EN FINIR AVEC LES IDÉES REÇUES SUR LA DÉCROISSANCE

Summary

L'entretien aborde la controverse autour de la décroissance, présentée comme une alternative nécessaire face aux défis environnementaux et sociaux. Vincent Liegey, spécialiste de la décroissance, défend cette approche comme un moyen de sortir de la dépendance à la croissance économique pour atteindre un bien-être plus réel, axé sur la qualité de vie, la justice sociale et la réduction des inégalités. Il débat des误解s courants sur la décroissance et appelle à un changement de paradigme pour un avenir durable.

Takeaways

• 🌱 Le débat sur la décroissance est controversé, certains y voyant une solution aux problèmes environnementaux et d'autres y voyant un danger.
• 🌐 La décroissance est présentée comme une alternative nécessaire face à l'effondrement des ressources et au dérèglement climatique.
• 📉 La croissance économique traditionnelle est critiquée pour ne pas rendre les gens heureux et pour contribuer à la dégradation de l'environnement.
• 🚍 L'écologie décroissante est rejetée par certains comme une menace pour les traditions culturelles et le progrès technologique.
• 🌿 L'auteur du livre 'Décroissance', Vincent Liegey, défend la décroissance comme un moyen de sortir de la dépendance à la croissance économique.
• 🌟 Il y a un consensus sur l'urgente nécessité d'agir face aux enjeux environnementaux, bien que les méthodes pour y parvenir soient débattues.
• 🔄 La décroissance devrait être un choix réfléchi et démocratique, pas simplement une récession ou une diminution de la production.
• 💡 La décroissance propose de repenser les modes de vie, d'investir dans des initiatives citoyennes et de remettre en question les indicateurs de prospérité traditionnels.
• 🏛️ La société française est confrontée à la nécessité de repenser ses valeurs fondamentales et son modèle de développement durable.
• 🌍 La décroissance est vue comme un mouvement international, relevant des enjeux globaux et non uniquement français, impliquant des dialogues avec d'autres pays et cultures.

Q & A

Qu'est-ce que la décroissance selon Vincent Liegey?

La décroissance est définie par Vincent Liegey comme un slogan provocateur invitant à remettre en question la croissance économique sans limite, en soulignant les limites physiques et culturelles d'une croissance infinie dans un monde fini.

Quels sont les impacts de la croissance économique sur le bien-être des individus?

La croissance économique peut avoir des impacts négatifs sur le bien-être des individus, comme l'érosion du vivre ensemble, du bien-être et des solidarités, surtout lorsque celle-ci devient toxique et atteint des limites physiques et écologiques.

Quels sont les arguments des opposants à la décroissance?

Les opposants à la décroissance considèrent que cette approche peut entraîner des pertes d'emplois, une récession économique et une société divisée, car elle va à l'encontre du modèle de croissance actuel et des attentes de progrès constant.

Quels sont les avantages potentiels de la décroissance selon l'entretien?

Les avantages potentiels de la décroissance incluent un meilleur équilibre entre qualité de vie et consommation, une réduction des inégalités, et une société plus respectueuse de l'environnement et des générations futures.

Quels sont les exemples donnés de choses qui augmentent le PIB mais qui ne sont pas nécessairement bénéfiques?

Des exemples incluent la production de malbouffe qui génère des maladies et la nécessité d'achat de médicaments, ou les accidents de la route qui augmentent les coûts économiques sans apporter de bien-être.

Quels sont les changements de comportement que l'on observe dans la société française selon Vincent Liegey?

On observe des changements de comportement comme une tendance à s'investir dans des initiatives citoyennes locales, un intérêt croissant pour la décroissance et une aspiration à expérimenter d'autres manières de vivre, de produire et d'échanger.

Quels sont les défis auxquels la décroissance pourrait répondre selon l'entretien?

La décroissance pourrait répondre aux défis environnementaux urgents, à l'épuisement des ressources, à l'inégalité croissante et à la dépendance aux énergies fossiles, en proposant des alternatives plus durables et solidaires.

Quels sont les liens entre la décroissance et l'écoféminisme?

L'écoféminisme fait le lien entre la décroissance et la reconnaissance des tâches non rémunérées, principalement féminines, comme les soins, et la nécessité de les revaloriser et de les rendre visibles dans la société.

Quels sont les arguments de Vincent Liegey contre l'idée que la décroissance est un luxe réservé aux classes aisées?

Vincent Liegey soutient que la décroissance est nécessaire pour toutes les classes sociales, car elle vise à réduire les inégalités et à garantir une qualité de vie meilleure pour tous, en particulier pour les plus défavorisés qui sont les premiers touchés par les effets du changement climatique et de la surconsommation.

Quels sont les risques potentiels d'adopter la décroissance dans un contexte mondialisé?

Les risques potentiels incluent la perte de compétitivité économique, des conséquences sociales et économiques négatives en cas de récession, et la dépendance aux ressources extérieures. Cependant, l'argument avancé est que la décroissance peut être un moyen de s'adapter aux défis mondiaux et de préparer le terrain pour un avenir plus durable.

Outlines

00:00

🌱 Introduction à la décroissance

Le premier paragraphe introduit le débat autour de la décroissance, présentée comme une solution aux problèmes environnementaux et économiques. La décroissance est vue par certains comme une utopie qui permettrait une meilleure qualité de vie, plus d'emplois, et plus de bien-être, tandis que d'autres y voient un risque pour la société. Le texte souligne l'inéluctabilité de la décroissance face aux limites planétaires et aux impacts négatifs de la croissance économique actuelle sur le bien-être collectif. L'auteur aborde également la critique de la croissance vertueuse et le rejet de certaines traditions culturelles, comme le Tour de France.

