Algérie aujourd'hui.

💡Colonialisme français

Le colonialisme français en Algérie a commencé en 1830, lorsque la France a envahi le pays, et a duré 132 ans. La vidéo souligne que la domination française a été particulièrement brutale, causant la mort de près d'un million d'Algériens dans les premières décennies. Ce passé colonial continue d'affecter les relations entre la France et l'Algérie, notamment à travers des débats sur la nécessité d'excuses ou de réparations.

💡Pieds-Noirs

Les Pieds-Noirs sont les colons européens, principalement français, qui ont vécu en Algérie pendant la période coloniale. Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, la majorité des Pieds-Noirs ont été évacués vers la France, provoquant une crise entre les deux pays. Leur départ et les expropriations qui ont suivi sont un symbole des tensions post-coloniales entre la France et l'Algérie.

💡Harkis

Les Harkis étaient des Algériens musulmans qui ont combattu aux côtés de l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Après l'indépendance, beaucoup d'entre eux ont été abandonnés par la France, ce qui les a exposés à des représailles violentes. Ceux qui ont réussi à se réfugier en France ont souvent été marginalisés, vivant dans des camps. Macron a présenté des excuses aux descendants des Harkis, mais pas pour l'ensemble de la colonisation.

💡Accords d'Évian

Signés en 1962, les Accords d'Évian ont mis fin à la guerre d'Algérie et ont officialisé l'indépendance du pays. Ils sont le fruit de négociations entre le gouvernement français et le FLN, et constituent une étape majeure dans la décolonisation de l'Algérie. Cependant, ces accords n'ont pas suffi à réparer les blessures profondes laissées par le conflit et la colonisation.

💡Emmanuel Macron

Président de la France depuis 2017, Emmanuel Macron a joué un rôle important dans la réévaluation des relations entre la France et l'Algérie. En 2017, il a qualifié la colonisation française de 'crime contre l'humanité', une déclaration qui a provoqué un débat en France. Bien qu'il ait reconnu les torts commis, il n'a pas présenté d'excuses officielles, ce qui continue de susciter des tensions.

💡Torture

La torture est l'une des méthodes brutales utilisées par l'armée française pendant la guerre d'Algérie pour réprimer les insurgés du FLN. La reconnaissance par Emmanuel Macron en 2017 que la France avait pratiqué la torture en Algérie a marqué un tournant dans la perception officielle du conflit, mais n'a pas été suivie d'excuses formelles, alimentant les divisions.

💡Réconciliation

La réconciliation est un thème clé dans les discussions sur l'avenir des relations franco-algériennes. Malgré les appels à des excuses et à une reconnaissance complète des atrocités commises pendant la colonisation, la réconciliation reste difficile en raison des tensions persistantes et des divisions politiques en France, notamment à droite. La visite de Macron en 2022 visait à améliorer cette réconciliation, mais sans véritablement résoudre les différends historiques.

Highlights

Emmanuel Macron's visit to Algeria in August 2022 coincided with the 60th anniversary of Algerian independence.

The visit was intended to mark a new era of relations between France and Algeria but was overshadowed by protests and calls for an apology from France for colonial atrocities.

Algeria's war of independence from France, lasting from 1954 to 1962, is considered one of the most brutal liberation wars in the colonial era, resulting in hundreds of thousands of deaths.

Algeria is the largest country in Africa and a member of several international organizations including the African Union and the Arab League.

France’s colonial rule in Algeria, starting in 1830, was marked by extreme brutality, with up to a million Algerians dying in the first few decades due to fighting, disease, and hunger.

Algerian resentment toward French colonial rule intensified in the 20th century, culminating in the launch of the National Liberation Front’s (FLN) uprising in 1954.

The Battle of Algiers, an urban insurgency in the capital city, was a critical part of the war and was later dramatized in a famous film.

French forces used brutal methods during the war, including executions, torture, and internment, leading to deep societal divisions.

In 1962, after over a million deaths and a costly military conflict, France granted Algeria independence under the Evian Accords.

France's inability to fully reckon with its colonial history is highlighted by its late acknowledgment of the war in 1999 and reluctance to issue an apology.

In 2017, Macron described France's actions in Algeria as a 'crime against humanity,' sparking political controversy but marking a shift in French rhetoric.

Despite this, Macron stopped short of issuing a formal apology during his presidency, which remains a major sticking point in France-Algeria relations.

The French settlers (Pieds-Noirs) and Algerian auxiliaries (Harkis) experienced severe repercussions after Algerian independence, including displacement and violence.

Macron’s 2022 visit aimed to heal diplomatic rifts and included efforts like forming a joint committee of historians to address the painful past, but no apology was given.

The legacy of colonialism continues to strain relations between France and Algeria, with many questioning whether France will ever fully acknowledge its role and apologize.

Transcripts

In August 2022, France's president,  Emmanuel Macron, visited Algeria.

