Les députés s'augmentent de 300€, regardez ce qu'il en fait
Summary
TLDRIn an engaging interview on RMC BFM TV, François Ruffin, a La France Insoumise (LFI) deputy and journalist, discusses the pressing issues facing France's agricultural sector, including the struggles of farmers to live dignified lives from their work. He criticizes the recent €300 monthly increase for deputies amidst rising inflation and stagnant wages, advocating instead for the redirection of such funds towards agricultural solidarity. Ruffin highlights the failure of the government and assembly to protect farmers against market failures and calls for regulated minimum pricing to ensure fair compensation for their produce. The conversation also touches on environmental challenges, trade agreements, and the need for a strategic pivot in agricultural policy to balance competitiveness with domestic needs.
Takeaways
- 😠 Ruffin criticizes the decision to increase deputies' budgets while refusing wage indexation for citizens struggling with inflation
- 😌 Ruffin pledges to donate his budget increase to farmer solidarity organization
- 🤔 Ruffin claims the government holds a "double discourse" on agriculture - seeking high standards while also competitiveness
- 😞 Ruffin argues that free trade and lack of market regulations are crushing French farmers
- 🇪🇺 Ruffin calls for a "agricultural exception" in EU treaties allowing protections like minimum pricing
- 💰 Ruffin repeats his demand for guaranteed minimum prices to cover production costs of farmers
- 😡 Ruffin slams the power imbalance allowing the Lactalis group to impose unfair contracts on milk producers
- 😒 Ruffin regrets that Ukrainian cereal imports are benefiting French agribusinesses rather than transiting abroad as intended
- 🌍 Ruffin signed a cross-party letter asking Macron to halt Mercosur free trade negotiations
- 😌 While supportive of protests, Ruffin hopes solutions emerge without violence
Q & A
What is the main demand of the French farmers in their protests?
-The main demand of the French farmers is to be able to live decently from their work. They want fair prices for their products that cover their production costs.
Why did the French deputies vote to increase their own allowances?
-The French deputies voted to increase their allowances by 300 euros per month to cover increased costs. This happened even as they rejected indexing salaries to inflation for regular citizens.
What does François Ruffin propose as a solution to the farmers' crisis?
-François Ruffin proposes guaranteed minimum prices (prix planchers) set by the state so that farmers can cover their costs and make a decent living from their work.
How has European solidarity with Ukraine impacted French farmers?
-Imports of cheaper Ukrainian grains and poultry have been flooding the French market instead of just transiting to North Africa as intended originally. This has hurt French farmers.
What does François Ruffin mean by an 'agricultural exception'?
-An 'agricultural exception' would allow France to have some protectionist measures for its agricultural sector, exempting it from general free trade rules.
How does François Ruffin view the role of the state in regulating agricultural markets?
-François Ruffin wants the state to play a much more interventionist role in setting minimum prices and import quotas to protect French farmers from volatile global markets.
What tensions exist between environmental standards and farmers' incomes?
-Tensions arise because meeting higher environmental standards often increases costs for farmers, while importing cheaper products from abroad can undermine their incomes.
How does François Ruffin propose dealing with the drought and water scarcity issues?
-François Ruffin suggests accompanying farmers in adapting to water scarcity, for example by planting less water-intensive crops like sorghum to replace some corn cultivation.
What happened after World War 2 that helped French agriculture?
-After WW2, the French state massively intervened to boost domestic production - providing machinery, chemicals, land consolidation etc. This helped achieve food self-sufficiency by the 1970s.
How does François Ruffin contrast the current situation with the post-war period?
-Unlike the post-war dirigiste policies, Ruffin criticizes the current government for not giving a clear direction to farmers and accompanying them through the ecological transition.
Outlines
🎤 Discussion on increasing MPs' budgets amid cost of living crisis
Ruffin criticizes the decision to increase MPs' expense budgets by 300 euros per month when salaries are not indexed to inflation and people are struggling. He will donate his increase to farmer solidarity organization Solidarité Paysans.
🧑🌾 Failure of the free market and the need for agricultural regulations
Ruffin argues the free market has failed farmers, who are crushed between agribusinesses and retailers. The state must intervene with floor pricing and an "agricultural exception" to free trade rules, like the cultural exception that protects French cinema.
❓ Balancing environmental standards and farmers' incomes
Ruffin calls for clearly choosing between competitiveness or nourishing the French people. He wants accompaniment of farmers in the ecological transition, not just controls. Solutions involve reducing corn cultivation and finding alternatives.
