IFSI-IFAS de Blois - Gaëlle, infirmière, nous parle du refus de soins
Summary
TLDRGaël, infirmière depuis neuf ans, partage son expérience de soignante face aux refus de soins. Elle raconte ses débuts en tant qu’étudiante, la difficulté à accepter le refus de soins, notamment lorsqu’il est motivé par des peurs profondes, comme le cas d’un patient atteint d'AVC. Elle évoque aussi la nécessité de la confiance et de la patience dans les relations avec les patients, particulièrement en oncologie, où les patients sont souvent confrontés à la fin de vie. L’importance de l’écoute, du travail d’équipe et de l’adaptation des pratiques soignantes face aux refus est également soulignée.
Takeaways
- 😀 La première expérience de refus de soins en tant qu'étudiante a été très marquante pour l'infirmière, soulignant l'importance de comprendre le refus et d'adopter une approche de patience et d'écoute.
- 😀 La relation de confiance avec le patient est essentielle pour un soin efficace, et l'acceptation du soin peut être facilitée par le temps et la patience.
- 😀 Les soignants doivent souvent gérer des émotions personnelles face au refus de soins, mais il est crucial de se recentrer sur un rôle professionnel et de s'appuyer sur l'équipe pour surmonter ces situations.
- 😀 Parfois, le refus de soins est lié à des valeurs personnelles du soignant, telles que l'idée de vouloir aider à tout prix. Cependant, avec l'expérience, on apprend à accepter que le patient puisse refuser l'aide.
- 😀 Un des défis majeurs dans le domaine de l'oncologie est de gérer les refus de soins, notamment face à la peur de la mort des patients. Cependant, la relation de confiance se construit souvent sur le long terme, même si les soins sont invasifs.
- 😀 Dans le cadre libéral, la méfiance des patients est courante au début, mais cela ne se traduit pas nécessairement par un refus de soins direct. Le temps et la communication permettent de surmonter cette méfiance.
- 😀 L'acceptation des soins par certains patients peut parfois ne pas être pour leur propre bénéfice, mais plutôt pour faire plaisir aux soignants ou à la famille, ce qui peut rendre difficile l'adhésion authentique au soin.
- 😀 Le refus de soins peut aussi prendre la forme de mutisme ou d'agressivité, ce qui complique la communication et l'évaluation des besoins du patient. Dans de tels cas, il est important d’accepter de se retirer si nécessaire.
- 😀 Les soignants doivent apprendre à gérer des situations où les patients n'expriment pas verbalement leur refus, car ces refus peuvent être motivés par des peurs, des croyances ou des valeurs personnelles qui ne sont pas immédiatement apparentes.
- 😀 L'expérience et le recul sont essentiels dans le soin, car plus un soignant est expérimenté, mieux il est en mesure de gérer des refus de soins et de comprendre la motivation derrière ces refus, contribuant ainsi à un meilleur bien-être des patients.
Q & A
Quel a été le premier refus de soins que vous avez vécu en tant qu'infirmière ?
-Le premier refus a eu lieu lors de mes études, avec un jeune patient qui ne supportait pas du tout les soins, notamment ceux prodigués par une personne inconnue. Ce refus m'a beaucoup affectée, car je manquais de recul et de maturité à l'époque.
Comment avez-vous géré ce premier refus de soins en tant qu'étudiante ?
-J'ai pris le temps de réfléchir sur cette situation et cela a nourri ma réflexion tout au long de mes études. Cela m'a également conduit à rédiger mon mémoire sur l'importance de la confiance, de l'écoute et de la patience dans la relation de soin.
Comment l'équipe médicale joue-t-elle un rôle important face à un refus de soins ?
-L'équipe permet de verbaliser la difficulté ressentie par chaque membre et de passer le relais si nécessaire. Cela permet de prendre du recul et de se recentrer sur la relation professionnelle, en mettant de côté les émotions personnelles.
Quelle est la principale difficulté rencontrée face à un patient qui refuse les soins ?
-La difficulté réside dans l'incompréhension du refus, surtout quand on est convaincu que le soin est nécessaire à la santé du patient. Accepter ce refus, malgré sa propre envie d'aider, peut être émotionnellement très complexe.
Comment gérez-vous les valeurs personnelles qui sont bousculées lors d'un refus de soins ?
-Il est essentiel de ne pas laisser ses valeurs personnelles interférer avec la pratique professionnelle. Nous devons comprendre que nos valeurs en tant que soignant ne doivent pas affecter la manière dont nous traitons le patient.
Pouvez-vous donner un exemple d'une situation difficile où vous avez dû accepter un refus de soin ?
-Un exemple marquant a été celui d'un jeune patient atteint d'un AVC qui, bien qu'il soit très agressif et ne pouvant pas s'exprimer verbalement, refusait les soins. Malgré notre patience et nos tentatives d'écoute, il n'a jamais accepté le soin avec moi, et j'ai dû faire appel à mes collègues.
Dans le cadre de l'oncologie, les patients acceptent-ils plus facilement les soins ?
-En oncologie, les patients sont souvent plus disposés à accepter les soins, malgré leur caractère invasif, car ils perçoivent les soignants comme des acteurs du confort et du traitement qui peut potentiellement sauver leur vie.
Avez-vous déjà rencontré des refus de soins en libéral ?
-Oui, dans ma pratique libérale, je n'ai pas rencontré de refus directs de soins, mais j'ai observé des signes de méfiance, comme des patients qui se questionnaient sur ma légitimité ou mon diplômes, mais cela s'est progressivement dissipé avec le temps.
Comment avez-vous géré la situation avec une patiente âgée qui refusait un infirmier homme ?
-Nous avons adapté notre fonctionnement pour respecter sa préférence. Au départ, elle refusait les soins d'un homme, mais après la perte de son mari, elle a accepté le soin de notre collègue homme, en expliquant qu'elle se sentait gênée de recevoir des soins de lui en présence de son mari.
Comment comprendre et gérer les refus de soins qui ne sont pas verbalisés par les patients ?
-Il est essentiel d'observer les comportements non verbaux, comme l'agressivité ou le mutisme, pour détecter un refus. Parfois, les patients refusent les soins sans le dire clairement, soit par pudeur, soit par peur de confronter leurs émotions ou leur situation.
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