Coming as the country marks the 60th  anniversary of the end of French  

rule - an independence won following  one of the most brutal liberation wars  

of the colonial era - the visit was  meant to mark a new era of relations.

However, behind the official statements  of goodwill, it was blighted by protests.

Many believe France owes Algeria an apology  

for the atrocities committed  during colonialism and the war.

But can, or should, France ever say sorry?

Hello and welcome. If you're new to the  channel, my name is James Ker-Lindsay and  

here I take an informed look at international  relations, conflict, security, and statehood.

We tend to think that the process of  decolonisation was generally marked by violence.

But while the idea of armed anti-colonial  liberation struggles is still common in  

popular imagination, in truth the end of the  European empires was often relatively peaceful.

However, there were a few cases where the struggle  for independence resulted in serious conflict.

One of the clearest examples in  modern international relations  

was Algeria's quest for independence from France.

Now widely seen as one of the most brutal  wars of liberation, over the course of eight  

years it left hundreds of thousands - and  possibly more than a million - people dead.

60 years on, the war and the 132 years of French  colonialism is still felt strongly in Algeria.

This was highlighted in August 2022 when  President Macron visited the country.

While the two leaders have called  for a new era in relations,  

many believe that this can't  happen until France apologises.

The Democratic People's Republic  of Algeria lies in North Africa.

To its east lie Tunisia and Libya and to its south  it's bordered by Niger, Mali, and Mauritania.

Western Sahara and Morocco lie to its West.

The Mediterranean sits along its north coast.

At 2.4 million square kilometers, or 920,000  

square miles, it's the 10th largest member of the  United Nations and the largest country in Africa.

Its population currently  stands at around 44 million.

Almost all are a Sunni Muslim and  are of Berber and Arab descent.

The country is a member of the  African Union, the Arab League,  

and the Organisation of Islamic Cooperation.

In terms of the economy, the country's  per capita GDP stands at US$3,765.

This is roughly half the average across  the Middle East and North Africa.

Its main exports are oil and natural gas.

Algeria has a long and fascinating history.

In ancient times, the north coastal strip was  a province of the Roman and Byzantine empires.

In the 7th century, the Maghreb -  as the area of Mediterranean North  

Africa is often known - came  under Arab Islamic control.

This in turn and was followed by Ottoman  Imperial rule in the 16th century,  

when it became the Regency of Algiers  - a vassal state of the Empire.

However, in 1830, following a dispute  with the local ruler, France invaded.

Within two decades, most of  the country was under French  

rule and in 1848 it was formally  incorporated into the French State.

From the start, French rule in Algeria  was marked by extreme brutality.

Indeed, it's estimated that in the first few  decades of French rule anywhere up to a million  

Algerians died from fighting, disease and hunger -  a situation that some have openly called genocide.

In addition, this period saw the arrival of large  numbers of French and other European settlers -  

especially in the metropolitan areas where they  became more than a third of the population.

As a result, by the 20th century resentment  was growing amongst native Algerians.

This came to the fore after the second World War.

As the process of French  decolonisation took off in  

Indochina, pressure grew for Algerian self-rule.

As Paris resisted, on 31 October 1954, the  National Liberation Front, the FLN, launched  

an armed uprising coupled with a diplomatic  campaign to win support for Algerian independence.

At first, the fighting was focused on Algiers, the  capital, were a tough urban insurgency erupted -  

an insurgency that was later dramatised in the  critically acclaimed film, The Battle of Algiers.

From early on, French forces resorted  to brutal methods to quell the uprising,  

including executions, torture and internment.

At the same time, deep divisions  began to arise across society.

As well as growing violence between the  native Algerians and the French settlers,  

who saw Algeria as an integral part of  France that could never be given up,  

the conflict saw Muslim Algerians turn  against each other as almost 200,000  

Algerians served as auxiliaries with  the French army - the so-called Harkis.

By 1959, and with over half a million  troops committed to the conflict,  

France was seemingly gaining  control of the situation.

However, it had come at a high price  economically, politically and militarily.

Despite strong opposition from the  settlers, the French President,  

Charles de Gaulle, now appeared to accept  the principle of Algerian self-determination.

While this sparked terrorist attacks  in France by far-right paramilitaries,  

including an assassination attempt  against de Gaulle and a failed coup,  

France agreed to independence for Algeria  under the terms of the Evian Accords.

This was confirmed by a referendum in Algeria  that showed overwhelming support for statehoods.

Following one of the bloodiest Wars of liberation  of the modern colonial era, a conflict that saw  

well over a million killed injured and displaced,  Algeria became independent on 5 July 1962.

Three months later, the Democratic and Popular  Republic of Algeria joined the United Nations.

The conflict was highly traumatic  for both countries and had a lasting  

impact on their relationship  in the decades that followed.