⏳ Europe's role in the long-term future of French agriculture
Ruffin remains pro-Europe but wants to reintroduce common agricultural policy instruments like production quotas, import quotas, multiplier coefficients and floor pricing. The Europe of Milton Friedman's ultra free market ideology threatens the survival of French agriculture.
🐟 Fishermen versus dolphins - finding solutions for both
Ruffin argues the ecological crisis must be taken seriously but transitions require state accompaniment of farmers, not just controls. Short-term solutions shouldn't override the long-term need for adaptation. Both sides must be considered.
Mindmap
Keywords
💡Agriculteurs
💡Prix planchers
💡Libre-échange
💡Crise agricole
💡Grande distribution
💡Ukraine
💡Europe
💡Ecologie
💡Loi Egalim
💡Accompagnement
Highlights
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Transcripts
BFM TV face à face AP Pauline de
Malerbe il est 8h32 et vous êtes bien
sur RMC BFM TV bonjour François Ruffin
bonjour Merci d'être dans ce studio pour
répondre à mes questions vous êtes
député LFI de la somme mais député et
reporter puisque c'est comme ça que vous
vous définissez et vous aviez d'ailleurs
publié un livre en 2018 qui s'appelait
un député à la ferme vous parliez déjà
des grandes difficultés du monde
agricole et des paysans pour pouvoir se
nourrir et vivre dignement de de leur
travail on va évidemment tout au long de
cette matinale également vous parler des
cartes de blocage elle s'est étendu on
vous informe en direct sur RMC BFM TV
mais d'abord rien à voir on a appris
hier soir que les députés allaient
toucher 300 € de plus c'est une
augmentation de 300 € qui a été actée
300 € par mois pour chaque député pour
des dépense de de frais c'est même plus
que l'inflation vous allez en faire quoi
ou d'abord j'ai annoncé que je le
reversais pour moi solidarité paysan
donc vous savez que je garde pas la
totalité de ma rémunération et ça c'est
pas pour la rémunération c'est pour le
fonctionnement maintenant que les député
la démocratie a besoin d'argent pour
fonctionner c'est une chose mais ça peut
se concevoir moi ce qui me paraît
choquant dans cette décision qui a été
prise par tous les groupes sauf le
groupe la France insom la France
insomist s'est abstenu n'a pas voté pour
et même a été contre cette décision
pourquoi c'est choquant c'est choquant
parce qu'on est dans une assemblée qui
refuse l'indexation des salaires sur
l'inflation et on va y venir la première
demande des Français c'est de vivre de
son travail de bien vivre de son travail
donc dans cette ensemblée où on refuse
l'indexation des salaires sur inflation
où on va doubler les franchises
médicales où on va augmenter
l'électricité de 10 % bon dans cette ce
cadre là la les députés se permettent
une augmentation pour leur budget à eux
tout comme le président de la République
c'est permis une augmentation sur son
budget de fonctionnement à l'Élysée bah
non c'est pas normal s'il y a à se
serrer la ceinture ça doit commencer par
les dirigeants ça doit commencer par
montrer l'exemple ça doit commencer par
le haut ou alors à l'inverse ou alors à
l'inverse vous appelez t toujours à une
indexation des salaires c'est évident
que j'appelle à une indexation des
salaires à minima sur l'inflation
l'inflation a pris 5 % cette année benah
normalement les salaires doivent pouvoir
prendre 5 % de manière à ce que
simplement les Français vivent de leur
travail les points de blocage se
multiplient partout en France c'était
parti de hautegaron mais désormais c'est
un peu partout notamment en Bretagne
avec une grande manifestation qui est
attendue à renes il y a des points sur
lesquels sur se crispe sur l'ASS ce
matin on a vu des des vraies tensions
notamment entre les routiers des
routiers étrangers ou dont la cargaison
était étrangère qui a été vidée par les
agriculteurs est-ce que vous ne vous
redoutez que ça ne bascule dans une
certaine violence ou dans une certaine
colère non
maîtrisée je suis toujours je P je dis
toujours je le répète que pour moi la
violence n'est pas la solution
que même ça dessert bien souvent les
mouvements plus que ça ne les sert
maintenant je suis solidaire de toutes
les personnes qui se battent simplement
