South Africa is still under apartheid | AJ+

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24 Apr 201806:14

Summary

TLDRCape Town, en Afrique du Sud, incarne les vestiges de l'apartheid à travers des divisions raciales et socio-économiques persistantes. Bien que l'apartheid ait pris fin en 1994, la ville reste marquée par une ségrégation géographique frappante entre les quartiers blancs, riches et les townships noirs, pauvres. Ce système, qui favorisait les populations blanches et colorées, a profondément affecté les opportunités d'emploi, l'accès à l'éducation et les conditions de vie. Aujourd'hui, les inégalités restent visibles, notamment dans le contexte d'une crise de l'eau qui révèle davantage ces disparités. La question demeure : Cape Town peut-elle réellement évoluer vers une société plus équitable ?

Takeaways

  • 😀 Le Cap, symbole de l'Afrique du Sud post-apartheid, est une destination populaire pour sa diversité culinaire, paysagère et culturelle, mais la vie des Sud-Africains noirs reste marquée par l'héritage de l'apartheid.
  • 😀 Bien que l'apartheid ait officiellement pris fin en 1994, les quartiers de Cape Town sont encore largement séparés sur le plan socio-économique, avec une grande majorité de la population noire vivant dans la pauvreté.
  • 😀 La conception de la ville de Cape Town, avec ses quartiers séparés pour chaque groupe racial, illustre bien les divisions raciales qui ont été imposées par le régime de l'apartheid.
  • 😀 En survolant la ville avec un drone, on peut observer des contrastes frappants entre les bidonvilles noirs, comme Imizamo Yethu, et les banlieues résidentielles blanches, bien équipées et protégées.
  • 😀 Le terme "colore" désigne une communauté d'origine diverse, distincte des noirs (Xhosa), et représente le plus grand groupe à Cape Town, suivis des noirs africains, tandis que les blancs représentent seulement 15 % de la population.
  • 😀 Le régime de l'apartheid a imposé des politiques de ségrégation raciale stricte, comme la loi sur les zones de groupes (Group Areas Act) de 1950, qui a contraint les populations noires et colorées à quitter les quartiers blancs et à vivre dans des zones périphériques.
  • 😀 Dans les années 70, le quartier de District 6 à Cape Town a été démoli et ses 60 000 habitants colorés ont été déplacés vers des logements sociaux éloignés, illustrant l'ampleur de l'apartheid.
  • 😀 Sous l'apartheid, les noirs africains étaient soumis à des passes qui limitaient leur mobilité et leur accès à des emplois dans les zones urbaines réservées aux blancs, accentuant ainsi la séparation géographique et sociale.
  • 😀 Les plages du Cap étaient également séparées selon les groupes raciaux : les blancs avaient accès à des plages exclusives, tandis que les noirs et les colorés devaient se contenter de plages plus pauvres.
  • 😀 La ville du Cap reste marquée par des inégalités socio-économiques profondes, avec un indice de Gini très élevé (63/100), l'un des plus élevés au monde, et une persistance de l'effet "plafond de l'ébène", où les noirs ont des difficultés à progresser dans leur carrière.

Q & A

  • Qu'est-ce que Cape Town symbolise pour les habitants noirs de la ville?

    -Pour les habitants noirs de Cape Town, la ville est marquée par l'héritage durable de l'apartheid, un système de domination de la minorité blanche qui a laissé la majorité noire appauvrie et sans pouvoir. Même après la fin de l'apartheid en 1994, les divisions raciales et économiques demeurent profondes dans la ville.

  • Comment la géographie de Cape Town reflète-t-elle les divisions raciales et socio-économiques?

    -Cape Town présente des divisions socio-économiques frappantes, visibles dans la disposition de ses quartiers. Les townships noirs, comme Imizamo Yethu, sont généralement sous-développés et manquent d'infrastructures de base, tandis que les banlieues blanches sont riches, bien équipées, et protégées par des murs et des systèmes d'alarme.

  • Qu'est-ce qui distingue les townships de couleur, comme Manenburg, des townships noirs, comme Nyanga?

    -Les ghettos de couleur, comme Manenburg, sont constitués de petites maisons avec des services de base comme l'eau courante, contrairement aux townships noirs comme Nyanga, où les conditions de vie sont souvent plus précaires avec des habitations de type bidonville.

  • Comment les groupes raciaux sont-ils classifiés à Cape Town?

    -À Cape Town, les groupes raciaux sont classés en 'Noirs' (principalement les Xhosa) et 'Colorés', un groupe d'origine mixte, parfois comparé aux communautés créoles des États-Unis ou des Caraïbes. Les blancs représentent une minorité de 15%, suivis des Asiatiques et d'autres groupes.

  • Quels événements ont marqué l'apartheid à Cape Town, en particulier à District 6?

    -District 6 était un quartier prospère abritant plus de 60 000 habitants colorés. Dans les années 1970, le gouvernement de l'apartheid a démoli ces maisons et forcé les habitants à se déplacer vers des projets de logements excentrés sur le Cape Flats. Cela fait partie de la politique de ségrégation raciale instaurée par l'apartheid.

  • Comment l'apartheid a-t-il affecté la mobilité des Noirs à Cape Town?

    -L'apartheid imposait aux Noirs un 'passeport' les limitant à des zones géographiques spécifiques. Les Noirs n'étaient autorisés à vivre et travailler que dans des quartiers déterminés, ce qui les empêchait de se déplacer librement dans la ville, même pour chercher du travail.

  • Quel était l'objectif du système de 'division et de domination' de l'apartheid?

    -Le système de division et de domination de l'apartheid visait à maintenir les Blancs au sommet de la hiérarchie sociale et économique. Cela incluait la priorité donnée aux Colorés sur les Noirs pour l'accès au travail et au logement, tout en les déplaçant pour créer des espaces réservés aux Blancs.

  • Quels sont les effets persistants de l'apartheid sur la société actuelle de Cape Town?

    -Les effets de l'apartheid sont toujours visibles aujourd'hui, notamment dans les inégalités de richesse et d'accès aux services de base. Les quartiers blancs restent proches du centre-ville et bien équipés, tandis que les populations noires et colorées vivent dans des conditions moins favorisées dans des périphéries ou des bidonvilles.

  • Qu'est-ce que l' 'effet plafond d'ivoire' à Cape Town?

    -L' 'effet plafond d'ivoire' se réfère à une difficulté systémique pour les Africains noirs de progresser professionnellement à Cape Town, malgré la fin de l'apartheid. Les études montrent qu'ils réussissent beaucoup moins que les Blancs à atteindre des positions élevées dans la hiérarchie professionnelle.

  • Pourquoi la ségrégation à Cape Town persiste-t-elle malgré la fin de l'apartheid?

    -La persistance de la ségrégation à Cape Town peut être attribuée à des facteurs complexes, y compris la gouvernance de la ville par le parti politique de l'Alliance Démocratique, qui a des racines dans l'establishment libéral blanc et qui n'est pas dirigé par le Congrès National Africain (ANC), le principal parti anti-apartheid.

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