05:01

📊 Limites de la croissance économique

Le deuxième paragraphe développe l'idée que la croissance économique traditionnelle est insoutenable à long terme en raison de l'épuisement des ressources et de l'impact environnemental. Le concept de décroissance est expliqué comme un moyen de sortir de cette logique de croissance toxique et de considérer d'autres indicateurs de prospérité que le PIB. L'auteur critique l'idée selon laquelle plus de croissance signifie plus de bien-être et suggère plutôt un modèle de décroissance qui réduirait les inégalités et améliorerait la qualité de vie.

10:02

🌐 Décroissance et société

Le troisième paragraphe discute de la manière dont la décroissance pourrait être perçue par différentes couches sociales et comment elle pourrait être intégrée dans la société. L'auteur traite des préoccupations que la décroissance pourrait toucher négativement les classes populaires et suggère que la décroissance doit aller de pair avec la justice sociale et la démocratie. Il mentionne également la crise des 'gilets jaunes' en France comme un exemple de la colère populaire face aux politiques écologiques qui semblent ne pas prendre en compte les besoins des plus défavorisés.

15:02

🌿 Décroissance et écoféminisme

Le quatrième paragraphe explore le lien entre la décroissance et l'écoféminisme, soulignant l'importance du soin et des tâches non rémunérées dans la société. L'auteur aborde la question de la parité et de la reconnaissance des travaux traditionnellement féminins, comme le soin, qui sont souvent négligés dans les économies de marché. Il suggère que la décroissance pourrait être une opportunité de revaloriser ce type de travail et de le placer au cœur de la société.

20:03

🌉 Décroissance et mondialisation

Le cinquième paragraphe traite de la manière dont la décroissance pourrait s'intégrer dans un contexte mondialisé et interconnecté. L'auteur reconnaît les défis de mettre en place une décroissance dans un monde où les économies sont fortement liées et dépendantes les unes des autres. Il suggère que la décroissance doit être une approche internationale et qu'il est nécessaire de créer des dialogues entre les mouvements de décroissance du monde entier.

25:06

🏛️ Défis et opportunités de la décroissance

Le sixième paragraphe aborde les défis et les opportunités de la transition vers une société de décroissance. L'auteur discute des craintes que cela pourrait entraîner une récession économique et suggère que la décroissance doit être un mouvement international pour être efficace. Il souligne également l'importance de la démocratie et de la participation citoyenne dans le processus de décroissance, et appelle à une réévaluation des besoins fondamentaux de la société et de la manière dont ils peuvent être satisfaits de manière durable.

Keywords

💡Décroissance

La décroissance est le concept clé de l'entretien, abordé comme une alternative nécessaire au modèle de croissance économique traditionnel. Elle est présentée comme une réponse aux défis environnementaux et sociaux, notamment au changement climatique et à l'inégalité. Dans le script, l'invité Vincent Liegey la défend comme un moyen de sortir de la dépendance à la croissance pour promouvoir un bien-être plus authentique et durable.

💡Consommation

La consommation est mentionnée comme un facteur clé dans le modèle de croissance actuel, souvent critiqué pour être toxique à la société et à l'environnement. Dans le script, on évoque comment la société de consommation est en réalité source de malheur et non de bonheur, et comment la décroissance pourrait entraîner une réduction de la consommation inutile.

💡Progrès

Le progrès est remis en question dans le script, où l'on discute de la notion que le progrès économique ne doit pas être confondu avec le bien-être social et environnemental. L'écologie décroissante y est présentée comme une voie alternative qui rejette le progrès basé sur la consommation et la croissance的传统模式.

💡Bien-être

Le bien-être est abordé comme un objectif plus noble que la croissance économique. Dans le script, on souligne que la croissance infinie ne rend pas nécessairement les gens heureux et que la décroissance pourrait conduire à un style de vie plus axé sur le bien-être réel des individus et des communautés.

💡Growth

La croissance économique est l'objectif traditionnel poursuivi par les sociétés modernes, mais elle est critiquée dans le script pour être insoutenable et pour contribuer à la dégradation de l'environnement et à l'inégalité. Elle est présentée comme une religion à laquelle la société est toxicodépendante.

💡Inégalité

L'inégalité est mentionnée comme un problème grandissant dans les sociétés de croissance, où les richesses ne sont pas équitablement réparties. Dans le script, on suggère que la décroissance pourrait être un moyen de lutter contre les inégalités en promouvant une redistribution plus équitable des richesses.

💡Dynamique démocratique

La dynamique démocratique est évoquée comme un moyen de créer des changements sociaux et économiques plus justes et durables. Dans le script, l'auteur souligne l'importance de recréer des dynamiques démocratiques pour permettre à la société de s'engager dans la décroissance de manière inclusive et participative.

💡Dépendance

La dépendance est abordée en termes d'addiction à la croissance économique et de la dépendance aux énergies fossiles. Dans le script, on discute de la nécessité de se libérer de ces dépendances pour adopter un modèle de décroissance plus durable.

💡Justice sociale

La justice sociale est présentée comme un élément clé de la transition vers une société de décroissance. Dans le script, on souligne que la justice sociale doit être au cœur de la réflexion sur la décroissance pour s'assurer que les changements sont équitables et bénéficient à tous.