pour une chose c'est vivre de leur
travail et là ce qu'on voit dans le
monde paysan la demande est simplement
une demande de pouvoir vivre dignement
de son travail alors moi je reviens sur
le fond he sur le fond c'est quand même
parce que cette crve c'est pas comme si
elle était nouvelle Emmanuel Macron
arrive au pouvoir et il livre d'ailleurs
il date de 2018 exactement parce que il
entend à ce moment-là que bah c'est pas
normal les prix il vont pas les paysans
sont pas payés comme il faut sur le lait
sur le porc sur la volaille sur à peu
près tout ils sont pas payés ne
serait-ce que pour pouvoir remplir leur
coup de revien bon déjà à l'époque et il
y a une réponse qui est les états
généraux de l'alimentation avec une loi
égalime qui est plus qu'imparfaite elle
elle elle est imparfaite vous l'aviez
voté vous estimiez au moment où elle est
passée que c'était mieux que rien
aujourd'hui le problème c'est qu'elle
n'est même pas appliqué certains
agriculteurs et notamment les éleveurs
laitiers disent que vis-à-vis dans le
bras de fer là des négociations
commerciales avec Lactalis Lactalis leur
dit ok on va vous augmenter d'1 % les
les éleveurs laitiers disent on a besoin
de minim minum 5 % personne ne vérifie
et dans cette loi égalim que vous avez
voté il y avait pas de contrainte il y
avait pas de sanction d'accord vous
savez je prends toujours ce qui peut
être mieux par rapport à rien donc à
l'Assemblée j'ai cette démarche
constructive ok vous nous donnez ça je
vais le prendre
d'accord je n'ai cessé de plaider
pendant toute la loi égalime avant la
loi égalime après la loi égalim et
aujourd'hui encore pour des prix
planchés pour des prix planchés ça veut
dire quoi ça veut dire queà l'époque de
la loigal il fallait que le soit 40
centimes d'euros pour que les les
agriculteurs il puissent être payés
correctement et ben il fallait que
l'État dise le prix planché le minimum à
payer c'est 40 centimes d'euros point or
je peux vous lire la loi égalim si vous
voulez parce que c'est une usine à gaz
qui était construite à la place de dire
prix pché on fixe un prix ça donne ça
les accords cadres le la détermination
des prix devront prendre en compte un ou
plusieurs indicatif relatif au coût
pertinent de la production en
agriculture ou à l'évolution de ces
coûts et un ou plusieurs indicateurs
relatif au prix des produits agricoles
et alimentaires charge ensuite un
médiateur de modifier ou supprimer don
la
tte usine à gaz donc c'est pas ça il
faut pourquoi ils ont fait ça parce
qu'au fond là ce que vous avez c'est une
défaillance du marché le marché ne
marche pas le marché il écrase les
paysans vous savez moi j'ai cette image
dans la Révolution française où on a un
paysan du Tiers État qui a sur ses
épilesin voilà qui a sur S épauules un
aristocrate aujourd'hui le paysan il a
sur ses épaules l'industrie
agroalimentaire qui a sur ses la grande
distribution et ben il faut que
là-dedans l'état il joue son rôle et qui
il rétablisse de la justice et rétabliss
BL à cela s'ajoute la question aussi de
l'Europe vous appelez à une exception
agriculturelle on va y revenir je
voudrais d'abord qu'on fasse un tour par
le terrain parce que précisément sur ces
réponses politiques qui sont attendues
Nicolas pocarré et sur la 64 en haut de
Garon au niveau du point de blocquage
d'origine là où tout a commencé et
Nicolas pocarré vous avez compris que
ils attend attend Gabriel hatthal ils ne
lèveront pas le blocage tant que Gabriel
hatthal n'est pas arrivé et ils savent
comment s'y prendre hein
oui c'est ce que me disent les les les
organisateurs de de ce point de de
blocage ici ce qu'ils veulent c'est le
déplacement du Premier ministre sous ce
pont pour venir leur annoncer les
mesures et effectivement pour faire
pression sur Matignon ils ont un un
joker dans leur poche qu'ils ont déjà
utilisé plusieurs fois ils font savoir à
Matignon qu'ils sont en contact avec les
équipes du rassemblement national qui
leur on proposer que Jordan Bardella
vienne ici et jusqu'à présent ils ont
dit à Jordan Bardella non merci c'est
pas le moment mais ils disent à Matignon
écoutez si si Gabriel Atal ne vient pas
alors ce sera Jordan Bardella vous voyez
qu'ils ont un sens politique aigu ces
