Grand oral de SES : exemple de sujet et d'exposé 💥
Summary
TLDRLe débat sur la suppression des grandes écoles, particulièrement l'École Nationale d'Administration (ENA), est au cœur de cette transcription. Créée par le général de Gaulle en 1945 pour démocratiser l'accès à la haute fonction publique et professionnaliser la formation des hauts fonctionnaires, l'ENA est aujourd'hui critiquée pour son elitisme et l'inégalité des chances. Plus de 70% des élèves proviennent de catégories sociales favorisées, tandis que la classe populaire est largement exclue. Face à ces critiques, des mesures telles que la politique de discrimination positive et des partenariats avec des établissements scolaires ont été mis en place pour favoriser la diversité sociale. Cependant, certaines critiques restent, comme l'efficacité de ces dispositifs et l'impact sur les inégalités précollegiales. La réforme de l'ENA en Institut du service public, annoncée par le président de la République en avril 2021, vise à former des hauts fonctionnaires plus en contact avec les réalités, mais son impact sur la pantouflage reste incertain. L'avenir de ces institutions et la nécessité de réforme ou de suppression des grandes écoles sont des questions qui méritent une réflexion approfondie.
Takeaways
- 🏛️ L'École Nationale d'Administration (ENA) a été créée en 1945 par le général de Gaulle pour démocratiser l'accès à la haute fonction publique et professionnaliser la formation des hauts fonctionnaires.
- 👥 La crise des gilets jaunes a exacerbé les critiques envers les élites et la légitimité de la classe politique française, mettant en question le rôle de l'ENA.
- 📢 Le président de la République a annoncé en avril 2021 une réforme de l'ENA pour créer l'Institut du service public, visant à former des hauts fonctionnaires plus en contact avec les réalités.
- 🧐 La notion de méritocratie, qui repose sur l'égalité des chances, est remise en question car la majorité des élèves des grandes écoles viennent de catégories sociales favorisées.
- 📚 Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron ont souligné dans leur livre "Les Héritiers" la sur-représentation des catégories sociales favorisées et la sous-représentation des catégories défavorisées dans les grandes écoles.
- 📉 L'Observatoire des inégalités a constaté que plus de 70% des élèves des grandes écoles sont issus de catégories sociales favorisées, représentant seulement 15% de la population active.
- 🎓 L'ENA a mis en place des dispositifs pour favoriser une plus grande diversité sociale, notamment la politique de discrimination positive pour les élèves de catégories sociales défavorisées.
- 🏫 Des partenariats ont été établis avec des lycées et collèges des zones d'éducation prioritaire (ZEP) pour favoriser l'égalité des chances et l'accès aux grandes écoles.
- 🤔 Certaines critiques considèrent que ces dispositifs sont insuffisants et ne résolvent pas les inégalités structurelles qui existent dès le niveau secondaire.
- 👉 Marie Duru-Bellat, sociologue, suggère qu'il est essentiel de lutter contre les inégalités au niveau secondaire pour réellement améliorer l'égalité des chances.
- 🛠️ La réforme de l'ENA et la question de la suppression des grandes écoles sont des débats en cours, sans décision finale pour le moment, attendent des évaluations futures.
Q & A
Quelle est la date de création de l'École nationale d'administration (ENA) et qui en a été le créateur?
-L'École nationale d'administration (ENA) a été créée le 9 octobre 1945 par le général de Gaulle, juste après la Seconde Guerre mondiale.
Quel était le but fondateur de l'ENA lors de sa création?
-Le but fondateur de l'ENA était de démocratiser l'accès au sommet de l'élite, de la haute fonction publique et de professionnaliser la formation des hauts fonctionnaires.
Quelle crise a suscité des critiques envers les élites et la classe politique française?
-La crise des gilets jaunes a déclenché des critiques envers les élites et la classe politique française, remettant en question leur légitimité.
Quelles mesures a annoncé le président de la République le 8 avril 2021 concernant l'ENA?
-Le président de la République a annoncé une réforme de l'ENA pour créer l'Institut du service public, qui vise à former des hauts fonctionnaires plus en contact avec les réalités.
Que signifie le terme 'méritocratie' dans le contexte de l'ENA?
-Dans le contexte de l'ENA, 'méritocratie' fait référence au principe selon lequel l'accès à des postes de responsabilité ne dépend pas de l'origine sociale d'un individu, mais plutôt de son mérite individuel.
Quelle est la préoccupation principale concernant la représentation des élèves dans les grandes écoles?
-La préoccupation principale est que la majorité des élèves dans les grandes écoles proviennent de catégories sociales favorisées, ce qui entraîne une sous-représentation des classes populaires et remet en question le principe de méritocratie.
Quels dispositifs ont été mis en place par l'ENA pour favoriser une plus grande diversité sociale?
