Esterilizaciones forzosas en Perú

Summary

Ce témoignage met en lumière les stérilisations forcées menées au Pérou sous le régime d'Alberto Fujimori dans les années 90, une politique qui visait à réduire la pauvreté. Des milliers de femmes, dont María Elena, ont été soumises à ces procédures sous pression, souvent sans informations appropriées, ce qui a entraîné des complications graves et des séquelles à long terme. Bien que des victimes se soient inscrites dans un registre officiel, la justice peine à apporter des solutions, et des obstacles politiques continuent d'entraver l'avancée des démarches, laissant ces femmes dans l'oubli et sans soutien.

Takeaways

• 😀 Il y a 21 ans, Mari Elena a subi une stérilisation forcée après avoir accouché de son quatrième enfant, sous pression des médecins qui l'ont poussée à accepter cette intervention.
• 😀 La stérilisation forcée a touché environ 211 000 femmes au Pérou, sous le régime d'Alberto Fujimori dans les années 90, dans le but de réduire la pauvreté.
• 😀 Les victimes dénoncent que ces stérilisations ont été réalisées sous pression, sans information adéquate, et constituaient un risque élevé pour la santé.
• 😀 Certaines femmes sont décédées à la suite de ces interventions, et beaucoup souffrent de douleurs chroniques qui affectent leur vie quotidienne.
• 😀 Maria Elena souffre de graves douleurs, notamment une dégénérescence rétinienne, qui la rend incapable de lire ou d'étudier comme avant.
• 😀 En 2015, un registre des victimes a été créé, avec plus de 4 000 femmes inscrites, mais la justice n'a pas reconnu ces actes comme un crime systématique ou un crime contre l'humanité.
• 😀 Les victimes font face à des obstacles dans le système judiciaire, avec des accusations d'utilisation politique du dossier sans progression vers des solutions concrètes.
• 😀 Le gouvernement péruvien a réduit les aides aux victimes, notamment sous l'administration de Kuczynski, avec des justifications liées au manque de budget.
• 😀 L'avocate María Isabel estime que les actions du gouvernement visent à l'impunité et à la suppression des dossiers des victimes.
• 😀 Malgré les obstacles, les victimes continuent à se battre pour que leur cas ne tombe pas dans l'oubli et pour obtenir justice.

Q & A

Quelle est la situation décrite concernant les femmes victimes de stérilisation forcée au Pérou ?

Le Pérou a mis en place un programme de stérilisation forcée dans les années 90 sous le régime d'Alberto Fujimori, visant à réduire la pauvreté. Plus de 200 000 femmes ont été stérilisées sous pression, sans consentement éclairé, avec des conséquences graves pour leur santé et leur vie quotidienne.

Comment les victimes de stérilisation forcée ont-elles été manipulées par les médecins ?

Les victimes, comme María Elena, ont été fortement pressées par les médecins pour accepter la ligature des trompes alors qu'elles étaient souvent sous anesthésie et dans un état de confusion. On leur a dit qu'elles ne devaient plus avoir d'enfants, souvent sans explication adéquate des risques.

Quels ont été les effets physiques et psychologiques des stérilisations forcées ?

Les femmes victimes souffrent de graves conséquences physiques, telles que des douleurs persistantes et des difficultés à mener une vie normale. Certaines, comme María Elena, présentent des symptômes similaires à ceux d'une personne de 80 ans, et sont incapables de travailler normalement ou de lire comme elles le faisaient auparavant.

Combien de femmes ont perdu la vie à cause des stérilisations forcées ?

On estime qu'au moins 11 femmes sont mortes à la suite de ces interventions, qui ont été réalisées sous pression et de manière précipitée, avec un risque élevé de complications.

Quel est le nombre de victimes officiellement enregistrées dans le registre des victimes de stérilisation forcée ?

En 2015, un registre des victimes a été ouvert, et plus de 4 000 femmes s'y sont inscrites. Cependant, la plupart d'entre elles n'ont pas vu de justice ou de compensation.

Pourquoi la justice péruvienne n'a-t-elle pas poursuivi le cas des stérilisations forcées ?

La fiscalité péruvienne considère que les stérilisations forcées ne constituaient pas une pratique systématique ni un crime contre l'humanité, malgré les témoignages et les preuves, ce qui a mené à l'archivage de nombreuses plaintes.

Quel est le rôle des politiques dans le traitement de cette affaire ?

Les politiques ont souvent cherché à manipuler l'affaire des stérilisations forcées à des fins électorales, tandis que d'autres ont tenté de négocier des solutions avec le fujimorisme. Ce manque de volonté politique a retardé toute forme de réparation pour les victimes.

Quelles ont été les conséquences de la décision du gouvernement de Kuczynski concernant les victimes ?

Le gouvernement de Kuczynski a décidé de couper les aides aux victimes, invoquant un manque de budget, tout en accordant un pardon à Fujimori, ce qui a été perçu comme une mesure d'impunité et un obstacle pour que les victimes obtiennent justice.

Que pense l'avocate María Isabel de la situation actuelle des victimes ?

L'avocate María Isabel critique le manque de soutien juridique et les obstacles mis en place par l'État, notant qu'il existe plus de 4 000 victimes enregistrées, mais seulement 200 plaintes ont été déposées par la défense juridique de l'État.

Pourquoi certaines victimes de stérilisation forcée continuent-elles à se battre pour leurs droits ?

Malgré les obstacles juridiques et l'indifférence de l'État, les victimes, comme celles de Lima et de ses périphéries, refusent d'accepter que leur cas tombe dans l'oubli et continuent à demander justice et réparation pour les souffrances endurées.