Recréer le passé grâce à la réalité virtuelle - Dans les coulisses de "Mondes disparus"
Summary
TLDR这段视频剧本深入探讨了一个创新大胆的虚拟现实项目,该项目由三十多位研究者共同开发,旨在通过沉浸式体验带领观众穿越35亿年的历史,探索地球的演变和生命的起源。项目结合了科学严谨性和技术创新,提供了一种全新的讲述自然历史的方式。观众将跟随导游Charlie和Darwin,体验从海洋生物逐渐登陆到陆地的转变,感受史前世界的奇妙和复杂性。
Takeaways
- 🌟 该项目是一个集合了创新和大胆尝试的虚拟现实项目,涉及大约三十名研究人员的跨学科合作。
- 🏛️ 项目由国家自然历史博物馆主导,旨在通过虚拟现实技术传播自然科学知识和提高公众对生物多样性的认识。
- 🔬 项目中使用了先进的技术,如实时多人虚拟现实体验,最初能够同时容纳20人,未来可能扩展到100人。
- 🎨 项目在设计上注重科学性和技术性,同时追求叙述的丰富性和复杂性,以真实和科学的方式呈现古代生物和环境。
- 🕵️♂️ 项目中包含对古代生物行为和环境的科学解读,例如通过虚拟角色Charlie和Darwin的互动,提供科学信息和探索体验。
- 🌳 项目力图展现生物多样性,包括120种植物和100多种动物,每种都有其独特的动作和声音设计。
- 🎭 项目中的虚拟现实体验设计为45分钟的沉浸式旅程,从38亿年前的地球起源到现代,甚至未来的探索。
- 🎵 项目中的音乐和声音设计旨在增强情感体验,通过原创音乐和环境声音的结合,为体验增添电影般的氛围。
- 🖌️ 项目的视觉和动画设计采用了现实主义和风格化相结合的方法,以确保内容对所有年龄段的观众都是易于接受和理解的。
- 🔍 项目在科学准确性和艺术表现之间寻找平衡,例如在颜色和声音设计上,基于科学假设和实际主义原则进行创作。
- 📚 项目结束后,参与者将获得一份包含所探索的古生物环境和遇到的标志性物种的小册子,以及线上丰富的科普内容和播客,以加深理解和体验。
Q & A
什么是'Monde Disparu'项目,它的目的是什么?
-Monde Disparu是一个创新的虚拟现实项目,它通过沉浸式体验带领参与者探索远古世界。该项目由三十多位研究人员共同开发,旨在展示科学和技术的跨学科合作,并提供对过去世界的深入了解。
虚拟现实技术在Monde Disparu项目中扮演了什么角色?
-虚拟现实技术是Monde Disparu项目的核心,它允许用户沉浸在一个模拟的、科学准确的远古环境中。这项技术不仅重现了古代生物和景观,还提供了一种新的叙事方式,使用户能够体验和理解过去的世界。
Monde Disparu项目是如何确保科学准确性的?
-项目团队与包括古生物学家和古植物学家在内的专家团队紧密合作,确保每一个细节——从动物和植物的种类到生态系统的构建——都基于化石记录和科学研究。
Monde Disparu项目中的叙述方式有哪些特点?
-项目采用了一种既包含宏大叙述也包含个人小故事的叙述方式。通过一个名为Charlie的角色,用户被引导穿越不同的地质时代,同时,项目还通过科学角色Darwin提供详细的科学信息,增强了叙述的深度和教育意义。
Monde Disparu项目如何处理技术限制和科学不确定性?
-项目团队通过创新和创意来克服技术限制,例如通过优化图像渲染和动画制作流程。对于科学不确定性,团队采用了基于现有科学理解的最佳猜测,并在必要时进行合理的艺术解释。
Monde Disparu项目的教育目标是什么?
-项目旨在通过沉浸式体验教育公众,提高他们对自然历史、生物多样性和地球历史的认识。通过虚拟现实体验,用户不仅能够获得知识,还能够激发对科学和自然世界的兴趣。
Monde Disparu项目是否提供了体验后的教育资源?
-是的,项目提供了一本小册子,其中包含了用户在体验中遇到的古代景观和重点物种的信息,以及一些在线资源和播客,以加深用户对体验内容的理解和反思。
Monde Disparu项目的制作团队是谁,他们是如何合作的?
-项目的制作团队是Emissive工作室,他们专门从事沉浸式体验的创作。团队成员包括艺术家、动画师、3D模型师等,他们与科学家紧密合作,确保项目的科学性和艺术性。
Monde Disparu项目的体验是如何设计的,以增强用户的沉浸感?
-项目通过高质量的3D动画、精确的物理模拟和环境音效来增强沉浸感。此外,通过运动捕捉技术,角色的动作更加自然和真实,使用户感觉自己真的与角色一同在古代世界中探险。
Monde Disparu项目是否有计划扩展到其他城市或国家?
-是的,项目计划在2024年底前在法国的两个城市以及可能的两个国际城市中展示。这将使更多的公众能够体验这个创新的虚拟现实项目。
Monde Disparu项目是否考虑过探讨未来可能的生态环境变化?
-项目团队认识到了探讨未来生态环境变化的重要性,但他们选择专注于展示过去,以提供对自然历史的深入理解。不过,他们对于未来可能的生态环境变化持开放态度,并考虑在未来的项目中探索这一主题。
Outlines
🌐 虚拟现实项目介绍
本段介绍了一个集合了三十多位研究者的创新虚拟现实项目。该项目旨在通过科学和技术的多学科设计,向公众展示一个沉浸式的体验,探索35亿年的自然历史。项目在法国乃至欧洲和国际上都具有开创性,涉及从剧本创作到科学描述的精确性等多个方面,以确保对古代动植物和景观的真实再现。
🎥 项目起源与发展历程
这段讲述了项目是如何从2017年在法国博物馆开设的第一个虚拟现实展览开始的。2018年,项目团队在新图像节上遇到了沉浸式技术的先驱,这激发了他们开发能同时容纳多人的虚拟现实体验的想法。经过几年的发展和决策者们的亲身体验,项目最终在2021年确定了以生命历史为主题的方向。
🌏 沉浸式体验的叙事与技术
本段深入讨论了沉浸式体验的叙事方式和技术实现。项目团队通过精心设计的故事情节和角色,带领参与者穿越不同的地质时代,体验生命的进化。同时,强调了避免陷入人类中心主义的叙事陷阱,而是通过科学事实和细节来丰富故事内容。
🔬 科学与虚拟现实的结合
这一段探讨了如何将科学知识与虚拟现实技术相结合,以及如何通过这种结合来激发参与者的好奇心和探索欲。项目团队注重科学细节,如动植物的颜色、运动和行为,同时通过虚拟角色的互动来提供信息和引导体验。
🎨 艺术与科学的融合
本段讨论了在虚拟现实项目中,艺术和科学如何相互补充。项目团队通过艺术家和科学家的紧密合作,将科学知识转化为引人入胜的视觉和听觉体验。同时,提到了在创作过程中遇到的挑战,如如何根据科学证据重现古代生物的颜色和声音。
🏛️ 博物馆的创新使命
这一段强调了博物馆在传播自然知识、保护生物多样性和创新展示形式方面的使命。通过虚拟现实技术,博物馆能够提供一种全新的、沉浸式的学习体验,让公众更加深入地了解和感受自然历史。
🌳 植物在古生态环境中的重要性
本段特别提到了植物在古生态环境重建中的关键作用,以及如何避免在科学传播中忽视植物的重要性。项目团队通过精确的科学描述和视觉再现,展示了植物在古代生态系统中的多样性和复杂性。
🦕 重现古代生物的挑战
这一段讨论了在重现古代生物时面临的挑战,包括如何根据化石记录和科学推测来重建它们的外貌和行为。项目团队通过跨学科合作,尽可能真实地再现了古代生物的生活环境和特征。
🎭 虚拟现实中的运动与互动
本段介绍了虚拟现实中运动捕捉技术的应用,以及如何通过虚拟角色的运动来增强体验的真实感。通过精确的动作设计,参与者能够更加自然地与虚拟环境中的元素互动。
🎵 声音设计在虚拟现实中的作用
这一段探讨了声音设计在虚拟现实体验中的重要性,包括如何通过环境声音、动物声音和人类声音来营造沉浸感。项目团队通过精心设计的声音效果,增强了体验的情感深度和真实感。
🎬 虚拟现实项目的制作与体验
本段详细介绍了虚拟现实项目的制作过程,包括从概念设计到最终制作的各个阶段。同时,讨论了在体验设计中如何平衡技术限制和用户体验,以及如何通过虚拟现实技术提供教育和情感上的收获。
📚 项目的教育意义与后续体验
这一段强调了项目的教育目标,并介绍了体验结束后提供的教育材料,如小册子和在线内容。项目团队希望通过这些材料,帮助参与者更好地理解和巩固他们在虚拟现实体验中学到的知识。
🌐 虚拟现实技术的未来展望
最后一段讨论了虚拟现实技术在教育和展览中的潜力,以及如何通过这种技术来展示不同的历史时期和未来场景。项目团队表达了对技术未来发展的乐观态度,并期待它在博物馆和其他领域的应用。
Mindmap
Keywords
💡现实虚拟
💡科学和技术
💡多学科
💡沉浸式体验
💡古生物学家
💡创意指导
💡数字化项目
💡教育性
💡叙事
💡虚拟角色
💡声音设计
Highlights
一个创新和大胆的虚拟现实项目,涉及30多名研究人员的跨学科合作。
项目是法国首个,甚至在欧洲和国际上也是领先的。
项目结合了科学严谨性和技术创新,提供了沉浸式体验。
通过虚拟现实技术,观众可以体验35亿年的自然历史。
项目由国家自然历史博物馆和创意工作室Missive共同开发。
项目讲述了从地球起源到人类出现的自然历史。
利用虚拟现实技术,观众可以穿越不同的地质时代。
项目注重科学事实和教育意义,同时提供情感体验。
项目通过故事讲述,避免了科学传播中的常见陷阱。
项目中使用了两个虚拟角色,Charlie和Darwin,作为观众的向导。
项目通过虚拟现实中的运动捕捉技术,增强了体验的真实感。
项目在设计时考虑了科学准确性和艺术表现的平衡。
项目提供了一个数字化的内容,如播客和在线资料,以扩展体验。
项目计划在2024年底前在法国及其他国家的城市进行巡回展示。
项目探讨了如何使用虚拟现实技术来呈现生物多样性和气候变化的影响。
项目由艺术家、动画师和科学家团队共同完成,展现了跨学科合作的力量。
项目提供了一个独特的视角,通过虚拟现实探索过去的世界和可能的未来。
项目通过现实世界与虚拟世界的结合,为观众提供了全新的学习体验。
Transcripts
vous êtes présent avec nous pour plonger
dans un projet innovant et audacieux en
réalité virtuelle monde disparu qui a
mobilisé quand même une trentaine de
chercheurs et il s'agit donc ce soir de
passer derrière l'éparavant voilà on
vous emmène euh dans les secrets de
conception scientifique et technologique
de fabrication aussi pluridisciplinaire
et puis euh nous allons vous donner à
comprendre la mécanique à l'œuvre de ce
qui est une première une première
française on peut même dire européenne
voire internationale et nous aurons
l'occasion d' d'en glisser un petit mot
justement dans dans cette rencontre
voyage donc dans les coulisses d'une
expédition immersive exceptionnelle de
3,5 milliards d'années de la rédaction
du scénario à plusieurs mains à la
rigueur bien sûr nous sommes au Muséum
quand même la rigueur des descriptions
des animaux des plantes des des paysages
comment restituer et vulgariser la
richesse et la complexité de ce vivant
comment la technologie offre de nouveaux
récit qui au-delà de raconter les mondes
disparus ont aussi la la vertu de
sensibiliser au monde d'après alors nous
allons vivre cette immersion mais
auparavant je remercie nos invités
guillaume Lecointre zoologiste Muséum du
National de
Muséum bien sûr zoolog
du Muséum National d'Histoire Naturelle
bonsoir merci d'être avec nous Guillaume
Martini à mes côtés directeur créatif et
auteur et mississive et puis Stéphanie
targi merci également d'être des nôtres
vous êtes chargé de mission projet
numérique et audiovisuel innovant chef
de projet contenu de monde disparu au
Muséum National d'Histoire Naturelle
alors si vous êtes tous prêts pour le
voyage c'est
parti
[Musique]
[Musique]
[Musique]
[Musique]
[Musique]
voilà un avantgoût de cette expédition
dans les mondes disparus peut-être pour
commencer Stéphanie targi vous pouvez
nous présenter la jeunèse du projet nous
expliquer quel fut les personnes à
l'origine de ce projet qui est
totalement innovant et
inédit merci beaucoup et bien le Muséum
national d'histoire naturelle a
dorénavant une tradition d'innover au
service de la diffusion des
connaissances sur la nature au service
de la transmission des savoirs sur
l'histoire de la nature et au service de
la préservation des espèces et du
vivant tout comme d'ailleurs les autres
l'ensemble des muséums nationaux
d'histoire naturelle du monde entier et
depuis quelques années euh au côté des
expositions d'objets naturalistes telles
que nous les faisons depuis toujours et
tel que nous allons d'ailleurs continuer
à le faire puisque les objets sont au
cœur de des missions du muséum national
histoire naturelle nous déployons des de
nouveaux formats des formats plus
expérientiels plus immersifs comme on
dit qui ont vocation à engager nos
publics à les empimportter dans des
contenus dit immersif alors immersif on
verra tout à l'heure ce que ça veut dire
avec les spécialistes qui sont à mes
côtés et en tout cas il s'agit pour nous
de mener notre mission de diffusion des
connaissances bien sûr et nous avons
engagé ce nouvel axe d'innovation il y a
déjà plusieurs années en 2017 à
l'occasion de l'ouverture du cabinet de
réalité virtuelle qui était la première
salle permanente de réalité virtuelle
dans un musée en France grâce à notre
premier projet voyage au cœur de
l'évolution que nous nous avons conçu
avec guillaume Lecointre qui qui en
était déjà le commissaire scientifique
alors à partir du moment où il y a cet
envie ce projet il faut aussi le le le
le mettre en place donc comment est-ce
que vous avez opéré euh en 2018 après
avoir ouvert le cabinet de réalité
virtuelle nous avons été invités
Guillaume et moi au new images festival
que je salue qui est vraiment le
rendez-vous un des rendez-vous français
autour de l'immersif à Paris en avril et
nous avons rencontré Fabien barati le
président desmissive qui présentait à
l'époque scan pyramides la version beta
de l'horizon de chops l'horizon de chops
étant le premier titre que vous avez
produit conçu produit avec votre
savoir-faire et surtout cette fameuse
brique technologique qui permet de
