One of history's most dangerous myths - Anneliese Mehnert

Summary

De l’arrivée des colons européens en Afrique du Sud au XVIIe siècle jusqu’à l’apartheid du XXe siècle, l’histoire de la région a été marquée par la théorie du « terre vide ». Cette idéologie coloniale, soutenue par des cartes et des récits d’explorateurs, justifiait l’occupation des terres en prétendant qu’elles étaient inhabitées. En réalité, les communautés indigènes vivaient sur ces terres depuis des millénaires, suivant des pratiques d’occupation collective et saisonnière. Cette fausse théorie a permis la colonisation et l'exploitation des populations locales, alimentant une politique raciale discriminatoire qui a perduré jusqu’à la fin du XXe siècle. Aujourd'hui, l’histoire vraie est enseignée dans les écoles sud-africaines, bien que les impacts du mythe subsistent.

Takeaways

• 😀 Les colons européens ont envahi l'Afrique du Sud entre les années 1650 et la fin du XIXe siècle, d'abord par les Néerlandais puis par les Britanniques.
• 😀 La découverte des ressources naturelles de la région a intensifié les conflits entre ces deux puissances coloniales.
• 😀 Malgré la violence, les colons ont souvent prétendu que la terre était vide et sans habitants.
• 😀 Des récits de fonctionnaires, soldats et missionnaires ont contribué à renforcer l'idée de cette terre « vide ».
• 😀 La « théorie de la terre vide » se reposait sur trois arguments faussement établis : l'absence de communautés indigènes, les populations africaines étaient récentes et avaient volé la terre des premiers habitants.
• 😀 Les terres colonisées n'étaient en réalité pas vides et étaient habitées par des communautés africaines ayant des pratiques foncières différentes de celles des Européens.
• 😀 En Afrique du Sud, la terre appartenait aux familles ou groupes, et non à des individus, et était utilisée pour l'agriculture ou le pâturage selon des droits saisonniers.
• 😀 Les colons européens n'ont pas respecté ces systèmes communautaires et ont revendiqué la terre pour eux-mêmes, la divisant en propriétés individuelles.
• 😀 En 1894, la loi Glen Grey a rendu presque impossible pour les Africains indigènes de posséder des terres, brisant ainsi le système de propriété collective.
• 😀 Les Européens ont justifié la spoliation des terres en dépeignant les populations locales comme barbares et incapables de raison, justifiant ainsi leur domination.
• 😀 Cette « théorie de la terre vide » a eu des conséquences dans d'autres pays colonisés, comme l'Australie, le Canada et les États-Unis, et a nourri une campagne de racisme institutionnalisé en Afrique du Sud, menant à l'apartheid.

Q & A

Pourquoi les colons européens ont-ils considéré l'Afrique du Sud comme une terre vide?

Les colons européens ont prétendu que l'Afrique du Sud était une terre vide parce qu'ils pensaient que les communautés africaines présentes n'avaient pas de droits de propriété clairs, en raison de leur système foncier collectif, ce qui leur permettait de justifier la colonisation et l'appropriation des terres.

Quels étaient les trois principaux arguments de la théorie de la terre vide?

Les trois principaux arguments de la théorie de la terre vide étaient : 1) La terre n'était pas habitée par des communautés établies, 2) Les communautés africaines n'avaient pas de droits ancestraux, 3) Ces communautés africaines avaient probablement pris la terre à d'autres peuples indigènes disparus.

Quels étaient les défauts dans les arguments de la théorie de la terre vide?

Tous les arguments étaient faux. La terre n'était pas vide, les Africains y vivaient depuis des millénaires, et leur système de gestion foncière collectif ne correspondait pas à la conception européenne de la propriété privée.

Comment les Européens comprenaient-ils le concept de propriété foncière chez les communautés indigènes?

Les Européens ne comprenaient pas le système foncier indigène basé sur la distribution des droits d'utilisation des terres à des groupes ou des familles, et considéraient cette approche comme un manque de propriété individuelle, ce qui leur permettait de saisir les terres.

En quoi le système foncier des communautés africaines différait-il du système européen?

Le système foncier africain était basé sur des droits collectifs et saisonniers d'utilisation des terres, contrairement au système européen qui reposait sur la propriété privée et permanente de la terre.

Quel impact a eu la loi du Glen Grey de 1894 sur les communautés africaines?

La loi du Glen Grey a privé les Africains de leur droit de posséder des terres et a démantelé leur système de propriété foncière collective, créant ainsi une classe de personnes sans terre et exacerbant l'inégalité.

Comment les colons européens justifiaient-ils leur appropriation des terres africaines?

Les colons justifiaient leur appropriation des terres en décrivant les Africains comme des 'sauvages' incapables de gérer correctement leurs terres et en affirmant que la colonisation était bénéfique pour eux.

Comment la mythologie de la terre vide a-t-elle influencé les politiques raciales en Afrique du Sud?

La mythologie de la terre vide a été utilisée pour justifier la ségrégation raciale, la privation des droits des Africains, et le développement de l'apartheid, en légitimant l'idée que les Africains n'avaient pas de droits historiques sur les terres.

Quelles étaient les conséquences de la ségrégation raciale instaurée par la colonisation européenne?

Les Africains ont été contraints de vivre dans des zones raciales séparées, de subir des restrictions sur leur travail et d'être privés de leurs droits civiques, menant à une discrimination institutionnalisée jusqu'au début des années 1990.

Comment les mouvements de résistance sud-africains ont-ils réagi à l'impact de la mythologie de la terre vide?

Les mouvements de résistance sud-africains ont lutté pour la liberté politique et économique tout au long du 20e siècle, cherchant à corriger l'injustice historique et à redonner aux communautés africaines l'accès à leurs terres.