agriculteurs de haute Garon une forme de
chantage de chantage au RN merci Nicolas
François Ruffin est-ce qu'il y a quand
même ce point de bascule on sait que
dans les Pays-Bas par exemple avant
l'arrivée de gdveders au pouvoir c'est
aussi la colère des paysans qui a fait
monter l'extrême droite vous savez moi
je défends les gens qu'importe le butin
de vote qui glisse dans l'urne jamais
j'ai demandé à un ouvrier qu est
qu'est-ce qui votait avant de le
défendre vous voyez donc c'est pour moi
le sujet il faut pas transformer un
sujet de fond en un sujet politique en
un sujet politologique qu'est-ce que ça
va donner aux élections AINS de suite on
est là dans un moment qui un moment de
crise qui peut être un moment de vérité
qui peut être un moment de bifurcation
et un moment où la société française
peut choisir au fond l'agriculture
française elle a besoin d'un CAP et et
le gouvernement malgré je l'ai dit 6
années maintenant de crise larvé il ne
donne pas de cap il tient un double
discours il dit d'un côté il faut la
monter en gamme il faut le bienêtre
animal il faut sortir des phyos et de
l'autre côté il faut être compétitif
avec les fermusines du Brésil avec les
fermusines deain d'Ukraine et ben non il
y a un choix à faire il y a un choix à
faire entre est-ce qu'on dit que la
priorité c'est de nourrir les Français
de bien nourrir les Français ou est-ce
que l'objectif c'est d'être compétitif à
l'international sans protection et à ce
moment-là et ben il y a un dumping mais
comment faire entre les deux comment
faire sur ce tiraillement au fond entre
effectivement les normes
environnementales et la question des
revenus la question aussi bien sûr de la
la concurrence vous avez évoqué à
l'instant l'Ukraine après la le début de
la guerre en Ukraine l'Union européenne
par une forme de solidarité a décidé
d'ouvrir les frontières commerciales
avec l'Ukraine ce qui a eu pour
conséquence une arrivée massive
notamment de de tout ce qui est céréales
ukrainien qui ne respectent pas les
mêmes normes que nous et qui sont venus
évidemment concurrencer la le le travail
des agriculteurs notamment français
est-ce qu'il faut refermer cette
frontière avec l'Ukraine normalement
c'est ça devit être pour du transit ça
devait être pour aller nourrir notamment
l'Afrique du Nord puisque normalement
l'Ukraine par ses bateaux va nourrir
l'Afrique du Nord là à la place du
transit ça a été déversé sur les marchés
européens c'est c'était pas la fonction
de départ de cette solidarité enfin je
note que cette solidarité vous savez
donc vous vous appelez à ce que ça soit
ce qu'on y mette fin à refermer j'
j'appelle à ce que ça soit vraiment du
transit et que ça soit pas pour nourrir
les marchés européens voilà qui est-ce
qui a bénéficié aujourd'hui du poulet
ukrainien ce sont très clairement
l'industrie agroalimentaire française et
européenne qui a eu du poulet deux fois
moins cher que le poulet français voilà
comment ça s'est passé mais vous savez
pour choisir ce cap cette double
orientation il y a à mettre à mal de
choses qui ne veulent pas mettre en mal
parce que Emmanuel Macron est fait de ce
dogmatisme là qui il est traversé par
cette idéologie il y a premièrement une
sortie libre échange et deuxièmement une
sortie du marché ou une tempérance du
marché une régulation du marché je
m'explique c'est ce que j'appelle
l'exception agriculturelle de la même
manière qu'on a fait une exception
culturelle qui per é accepté par l'Union
européenne l'un euréen par
l'Organisation mondiale du commerce pour
qu'on a un cinéma français pour qu'on
soit aux Oscars avec anatomie d'une
chute c'est le résultat d'une politique
et pas juste du génie du talent d'une
personne bah là si on veut avoir une
agritulture Française si on veut la
maintenir parce que c'est la question
que je pose moi vous savez dans ma
région j'ai vu partir les usines vers la
Roumanie et vers la Chine on est en
train de revivre la fin du monde
industriel et là c'est la fin du monde
Agri ben je ne veux pas qu'on délocalise
d'agriculture comme on a délocalisée on
a délocalis tiraillement j' reviens
parce que parce que c'est c'est tout le
problème un tiraillement entre
l'environnement et les revenus des