mettre de nombreuses personnes dans de
la réalité virtuelle en temps en temps
réel à l'époque Fabien barati annoncait
20 personnes en temps réel en même temps
aujourd'hui on le verra tout à l'heure
et il le savait déjà il me l'annoncait
il nous l'annonçait nous pourrions euh
dans quelques années plonger environ 100
personnes dans en même temps dans des
univers euh virtuels conçus euh
modélisés euh selon nos souhaits et nos
souhaits bien sûr au Muséum national
d'histoire naturelle c'est la réalité
les faits scientifique la véracité comme
on va le voir tout à l'heure et c'est
ainsi que l'aventure a commencé
j'ajouterai simplement que après ce
premier échange en
2018 l'ensemble de la gouvernance de
l'établissement est passé entre
guillemets dans les casques démissives
pour découvrir les versions successives
d'abord de l'horizon de keop su éternel
Notre-Dame vos titres précédents et ils
n'ont pas manqué de de convaincre je
dois dire nos décideurs ce qui a permis
tout simplement de nous accorder en 2021
sur le thème que nous allions travailler
avec vous ce thème on l'a choisi aussi
avec vous mais bien sûr avec nos
commissaires scientifiques avant tout et
c'est celui de l'histoire du vivant qui
nous a paru être le le premier thème
fondamental sur lequel il est nous
allons pouvoir commencer à raconter
cette histoire de la nature d'une
nouvelle façon grâce aux expéditions
immersives donc raconter un voyage
depuis les origines de la terre jusqu'à
l'apparition de de la lignée humaine
donc une exploration immersive
en 45 minutes la vie en évolution c'est
ça sur une planète en transformation
c'est ça donc revenons sur les
fondamentaux racontons notre histoire
commune à à l'ensemble du vivant Homo
sapiens mais aussi toutes les autres
espèces qui ont foulé cette planète et
donc grâce à cette technologie et
surtout ce ce ce sens du récit qui a été
porté par les équipes d'missives et puis
bien sûr la la les les connaissances
scientifiques qui sont produites dans
l'institution depuis toujours autour de
la du design on le verra tout à l'heure
des espèces que nous rencontrons sur
notre parcours effectivement nous
emmenons nos visiteurs dans une aventure
dont il est le héros dont ils sont les
héros et ça c'est c'est c'est c'est
c'est facile à dire comme ça mais c'est
mieux à vivre
donc voilà les visiteurs sont emportés
pendant 45 minutes dans une aventure je
dirais nous n nous sommes dit
cinématographique
euh et qui va les qui va leur permettre
de traverser les les temps géologiques
depuis 3,5 milliards d'années jusqu'à
aujourd'hui et même on va le voir
jusqu'à dans le futur B dire aur bien
évidemment il y a une notion qui
m'intéresse moi en tant que commissaire
scientifique c'est la notion de récit
c'est que nous nous les historiens du
vivant nous sommes habitués au aux abus
de récit c'est-à-dire qu'un un récit
finalement il pointe nécessairement sur
nous et on le raconte comme si toutes
les étape historique dont on parle
c'était forcément produite pour que nous
advenions pour que nous
apparaissions et donc ce grand récit don
qu'on a besoin de se raconter parce que
finalement c'est raconter un récit qui
soit historique des humains ou qui
soient du vivant à la surface du globe
c'est se mettre au monde quelque part
c'est c'est se situer dans le monde or
or nous savons bien les historiens le
savent aussi d'ailleurs que lorsque des
événements se produisent ils sont une
attrication tellement complexe de
télescopage de facteurs qui n'ont rien
rien à voir entre eux qu'ils auraient
très bien pu ne pas se produire du tout
euh il y a 67000 an l'espèce humaine a
bien failli disparaître il y a 360
millions d'années les tétrapodes nont
bien nonont bien failli disparaître
aussi et il y aurait pas de vertébré qui
serait sorti de l'eau bref euh tout
aurait pu se passer autrement néanmoins
ça s'est passé comme ça on y'y peut rien
on remonte pas le fil du temps et donc
il y a besoin de deux récits a besoin du
petit récit c'est pas péjoratif he le
petit récit et le grand récit le grand
récit c'est celui qu'on aime bien se
raconter celui qui fait que le grand fil
rouge mène vers nous et bien pour éviter
que nous ayons trop tendance à nous
laisser spontanément prendre par le
grand récit il a été décidé de faire un
petit récit mais un récit malin c'est le
récit de Guillaume c'est le récit qui va
vous prendre la main et vous dire venez
on vous
emmène à la poursuite de Guillaume va
raconter de quoi il s'agit mais il y a
un petit récit qui nous qui nous relance
dans l'aventure et comme vous êtes pris
dans l'aventure vous laisser de côté un
petit peu le grand récit qu'on aimerait
trop bien se raconter sauf que par
petite touche quand même il y a des
données scientifiques qui sont fournies
par les personnages qui permettent de
dire ah regardez les les les les membres
antérieurs de ce de ce dinosaure et bien
c'est déjà une en quelque sorte ça
ressemble très fort à à ce qu'on va
trouver chez les oiseaux un peu plus
tard enfin voilà il y a des petites
touches qui sont données qui qui donnent
des connexions mais le petit récit nous
protège du grand récit qu'on trouve un
peu trop dans les livres parfois et
qui bon il a plein de paléontologues qui
ont écrit là-dessus mais je vais citer
Gou Gou il y a une phrase très connue he
de lui qui disait si si on avait
rembobiné le fil du temps bah qu'on
aurait recommencé l'histoire l'histoire
n'aurait pas été la même voilà Guillaume
Martini vous voulez peut-être nous nous
permettre de toucher un peu plus ce
petit récit qui n'est pas petit euh mais
qui est nécessaire pour pouvoir
justement embarquer le le public hein
qui qui va vivre alors on l'a on l'a
compris il y a de l'exceptionnel parce
que au lieu de vivre de façon immersive
euh cette plongée dans dans dans dans
les mondes disparus souvent de façon
isolée ou individuelle hein c'est ce qui
se passe en général c'est que là vous
nous proposez de le vivre avec tous ceux
qui nous accompagnent donc dans un
collectif hein ce qui est quand même
innovant et euh et avec cette façon de
mettre en scène des des guides aussi des
personnages dont vous pouvez peut-être
nous parler et puis bon voilà dites-nous
comment vous face au grand ris qui est
quand même impressionnant vous vous êtes
dit ben moi je vais trouver une clé pour
à la fois rendre heureux les
scientifiques et chercheurs c'est pas
une MCE à faire quand même hein parce
que là vous êtes sous surveillance une
trentaine participer à tout ça on va en
parler transpirer hein je vous dis ça et
puis d'un autre côté rendre heureux ce
public mais qui qui vit une vraie
aventure quoi ouais je pense que en plus
en plus de cet immense récit parce que
c'est un monollythe qui nous arrive face
à nous et on se dit qu'est-ce qu'on va
piocher là-dedans pour pouvoir raconter
une histoire accessible on se doit aussi
de raconter de motiver les visiteurs
mais surtout de les immerger une des
forces de la réalité virtuelle c'est
l'immersion je pense qu'une des devises
du Muséum c'est émerveiller pour
instruire et l'émerveillement ça passe
par l'immersion au final se plonger dans
ces mondes et réussir à les à mieux les
comprendre à mieux les sentir et c'était
tout l'enjeu nous des expéditions
imersives c'est de créer des moments où
le visiteur n'est n'est pas simplement
spectateur il n'est pas non plus
entièrement acteur il est dans cet entre
deux où à certains moment euh il va
vivre des choses avoir des sensations et
ces sensationsl vont raisonner avec les
enjeux pédagogiques avec ce qu'on essaie
de lui transmettre h et donc c'est pour
ça qu'on a fait ce choix-là de remonter
dans le temps et plutôt que de remonter
dans le temps pour simplement euh en
parler donc avoir simplement des des
enjeux pédagogiques qu'on enchaîne les
uns avec les autres on a essayé de
trouver un petit fil rouge léger qui
était celui de prendre le parti prix de
commencer histoire dans le futur
pourquoi on commence l'histoire dans le
futur c'est que notre objectif c'était
justement de remonter dans le passé mais
aussi de comprendre que chacun de ces
paysages du passé peut faire partie
aussi de notre histoire parce que notre
paysage sera aussi à un moment donné un
paysage du passé et donc tout l'enjeu
était d'avoir un personnage du futur qui
n'avait pas forcément la même vision que
nous sur notre monde actuel pour pouvoir
