Terminale HGGSP Historiens et mémoires, histoire et justice
Summary
TLDRCette vidéo explore le lien entre histoire, mémoire, et justice, en se concentrant sur la reconnaissance des crimes de masse et des génocides au XXe siècle. L'auteur explique comment l'histoire utilise des sources variées pour étudier le passé, tandis que la mémoire est plus subjective et émotionnelle. La vidéo aborde également les lois mémorielles en France, le concept de génocide, et la différence entre crimes de masse et génocides. Le but est de montrer comment ces notions s'articulent dans la construction de la justice et la reconnaissance des victimes.
Takeaways
- 📚 L'histoire est une science humaine qui formule des problèmes et propose des explications basées sur la confrontation de diverses sources.
- 🧠 La mémoire est subjective et repose sur des témoignages individuels, souvent détachés de leur contexte, contrairement à l'histoire.
- ⚖️ Histoire, mémoire et justice sont intimement liées, notamment dans le processus de reconnaissance des crimes de masse et de génocide.
- 🕊️ Le devoir de mémoire est instauré pour préserver le souvenir des crimes de masse, avec des lois mémorielles établissant des points de vue officiels sur certains événements historiques.
- 🚫 La loi Gayssot de 1990 interdit le négationnisme, en particulier le fait de nier l'existence de la Shoah.
- 🇦🇲 La loi de 2001 reconnaît le génocide arménien, marquant un pas important dans la reconnaissance des crimes historiques.
- 📜 Le concept de génocide a été créé par Raphaël Lemkin en 1944, mais il n'a été reconnu juridiquement qu'à partir de la Convention des Nations Unies de 1948.
- 💥 Les crimes de masse, bien qu'ils ne visent pas la destruction totale d'une population, peuvent néanmoins entraîner l'anéantissement de populations entières.
- ⚔️ Le premier génocide du XXe siècle fut perpétré par l'Allemagne contre les peuples Herero et Nama dans le sud-ouest africain entre 1904 et 1907.
- 🔍 Les concepts juridiques liés aux crimes de masse et aux génocides sont essentiels pour la justice, permettant parfois la réparation et la reconnaissance des victimes.
Q & A
Quelle est la problématique principale abordée dans cette leçon?
-La problématique de la leçon est de comprendre comment la justice et l'histoire permettent la reconnaissance des mémoires des victimes de crimes de masse et de génocides.
Quelle est la différence entre l'histoire et la mémoire selon la leçon?
-L'histoire est une science humaine qui s'appuie sur la confrontation de diverses sources pour formuler des problèmes et proposer des explications, tandis que la mémoire est subjective, se basant souvent sur des témoignages individuels sans replacer les événements dans un contexte plus large.
Qu'est-ce que le devoir de mémoire et comment se manifeste-t-il en France?
-Le devoir de mémoire en France consiste à mettre en œuvre des outils pour préserver le souvenir des crimes de masse, notamment à travers des lois mémorielles qui offrent un point de vue officiel sur certains événements historiques.
Quels sont les exemples de lois mémorielles mentionnées dans la vidéo?
-Les exemples incluent la loi Gayssot de 1990 contre le négationnisme, la loi de 2001 sur la reconnaissance du génocide arménien, la loi Taubira de 2001 reconnaissant la traite des esclaves comme crime contre l'humanité, et la loi de 2005 sur la reconnaissance des rapatriés français après la guerre d'Algérie.
Quel est le premier génocide du XXème siècle évoqué dans la vidéo?
-Le premier génocide du XXème siècle mentionné est celui perpétré par l'Allemagne contre les peuples Herero et Nama dans le sud-ouest africain entre 1904 et 1907.
Comment le terme 'génocide' a-t-il été introduit et défini?
-Le terme 'génocide' a été introduit par Raphaël Lemkin, un juriste juif d'origine polonaise, en 1944. Il a été officiellement reconnu par la communauté internationale en 1948 avec l'adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide par l'ONU.
Quelle est la différence entre un génocide et un crime de masse?
-Un génocide a pour objectif la destruction totale d'une population, tandis qu'un crime de masse implique une répression violente qui peut mener à l'anéantissement partiel ou total d'une population, mais sans l'intention de la détruire complètement.
Quels exemples de crimes de masse sont mentionnés dans la leçon?
-Des exemples incluent les massacres de populations en Russie par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale et le massacre de Srebrenica en 1995, où 8 000 hommes et enfants musulmans bosniaques ont été tués.
Comment l'histoire, la mémoire et la justice sont-elles liées selon la conclusion de la vidéo?
-L'histoire, la mémoire et la justice sont des notions à la fois complémentaires et concurrentes dans la manière dont les sociétés confrontent leur passé. La mémoire est souvent utilisée dans la sphère politique, mais elle n'est qu'un outil parmi d'autres pour l'historien, tandis que la justice joue un rôle crucial dans la reconnaissance des victimes et la répression des crimes.