agriculteurs et là sur l'Ukraine je vous
repose la question parce qu'au fond
c'est une question aussi de solidarité
on s'est dit on va faire ça par
solidarité avec les Ukrainiens mais en
fait vous dites la solidarité ok un peu
mais enfin pas pas à n'importe quel prix
moi je dis ceux qui font la solidarité
je dis non écoutez madame si vous
écoutez ce que j'ai dit j'ai dit
d'accord pour du transit c'est le le but
d'accord maintenant vous savez la on a
dit ça veut dire interdire au à
l'agroalimentaire français par exemple
de d'acheter du blé ou du poulet
ukrainien exactement tout à fait vous
savez la solidarité moi je suis pour
évidemment tout le monde est pour la
solidarité de principe quand quand on a
fait l'extension l'élargissement au pays
d'e de l'Est à la Pologne à la Roumanie
à la Bulgarie on nous a demandé de le
faire aussi par solidarité vous savez
ceux qui prennent la solidarité ce sont
pas ceux qui en payent le prix parce que
vous êtes journaliste vous êtes protégé
vous êtes pas c'est pas un journaliste
roumain qui va remplacer à Pauline de
malerme demain le commissaire européen
il va continuer à toucher la même paye
en revanche quand on ouvre les
frontières de l'Ukraine comme on le fait
aujourd'hui si on met le poulet
ukrainien à côté du poulet français que
le poulet ukrainien est moins cher le
consommateur même
c'est le paysan mais c'est même pas le
consommateur parce que le consommateur
vous savez il sera même pas d'accord
donc simplement il faut l'exception
agriculturelle c'est une sortie du libre
échange c'est considéré que voilà quand
c'est il s'agit de la terre de ces
fruits de notre assiette on doit pouvoir
avoir une exception aux règles de libre
échange ce qui me paraît all etite c'est
une forme de sortie des traités c'est
une forme de sortie des traités ou en
tout cas d'une partie des traité mais là
il s'agit sorti de surtout de
l'Organisation mondiale du commerce en
fait la on a un gros problème avec
l'agriculture dans la mondialisation je
vais faire depuis les accords de Royal
groundound en 1994 je suis pas d'accord
à ce moment-là pour qu'on fasse entrer
l'agriculture dans le la grande machine
à laver de la mondialisation ça c'est un
premier point mais il faut bien voir
qu'il y a un deuxième point c'est le
marché parce que même si on fait ça il
restera quand même sur les épaules des
agriculteurs la grande distribution et
l'industrie agroalimentaire donc ça veut
dire qu'il faut réguler le marché
intérieur quand bien même il y aurait
cette sortie des traités de libre
échange au niveau de l'organisation
mondial commerce c'est une deuxième
chose et là dire que quand je propose
des prix planchés vous savez on répond
c'est le retour des colcoses voilà ce
qui m'est dit à l'Assemblée nationale en
gros parce une organisation communiste
voilà ça serait la Corée du Nord le
Venezuela enfin bon il y a une liste
comme ça non vous savez c'est l'Europe
c'est l'Europe d' a 20 ans l'Europe ilil
y a 20 ans elle avait des prix planchés
elle avait des quotas d'importation elle
avait des quotas de production elle
avait des coefficients multiplicateurs
elle a basculé pour vous l'Europe dans
une forme de libre échange on s c'est
bien sûr l'accord récent avec la
Nouvelle-Zélande une grande partie des
Français étaient opposés c'est passé
comme une lettre à la poste B cette nuit
ça a été avec le Chili et le Kenya et on
apprend en effet que cette nuit donc
l'Union européenne a conclu de nouveaux
accords de libre échange avec le Chili
et le Kenya et que bon alors je vous
annonce que vous savez j'avais mis en
place avec mon collègue Pascal Lecamp du
MoDem un groupe transpartisan contre le
traité sur le mercosour on renvoie une
lettre ce matin au président de la
République tous les signataires de de de
de cette proposition
de tous les bords sauf le rassemblement
national on on envoie une lettre au
président de la République qui dit
maintenant il faut dire clairement stop
à l'accord sur le mercosour mais je le
redit il y a le libre échange vous
attendez d'Emmanuel Macron qui y mette
fin vous attendez quoi de Gabriel Attal
on l'a entendu tout à l'heure Nicolas
Poincarré nous le disait sur le terrain
ils l'attendent qu'est-ce qu'il peut
