L'égalité des chances à l'école n'existe pas : Bourdieu, Passeron
Summary
TLDRDans cette vidéo, l'auteur explore l'impact de l'héritage culturel sur la réussite scolaire, s'appuyant sur les travaux de sociologues Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron. Il démontre comment la culture scolaire légitime, souvent inaccessible pour les milieux populaires, influence les résultats scolaires. L'accent est mis sur la différence entre les milieux sociaux, leur rapport à l'école et la transmission des valeurs culturelles. Les enfants issus de milieux favorisés, ayant un capital culturel hérité, réussissent plus facilement, tandis que ceux de milieux défavorisés sont souvent désavantagés, développant un rejet de l'école perçu comme une compétition truquée.
Takeaways
- 😀 L'héritage culturel familial a une grande influence sur les résultats scolaires, selon les travaux de Bourdieu et Passeron.
- 😀 L'école valorise une culture dite 'légitime', qui est souvent issue des milieux sociaux plus favorisés, ce qui crée des inégalités entre les élèves.
- 😀 Le capital culturel hérité, comme le niveau d'éducation des parents, le nombre de livres à la maison et les activités culturelles, joue un rôle majeur dans la réussite scolaire.
- 😀 Les enfants de milieux sociaux favorisés sont souvent plus familiers avec la culture véhiculée par l'école, ce qui leur donne un avantage.
- 😀 Les élèves provenant de milieux moins favorisés peuvent être désavantagés à cause de leur manque de familiarité avec la culture académique et légitime.
- 😀 L'éthos, ou manière d'être d'un élève (comment il parle, se comporte, écrit), est aussi un facteur déterminant pour réussir à l'école, en particulier dans les matières littéraires.
- 😀 Les élèves qui ont un accent ou un style d'écriture qui ne correspond pas aux attentes des enseignants peuvent se retrouver pénalisés, même sans faute académique.
- 😀 La relation entre l'élève et l'enseignant est influencée par le milieu social d'origine, avec une certaine préférence pour les manières et le langage qui s'alignent sur ceux des enseignants.
- 😀 Les milieux sociaux supérieurs ont souvent une relation naturelle et fluide avec l'école, ce qui leur permet de se sentir légitimes et à l'aise dans le système éducatif.
- 😀 Les classes moyennes, même si elles ne possèdent pas tous les codes culturels de l'école, transmettent une 'bonne volonté culturelle' en incitant leurs enfants à réussir et à respecter l'importance de l'école.
- 😀 Les enfants issus de milieux défavorisés peuvent voir l'école comme un obstacle, voire une 'galère', et peuvent développer un rejet ou un manque d'intérêt pour l'éducation académique.
Q & A
Qu'est-ce que le capital culturel hérité selon Bourdieu et Passeron ?
-Le capital culturel hérité fait référence à la culture et aux connaissances transmises par la famille, qui influencent les réussites scolaires des élèves. Cela inclut des éléments comme le niveau de diplôme des parents, la quantité de livres à la maison, et les pratiques culturelles familiales.
Pourquoi l'école privilégie-t-elle une culture dite 'légitime' ?
-L'école sélectionne certaines pratiques culturelles comme étant légitimes, souvent celles associées à la classe dominante, telles que la littérature classique ou l'histoire académique. Cela favorise certains élèves, en particulier ceux issus de milieux familiaux proches de cette culture.
En quoi l'accent et la manière de parler influencent-ils les résultats scolaires ?
-L'accent et la manière de parler des élèves peuvent être perçus différemment par les enseignants. Les élèves dont le langage correspond au code culturel valorisé par l'école (souvent un langage formel et standard) ont plus de facilité à réussir, tandis que ceux ayant un accent éloigné peuvent se voir désavantagés.
Qu'est-ce que l'éthos et comment cela affecte-t-il la réussite scolaire ?
-L'éthos désigne la manière d'être d'un élève, incluant son comportement, son langage, et sa manière d'interagir avec les enseignants. Les élèves dont l'éthos est plus aligné avec les attentes scolaires, comme une manière de parler ou de rédiger considérée comme correcte, auront plus de chances de réussir.
Pourquoi le système scolaire ne parvient-il pas à enseigner certains aspects comme l'éthos ?
-L'éthos, contrairement aux connaissances académiques, est difficile à enseigner. Les enseignants ne peuvent pas directement transmettre les comportements sociaux ou la manière de parler, mais s'attendent plutôt à ce que les élèves s'y adaptent en lisant et en écoutant des modèles de langage plus formel.
Quel est le rapport entre le milieu social et la manière dont un élève se sent à l'école ?
-Le milieu social influence profondément la manière dont un élève perçoit et vit l'école. Les enfants issus de milieux favorisés se sentent souvent à l'aise, car leurs valeurs culturelles sont proches de celles véhiculées par l'école, tandis que ceux des milieux défavorisés peuvent ressentir l'école comme un environnement étranger et difficile.
En quoi consiste la typologie des milieux sociaux proposée par Bourdieu et Passeron ?
-Bourdieu et Passeron proposent une typologie en trois catégories : les milieux favorisés, où les élèves sont souvent à l'aise à l'école ; les milieux de classe moyenne, où la bonne volonté de réussir est présente malgré un manque de familiarité avec les codes scolaires ; et les milieux défavorisés, où l'école est souvent perçue comme une contrainte inutile et décourageante.
Pourquoi les enfants des milieux défavorisés peuvent-ils avoir un rapport négatif avec l'école ?
-Les enfants des milieux défavorisés ont souvent vu leurs parents vivre l'école comme une expérience difficile. Cette vision négative se transmet, ce qui fait que ces élèves peuvent développer un rejet de l'école, la considérant comme une institution inégale et peu utile à leur réussite.
Qu'est-ce que la 'bonne volonté culturelle' dans les milieux de classe moyenne ?
-La 'bonne volonté culturelle' désigne l'attitude des parents des milieux de classe moyenne, qui, bien qu'ils n'aient pas toujours les codes scolaires, insistent sur l'importance de l'école. Ces parents poussent leurs enfants à réussir, souvent par des sacrifices financiers et en mettant l'accent sur la nécessité de travailler pour réussir.
Est-ce que les enfants des milieux défavorisés peuvent réussir malgré leur environnement familial ?
-Bien que les enfants des milieux défavorisés rencontrent des obstacles supplémentaires en raison de leur environnement familial et culturel, il est possible qu'ils réussissent grâce à leur travail acharné, à l'aide d'enseignants compréhensifs, ou à des soutiens extérieurs comme des programmes de tutorat.
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