💡Patriarcat

Le patriarcat est mentionné comme un système social injuste lié à la domination des intérêts masculins, ce qui est critique dans le contexte de la décroissance. Dans le script, l'auteur fait le lien entre la décroissance et la nécessité de remettre en question et de transformer les structures sociales patriarcales.

💡Écoféminisme

L'écoféminisme est évoqué comme un courant de pensée qui relie les questions d'environnement et de justice sociale, en particulier en termes de répartition des tâches de soin et de travail non rémunéré. Dans le script, l'écoféminisme est présenté comme un pilier important de la philosophie de la décroissance.

Highlights

Débat sur la décroissance dans les commentaires.

La décroissance vue comme une solution au dérèglement climatique et à la récession.

La décroissance associée à plus d'emplois, de bien-être, d'éducation et de culture.

Inéluctabilité de la décroissance face aux limites du monde fini.

La croissance infinie dans un monde fini rend malade la société.

La croissance économique ne correspond pas toujours au bien-être collectif.

Le produit intérieur brut (PIB) n'est pas un bon indicateur du bien-être.

La croissance économique peut être toxique pour la société et l'environnement.

La décroissance est une invitation à sortir de la dépendance à la croissance économique.

La décroissance des inégalités est nécessaire pour une société plus juste.

Le revenu maximum acceptable et la réflexion sur la propriété comme solutions à l'inégalité.

La majorité des économistes reconnaissent les limites des ressources et du modèle économique actuel.

La décroissance est perçue comme une alternative au consumérisme et à la croissance verte.

Les enjeux environnementaux et sociaux sont interconnectés.

La décroissance est un mouvement international discuté dans de nombreuses sociétés.

La décroissance doit faire le lien entre les contradictions et les interdépendances mondiales.

La décroissance est synonyme de démocratie et d'innovation institutionnelle.

La société proposée par la décroissance est axée sur le bien-être et le respect de l'environnement.

La critique de l'idéalisme de la décroissance et la nécessité de préparer la transition économique.

La décroissance comme un moyen de s'adapter aux défis du 21e siècle.

Transcripts

décroissance rien qu'en mettant ce mot

dans le titre nous savons déjà que le

débat va faire rage dans les

commentaires pour certains la

décroissance c'est la solution aux

dérèglement climatique la décroissance

ou à la récession la décroissance c'est

plus d'emplois plus de bien-être plus

d'éducation plus de culture c'est

d'abord inéluctable la décroissance et

pour que ça ne soit pas un crash il

faudrait que ce soit aussi une utopie

qualité de vie et des croyances peuvent

aller de pair bien sûr puisque

aujourd'hui c'est pas la consommation

qui nous rend spécialement heureux pour

d'autres la décroissance c'est absurde

voire dangereux un modèle de

décroissance c'est un modèle de

décroissance aussi de notre modèle

social le choix de décroissance n'est

pas une réponse au défi climatique non

plus l'écologie décroissante elle

rejette le progrès elle pense qu'il faut

refuser la 5g l'écologie décroissante

elle veut aussi qu'on abandonne nos

traditions comme le tour de france cette

grande fête populaire du vélo cette

formidable vitrine de la france dans le

monde et ils prennent le risque

malheureusement de fracturer un peu plus

la société française qui n'en a pas

besoin sur des enjeux qui sont quand

même parfaitement marginaux sur le

constat on est presque tous d'accord la

planète et toof le climat se dérègle la

biodiversité s'effondre avec des

conséquences dramatiques qui pourrait

bien nous mener jusqu'à la fin de

l'humanité rien que ça la question c'est

comment on s'attelle à l'urgence

environnementale pour mon invité du jour

la solution est très simple c'est la

décroissance

[Musique]