transmettre un petit message tout au
long deexpérience c'est on est autant
émerveillé par le passé qu'il faut
l'être pour le présent donc le futur
c'est 2223 exactement mais c'est
arbitraire l'idée était de se placer 200
ans plus tard histoire d'avoir une
distance suffisante mais voilà et l'idée
aussi c'était de ne pas faire un récit
qui prenne la place de cette grande
histoire qui l'écrase et qui soit
finalement l'enjeu principal de ce que
va vivre les visiteurs et donc d'avoir
quelque chose qui vient simplement
donner une petite touche un petit
caractère supplémentaire tout en venant
mettre en avant chacune de ces de ces
grandes phases de ces grandes étapes et
aussi ce qui est plus difficile à voir
quand on fait l'expérience mais qui est
tout le temps présent c'est qu'on a ce
qu'on appelle nous les petites histoires
dans la grande Histoire c'est-à-dire des
petites scènes de vie qui montrent le
vivant dans d'autres États que ceux que
l'on pourrait croire au départ
typiquement c'était l'objectif de ne pas
faire de la caricature du vivant où le
prédateur doit dévorer à chaque fois sa
proie mais devenir montrer un prédateur
qui est plutôt protecteur qui a envie de
s'occuper de sa progéniture qui est
plutôt doux et de venir montrer que le
vivant c'est aussi toutes ces Nuan là
c'est des nuances qui ne sont pas faites
de stéréotype et qui ont existé depuis
tout temps montrer l'influence du tout
petit sur le grand écosystème voilà
montrer tout ça donc voilà je pense
qu'on a réussi une partie en tout cas à
montrer une grande partie de de ce qu'
l'histoire du vivant même si on a dû
évacuer un grand nombre d'époques qui
peut-être viendront dans une suite ouiut
il faut faire des choix forcément hein
et en ayant quand même deux guides
virtuels alors Charlie et Darwin on peut
en parler un instant et et ensuite je
vous donne la parole guillaume Lecointre
oui oui l'idée c'est que dans les
expéditions émersives on essaie de
d'aider les visiteurs à évoluer au mieux
dans l'espace et à suivre l'histoire et
donc dans cet objectif là euh en tant
qu'humain on a on se rapproche plus
facilement d'un autre humain et d'un
guide qui nous prend par la main en
quelque sorte et qui va nous amener à
travers des détours qui va nous pousser
un petit peu à à voyager à à prendre des
risques dans monde disparu pour ceux qui
l'ont fait vous avez des moments un peu
où le vertige peut vous emporter où vous
avez des sensations de hauteur très
impressionnante et tout ça grâce à ce
guide virtuel bah il vous pousse un
petit peu à vous dépasser aller plus
loin le groupe fait ça aussi également
c'estàd être ensemble en groupe nous
permet également de nous dépasser parce
que lorsqu'on a un moment où on se dit
j'aurais jamais été capable de marcher
sur cette corniche et ben on est poussé
par notre groupe et qui nous dit allez
tu peux le faire vas-y et donc on y va
et c'est beaucoup plus simple et ensuite
l'autre pendant c'était Darwin qui est
l'ASS char c'est la jeune scientifique
exactement Darwin c'est le petit robot
là exactement le petit robot du
Muséum du Muséum exactement Charlie qui
travaille au Muséum évidemment mais dans
le futur donc qui qui travaille sur la
miniaturisation et ce et qui a ce petit
robot qui lui permet de se miniaturiser
dans le vivant et de l'explorer et ce
robot en fait c'était un un on va dire
un un guimmi quelque chose qui va nous
permettre d'apporter de l'information
scientifique très détaillée euh à
laquelle on on prête pas forcément
attention mais qui va venir surligner
des moments du récit en plus parce que
lui il est plutôt scientifique plutôt
rigoureux et donc à chaque fois il
corrige à la fois potentiellement
Charlie si elle fait des petits
encartades ou même en détectant des
nouvelles choses et voilà cétait joué
sur une dynamique entre deux personnages
qui peut apporter un peu de relief au
récit sachant que le plus important
étant euh le récit du vivant et et les
espèces qu'on peut croiser oui Stéphanie
targi oui j'aimerais rebondir simplement
sur ces personnages effectivement
Charlie et Darwin ce que j'apprécie
particulièrement dans le storytelling
dans le récit de monde disparu c'est
qu'ils sont à nos côtés c'est-à-dire que
ce qui leur arrive nous arrive ce qui
nous arrive leur arrive ils ne sont pas
dans la posture du guide qui va euh euh
et qui est très bien par ailleurs
d'ailleurs la posture du guide que l'on
trouve dans dans des qu'on s'attend à
trouver dans une visite virtuelle je
dirais oui euh ils sont nos guides c'est
vrai mais ils le sont à nos côtés ils
font partie du groupe euh groupe de
visiteurs à qui il va arriver autant
d'aventures et qui va être projeté dans
le passé je trouve que sur le plan du
récit c'était vraiment aussi une bonne
une très bonne idée une bonne astuce
l'intention toujours en tout cas c'est
de pas laisser le visiteur dans une
position où il est spectateur où il se
sent exclus de ce qui lui arrive mais
vraiment une expéditionersive c'est
quelque chose qu'on vit qu'on ressent et
donc il faut se sentir intégré à la fois
au récit et aussi
exactement et donc ça ça permet tout ça
guillaume Lecointre alors la direction
scientifique d'un tel projet avec la
contribution d'une trentaine de
scientifiques coordonné par Sylvain
charbonnier he je crois euh comment ça
se passe parce que mine de rien c'est un
sacré Paris hein pour les scientifiques
qui ne possède pas toutes les
connaissances de ces temps
reculé bah il y a eu un comité
scientifique resserré et un comité
scientifique étendu on va dire et en
effet Sylvain charbonnier a eu l'énorme
mérite de de piloter de coordonner avec
Guillaume d'ailleurs et son équipe par
ailleurs le le le comité scientifique
étendu d'une trentaine de paléontologues
qui ont et de paléobotanistes aussi hein
qui parce que il y a pas il y a pas que
les animaux hein il y a combien PL c'est
le vivant dans sa globalité voilà 120
espèces de plantes qui sont présentées
d'ailleurs chapeau quand même parce que
souvent vous savez notre regard est
porté prioritairement sur les animaux
parce que nous en sommes mais on on
regarde en général les plantes comme le
décor les plantes c'est ce qu'on met
voilà dans les coins ça fait joli euh
non ça rigole pas on met pas un chînne
mais pas un chînne au carbonifèr ils
existaient pas les chaînes au carbonifèr
donc il faut faire attention aux plantes
évidemment qu'on qu'on met dans les
décors c'est c'est c'est c'est c'est
c'est une remarque de non botaniste hein
oui alors le comité scientifique il y
avait le président du Muséum Bruno David
de l'époque moi comme étant son
conseiller euh et puis euh Sylvain bien
sûr et selon les besoins ensuite là je
vais laisser Guillaume parler parce que
l'organisation des réunions spécifiques
chaque animale chaque plante a fait
l'objet de réunion spécifique lorsqu'il
s'est agit de les représenter donc là
Guillaume en dira plus que moi mais ça a
été de plus en plus pointu parmi le
comité scientifique élargi les comment
dire les actions ont été me semble-t-il
techniquement de plus en plus pointu
ouais si je peux dire très rapidement
mais entre guillemets sur chacun des
chapitres que vous pouvez voir dans mon
disparu vous vous avez au minimum deux
scientifiques un paléobotaniste et un
paléontologue euh qui ont travaillé donc
sous forme d'atelier on travaille avec
eu sous forme d'atelier où on prépare
des questions pour défricher on va dire
la période les choses qui seraient
importantes les détails qui nous sont
sont particulier et ensuite le on le
reverra peut-être un peu après mais euh
sur la manière de créer une espèce euh
les faire travailler sur à la fois une
fiche détaillée avec des questions sur
laquelle on peut se poser sur l'anatomie
le mouvement les couleurs tous ces
élémentsl mais ce qui est important
c'est de de venir interroger le
scientifique sur des choses auxquelles
aussi il n'aurait peut-être pas pensé où
on Nimagine pas je prends l'exemple de
de l'arquéen qui est le le le le tout
début de l'expérience où vous avez une
une eau entre guillemets vous êtes sur
une un bord de plage et la première
question qu'on pose c'est est-ce qu'il y
avait de l'écume ben je peux vous dire
que en tant que scientifique on sait pas
forcément poser la question d''est-ce
qu'il y avait de l'écume à l'arcéen
c'est très spécifique mais nous
visuellement c'est une question qu'on se