-L'ENA a mis en place des dispositifs tels que la politique de discrimination positive, qui favorise une classe préparatoire pour les élèves issus de catégories sociales défavorisées, et des partenariats avec des lycées et collèges classés ZEP (zone d'éducation prioritaire) pour favoriser l'égalité des chances.
Quelle critique a été faite à l'encontre des dispositifs mis en place pour la diversité sociale?
-Les critiques visent le fait que ces dispositifs sont minoritaires et ne suffisent pas à résoudre les inégalités existantes, notamment au niveau du secondaire, où se fait le choix d'orientation entre le général et le professionnel.
Quelle est l'opinion de Marie Duru-Bellat, la sociologue, sur les inégalités dans l'éducation?
-Marie Duru-Bellat suggère qu'il est essentiel de lutter contre les inégalités dans le secondaire, car c'est à ce niveau que se forment les choix d'orientation qui conditionnent l'accès aux grandes écoles.
Quelle est la position actuelle concernant la réforme des grandes écoles, y compris l'ENA?
-Il n'y a pas encore de décision finale concernant la réforme des grandes écoles. Le président a demandé à M. Thiriez d'évaluer tous les paramètres avec les personnes concernées pour prendre une décision, prévue pour septembre 2021.
Quels sont les inquiétudes concernant la réforme de l'ENA et son potentiel impact sur le pantouflage?
-Il y a des inquiétudes quant à savoir si la réforme de l'ENA empêchera ou non l'apparition de phénomènes de pantouflage (favoritisme ou népotisme) à l'avenir, étant donné que cela dépend de la nature et de l'implémentation de la réforme.
Outlines
🎓 Faut-il réformer ou supprimer les grandes écoles françaises?
Ce discours explore la question de la suppression des grandes écoles en France, en se concentrant spécifiquement sur l'École nationale d'administration (ENA). Créée en 1945 par le général de Gaulle, l'ENA visait à démocratiser l'accès aux postes clés de la fonction publique et à professionnaliser la formation des hauts fonctionnaires. Cependant, les critiques contre l'élite se sont intensifiées, particulièrement après les mouvements sociaux récents comme les gilets jaunes. En réponse, le président a annoncé en 2021 une réforme de l'ENA, qui deviendra l'Institut du service public, visant à mieux aligner la formation des fonctionnaires avec les réalités sociales. Malgré cela, la méritocratie promise semble ne bénéficier qu'aux élèves déjà favorisés socialement, excluant de facto la classe populaire. Le débat porte alors sur la nécessité de supprimer ces écoles pour restaurer une véritable égalité des chances. L'exposé promet de détailler les critiques principales et les mesures prises par les grandes écoles pour améliorer la diversité sociale.
Mindmap
Keywords
💡École nationale d'administration (ENA)
💡Égalité des chances
💡Méritocratie
💡Critiques des élites
💡Réforme de l'ENA
💡Discrimination positive
💡Observatoire des inégalités
💡Convention d'éducation prioritaire
💡Réseaux d'ambition de réussite
💡Inégalités dans le secondaire
💡Pantouflage
Highlights
L'École nationale d'administration (ENA) a été créée en 1945 par le général de Gaulle pour démocratiser l'accès à la haute fonction publique et professionnaliser la formation des hauts fonctionnaires.
Après la crise des gilets jaunes, la critique envers les élites et la légitimité de la classe politique française est devenue plus audible.
Le président de la République a annoncé une réforme de l'ENA le 8 avril 2021, visant à créer l'Institut du service public pour former des hauts fonctionnaires plus en contact avec les réalités.
L'école repose sur le principe d'égalité des chances, où la position sociale d'un individu dépend du mérite individuel plutôt que de l'origine sociale.
La majorité des élèves des grandes écoles proviennent de catégories sociales favorisées, ce qui remet en question le principe de méritocratie.
Plus de 70% des élèves des grandes écoles sont issus de catégories sociales favorisées, qui ne représentent que 15% de la population active.
L'ENA a mis en place des dispositifs pour une plus grande diversité sociale, notamment une politique de discrimination positive.
Sciences Po a mis en place la convention d'éducation prioritaire avec des lycées classés ZEP (zone d'éducation prioritaire).
Les réseaux d'ambition de réussite collaborent avec des collèges et écoles élémentaires pour favoriser l'égalité des chances.
Des critiques soutiennent que ces dispositifs sont minoritaires et n'agissent pas sur les inégalités préexistantes au niveau du collège ou du lycée.
Marie Duru-Bellat, une sociologue, suggère qu'il faut agir contre les inégalités dans le secondaire pour réellement favoriser l'égalité des chances.
Les grandes écoles sont considérées comme des révélateurs des inégalités qui existaient bien avant leur formation.
La réforme de l'ENA est un sujet de débat, et il n'y a pas encore de décision finale sur la manière de procéder.
Le président a demandé d'attendre l'évaluation de tous les paramètres par M. Thiriez et les personnes de l'école pour prendre une décision en septembre 2021.