vous vincent liegey bonjour bonjour vous

êtes ingénieur chercheur

interdisciplinaire spécialiste de la

décroissance et vous êtes l'auteur de ce

livre décroissance aux éditions tana

c'est un petit livre illustré d'une

centaine de pages qui défend ardemment

la décroissance et qui démontre les

idées reçues à son propos alors il ya de

nombreuses interprétations au mot

décroissance comme on l'a vu dans cette

introduction avant de la défendre soit

bien clair la décroissance qu'est ce que

c'est pour vous quelle est votre

définition de la décroissance alors

trois grandes définition la première

définition un slogan provocateur un

slogan qui nous invite à arrêter de

penser en rond qui nous invite à des

croix à sortir de la religion de la

croissance et à se rappeler deux choses

la première une croissance infinie dans

un monde fini n'est pas possible

aujourd'hui on a tous les indicateurs

qui sont au noir on atteint les limites

extrêmement inquiétant d'un point de vue

changement climatique chute de la

biodiversité raréfaction ou de tension

sur un certain nombre de ressources qui

font tourner la société de croissance

mais surtout la décroissance et je crois

que c'est un élément le le plus

pertinent en complémentaire au premier

aux limites physiques c'est les limites

culturelle à la croissance s'est rappelé

qu'une croissance infinie dans un monde

fini eh ben ça nous rend pas heureux

c'est qu'il ya des limites un peu comme

un enfant mange et toujours plus de

glace au début ça rend heureux mais en

manger trop ça rend malade et

aujourd'hui on est dans les sociétés où

la croissance devient plus tôt ab non

plus bénéfique au bien-être mais au

contraire s'attaque au vivre ensemble au

bien-être aux solidarités quand on parle

de croissance en parle de quoi de

croissance de la production de la

productivité de alors quand on parle de

croissance la première des choses déjà

on parle d'une fonction exponentielle

puisque on calcule d'une année sur

l'autre l'augmentation de ce qui est

calculée autour du produit intérieur

brut donc 2% de croissance nous amène à

multiplier de manière considérable la

taille de notre économie au bout de 10

ans 20 ans 30 ans 50 ans donc on erre

sur le petit rappel pour ceux qui nous

regardent le produit intérieur brut

c'est l'accumulation de toutes les

richesses qui sont produites dans un

pays aujourd'hui c'est comme ça qu'on

calcule la santé économique alors n'y

est pas que les richesses le grand

défaut du pib en fait c'est un agrégat

qui additionnent un peu tout et son

contraire donc par exemple je suis venu

vous voir aujourd'hui à pied dans paris

sous le soleil je n'ai pas eu d'accident

j'ai pris du plaisir donc je n'ai pas

fait de croissance si j'étais venu en

taxi ou en hubert et que j'avais eu un

accident j'aurais fait beaucoup de

croissance donc on ajoute des choses qui

peuvent être à la fois très bénéfique

pour notre bien-être pour le vivre

ensemble pour répondre à nos besoins

fondamentaux on ajoute aussi des choses

qui sont tout à fait toxiques à puisque

ça fait de l'économie donc fonctionné et

quand exactement

par exemple une économie de croissance

et à une économie de malbouffe qui va

générer des maladies liées à la

malbouffe et qui va faire de la

croissance puisque on va manger toujours

plus de sucre de sel de graisses et

d'autant plus de croissance qu'on va

être malade et qu'on va acheter des

médicaments donc c'est la logique de la

croissance et à cette logique justement

elle est complètement erronée mais les

roannais et en plus on ne calcule pas

dans la croissance 1 je dirais tout les

externalités pour utiliser un terme

économique c'est à dire que la

croissance elle repose sur le tirage sur

des énergies et des ressources finies

donc on ne calcule pas dans la

croissance que l'on détruit et qui ne

sera plus accessible pour les

générations futures et on calcule encore

moins à quel point on des règles un

certain nombre de cycles naturels qui

sont aujourd'hui dans des situations

tout à fait inquiétant donc on fait

beaucoup de croissance dans un premier

temps mais à un prix monstrueux et quand

je dis un prix pas uniquement économique

humain environnemental écologique

monstrueux pour déjà aujourd'hui et

encore plus pour les générations futures

donc on est sur cette logique de courbes

en exponentiel qui nous ont tant

inquiété on a découvert ce qu'était une

courbe exponentielle au moment de la

pandémie de covin donc on est sur cette

même logique il faut toujours plus

toujours plus vite toujours plus loin

toujours plus fort et donc pour vous

cette courbe qui augmente sans cesse

doit décroître c'est pour ça que vous

êtes dans la décroissance elles doivent

pas nécessairement décroître je dirais

que décroître pour décroître serait

aussi stupide que croître pour croître

tant mais titre de votre livre avec

mater croire

c'est le but de ce slogan provocateur

c'est de s'attaquer à la religion de la

croissance de s'attaquer est d'ailleurs

très souvent il ya ces malentendus parce

que notre imaginaire est totalement

ancré dans cette vision purement

économique purement quantitative est

l'enjeu de sortir d'une vision

réductionniste quantitative on ajoute

tout et n'importe quoi et on pense que

en ajoutant tout et n'importe quoi selon

ses calculs économiquement ça nous rend

heureux pour aller vers une logique

beaucoup plus qualitative et se poser

simplement la question de caisse qui est

important pour avoir une vie qui a du

sens une vie qui est digne pour répondre

à nos besoins fondamentaux et comment on

y répond de manière soutenable mais je

dirais encore plus comment on y répond

de manière juste partager et souhaitable

alors sur le constat que vous faites sur

qui occupe 30 pages l'ensemble de votre

livre vous parlez de l'épuisement des

ressources vous parler d'eux voilà deux

des externalités négatives comme vous

dites sur la surconsommation sur la