faire fa moi j'attends de Monsieur hatal
j'attends du gouvernement j'attends de
Monsieur Macron depuis 6 ans prix
planché j'attends qu'on vienent dire
prix plancher que ça soit pas dans des
accords cadres incompréhensib ible que
se règle le conflit entre laactalis et
les agriculteurs mais que ça soit l'état
vous savez il y a un fort et il y a un
faible entre les deux laactalis Monsieur
Emmanuel beignet qui a vu son patrimoine
augmenté de 70 % ces dernières années
qui est la 8e fortune française bon bah
il a un poids énorme comparé aux
agriculteurs qui vont aller négocier
avec lui et ben l'état il doit être là
entre les deux pour servir de protection
on entend très peu d'ailleurs les la
grande distribution et c'est pas faute
de les avoir invité hein je le redis sur
ce plateau puisque je dis tout j'ai
évidemment proposé à la fois Michel hor
Leclerc à Dominique chelcher de SuperU à
Intermarché à auchamp de venir parler et
on les sent tous extrêmement prudents
ils nous disent à demi-mot que tout ça
est trop explosif et donc dans ce moment
où normalement ils seraient tous sur les
plateaux hein puisque c'est la dernière
semaine de négociation commercial et ben
ils sont aux abonnés absents et euh je
regrette d'autant plus que le
gouvernement ne dise pas clairement prix
plancher que pendant les états généraux
de l'alimentation monsieur Leclerc que
vous citez il avait dit si il faut ça
pour sauver l'agriculture française et
ben fais mettons des prix planchés il y
avait le patron de de Intermarché à
l'époque Monsieur Serge parpin qui avait
dit s'il faut ça mettons c'est SuperU
excusez-moi qui qui avait dit s'il faut
des prix planchés faisons des prix
planchés le le le responsable Monsieur
Olivier Allin des étatsgénérux
l'alimentation il disait il faut des
prix planchés donc il y avait un mais
est-ce que ça c'est compatible avec le
problème de l'inflation mais pour moi
vous savez on a un d'abord oui parce que
qu'en fait les prix ont que les Français
vont vous suivent làdessus il demand
quand même à ce que leur C soit moins
cher si à ce moment-là vous leur dites
ouais ok c'est sympa mais on va faire
des prix planchés mais on va faire des
prix planchés mais qui aujourd'hui se
gave sur le dos des consommateur et en
même temps sur le GO d's des
agriculteurs l'industrie agroalimentaire
vous avez c'est des c'est Danon c'est
Lactalis comme vous disz peut
généraliser le taux de marge de
l'industrie agroalimentaire aujourd'hui
c'est 49 % ça n'a jamais été aussi élevé
donc dire qu'il faut augmenter les prix
au départ pour les agriculteurs pour
mieux les rémunérer mais que bah voilà
la marge de l'industrie agroalimentaire
elle doit diminuer je pense que c'est
pleinement audible par tout le monde
vous restez européen vous restez pour le
fait que la France reste dans l'Union
européenne ce matin j'avais plusieurs
témoignages d'agriculteur et et je je
garde en mémoire cette phrase de l'un
d'eux qui était sur un tracteur avec
notre porter il était en direction de
Rennes et il avait cette phrase il
disait l'Europe a décidé de notre mise à
mort alors dans la durée je me souviens
d'un d'un aujourd'hui un fruits et
légumes sur deux en France est importé
et je me souviens d'une discussion avec
un agriculteur qui s'appelle réisobna
dans la Drome qui me dit lui ayant eu à
subir les importations de de fruits
d'abricot de pêche venant d'Espagne
notamment et il me dit je suis monté à
Bruxelles et j'ai rencontré les petits
soldats de Milton Friedman donc des des
économistes ultra libéraux américains
bon donc on a ce souc-là que il faut
qu'on fasse entendre pour la France donc
pour l'Europe oui à long terme mais
cette Europe maintenant telle qu'elle
est non il faut que on on fasse entendre
que il y a eu des instruments qui ont
exist je le dis l'Europe a été ce qui
nous a apporté une grande agriculture
aussi mais avec des instruments de
régulation il faut qu'on retrouve les
instruments de régulation coefficient
multiplicateur quota d'importation quota
de production et et prix plancher prix
plancher prix plancher j'ai un message à
faire passer j'ai bien compris c'est
prix planché François Ruffin il y aura
tout à l'heure à Ren non seulement les
agriculteurs mais aussi les pêcheurs