pose et et qui est importante pour nous
parce que ça a un impact sur ce que le
visiteur va ressentir au niveau de cette
plage une plage sans écume c'est une
plage qui vous marque potentiellement
qui vous fait dire mais pourquoi je vois
pas le relief de ces vagues ou cette
écume sur le bord donc voilà c'est plein
de petites choses comme ça où à partir
du visuel ou nos intentions de
réalisation de lumière de mise en scène
on a provoqué des questionnements et qui
ont permis de d'avancer au fur et à
mesure et de trouver à la fois des
scènes des lieux et des des situations
qui pevent être les les plus agré les
plus vivantes on eff on eff à ces
méconnaissances en fait he Guillaume Le
Cointre et c'est c'est et c'est le c'est
le couplet triomphal du Muséum national
l'histoire naturelle nous faisons de la
recherche scientifique mais aussi de la
diffusion des connaissances et les deux
dialogues c'est ce que vient de dire
Guillaume c'estàdire que lorsque nousous
sommes forcés pour des raisons de
diffusion des connaissances de présenter
un spécimen ou un paysage au public
selon des modalités que les
scientifiques n'ont pas l'habitude
d'utiliser dans leurs articles
scientifiques ça force le scientifique
ça excusez-moi mais ça lui botte un peu
le cul quoi ça lui force à se poser des
questions qui s'étaient jamais posé
justement et euh chez les scientifiques
bah ça peut être justement la
la la petite étincelle qui va faire que
une investigation par la suite va être
menée euh je me souviens avoir scanné
avec un partenaire dans un but
pédagogique le squelette d'un lézard le
squelette complet d'un lézard euh avec
un scanner surfaque 3D c'est destiné à
une plateforme où on va pouvoir
manipuler le squelette numériquement
isoler Chacos laagrir enfin faire de
l'exploration anatomique comme rarement
on peut la faire B grâce au scan de ce
squelette on a découvert sous le sous le
plan sous le toit du crâne de l'animal
un os que les anatomistes n'avaient pas
décrit dans leurs articles et donc on on
se gratte la tête maintenant on se dit
mais qu'est-ce que c'est que cet OS
qu'est-ce que c'est que cetos on fait la
biblio on trouve pas et on est parti sur
un sur un terme de recherche vraiment
euh pour savoir ce que c'est que cet OS
euh très intéressant chez chez solésard
voilà on s'était pas posé la question de
l'écume à l'arquéen euh je ne sais pas
si les gens vont se lancer mais mais
mais ce que pourquoi ce que pourquoi
disais-je que c'est le moment triomphal
c'est que on a la chance d'être d'être
dans un établissement ou avec les 500
chercheurs que nous sommes nous faisons
en permanence de la diffusion des
connaissances et donc de temps en temps
nous sommes confrontés à ces petites
perles que sont des questions euh sur
les nonit qu'on s'était pas posé quand
vous écrivez un texte et qu' y a un non
dit éditeur il va vous dire dis donc je
comprends pas le le passage logique
entre cette phrase et cette phrase il y
a un non dit dans la recherche on a
aussi des non dits ou ou des des
impensés comme on dit des impensés et la
diffusion des connaissances nous force à
penser les impensés est-ce que je peux
faire une petite remarque sur le comité
scientifique allez-y le Comité central
euh avec le président syv Charbonnier et
Gal clément que je n'avais pas cité tout
à l'heure directeur du département
origine évolution je voulais juste faire
une petite une petite information sur le
choix des tableaux parce que ce sont pas
vraiment des étapes qu'on traverse mais
ce sont des
tableaux nous les historiens on aime pas
trop la notion d'étape parce
que ce que ce qu'on appelle une étape et
souvent d'ailleurs dans l'histoire du
vivant des grandes
étapes ce sont des des étapes surfaites
au moment où elles se produisent elles
n'étaient pas grandes elles n'étaient
pas porteuse de leur devenir si on si on
si on pense que la contingence est
véritablement une façon de penser le
monde et bien rétrosp effectivement on
peut dire que il y a eu des effets sur
tel ou tel événement mais qu'au moment
où l'événement se produit bah il sait
pas qu'il va y avoir des effets vous
voyez ce que je veux dire donc la notion
d'étape on s'en méfie par contre les
tableaux c'est important ce que vous
allez traverser dans ce dans ce voyage
ce sont vraiment des paysages qui
ont qui sont rigoureusement reconstitués
dans le sens où nous avons choisi des
sites
fossilifères dont on connaît bien
l'ensemble des espèces qui ont cohabité
en un lieu donné à un moment donné donné
on évite ce vieil écueil qu'on a trouvé
quand on était petit dans les vieux
bouquins de paléontologie pour enfants
où on vous disait le monde au Jurassique
où le ou même pire le monde à l'air
secondaire alors sur la sur le paysage
il y avait un tyranosaure en fond de
paysage et puis devant il y a il y a un
stégosaure qui broute le tyrannosaure et
le stgosaur ne se sont jamais croisés
vous vous doutez bien ils sont distants
d'au moins 70 millions d'années et donc
ils se sont jamais vu quoi donc mélanger
des espèces qui ne sont pas des mêmes
époques et je vous rappelle qu'on est
dans les temps Gé
pour nous un million d'années c'est
inconcevable mais pour les temps
géologiques un million d'années c'est
une cacahuète quoi donc il faut qu'on
fasse très attention à ne pas mélanger
des espèces qui ne se sont jamais vu or
nous avons choisi des
sites é Expertis en fait rich que l'on
connaî voilà que l'on connaît très bien
et les espèces que l'on représente ici
on sait qu'elles ont coexisté elles sont
fossilisées dans les mêmes dans les
mêmes couches et on a choisi aussi des
sites répartis dans le monde parce que
nous anticipions le fait que cette
exposition puisse itinérerre itinérérer
à travers le monde en fait au départ je
me rappelle les premières discussion
j'avais eu une mauvaise idée j'avais dit
j'avais dit à mes collègues oh c'est
génial on va faire le Jardin des Plantes
à travers l'histoire vous êtes au Jardin
des Plantes au Carbonifère vous êtes au
Jardin des Plantes au Permien vous êtes
au Jardin des Plantes au au Crétacé et
puis je me suis souvenu que ça allait
être assez ennuyeux parce que vous avez
3 km de sédiments marin enfin de roches
sédimentair sous les pieds et que ici
j'en a plantes pendant de millions
d'années c'était le fond de la mer ouais
vous vous seriez ennuyé en fait avec mon
idée donc c'était quand même mieux de
voyager parce que au moins vous on
pouvit on peut c'est ça voilà basculer
entre milieu terrest la diversité du
vivant pour le coup et Milie terrestre
milieu marin et diversité richesse de
cette évolution alors concrètement c'est
vrai qu'on se pose la question quand
quand on n'est pas érudit justement
c'est sur quelles informations réelles
ce baston parce que on sait qu'il existe
des fossiles des minéraux des roches
voilà que l'on peut d'ailleurs découvrir
à la Gal de paléontologie d'anatomie
comparée et cetera c'est vrai que le
Muséum et Jardin des Plantes c'est
vraiment une une caverne albaba j'ai
envie dire mais bon peut-être que c'est
pas le bon mot à utiliser quand on est
scientifique mais recréer une espèce
disparue c'est quand même un Paris
incroyable il y a les couleurs mais il y
a les mouvements les postures les sons
voilà comment vous avez fait tous tous
bah justement c'est collectif dans la
tête dans la tête d'un seul personne ne
peut reconstituer à la fois les
mouvements l'habitus la posture le cri
d'un animal la façon dont les feuilles
d'un végétal vont bouger avec le vent
par exemple
euh bah c'est précisément ce ce ce défi
parce que çaen est un ce défi qui nous
fait prendre conscience de ce de ce
qu'on ne sait pas euh je me souviens
moi-même avoir fait une remarque sur les
palettes nintatoires des des comment
dire des des des plésiosaures sur la
scène jurassique euh il y avait un
article scientifique qui décrivait
hypothétiquement comment devaient bouger
ces
palettes ça c'est sont des animaux qui
nagent pas du tout comme les dauphins
les dauphins ils ont une nage propulsive
avec l'ensemble du corps qui comment
dire qui qui bat là ce sont vraiment des
palettes natatoires qui ont un mouvement
comment dire assez assez rotatif sur
lui-même euh bon il y a quand même des
des paléoanatomistes qui essayent de de
de de de
comprendre mécanisme voilà les les les M
le mouvement des des organismes mais
c'est c'est pas sans faille et Guillaume