nécessité de changer d'indicateur ça il

ya beaucoup de personnalités politiques

d'économistes qui partagent ce constat

voire même la très grande majorité

aujourd'hui des économistes sérieux on

veut dire qu'effectivement les

ressources sont finies et qu'il ya un

vrai problème là dessus on va on a un

vrai problème climatique font à peu près

d'accord sur le constat par contre sur

la méthode le mot décroissance fait

débat y compris dans à gauche y compris

chez les écologistes il ya encore de

nombreuses personnalités qu'il refuse

d'utiliser le mot de décroissance parce

qu'ils estiment que ce serait resté

finalement dans le cadre du pib

puisqu'on continue à prendre le pib pour

indicateurs si on veut alors qu'ils sont

restés dans l'adéquation

les contraires delà de la croissance et

la récession exact c'est quand on

produit pas plus mais qu on produit

moins une année voilà qu'on a qu'on a

plusieurs qu'on a à trois mois de suite

sans croissance en fait on rentre en

récession c'est ce qu'on a connu en

période de co lead et une récession une

absence de croissance dans une société

de croissance dans un modèle économique

qui est toxicodépendants la croissance

en général ça se passe très mal elle

nous conduit là les économistes ont

raison d'avoir peur de la logique qu'on

atteint les limites à la croissance

parce que dans le modèle de société dans

lequel on est bon on ne sait pas faire

sans croissance et la décroissance

justement c'est une invitation à

sortir d'un point de vue démocratique

choisi de manière sereine de manière

discuté débattu à sortir de ces

toxicodépendance à la croissance pour

aller vers de nouveaux modèles de

société que j'aime au pluriel qui ne

seraient plus dépendants à la croissance

donc ça passe par différentes choses

donc ça passe d'une dune d'une part par

la première des décroissances qui devait

être la décroissance des inégalités

puisque on est rentré dans des sociétés

où l'illégalité et est en pleine

croissance ces dernières années en

croissance exponentielle et ce qui

permettait à la société d'accepter ces

inégalités ses terres le fait qu'on

avait de la croissance donc on avait

toujours plus pour redistribuer toujours

plus et surtout bon on acceptait d'être

lésés dans un premier temps parce qu on

avait l'espoir que demain à toutes et

tous nous allons aussi atteindre le mode

de vie des plus riches donc décroissance

des inégalités ça passe par le revenu

maximum acceptable ça passe par une

réflexion sur le droit de propriété sur

l'héritage sur les redistributions sur

toute une série de propositions dans ce

livre sur la manière dont on pourrait

redistribuer de manière plus équitable

les richesses qui existent déjà les

échasses qui sont qui sont produites

mais ça résout pas le problème du mot en

lui même vous dis faudrait décroître les

inégalités est ce qu'il fait pas un peu

peur alors il ya plusieurs enquêtes

d'opinion convergentes depuis plusieurs

années en particulier en france qui

montrent que ce mot ne fait pas tant

peur que ça une des dernières enquêtes

qui a été fait par le medef qu'on peut

pas soupçonner de sympathie à la

décroissance montre que à une par la

majorité des français pensent que la

solution est plutôt dans le paris de la

décroissance que dans

l'impasse de la croissance verte et de

l'innovation technologique

donc je crois dans la société il ya

aujourd'hui un des convergences autour

du fait qu' on se rend compte que le

consumérisme pour le consumérisme

atteint ses limites alors quand je dis

qu'il ya des convergences c'est pas 100

% de la population et à il ya des choses

assez contradictoire mais on voit des

changements de comportement d'habitude

dans les consommations on voit des gens

qui souhaitent de plus en plus

s'investir dans des initiatives

citoyennes locales et puis on a vu aussi

l'émergence d'un intérêt pour ces débats

là notamment lors de la primaire

écologiste ou

j'ai confortée par delphine batho comme

on l'a vu dans l'introduction tout à

fait et je crois que le succès de la

primaire écologiste était lié

principalement ou du moins c'est une

manière assez conséquente au fait que

delphine batho a eu le courage de porter

la décroissance dans les débats

politiques alors que tout son entourage

lui disais ça va être un suicide

politique et malgré tout elle fait un

résultat tout à fait remarquable et moi

je suis convaincu qu'aujourd'hui la

décroissance comme projet de société

alternatif de sortie de cette pulsion de

cette religion ou toujours plus toujours

plus vite toujours plus loin toujours

plus fort toujours plus de perte de

sentir seul le hamster qui sort de sa

roue et arrête de pédaler comme un fou

et c'est moi je suis convaincu que sa

part la de plus en plus de gens en

particulier aux plus jeunes n'est pas

qu'aux plus jeunes et je suis convaincu

qu'aujourd'hui il ya un appétit il ya

une aspiration à prendre le risque à

d'expérimenter d'autres manières de

vivre d'autres manières de produire

d'autres manières d'échangé à d'autres

manières à 2 de penser la vie ou quand

je me lève le matin je n'ai pas envie

d'avoir une bagnole année suivait

électrique est pris dans les

embouteillages pour me retrouver face un

banshee job pendant huit heures par jour

à faire des choses qui n'ont pas de sens

voire à faire des choses qui a qui vont

à l'encontre de monétique produire des

choses où je me rends compte qu'il faut

arrêter de produire ces choses ou encore

pire se retrouvent au chômage dans une

société de travail se retrouver des

emplois précaires etc et la décroissance

et le pose toutes ces questions là c'est

comment en fait sortir du carcan dans

lequel on est enfermé pour penser

d'autres manières à ma manière de vivre

justement une des très grandes autre

critique qui est fait à la décroissance

c'est celle juste de la l'impossibilité

de toucher les classes les plus

populaires ou pour beaucoup de personnes

