COMMENT LA FRANCE A PROPAGÉ L’ANALPHABÉTISME EN ALGÉRIE

Summary

Cette vidéo explore l'historique de l'analphabétisme en Algérie pendant la période coloniale française. L'orateur réfute l'idée que l'Algérie était largement analphabète avant 1830, soulignant que l'éducation religieuse et intellectuelle y était florissante. Il met en évidence le rôle des écoles coraniques, des Zawiyas et des Wakf dans la transmission du savoir. Selon lui, la colonisation française a délibérément saboté ces institutions pour affaiblir la résistance intellectuelle et culturelle. En définitive, la suppression de l'éducation a servi à maintenir le contrôle colonial sur la population algérienne.

Takeaways

• 😀 Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a récemment accusé la France d'avoir répandu l'analphabétisme en Algérie, soulignant que la France a éliminé les Algériens sachant lire et écrire au moment de la colonisation.
• 😀 Selon des chercheurs et historiens, plus de 80 % de la population algérienne, dans certaines régions, savait lire et écrire avant la colonisation française.
• 😀 L'éducation traditionnelle en Algérie, notamment à travers les Zawiyas et les Madrasas, jouait un rôle central dans l'enseignement du Coran et de la langue arabe, favorisant une large alphabétisation.
• 😀 Les enfants algériens apprenaient à lire et à écrire dès leur jeune âge, notamment pour mémoriser le Coran, une pratique courante dans les sociétés musulmanes de l'époque.
• 😀 Des témoignages historiques du 8e siècle indiquent que des milliers de femmes et d'hommes en Algérie mémorisaient des ouvrages de grande valeur intellectuelle, démontrant un haut niveau de culture et de savoir.
• 😀 En 1830, l'Algérie possédait déjà un réseau d'écoles primaires et secondaires avec des matières comme les mathématiques, l'astronomie et les sciences religieuses, offrant une éducation avancée.
• 😀 À Constantine en 1837, il y avait déjà 86 écoles primaires pour environ 30 000 habitants, avec près de 1 350 enfants scolarisés.
• 😀 La colonisation française a vu les institutions religieuses et scolaires comme une menace potentielle à son autorité, c'est pourquoi elles ont été attaquées et leurs ressources confisquées, notamment les biens Habous (Wakf).
• 😀 Les autorités coloniales ont mis en place des mesures pour éliminer les sources d'alphabétisation, en particulier les écoles coraniques et les lieux de culte, afin de contrôler la population algérienne.
• 😀 Les lieux de culte et les écoles coraniques, qui étaient financés par les biens Habous, ont été confisqués par la France, ce qui a contribué à la disparition de nombreuses mosquées et institutions éducatives entre 1830 et 1862.

Q & A

Quelle accusation a récemment été portée par un conseil présidentiel algérien à l'égard de la France concernant l'analphabétisme en Algérie ?

Le conseil présidentiel algérien a accusé la France d'avoir répandu l'analphabétisme en Algérie. Ils ont cité un taux d'analphabétisme de 20 % en 1830, suggérant que la France avait éliminé les Algériens instruits.

Pourquoi cette accusation est-elle contestée par certains ?

Certains contestent cette accusation en soulignant que, à la même époque en France, moins de 40 % de la population savait lire ou signer un document. Cependant, l'accusation est étayée par des recherches historiques qui confirment un niveau élevé d'alphabétisation dans certaines régions d'Algérie avant la colonisation.

Quelles étaient les pratiques éducatives traditionnelles en Algérie avant la colonisation française ?

Avant la colonisation, l'éducation était dispensée dans des écoles coraniques et religieuses, notamment dans les Zawiyas et les Madrasas, où les enfants apprenaient à lire et à écrire en apprenant le Coran. Ces écoles étaient présentes même dans les villages les plus reculés.

Comment le Coran jouait-il un rôle dans l'éducation en Algérie ?

Le Coran était au cœur de l'éducation en Algérie, et les enfants apprenaient à lire et à écrire pour pouvoir mémoriser et réciter le Coran. Cette tradition était non seulement réservée aux hommes, mais aussi aux femmes, ce qui n'était pas courant dans d'autres parties du monde à l'époque.

Quels témoignages historiques confirment l'éducation avancée en Algérie avant l'arrivée des colonisateurs français ?

Un témoignage du 8e siècle par un savant ayant visité l'Algérie rapporte que plus de 500 femmes à Bidjaya (actuelle Bejaïa) avaient mémorisé le Mudawana, un texte juridique important, et que des milliers d'hommes étaient également instruits dans diverses sciences.

Pourquoi les écoles coraniques ont-elles été perçues comme une menace par les autorités coloniales françaises ?

Les écoles coraniques et les Zawiyas étaient considérées comme des centres d'opposition à la colonisation française. Les autorités coloniales estimaient qu'elles représentaient une menace à leur contrôle, car elles enseignaient aux Algériens à résister à l'occupation et à préserver leur patrimoine culturel.

Quel rôle les biens habous ont-ils joué dans l'éducation en Algérie avant la colonisation ?

Les biens habous (ou wakf) étaient des propriétés qui généraient des revenus utilisés pour financer des œuvres de charité, y compris l'éducation. Ces biens soutenaient les écoles coraniques et permettaient à la population d'accéder à l'enseignement religieux et laïque.

Que s'est-il passé avec les biens habous sous la colonisation française ?

Sous la colonisation, les autorités françaises ont confisqué et administré les biens habous, privant ainsi les écoles et institutions religieuses de leurs financements. Cela a conduit à la fermeture de nombreuses écoles et à la disparition de la plupart des lieux de culte entre 1830 et 1862.

Quel impact la colonisation a-t-elle eu sur le niveau d'éducation en Algérie ?

La colonisation a eu un impact dévastateur sur l'éducation en Algérie, en particulier en privant les Algériens de leurs moyens traditionnels d'apprentissage. La confiscation des biens habous et l'élimination des centres d'enseignement ont contribué à l'analphabétisme croissant parmi la population.

Comment les autorités coloniales ont-elles réagi face aux révoltes en Algérie ?

Les révoltes en Algérie étaient souvent dirigées par des maîtres spirituels et des leaders des Zawiyas, qui enseignaient non seulement la religion, mais aussi des principes de résistance. Ces révoltes ont été perçues comme un défi direct à l'autorité coloniale, ce qui a conduit à des tentatives de suppression des écoles coraniques et de la résistance intellectuelle.