en dira peut-être mieux il y a peut-être
une espèce Guillaume qui a été plus
difficile qu'une autre à cause des
méconnaissances euh toutes les espèces
sont des défis particuliers que ce soit
en terme de mouvement après
évidemment alors on a pas d'étoiles de
mer mais voilà en tout cas des des
espèces qui ouchent pas beaucoup c'est
beaucoup plus facile mais à chaque fois
il y a plusieurs types de défis je pense
que on peut peut-être lancer une vidéo
qui va vous montrer un peu un making of
de la création d'une espèce pour vous
montrer un peu les étapes par laquell on
passe des étapes donc qui sont coordonné
avec le Muséum et là un gros
remerciement à toute l'équipe c'est au
studio c'est plus d'une cinquantaine de
personnes qu' qu'on travaill sur le
projet à certain à certains moment une
trentaine quasiment à l' inststanté tout
ça synchronisé par telamsa directeur de
projet à issive et donc c'est beaucoup
d'échanges entre scientifique model donc
je sais pas si on peut lancer la vidéo
qui s'appelle
BTS
il est pas prêt à l'emploi prêtêre expos
je vais je vais me lever comm ça je vois
en même temps et je peux vous commenter
mais vous avez à la fois donc des
scientifiques comme ici qui vont nous
donner toutes les informations qu'on a
besoin sur l'anatomie les poids la
taille vraiment toutes les
infos les plus pratiques les infos les
plus délicates étant souvent la
couleur le type exact de plumage et donc
on a travaillé avec charur ici qui est
une illustrat
Muséum d'istoire naturelle qui travaille
sur des recompositions également et qui
donc nous a donné des des possibilités
sur quels étaient les types de couleurs
donc là Guillaume pourra en parler un
petit peu après sur comment on a essayé
d'être le plus proche de ce qui pouvait
être les couleurs des des animaux tout
en ayant une petite marge
d'interprétation parce que tout ce que
vous voyez dans l'expérience est
forcément soumis à une forme
d'interprétation mais avec la rigueur
scientifique d'être le plus proche
possible de la réalité tel qu'on le
pense aujourd'hui vous avez donc des
étapes de modélisation où on modélise
tout le personnage ou tous les tous les
toutes les espèces en 3D elles sont
ensuite euh mis sous squelette donc
c'est comme si vous aviez un
marionétiste qui vient placer des
morceaux rigides à l'intérieur du modèle
3D et qui vont ensuite l'animer pour le
faire bouger de la manière la plus
naturelle possible et ça c'est une autre
étape aussi de assez complexe comment
animer des espèces disparues en essayant
de se baser sur des espèces actuelles
mais aussi par rapport à l'anatomie donc
vous avez plein d'exemples particuliers
comme celui dont parlait Guillaume et et
tout ça nous donne à la fin une centaine
d'espèces animales avec toutes des
mouvements différents des des aspects
différents et aussi plus de 120 espèces
végétales qui ont aussi des mouvements
parfois un peu particuliers en fonction
de la souplesse des arbres des branches
on n'est pas allé jusqu'à faire
certaines saisons qui nous auraient
permis de voir soit des dispersions un
peu particulières mais voilà ça vous
donne un petit un petit aperçu de une
étape de travail pour une espèce et vous
imaginez ça reproduit une centaine de
fois voire 120 fois pour donc des heures
des heures des jours des mois vous avez
travaillé combien de temps sur pour
produire ces 45 minutes Stéphanie ouis
tu en recordanie et bien euh c'est 1 an
et demi 18 mois de prod en fait entre le
Muséum et missive les premières la
première étape est l'étape de conception
qui a réuni le commissariat scientifique
et la direction de projet
euh autour du choix du thème principal
et comme et des et des tableaux des
tableaux immersifs donc sélectionn comme
tu l'as dit Guillaume en
fonction d'une part de des gisements
évidemment
emblématique de l'histoire du vivant
mais aussi de la perspective dont on
parlera tout à l'heure de présenter
cette expédition immersive dans le monde
entier ça on en parlera peut-être un peu
plus tard
euh et donc cette première phase de
conception on va dire ce qu'on appelle
la préproduction dans dans le secteur de
l'audiovisuel et ensuite la phase de
production où effectivement p par
tarcamsa donc directeur de projet chez
issive et moi-même chef de projet côté
Muséum Sylvain Charbonnier et lui-même
coordonnant toute une équipe d'une
trentaine de paléontologues don dont
Charlon le tenur effectivement on a vu
Florent Goussard et Charlen le teneur à
l'image à l'instant Charlen est
intervenue je je le précise sur
l'ensemble des tableaux en tant que
experte du mouvement donc on a aussi des
des des experts qui sont certains été
par tableau évidemment puisque ce sont
leur domaine d'expertise par gisement
mais certains experts sont transverses
c'est le cas de Charline le tenur c'est
aussi le cas de Jérôme suur sur la
partie acoustique son du vivant mais
justement c'est la question que je
voulais poser et notamment à vous
Guillaume Martini c'est quand on on a ce
rôle de designer du récit et donc d'être
dans l'imagination aussi est-ce que des
manques de d'information de la science
est-ce que votre imagin à tous les
droits ou alors vous imposez des limites
parce que l'univers
sonore comment comment sur quoi ce
baston on on n pas d'enregistreur de
l'époque quand même ouais c'est c'est
compliqué alors oui on se pose des
limites à notre imaginaire alors parfois
on pousse notre imaginaire au maximum et
les scientifiques nous ramènent à la
réalité c'est trop risqué ou trop
difficile je me rappelle avoir voulu
interpréter la couleur du tyrannosaure
de manière un peu audacieuse avec cette
idée ded l'audace c'est ça aller
jusqu'où l'audace c'était de de il y a
des hypothèses sur différents types de
couleurs qui pourrait avoir et des
éléments qui pourraent être plus ou
moins colorés et le fait est que dans la
littérature scientifique actuelle non il
y a pas de couleur particulière ou en
tout cas flamboyante qui qui dénoterait
mais il y avait cette intention de à
certains moment dire et quel est
l'endroit où on peut prendre un peu de
risque pour créer une différence en tout
cas pour venir montrer quelque chose qui
pourrait être vrai qui ne l' peut-être
pas mais en tout cas qui vient montrer
quelque chose d'autre et qui nous fait
peut-être poser des questions donc on on
le fait à plusieurs moments mais ça
reste toujours quand même contenu et on
a essaie de de d'être le plus le plus
précis possible en tout cas sur ce qu'on
sur ce qu'on faisait et pour les son
c'est un autre enjeu c'est que
typiquement tout ce qui est donc
dinosaur et cetera qui est un exemple un
peu phare on a tous en tête l'exemple du
cri de Jurassic Park de ce T-Rex qui qui
qui rugit et en réalité c'est vrai qu'il
rugit parce que son sa voix est composée
d'un mix de lion autres et cetera donc
il n'ont rien à voir mais
psychologiquement on est tous à se dire
c'est incroyable le cri est parfait je
pense qu'un tyrnosaure devait crier
comme ça alors que ce n'est pas le cas a
priori il devait simplement souffler
parce qu'ils n'ont pas de de de de de
Laar pas de capacité de d'émettre du son
et donc quand on vous dit bah la grosse
bestiole que tout le monde voit elle va
pas faire elle va faire aucun bruit on
s'est tous dit ça va pas passer hein les
gens ils vont se dire mais pourquoi tout
est silencieux qu'est-ce qui se passe
mais on a essayé du coup d'interpréter
ça en ayant des des différents types de
sifflement de soufflement et ce donc un
gros remerciement Jéry monté qui est un
le son designer qui a travaillé sur le
projet qui a justement avec Jérôme su on
a fait des ateliers pour essayer
d'imaginer tout ça pour aussi découper
les la structure du son he dans dans
l'environnement vous avez à la
fois le le son que fait l'environnement
avec les roches l'eau le vent à travers
les plantes et les animaux donc c'est ce
que vous avez alors je vais peut-être
faire uneur Jérôme pardonne-moi si
jamais je j'oublie mais vous avez tout
ce qui est géophonie c'est c'est cet
élément là ensuite tous les sons liés
aux animaux et vous avez ensuite
l'anthropophonie qui a arrivera dans les
derniers chapitres où vous entendez
justement des sons d'origine humaine qui
s'ajoutent à l'environnement et en fait
sans vous en rendre compte tout au long
de l'expérience ouais vous passez d'un
monde qui est plutôt silencieux très