la décroissance est un truc un peu de

bobos écolos de classes aisées qui

peuvent se permettre d'avoir ce type de

réflexion qui peuvent se permettre

également d'avoir ce type de changement

ne vit que vous prenez aussi dans ce

livre de voyager autrement de consommer

autrement et pour beaucoup de gens en

france il ya quand même dit une personne

qui vivent sous le seuil de pauvreté

c'est impossible de mettre en place ces

changements c'est même compliqué d'avoir

ce type de réflexion comment est ce que

vous pensez que vous pouvez entre

guillemets vendre cette idée de

décroissance à ceux qui n'arrivent même

pas à finir leurs fins enfin leurs fins

de mois et pour moi le symbole de sa

c'est la crise et gilet jaune on a mis

une taxe pour tout le monde qui était là

même qui était injuste une taxe dite

verte sur le carburant est sacrée et

simplement une explosion de la colère

populaire et l'écologie n'était pas

vraiment le mot d'ordre de ces

manifestations

alors il ya je dirais 1 il ya deux

choses la première des choses c'est

qu'il faut pas oublier que la

décroissance est l'aîné aussi dans le

dialogue avec les sociétés du sud elle

est née aussi dans cette réflexion quins

en décroissance de l'empreinte

écologique des classes les plus riches

sur cette planète et il n'y aurait

aucune possibilité pour les classes les

plus pauvres de se réapproprier leur

autodétermination c'est à dire que les

sociétés les plus riches aujourd'hui

vivent à crédit envers les sociétés les

plus pauvres c'est les pays du sud qui

nous apporte de manière imposé avec

violence un mais de manière solidaire la

main d'oeuvre et les ressources qui nous

permettent d'avoir le mode de vie que

nous avons au nord est qui plus est ça

pose la question la décroissance et

deuxième point à des inégalités aussi

dans les sociétés du nord donc on a créé

en fait des sociétés qui vivent dans des

conditions compliquées vous parlez des

10 millions de personnes en difficulté

en france alors que nous avons une

empreinte écologique dont soutenir qu'on

a créé aussi des dépendances à des modes

de vie des dépendances à des modes de

consommation

un qui font que on a une empreinte

écologique non soutenable mais on vit

mal quand même donc c'est un peu c'est

cette logique que l'eia d'aller ou non

voilà les limites culturelle à la

croissance et l'enjeu en fait de la de

la croissance est de repenser dans les

territoires qu'est ce qu'on produit

comment pour quels usages de repenser

les solidarités de repenser l'autonomie

notre rapport aux outils à la technique

à nos productions aux connaissances au

savoir faire quand vous parlez de la

question des gilet jaune pour oublier

que les gilet jaune sera quand même

aussi déboucher sur la convention

citoyenne pour le climat qui posait la

question

2 la justice sociale à en rapport avec

la justice environnementale et les deux

sont intimement liés et moi je suis très

à l'aise avec le terme décroissance mais

je rappelle aussi qu'ils commencent avec

un dé et je crois que la décroissance et

beaucoup synonyme de démocratie et je

crois que l'enjeu principal comme on l'a

vu que la convention citoyenne pour le

climat l'enjeu principal est de recréer

des dynamique démocratique de faire

preuve de créativité de faire preuve

d'audace en inventant de nouvelles

institutions de nouvelles manières de

vivre la démocratie de manière beaucoup

plus direct de manière beaucoup plus

délibérative et de reposer la question

de quels sont nos besoins fondamentaux

et comment on y répond de manière

soutenable de manière juste de manière

souhaitable et surtout en posant cette

question là comment on se libère de

manière choisie est juste d'un certain

nombre de dépendances la question des

gilet jaune c'était des modes de vie on

est rendus dépendants aux énergies

fossiles à travers le chauffage à

travers le transport sachant que de

toute manière on le voit on est rattrapé

par l'histoire on est rattrapé par cette

logique les énergies fossiles

aujourd'hui à commence à être en

difficulté de production sur les marchés

les prix augmentaient les premières

victimes sont les plus pauvres donc

l'enjeu est notre décroissant choisi au

récession subie et des croissants

choisissent démocratie et justice

sociale et alors pour préparer cet

entretien je les lui évidemment votre

livre il se trouve qu au moment où je

lisais votre livre le soir je suis allé

au cinéma voir le dernier film de

françois ruffin qui s'appelle debout les

femmes où on suit ces auxiliaires enfin

certaines auxiliaires de vie qui sont

dans une précarité totale et absolue

comment vous vous aiderez seriez à cette

partie de la population sur la question

du se reprendre en main sur le plan

personnel parce que je vois la page 105

justement toute une liste de choses

qu'on peut faire nous et moi par exemple

je peux le faire c'est à dire manger -

carnet se débarrasser de sa voiture

renoncer à la fast fashion retrouver le

goût du voyage justement pas par avion

ce nom mais c'est des choses qui sont

importantes et qu'on peut mettre en

place pour une partie de la population

déjà mises en place et qui se sont déjà

mises en place mais beaucoup plus ou

moins on peut inciter ceux qui sont

encore une fois dans une telle précarité

moi en regardant ce film je me suis dit

mais comment je pourrais parler de

décroissance à ces gens là ils sont déjà

à un niveau de décroissance justement

qui est absolu sont déjà en perdent leur

empreinte carbone allait quasiment nulle

alors c'est des gens qui subissent

surtout beaucoup d'humiliation et de

mépris je pense à mettre en place qui

revient est la décroissance l'un des

piliers de la décroissance et c'est

aussi l'écoféminisme mais c'est aussi

toute une critique autour des parités

bien la candidate sandrine rousseau

exactement et aussi par delphine batho

indirectement qui portait aussi cette

question de l'éco féminisme et