For a start, while tens of thousands  of Harkis escaped to France,  

once there they were there they were put  in camps or held far away from society.

But, in truth, most were simply left to their  

fates in Algeria - often facing  brutal and deadly reprisals.

As for the French settlers,  the Pieds Noirs or Black Feet,  

most were evacuated in the run-up to Independence.

Of the estimated 1.4 million in 1959 - roughly  15 percent of the population - just 200,000  

remained in 1962, a number that rapidly  dwindled in the decade that followed.

And this led to the first crisis  between France and Algeria when,  

in 1963, the Algerian government expropriated  the property abandoned by the fleeing settlers.

In the years that followed, relations  would continue to be strained.

For example, in 1971 a crisis erupted  when the Algerian government nationalised  

the French oil companies operating in the country.

But while relations eventually began to ease,  

especially as economic ties improved, the  legacy of the past continued to loom large.

Despite growing calls for France to  apologise for colonialism and the war,  

French policy makers resisted.

Many simply couldn't look at  the conflict for what it was.

Indeed, it wasn't until 1999 that the country  finally accepted that it had in fact been a war.

And, even then, many politicians  in France, especially on the right,  

believed that France had in fact  played a positive role in North Africa.

The first serious signs of change came in 2012  

as Algeria marked the 50th  anniversary of independence.

While stopping short of an  apology, President Francois  

Hollande nevertheless acknowledged  Algerian suffering under French rule.

But the biggest potential  step forward came in 2017.

As France prepared for presidential elections,  Emanuel Macron, the young centrist candidate,  

visited Algiers and, while there, called France's  history in Algeria a "crime against humanity".

Despite the resulting political row in  France, where it was condemned by right  

and far-right candidates, just weeks  later he went on to win the election;  

becoming the first French  president born after the war.

However, while Macron would go on to admit that  

French troops carried out torture in  Algeria, there was still no apology.

Instead relations deteriorated  again as a new row broke out.

Speaking in 2021, an event held the descendants  of those involved in the Algerian War,  

the French President accused the Algerian  government of deliberately distorting history  

to whip up anti-French sentiment and suggested  that Algeria hadn't existed before French rule.

Reacting furiously to the claims, the Algerian  

government accused France of genocide  and recalled its ambassador to Paris.

On top of this, it also barred French military  aircraft from crossing its airspace - thus  

hampering France's ongoing counter-insurgency  operations in neighbouring Mali.

However, as a French presidential advisor  told the press, there would be no apologies  

and no repentance for the French occupation  of Algeria or its actions during the war.

Indeed, the only apology issued during  Macron's first term in office was  

to the descendants of the Harkis  abandoned by France after the war.

All this forms the backdrop to  Macron's latest trip to Algeria.

Following his re-election, and  coinciding with the events to  

Mark the 60th anniversary of Algerian  Independence, the visit was meant to heal  

the rifts caused by the earlier comments and  mend longer-term strains in the relationship.

But while it achieved some important objectives,  including greater strategic cooperation between  

the two countries and an important gas  deal, it fell short in one key way.

Openly admitting that the complex  painful past had at times prevented  

the two countries from looking to  the future, and announcing a joint  

committee of historians to look into the  past, there would still be no apology.

So, will France ever say sorry?

It seems unlikely - at least  for the foreseeable future.

Like many other colonial countries, France  struggles with its imperial past and Algeria  

seemingly holds an especially  sensitive place in that history.

Even today, many on the political right, and  especially on the far right, flatly refused  

to acknowledge that France occupied Algeria  and used extremely brutal methods to do so.

For them, Algeria wasn't a colony.

It was an integral part of  France and had been granted  

far greater privileges than other territories.

For others, the argument is that the conflict  was marked by brutality from all sides.

To this extent, the focus shouldn't  be on blaming one side over another.

Instead, the aim should be reconciliation.

Meanwhile there'll be those that  are driven by the fear that any  

formal apology could open the  way for compensation claims.

Repentance means reparations.

Finally, some may just be hoping that the passage  

of time will dull the pain and that  the issue will eventually disappear.

Almost 70 years after the start of the  war, there are few alive who remember the  

conflict - let alone the worst excesses  of the colonial era that preceded it.

However, hopes that it will fade  away are perhaps overly optimistic.

As other cases have shown, the passage of time  can see these sorts of problems grow not recede.

Despite the apparent progress that's been made  between the two countries in recent years,  

as the occasional spats between  Paris and Algiers continue to show,  

the past is still present and  can still disrupt relations.

For all these reasons, one gets the  sense that relationship will never be  

truly normal until France fully accepts its  colonial history and apologises for the war.

However, as things stand this  seems unlikely to happen.

But, of course, France is certainly not the  

only country that's struggling  with the legacy of the past.

Here's another video looking at Turkey's long  diplomatic battle over the Armenian Genocide.