basé sur des sons ambiants plus vous
entendez sons animaux qui sont de plus
en plus présents et à la fin vous avez
des sons mécaniques ou autres tel cet
avion qui va vous passer au-udessus de
la tête et c'est littéralement toutes
les couches de son qu'on peut ressentir
en réalité donc on travaille
indépendamment chacune des espèces euh
en essayant d'être le plus proche
possible mais voilà rapidement et et et
tu veux peut-être aussi parler de
l'autre son
ça c'est une autre particularité mais on
on en parle pas forcément
mais tout toute la musique de mon dispar
une musique
originale composée avec un le ST
blanctton qui travaille avec nous et
donc on a on avait cette intention de de
créer de l'emphase émotionnelle grâce à
la musique comme dans un film chaque
événement que vous vivez est surligné
par la musique et vous donne un peu plus
la sensation de ressent sentir la scène
euh soit la peur soit la tristesse soit
l'excitation et donc toute la bande
sonore vient accompagner
l'expérience tout en laissant sa place
aux sonorisations et à toutes les
espèces que vous pouvez entendre mais
vous avez comme ça ce jeu comme dans un
film musique originale qui vous apporte
une petite touche supplémentaire et de
l'autre côté recréation de son d'espèce
Guillaume Le Cointre oui je reviens sur
votre question réie sur le comment vous
avez fait ou qu quelle borne ou quelle
règle peut-on se fixer pour invanter li
h peut-être pas inventer mais
reconstituer les les sonons du passé al
il y a il y a deux trois petits
principes il y en a un par exemple quand
on sait qu'un son est produit par un
organe qui n'est pas encore là on peut
se dispenser de le mettre exemple la
syyrinx des passerau les les oiseaux qui
font cui cui qui chantent en fait ça ça
n'apparaît véritablement que chez des
des passerau qui prennent naissance en
gros il y a une cinquantaine de millions
d'années et donc on sait que par exemple
dans une forêt du Crétacé il y a pas de
passerou donc on fait pas pas cui cui il
y a pas un merle qui fait cui cui quoi
ça ça la syrenx n'existe pas c'est un
organe foanatoire qui est situé sur la
trchée enfin un peu plus bas que la la
première division des des des bronches
des des des axes traqué euh pareil pour
les cordes vocales donc il y a bien des
lézards évidemment qui font du bruit
mais ils font du bruit avec des organes
autres que que que ceux avec nous avec
lesquels on fait du bruit voilà donc
c'est très difficile en effet de
reconstituer les sons du passé mais on a
on sait ce qu'on doit pas faire on sait
pas toujours ce qu'on peut faire mais en
tout cas c'est ce qu'on doit pas faire
et pour les couleurs il y a un deuxième
principe qu'on peut utiliser bah c'est
un principe qui est fort ancien qu'on
appelle l'actualisme c'est-à-dire que
les les les les règles j'ose pas dire
les lois les lois de la physique et de
la chimie oui ça on peut le dire les
lois de la physique et de la chimie
s'applique au monde d'hier comme il s'
s'appliquait au monde d'hier comme il
s'applique au monde d'aujourd'hui euh
voilà ça c'est c'est c'est c'est presque
une évidence mais il y a aussi des
règles dans les les interactions entre
les êtres vivants que l'on peut
projeté sur le sur le passé il y a il y
a pas de raison que ça na été différent
c ça été différent par
exemple ce qu'on appelle la sélection
sexuelle le fait qu'il puisse y avoir
des couleurs chez des êtres vivants qui
soient des couleurs
manifestes qui ne sont pas là pour que
l'animal enfin la fonction de ses
couleurs n'est pas de se faire repérer
par ses prédateurs mais la fonction est
de se faire repérer par le le sexe
opposé et donc les petites plumes de gel
enfin c'est pas des plumes de Get mais
les petites plumes bleues qu'on voit sur
les bras des des utarapt c'est
cotaraptor voilà et bien ça c'est devenu
un vrai scientifique bien s on travaille
le sujet je pense
c'est après personnellement je trouve ça
passionnant donc on s'est plongé à à
plusieurs d'ailleurs le le on était
plusieurs à coécrire ce scénario là
aussi et à travailler sur l'écriture
Ludovique Marguerie et Francis Nief avec
qui on a on a tous les trois écrit ce
scénario et on s'est plongé dans dans
l'univers et c'est très important parce
que sinon il aurait été très difficile
d'accepter toutes ces contraintes là si
nous-même on se plongeait pas dans le
sujet on essaya de voir toute la
profondeur et toute la complexité que
pouvait y avoir pour pour pour créer
aussi une une histoire
ouiaptor voit plus de couleur que nous
comme les oiseaux d'ailleurs et donc ce
que vous voyez comme bleu si vous voyez
une P qui est noire si on regarde bien
sous le soleil elle est un peu irisée de
bleu violet mais les pill entre elle
elle se voit pas noir elle se voit Ultra
Violet voilà bon sur sur les bras
deaptor la femelle peut-être voir des
couleurs que nous on voit pas mais en
tout cas cette petite tache bleue on
peut se reporter à ce qu'on a chez le
jet par exemple voilà c'est c'est
l'actualisme donc qui permet quand même
de de pas faire n'importe quoi non plus
ouais alors et on l'a utilisé pour des
situations qui étaient justement
justifié le dakotaraptor dans la scène
est dans une phase de parade et donc il
était intéressant de mettre en avant un
élément qui pouvait être associé à la
parade comme ces petites plumes colorées
donc chaque chose a un sens on l'a pas
fait gratuitement juste pour mettre une
couleur alors je je vois que la pendule
tourne quand même donc il faudra
Stéphanie targy rapidement et puis on on
va quand même avant de donner la parole
à notre public qui est présent avec nous
ce soir on pourra aussi passer cette
petite vidéo pour montrer comment est-ce
que justement le le Charlie par exemple
et et Darwin existe et et et bouge en
fait un petit peu le le on a dit qu'on
passait derrière les paravant également
oui je voulais ajouter un mot sur la les
la capacité que la réalité virtuelle
nous offre de changement d'échelle je
pense que vous n'en avez pas parlé mais
je trouve que c'est très intéressant de
pouvoir évoquer cet aspect si vous
voulez en dire un mot sur le plan
scientifique ou réalisation sur pardon
changement d'échelle ah oui oui bah ça
va rejoindre je pense qu'on va
on jeis rejoindre un petit peu mais
peut-être alors c'est la quelle vidéo
peut-être pour guider euh on va être sur
carbonifè quelque chose making of euh
mais ça va vous montrer des images mais
je vais commenter mais l'objectif était
de vous vous expliquer que en réalité
virtuelle en tout cas dans notre format
les expéditions émersive je vais bouger
comme ça le but n'est pas simplement de
vivre un film en tant que spectateur
mais d'associer à la fois la sensation
qu'on a au contenu pédagogique qu'on
peut avoir notamment on a des effets de
changement d'échelle on se déplace il y
a une vraie immersion du corps du
visiteur dans l'histoire mais cette
immersion du corps elle doit pas
simplement être gratuite pour pour avoir
des sensations elle est aussi importante
pour que l'enjeu pédagogique en tout cas
la thématique pédagogique qu'on essaie
de mettre en avant soit en résonance
avec ce que vit corporellement le le
visiteur là vous avez vu un making off
où on voit Charlie qui est au
Carbonifère qui est immergé et qui met
sa tête sous l'eau vous êtes all on va
dire au moment où une partie des espèces
commence à accéder à la terre ferme et à
avoir un nouveau territoire et
littéralement le visiteur sort de l'eau
mais il ne fait pas que sortir de l'eau
il peut mettre sa tête sous l'eau pour
voir des espèces qui sont en cor
aquatique et il va ensuite accéder à la
terre ferme pour voir d'autres types
d'espèces inconsciemment sans le
justifier les visiteurs auront retenu
cette émotion là d'avoir mis le tête
sous l'eau de l'avoir sortie d'avoir
observé tout autour d'eux et sans s'en
rendre compte ils ont retenu la même
information qui était diffusée par
Charlie à ce moment-là quand elle
expliquait que ça y est les premières
espèces commencent à accéder à la terre
ferme c'est un petit exemple très
trivial pour vous expliquer un petit peu
ce que l'on fait mais voilà pour mettre
en scène un petit peu les les enjeux
pédagogiques en associant fond et forme
oui parce que ce qu' ce qu'on a pas
précisé c'est que nous sommes avec elle
évidemment vous pour ceux qui l'ont vécu
c'est évident pour ceux qui l'ont pas