l'écoféminisme c'est aussi faire le lien

avec la question du caire faire le lien

que la question d'un modèle de société

capitaliste qui rémunère des métiers qui

souffle en général par les hommes qui

les rémunèrent très bien et qui ne

rémunère pas un grand nombre de tâches

essentielles pour notre bien-être pour

le vivre ensemble qu'on appelle le caire

tout ce qui est autour du soin que font

ces dames dans le dans le film superbe

de françois ruffin et ou qu'on peut par

extension aussi appelé les premiers de

corvée d'un seul coup au moment de la

période colline on s'est rendu compte

qu'il y avait des gens qui étaient

essentiels pour le vivre ensemble pour

prête d'oublier il a trompé plombier et

la décroissance opposant notre question

à notre rapport au travail la question

de notre rapport au pib la question

d'une critique ou d'une sortie du

capitalisme ou de remettre l'économie à

sa place et aussi la question du caire

et comment on rémunère alors peut-être

pas en argent peut être différemment

mais du moins comment on reconnaît

toutes ces tâches fondamentales qui sont

en général presque majoritaire et non

comptés puisque non payées on dit tout

bas tout travail mérite salaire on se

rend compte que beaucoup de beaucoup de

tâches sont non rémunéré dans notre

société et comment les remet au coeur de

la société et comment les revaloriser

franchir valoriser c'est pas uniquement

l'argent c'est aussi un balai comme le

fait le film de françois ruffin c'est

aussi les rendre visibles et c'est aussi

remercier toutes les personnes qui le

font et quand on discute c'est ce qu'on

retrouve aussi dans le film de rufin

quand on discute avec ces personnes ce

qu'on a pu voir en période coïncide avec

les infirmières etc les revendications

premières c'est pas tant liée à la

rémunération mais c'est lié au fait

qu'elles ne peuvent plus faire alors

sans l'accord et prévention et je crois

que la décroissance est aussi une

société du care à c'est aussi une

société qui remet au coeur de son

organisation sociale qui rend visible

beaucoup de choses qu'on a un

visibiliser qui est qui sont toutes ces

tâches fondamentales pour pour notre

bien-être et que l'on méprise

en tout cas quand on lit votre livre la

société que vous proposez toutes les

propositions vous faites ça fait plutôt

rêver c'est une société du bien-être une

société où la misère n'existerait plus

une société de l'entr'aide une société

du respect de la nature du respect de

l'environnement moi j'en veux dire je

signe tout de suite mais évidemment

certains vous vous taxez d'idéalisme et

de dire mais en fait dans le contexte

économique actuel ce que vous proposez

si vous le mettez en oeuvre demain ça va

être catastrophique

on va rentrer dans une récession qui

pourrait provoquer un effondrement

économique qui mènera plus au chaos qu'à

une société du bien-être et

particulièrement dans un contexte de

mondialisation et de l'interdépendance

économique particulièrement dans le

cadre de l'union européenne c'est

suicidaire ça va nous mener à bien pire

que ce que enfin ça va pas du tout mené

est ce qu'on nous vend qu'est ce que

vous répondez alors il ya deux choses la

première des choses c'est que la

décroissance est aussi aujourd'hui un

mouvement international c'est à dire ce

que dont on parle aujourd'hui est aussi

discutée dans sur l'ensemble de la

planète en particulier sociétés du sud

et même dans des sociétés comme la chine

ou l'inde où en fait les gens se rendent

bien compte comme partout et quand je

dis que c'est discuter la société lacie

a les mêmes rapports de force si elles

mêmes à elles mêmes contradictions que

l'on rencontre mais dans toutes les

sociétés il ya des gens qui se posent

ces questions là qu'ils se rendent

compte qu on atteint les limites d'un

modèle civilisationnel organisée autour

du toujours plus dépendant des énergies

fossiles qui entraîne le changement

climatique la chute de la biodiversité

des inégalités entre nabeul le

délitement des solidarités informel dans

les sociétés ensuite donc ces

questionnements là sont présents partout

donc si la décroissance s'impose en

france elle s'imposera aussi ailleurs

dans le monde et c'est pour ça que c'est

important de créer du dialogue avec tous

les mouvements et et vu qu'on est dans

un monde mondialisé on l'a vu quand un

paquebot se retrouvaient crois oui

bloquer dans le canal de suez on se

rendait compte qu'on était totalement

dépendants de nos amis chinois de nos

amis indiens qui produisent toutes les

choses que l'on consomme ici et dont

leurs économies dépendent donc la

décroissance doit faire le lien entre

toutes ces contradictions ces

interdépendances ne pas adresser ces

questions là nous entraîne dans une

situation de nouvelles attentions sur

l'approvisionnement en termes de

matières premières d'énergie de produits

on voit aujourd'hui ce qui se passe

autour des semi conducteurs ont

aujourd'hui ce qui se passe autour du

gaz

dont on est dépendant par exemple de la

russie etc il ya cette logique que si on

n'anticipe pas dans des pays comme la

france on a très peu de ressources mais

on dépend d'un mode de vie qui

consomment toujours plus de ressources

et si on n'anticipe pas et si on ne sort

pas de ses dépendances aux ressources on

risque de se retrouver dans des

situations de pénurie extrêmement

inquiétante qui vont avoir des

conséquences humaines extrêmement dure

et ainsi de suite et puis le dernier

point autour de autour de l'utopie c'est

quand même intéressant de voir que on a

été tellement colonisés dans la religion

de la croissance d'où le terme des

croissances aussi qu' il est beaucoup

plus facile pour nous d'imaginer à

l'effondrement de notre civilisation

plutôt que la sortie du capitalisme ou

la sortie du modèle de société de

croissance et je crois que c'est un d un

des grands enjeux de la décroissance

c'est ce qu'ont essayé de faire avec

toutes les équipes autour de ce livre