avec une forme de convergence de lutte
quand vous voyez que là pendant 1 mois
le golf de Gascogne il y aura 450 B qui
vont devoir rester à quai pour laisser
un mois de répis aux dauphins les
pêcheurs s'en plaignent disent que c'est
très dur pour eux de devoir laisser les
bateaux alors certes ils aurent une
indemnité 80 % du chiffre d'affaires
vous êtes plutôt pour sauver les
dauphins ou pour sauver les pêcheurs
parce que en fait c'est quand même comme
ça que se pose la question désormais et
pour la suite vous savez madame Apoline
de malerme on doit prendre au sérieux la
situation écologique moi ce que je viens
de dire aujourd'hui c'est pas qu'il y a
un dumping à opérer sur la question
quand on a 30 % des oiseaux qui ont dis
pararu pendant une génération la votre
la mienne quand on a 70 % des insectes
quand on a à peu près la même chose chez
vertébrés on pourrait parler des
lombriques vous savez qui qui anime le
sol le sous-sol bon quand il y a ça qui
se produit on on doit pas dire bah je
vais sacrifier l'environnement au profit
non il s'agisse de se demander comment
on a un accompagnement aujourd'hui mon
souci c'est qu'il y a pas
d'accompagnement il y a du contrôle il y
a pas
d'accompagnement je suis en fait assez
admiratif moi de ce qui a été fait par
l' ure française dans l'après-gerre en
une génération on retrouve notre
souveraineté alimentaire en 1972
pourquoi parce que l'État dit voilà on
va faire de la production il nous faut
de la chimie il nous faut de la
mécanique il nous faut du remembrement
le souci que j'ai c'est que depuis 1972
on n pas dit aux agriculteurs français
voilà le cap qu'on veut aujourd'hui il
faut que l'état donne un cap et qu'il
accompagne et qu'il donne des outils
pour ça par exemple la crise de l'eau
dire que aujourd'hui est-ce qu'on peut
reprendre la construction des méga bine
au risque donc de créer une crispation
entre écolo et et agriculteur mais si
vous voulez on va avoir des solutions de
court terme qui vont être dans
l'adaptation il faut s'adapter il faut
oui là j'ai pas compris on en met ou pas
des mégabassines François Ruffin des
mégaabassines non des bassines
potentiellement oui mais pas des
mégabassines mais en revanche se dire
une alternative à ces mégaabassines mais
si vous voulez les solutions immédiates
on peut trouver des solutions immédiates
par un abaissement de norme et ainsi de
suite mais dans la durée on s'en sortira
pas comme ça quand en France il y a 1 L
sur 2 qui est consommé par l'agriculture
et 1 L sur 2 dans cette agriculture qui
est consommée par le maïs il y a une
interrogation à voir sur la culture du
Maï dire dans ces cas-là bah faut
peut-être faire un peu moins de maïs et
puis un peu plus d'autres cultures qui
sont plus adapté à autr cult mais je
vous dire laquelle je vous dire laquelle
j'ai posé sur la table j'ai posé une
question au ministre deagriculture le
sorgo le sorgo est une plante qui
consomme beaucoup moins d'eau maintenant
on va il s'agit pas mais vous allez
remplacer le maïs par le sorgo tout à
fait et il y a des agriculteurs qui le
font Mang comment du S mais comment on
mange du maïs on mange du maïs
transformé vous savez dans la plupart du
temps c'est pour nourrir les animaux
c'est pas du Nour
VI pour la nourit maintenant la question
si jamais on ve avoir ce ce cette
bifurcation c'est qu'on peut pas
demander au paysans de le faire tout
seul dans leur coin on doit faire ce qui
a été fait dans la près guerre par
un un accompagnement par des ingénieurs
vous savez les ingénieurs agricoles
français on a cette richesse qui est
absolument formidable ils sont on a une
capacité à avoir des mais on les envoie
pas sur le terrain pour être une force
d'accompagnement donc aujourd'hui cette
bifurcation FA qu'elle soit voulu par
l'État protégé avec une protection je
suis venu ici pendant la CR crise des
retraites pour vous dire de quoi besoin
le pays il a besoin de protection il a
besoin de stabilité quand vous avez des
cours des matières agricoles qui comme
pour moi sur la betterave sont divisé
par de puis multiplier par 4 comment
vous inscrivez une stabilité comment
vous inscrivez dans la durée merci
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