encore vécu nous sommes donc à ses côtés
vraiment en train de plonger sous l'eau
traverser ces forêt nous apparaissons à
ses côtés nous nous voyons les uns des
les uns les autres dans le casque à la
différence près qu'elle est d' un avatar
lui aussi le petit robot Darwin donc ils
sont designés et nous visiteurs à à peu
près à à de TR qu visiteurs ensemble
maximum nous nous voyons sous la forme
d'avatar de silhouett très discrètement
dessiné pour ne pas justement prendre
trop de place dans le paysage de nos
caméras camarades visiteurs donc nous
nous sommes vraiment à la même échelle
que que Charlie et ce pourquoi je
voulais vous montrer un petit peu
l'envers du décor c'est pour vous parler
de l'aspect du vivant qui c'est
l'histoire du vivant mais du coup chacun
des tableaux doit être vivant et le
vivant passe par le mouvement le
mouvement des espèces recréer toutes ces
espèces qu'on a fait mais aussi le
mouvement du personnage principal donc
là vous avez de la motion capture donc
vous avez l'actrice Lesli Carl qui
justement a joué Charlie pour toute
l'expérience ce qui donne du réalisme ce
qui donne la sensation d'être
véritablement dans l'aventure avec elle
euh ça permet aussi plein de choses mais
de vivre des choses qu'on pourrait pas
forcément vivre en réalité virtuelle
c'est-à-dire qu'elle peut grimper sur
des éléments au Muséum vous n'avez pas
la la place pour grimper ou évoluer de
partout mais voilà ça va vous procurer
des sensations et surtout vous allez
vous attacher un peu plus au personnag
vu qu'il va vous paraître crédible et
donc vous allez avancer avec elle et
dans le processus parce que c'est là
vous arrivez directement à la fin c'est
une étape qui est déjà très lointaine
très finale avant il y a eu beaucoup de
phases d'écriture beaucoup de phases de
répétition des phases de blocking où
tout cet environnement là n'est fait que
en gros volume cubique où on teste
simplement les sensations où le but
c'est justement de se dire à quel moment
on veut que les visiteurs commencent à à
se baisser ça vous paraît bête mais en
réalité virtuelle vous allez voir un
objet face à vous et en fait vous allez
littéralement vous baisser pour pouvoir
passer au travers et c'est un peu un
apprentissage parce que lorsque vous
arrivez dans ces univers là vous n'êtes
pas forcément familier du décor de tout
ce qui peut s'y passer vous êtes un peu
même perdu et petit à petit on va vous
mettre le pied à l'étrier pour accéder
justement à encore plus de mouvement à
vivre encore plus de sensations donc
voilà c'est un petit morceau on peut on
peut peut-être commencer à prendre
certaines de vos questions justement
alors que on continue à voir ce ces
morceaux choisis de la
fabrique démond disparu n'hésitez pas
oui des questions voilà je vois que il y
a deux mains qui se lèvent déjà
peut-être
trois bonsoir merci pour cette belle
présentation
alors on a fait les mondes disparus on a
fait éternel Notre-Dame on n' pas encore
fait l'horizon de kops mais dans les
deux qu'on a fait
on voit que le parti prix de l'animation
c'est c'est du dessin animé en fait
c'est pas une réalité proche de du film
est-ce que c'est une limite
technologique est-ce que c'est une
volonté ou pour ne pas
trop immerger le spectateur dans un
monde trop proche du autre ou alors
c'est deux cas assez différents dans les
deux il y a toujours une contrainte
technique quoi qu'il arrive on travaille
sur des des casque ou des sacs à dos
parce que sur notreodame vous étiez
peut-être en sac à dos donc tout le
calcul est fait dans le sac à dos puis
retransmis au casque ensuite pour monond
disparu vous navez simplement qu'un
casque donc le le dispositif est encore
plus alléger l'idée de passer que en en
casque c'était surtout pour avoir une
exploration beaucoup plus physique on
peut plus facilement avancer se baisser
sans être contraint par ce sac mais
forcément ça a des petites contraintes
techniques et
technologiques pour NotreDame vous avez
quand même un traitement qui est plus
réaliste mais malgré tout vu vous êtes
dans un cas de rité virtuel comparé par
exemple à du jeu vidéo ou du film pour
donner un exemple sur un film euh les
images sont calculées en avance une
image peut-être calculer pendant des
dizaines d'heures voir même des jours
entiers pour avoir le rendu final là
vous avez dans votre casque 90 images
par seconde pour chacun des deux yeux
donc deux fois 90 images par seconde qui
sont calculées par simplement une unité
qui est quasiment aussi puissante que
votre téléphone euh pour donner un ordre
d'idée un petit peu donc il y a beaucoup
de challenges là-dessus et on est obligé
d'avoir ce ce ce cette fluidité parce
que sinon vous vous risqueriez d'être
malade donc ça nous contraint à parfois
devoir un peu réduire les textures ou ce
genre de choses mais au final le choix
de mononde disparu est complètement
différent de celui de notre âme notre
âme c'est traité réaliste même s'il y a
des contraintes et Don forcément on doit
diminuer euh mononde disparu est traité
avec du réalisme et un peu de
stylisation dans surtout les textures
toutes les anatomies que vous voyez sont
en proportion réell donc il y a pas de
déformation quand on parle de cartoon
souvent c'est qu'il y a de la
déformation dans l'anatomie ou dans le
physique des yeux plus gros des têtes
plus grandes des bras plus grands voilà
euh ici c'est pas le cas par contre vous
avez une texture qui est parfois avec
moins de matière à l'intérieur qui est
plus en à plat qui avait pour objectif à
la fois de rendre ça très accessible à
toutes les familles de pas être non plus
quelque chose qui peut le l'ultra
réalisme peut-être effrayant si je vous
mets face au T-Rex de Jurassic Park
devant vous on a la moitié des gens qui
partent en courant de la salle en criant
et là c'est c'est c'est un peu le le s
il va falloir les rattraper ça va être
compliqué ils vont se cogner de partout
donc enfin donc l'idée c'était on a
assisté à une scène de personne qui étit
impressionné par le vertige plutôt
virtuel et qui qui a été obligé
d'arrêter l'expérience voilà donc ça
arrive c'est qu'on a bien fait notre
travail quand même parce que ça veut
dire qu'ils ont bien ressenti quand même
cette sensation là mais le but c'est que
les gens ne quittent pas donc on a ce
mix cet équilibre à avoir
entre rester accessible être
visuellement aussi quand même beau et
une certaine
esthétique alors il y a une autre
question
merci j'aurais voulu savoir vous avez
parlé d'objectifs pédagogiques et des
émotions qui permettent
d'ancrer les connaissances est-ce que
vous fournissz au joueurs utilisateurs
je sais pas très comment vous les
appelez à la fin de l'expérience un
compte-rendu papier ou quelque chose de
numérique sur lequel ils peuvent se
baser pour réfléchir ou je sais pas
encore alors qu'est-ce qu'il y a pour
les paléonautes hein c'est ça vous les
avez appelés comme ça les ceux qui alors
effectivement
euh nous avons pensé l'expérience dans
un dispositif comme un dispositif global
c'est-à-dire que finalement l'expédition
immersive que vous venez de découvrir
pendant que vous venez découvrir pendant
45 minutes dans les murs du Muséum c'est
c'est elleelle elle est suivie on à la
sortie de cette expérience nous vous
remettons un livret ce livret qui Pr
prente au
recto ensemble des Paléo paysages que
vous avez traversé et au versau une
synthèse
de une description en fait de ces
environnements et également un un
listing des espèces phares que vous avez
rencontré et nous allons même plus loin
et c'est très important pour nous au
Muséum nous orientons nos visiteurs vers
les espèces qui sont visibles en
galerie c'est un exemple à méanura qu'on
a vu à un moment je crois dans dans une
démo là tout à l'heure cette libellule
géante le Muséum la présente en galerie
de de paléontologie et d'anatomie
comparé sous forme de fossil et et donc
on fait vraiment le lien finalement on
permet aux visiteurs de faire ce lien de
compréhention entre ce
fossile présenté en galerie et et ce
spécimen 3D qu'on a découvert au cours
de notre aventure dans la réalité
virtuelle donc c'est très important même
pour nous en tant que Muséum national
d'istoire naturelle bien sûr de de
permettre à nos visiteurs de poursuivre
cette expérience et de concrétiser
finalement euh un peu très très
clairement euh ce qu'ils ont vu dans