m'a c'est de montrer que il ya

énormément de possibilités de faire des

pas de côté elles ne sont pas totalement

saugrenu puisqu'elle existe certes à

petite échelle elles existent un peu

partout autour d'initiatives citoyennes

de changement de comportement il ya dans

notre société dite capitaliste dit

orienté vers cette logique de tout

travail mérite salaire que l'intérêt

individuel prime sur tout mais quand on

quand on voit ce qui se passe tous les

jours en fait il ya beaucoup de

solidarité informel quand un enfant

tombe là dans la rue tout le monde n'est

pas en train de prendre sa calculette en

disant combien de points de pib je vais

faire ou combien d'argent je peux gagner

sur l'accident de cet enfant on va les

aider donc il ya énormément de

solidarité informel qui sont déjà

présents de société mais aujourd'hui

c'est culturel sont quand même pas

prédominante sur la planète d'un point

de vue très concret si demain les

décroissants sont tous pouvoirs au qui

lance la france parce qu'ils sont

pouvoir en france dans un programme de

décroissance donc il transforme

complètement l'économie est-ce qu'on

n'aura pas un peu la sensation d'être

sacrifiés sur la scène internationale

parce qu'on va se lancer tout seul

comment vit on n'attend pas les autres

pays on se lance seule dans quelque

chose qui va à rebours complet combat

lentement comme tout le monde va dans la

mauvaise direction je dirais quand on a

des premières changer de direction ou

quand on est en retard dans la mauvaise

direction on est le plus en avance donc

j'irai que moi un pays est développé

plus les il est en avance par rapport

aux défis du 21e siècle est plus un pays

prendra ou des gens une communauté

prendra le pas d'aller vers autre chose

de faire des pas de côté 2 dès croire et

de commencer à

à construire un autre modèle de société

où d'autres modèles de société au

pluriel plus ils seront préparés au choc

en cours et à venir la décroissance

comme je disais c'est aussi la

démocratie n'est si les décroissants

arrive au pouvoir demain je crois que on

était pas mal inspiré par quelque chose

qu'on retrouve en fait dans les écrits

de la décroissance depuis très longtemps

depuis au moins 20 ans que le mouvement

la décroissance arié mais encore plus

quand on relit les précurseuse et les

précurseurs de la décroissance autour

d'une démocratie beaucoup plus direct

éclairé laventure de la convention

citoyenne pour le climat montre quand

quand on prend 150 citoyenne 150

citoyens un pendant un temps

relativement court c'était ce week-end

de travail collectif mais quand on met

les gens face aux faits exposés dans les

30 premières pages du livre sur les

limites physiques à la croissance et à

quel point on est en train de flirter

avec des choses extrêmement inquiétante

quand on met les gens en face à cette

réalité là en général ils ne vont pas

décider de faire de la 5g ou de faire de

la voiture électrique connecté ils vont

plutôt choisir du bon sens et le bon

sens est la solidarité c'est la sobriété

c'est du temps pour s'occuper des uns

des autres pour s'occuper de ses enfants

c'est s'appuyer sur des savoir faire des

connaissances des outils un des systèmes

énergétiques que l'on peut contrôler que

l'on a chez nous pas aller chercher de

l'hydrogène qui ne pousse pas dans les

arbres pas aller chercher du pétrole que

l'on n'a plus donc en définitive le

pragmatisme il est du côté des

croissants en tout cas pour vous

je répondrai peut-être à mon ami yannick

jadot qui est présenté comme

l'écologiste pragmatique être

pragmatique c'est se rappeler les

limites physiques 1 le fait qu'on vit

sur une planète qui s'appelle la terre

qui est régie par un jeu reprend plus ma

casquette d'ingénieur qui est régie par

les lois de la physique en particulier

al wahda les deux lois de la

thermodynamique est la deuxième la

thermodynamique c'est celle de

l'entropie non plus on consomme plus on

utilise d'énergie plus on va détruire

l'espace de vie donc être pragmatique

c'est se rappeler que l'on ne peut pas

négocier avec la physique mais par

contre on peut négocier avec l'économie

l'économie est un contrat social qui est

quelque chose qui doit être débattu

politiquement donc on peut négocier sur

la banque centrale et la création

monétaire on peut négocier sur parole et

la tunique les dettes publiques les

dettes privées faire des audits autour

de ces dettes aujourd'hui quand je vois

par exemple les dettes privées

accumulées par les géants de l'industrie

etc en fait que de l'argent dette cds

des dettes en plus environnementale

terrible et quand on parle de dette

publique d'être privé économique il faut

parler aussi de la dette écologique que

l'on a envers les populations du sud et

puis bien sûr aussi toutes les dettes

qui sont liés aux exploitations

historique quoi notre société alors

c'est la question du patriarcat déco

féminisme la question de notre histoire

coloniale

la question a de notre histoire

esclavagiste et c est donc la

décroissance et le pose toutes ces

questions de justice sociale et de dire

il faut discuter politiquement de quel

modèle économique ont envie de mettre en

place et qui ait du sens par rapport à

ce pragmatisme qu'est la réalité

physique du fait qu'on vit sur cette

planète qui s'appelle la terre écoutez

c'est la fin de cet entretien merci

beaucoup d'avoir été avec nous vincent

liegey merci ce lot mais

j'espère que cette émission vous a plu

pour qu'elles soient visionnées par le

plus de monde possible n'hésitez pas à

la partager sur les différents réseaux

sociaux sur youtube facebook

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je vous rappelle que notre équipe ne vit

que grâce à son audience donc si vous

voulez aider blast agrandir ou tout

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et moi je vous dis à bientôt

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