Il existe des incertitudes quant à savoir si la réforme de l'ENA empêchera le pantouflage et les phénomènes de népotisme dans le futur.
Le débat porte sur la nécessité de supprimer ou de réformer les grandes écoles pour assurer une véritable égalité des chances.
L'ENA et les grandes écoles sont au cœur de la discussion sur la représentativité et la justice sociale en France.
Transcripts
Aujourd'hui mon Grand oral se porte sur "Faut-il supprimer les grandes
écoles ?", plus particulièrement l'École nationale d'administration (l'ENA). Créée
en 1945 le 9 octobre, par le général de Gaulle le lendemain de la seconde guerre mondiale,
l'École nationale d'administration avait pour but fondateur de démocratiser l'accès au sommet
de l'élite, la haute fonction publique et aussi de professionnaliser la formation des
hauts fonctionnaires. Après la crise des gilets jaunes, depuis la crise que l'on vit, la critique
des élites ne manque de se faire entendre. La légitimité de la classe politique française
demeure-t-elle encore d'actualité ? Face à toutes ces critiques, le président de la République le 8
avril 2021 prend des mesures et nous annonce une réforme de l'École nationale d'administration pour
donner naissance à l'Institut du service public qui va former des hauts fonctionnaires plus en
contact avec les réalités. L'école, en offrant à tous les individus les mêmes possibilités,
repose sur un principe d'égalité des chances, ce qui voudrait dire que la position sociale d'un
individu ne dépendra pas de son origine sociale mais plutôt du mérite individuel. On parlera
alors de méritocratie. Or si l'on se réfère à qui sont dans les grandes écoles, la majeure partie
sont des élèves issus des catégories sociales favorisées. La classe populaire quant à elle en
est très largement exclue, ce qui voudrait dire que le principe de méritocratie ne serait-il
pas que juste un simple principe qui n'est pas vérifié dans les faits ? Selon certains,
il faudrait donc supprimer les grandes écoles pour restaurer l'égalité des chances. Au cours de mon
exposé, je vais dans un premier temps parler des critiques à l'encontre des grandes écoles,
puis les dispositifs que ces écoles ont mis en place pour une plus grande diversité sociale.
D'abord les critiques qui ont été faites à l'encontre des grandes écoles : trop élitiste,
qu'elle est monopolisée par la culture dominante comme le dit Pierre Bourdieu dans son livre "Les
Héritiers" en collaboration avec Jean-Claude Passeron, publié en 1964 qui dit qu'il y a une
sur-représentation d'une catégorie sociale favorisée et une sous-représentation de
la catégorie sociale défavorisée. Selon l'Observatoire des inégalités plus de 70
% des élèves sont issus de catégories sociales favorisées, qui ne représentent que 15 % de la
population active, non, de la population totale autant pour moi, ce qui voudrait dire qu'il y
a une énorme inégalité. Face à toutes ces critiques, les écoles, les grandes écoles,
plus particulièrement l'ENA a pris des mesures comme la politique de discrimination positive
qui favorise une classe préparatoire pour les élèves issus de catégories sociales défavorisées,
afin de leur donner les mêmes chances d'accès que les autres pour ne pas s'autocensurer, et pouvoir
faire le concours dans les meilleures conditions. Ou encore on a vu avec de l'ENS à Sciences Po,
Sciences Po avec la convention d'éducation prioritaire qui est en relation avec des lycées
classés ZEP : zone d'éducation prioritaire, ou encore avec les réseaux d'ambition de
réussite qui regroupent plusieurs réseaux qui sont en collaboration avec des collèges,
ainsi qu'avec des écoles élémentaires. Tout ça pour favoriser l'accès pour ne
pas que les autres ne s'autocensurent. Mais des critiques ont été aussi faites à l'encontre de
ces mêmes dispositifs c'est-à-dire qu'elles sont minoritaires, qu'elles n'agissent pas
sur des inégalités qui existent auparavant. Par exemple au collège ou encore au lycée, au collège
là où se fait le choix d'orientation entre le général et le pro. Et selon Marie Duru-Bellat,
une sociologue, c'est contre les inégalités dans le secondaire qu'il faut agir. Les grandes écoles
ne sont que ce révélateur des inégalités qui ont été là des années auparavant. Tout cela
nous amène à dire qu'il n'a jamais été une question de suppression des grandes écoles,
mais plutôt une question de réforme et cette réforme encore, on ne l'a pas. Une décision
finale n'a pas été prise car le président nous a dit d'attendre au mois de septembre (2021) que M.
Thiriez puisse évaluer tous les paramètres avec les gens de l'école pour pouvoir prendre une
décision. Mais après, la question qu'on se pose c'est le fait de changer, de réformer cette école
ne va pas du tout engendrer encore des phénomènes de pantouflage dans le futur ? Personne ne sait.
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