l'expérience j'ajoute aussi d'ailleurs
au passage que l'équipe du service des
contenus numériques du Muséum a produit
un excellent travail de de contenu de
fond euh sur le site internet du Muséum
vous retrouvez des dossiers très riches
très approfondis sur les PAL les
paléopaysages traversés une frise
chronologique des temps géologiques euh
plein de choses ou des espèces phar que
vous allez trouver en galerie de même
les les podcasts bestiol un produit en
partenariat avec fr inter par la
Direction de la
Communication ont accompagné
l'expérience mononde disparu puisque
toute une série sur laquelle je pense tu
as travaillé d'ailleurs Guillaume bien
sûr je suis derrière c'est t pro sur
lequel je travaille donc effectivement
ça fait l'objet d'un d'un d'une série de
podcast qui qui qui rencontre un grand
d'ailleurs 12 millions de podcast c'est
notre plus grand succès clairement en
terme de podcast voilà donc c'est un
projet 36 des vidéos je crois sur les
réseaux sociaux non c'est ça ouii vous
avez produit des reportages des
coulissesah typiquement ce qu'on a vu
tout à
l'heure Florent Goussard et charlan le
tenur qui explique la manière dont ils
ont travaillé c'est visible aujourd'hui
sur l'écosystème digital online du
Muséum donc site internet et réseaux
sociaux voilà c'est vraiment un projet
qui par ailleurs va va aussi
rayonn en dehors des murs du Muséum
puisque avant la fin de l'année 2024
nous allons ouvrir monde disparu dans
deux autres villes je crois en
France oui alors pas encore officiel je
dois dire donc mais
avant-première mais à vra dire je
pensais à une autre en fait donc ça
voudrait dire potentiellement deux
villes internationales et une autre
ville en France et en tout cas ce qui
est clair plusieurs villes assurément
d'ici fin 2025 là à nouveau une
innovation pour le Muséum puisque
contrairement à une exposition qui
tourne de ville en ville celle-ci va
n'est pas une expo c'est une expédition
immersive et elle va être démultipliée
dans dans plusieurs villes guillaume
Lecointre qu'est-ce que vous en tant que
scientifique vous attendez de cette
odyssée alors au-delà du plaisir de
l'immersion
h j'attends qu'on cultive la stéphanie a
commencer à le dire la
complémentarité
entre les technologies
qui pour moi sont des
ameçons à l'instruction publi et les
objets qu'on vient voir dans les musées
rappelons-nous que nous sommes Muséum
national d'histoire naturelle et que
comme dans tous les musées les gens
viennent d'abord voir des objets
concrets et surtout
aujourd'hui c'est particulièrement
important de cultiver l'accès aux objets
concrets car nos jeunes
générations ont de plus en plus accès à
des connaissances qui sont qui ont la
forme même pas d'un livre hein qui ont
la forme d'un d'un d'un écran et d'un
d'un comment dire d'une d'une d'une
modalité numérique d'accès en fait donc
l'objet concret euh c'est pas c'est pas
d'aujourd'hui hein la première question
qu'un public pose devant un fossile
c'est c'est même pas quelle espèce c'est
c'est est-ce que c'est un vrai ou pas
est-ce que c'est un vrai ou est-ce que
c'est un moulage donc le le rapport à la
matérialité de l'objet il faut
absolument que les musées le
maintiennent alors je pourquoi je le
précise parce que des fois que le public
est dans l'idée que bah on se lance dans
le virtuel donc on va laisser on va on
va laisser tomber le matériel non pas du
tout comme l'a dit Stéphanie pour nous
le virtuel doit être un promontoire euh
explicatif à des pièces que nous avons
aussi dans nos collections qui est le
patrimoine de tout le monde ici il y a
68 millions de spécimenses gardés en
collection et alors peut-être une une
dernière question avant de me tourner à
nouveau vers le public est-ce qu'on
pourrait imaginer un même dispositif
pour donner à voir les monde d'après
c'est-à-dire ceux qui vont émerger dans
notre monde qui subit le réchau ement
climatique la 6e extinction de masse
donc en matière de biodiversité
c'est-à-dire peut-être deux deux
propositions de de scénario le monde si
on ne fait rien et le monde si on
agit déjà moi j'avais le t-être une
suite où on prendrait d'autres périodes
j'ai trop aimé hein donc en fait je veux
du rab moi j'ai bien envie de vous
emmener au Permien vous verrez pas le
Permien là mais je vous emmène en
Permien en Afrique du Sud et puis
j'aimerais bien vous emmener il y a 2
millions d'années en Afrique parce qu'il
y avait coexistence de plusieurs espèces
humaines en même temps il y a 2 millions
d'années en Afrique de l'Est et donc
voilà il y a des épisodes qu'on a raté
forcément on peut pas tout raconter il
n'y a que H tableaux bon je ferme la
parenthèse mais je réponds quand même à
votre question ou j'y crois peu pourquoi
parce qu'on va nous accuser d'être
pessimiste et on va nous dire ça ça vend
pas parce que ATT tout dépend c'est si
vous faites le choix de montrer ce que
le monde peut devenir si on agit il va
don les deux possibilités si on agit il
va quand même changer fortement oui en
même temps c'est
oui oui bien sûr donc il y a ça va être
fin comme discours il voilà le monde si
on fait rien donc là on va nous dire ah
vous êtes pessimiste vous allez déprimer
les public il vont pas venir et puis il
y a le monde il y a le monde si on fait
des efforts bah oui mais la tendance
elle est déjà partie si on fait des
efforts on va atténuer les effets on va
pas les supprimer donc le monde il va
quand même changer assez radicalement
mais je veux bien si on si on y va on y
va moi je veux bien quand même on peut
compléter déjà disp et puis proposer une
suite c'estàd le les mondes d'après
pourquoi pas allez rapidement peut-être
une dernière question dans le public ah
oui madame
allez-y
oui paysage qui a réalisé tout ça la
réalisation artistique la réalisation
artistique c'est donc le studio émissive
excurio excuo étant la la marque
qu'utilist pour toutes les expéditionsc
que vous voyez donc on est un studio qui
existe depuis de nombreuses années et
qui réalisons spécifiquement c'est nous
qui avons créé ce format là les
expéditions immersives et donc on on est
un S complet pour vous donner un exemple
c'est comme c'est comme un studio de
jeux vidéo avec toutes les mêmes les les
les les mêmes capacités donc avec tous
les les artistes les animateurs et
cetera qui travaillent dans l'univers du
du jeu vidéo on utilise les mêmes
technologies mais on les adapte à
d'autres types de sujets et notamment à
la réalité virtuelle et plus
particulièrement à ce nouveau format
qu'on a créé c'est pas les expéditions
immersives donc vous avez une collection
vous verrez tout à l'heure je sais pas
si
mettra alors vous avez là ce que vous
voyez c'est des étapes de processus donc
par exemple ici c'est des images qui ont
été dessiné à la
main à partir de référence qu'on a eu et
de de dialogue avec les scientifiques et
ensuite tout à l'heure vous voyez que
tout était animé tout est réalisé en
trois dimensions et tout est texturé
ensuite donc c'est coloré voilà vous
avez des artistes c'est je pourrais vous
faire des analogies matériel pour
essayer de donner un exemple mais pour
faire les univers 3D que vous voyez
c'est comme
vous avez des artistes 3D qui sont comme
des des potiers des modeleurs c'est ils
prennent d'abord de la matière virtuelle
ils la mettent en forme cette forme ça
peut être un animal et par-dessus ça va
ensuite falloir le peindre le colorer
lui donner une matière une texture une
brillance c'est comme si on mettait un
vernis sur ce vase qu'on vient de
réaliser et ensuite cet élément là on va
le mettre dans un moteur 3D qui est
comme une vitrine et qui va permettre de
lui mettre des éclairage de le rendre
plus vivant et ensuite vous avez l'étape
du mariontis dont je parlais tout à
l'heure où on anime ces ces espèces et
qui vont prendre vie et donc tout ça
c'est réalisé par des des humains
derrière pas d'IA pas de pas uniquement
des machines c'est c'est vraiment un
savoir faire de la main mais sur une
matière virtuelle mais c'est important
d'accord d'accord on arrive
malheureusement au terme de cette
rencontre je ne peux que vous conseiller
de vivre ce voyage sensible
technologique poétique scientifique et
puis pédagogique hein sur un espace de
500 m Carr au Muséum d'Histoire
Naturelle merci beaucoup merci à tous
les trois et merci à
tous
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