Quel est le rôle de la justice dans la reconnaissance des génocides, selon la vidéo?
-La justice a un rôle majeur à jouer dans la reconnaissance des génocides en développant des concepts juridiques et en travaillant à la reconnaissance des victimes, ce qui permet parfois la réparation des crimes.
Outlines
📚 Introduction à l'histoire, mémoire et justice
Ce paragraphe sert d'introduction au thème de l'histoire, de la mémoire et de la justice, en mettant l'accent sur le XXe siècle comme étant celui des guerres, des génocides et des massacres de masse. Il évoque la nécessité de comprendre et de juger les coupables de ces crimes au nom du droit international. L'histoire, la mémoire et la justice sont ainsi intimement liées dans le processus de reconnaissance des crimes de masse et de génocides. La problématique centrale de la leçon est posée : comment l'histoire et la justice contribuent-elles à la reconnaissance des mémoires des victimes de crimes de masse et de génocides.
🔍 Définition de l'histoire et son lien avec la mémoire
Ce paragraphe définit l'histoire comme une science humaine qui s'appuie sur des sources variées pour formuler des problèmes et proposer des explications. Parmi ces sources, les témoignages occupent une place particulière, nécessitant une contextualisation. La mémoire est présentée comme un élément affectif, isolant un événement de son contexte, contrairement à l'histoire. On distingue ainsi la vision subjective de la mémoire de la perspective objective de l'histoire. Ce passage aborde également le développement de l'histoire des mémoires dans les années 1980, illustré par les travaux de Pierre Nora sur les lieux de mémoire.
Mindmap
Keywords
💡Histoire
💡Mémoire
💡Justice
💡Génocide
💡Crimes de masse
💡Lois mémorielles
💡Devoir de mémoire
💡Tribunal de Nuremberg
💡Raphaël Lemkin
💡Pierre Nora
Highlights
Définition de l'histoire comme science humaine basée sur la confrontation de sources diverses.
Importance des témoignages dans l'étude de l'histoire et leur place à part.
Différenciation entre l'histoire et la mémoire, avec l'histoire considérée comme objective et la mémoire comme subjective.
Définition de la mémoire par Antoine Prost comme un élément affectif isolé d'un événement.
Le XXème siècle considéré comme le siècle
Transcripts
[Musique]
bonjour à tous et bienvenue dans cette
nouvelle vidéo du programme
d'histoire-géographie géopolitique
sciences politiques de terminale nous
allons commencer l'étude du troisième
thème qui portera sur histoire et
mémoire et pour commencer bien vous
propose de définir de confronter les
notions d'histoire et mémoire et
d'histoire et justice
j'étais assez clair on peut y aller
allez c'est parti alors en introduction
on pourrait dire que par leur fréquence
et leur intensité et leur violence le
xxème siècle peut être considéré comme
le siècle des guerres et même le siècle
de la guerre vous l'aurez tous vus en
histoire mais il ya aussi celui des
génocides c'est massacre planifié et mis
en oeuvre par les états à l'encontre
d'une population dans son ensemble
guerres massacres de masse et génocide
autant de victimes donc il a fallu
entendre et comprendre la mémoire de
coupable qu'il a fallu juger au nom d'un
droit international qui s'est construit
finalement en même temps que se poser
les questions de justice
histoire mémoire et justice sont donc
intimement liés dans ce processus de
reconnaissance des crimes de masse et de
génocide
la problématique de la leçon sera
comment la justice et l'histoire
permettent thème la reconnaissance des
mémoire des victimes de crimes de masse
et de chez dc
alors pour commencer je vous propose
d'abord de définir ce que c'est
l'histoire l'histoire c'est une science
humaine qui formule des problèmes et
propose des explications on n'a pas dit
grand chose quand on dit ça on va
peut-être ajouter qu'elle s'appuie sur
la confrontation de sources diverses
documents administratifs traces
archéologiques livres articles de presse
etc et parmi ces sources les témoignages
occupe une place à part en effet un
témoignage est toujours considérée comme
un élément à replacer dans le contexte
comme le dit l'université de montréal
étudié l'histoire c est scruté le passé
pour évaluer les enjeux importants de
notre temps et contribué à dessiner les
voies de l'avenir ça c'est magnifique la
mémoire alors qu'est ce que c'est par
les mémoires c'est parler d'un point de
vue d'un témoignage d'une victime oudin
bourreau d'ailleurs en 1996 antoine
antoine prost pardon dans son livre 12
leçons sur l'histoire définit la mémoire
comme un élément affectif qui isole un
événement de son contexte à la
différence de l'histoire dont la mémoire
n'est pas replacée dans un ensemble
complexe on distingue généralement la
vision subjective des mémoires et celle
dite objective de l'histoire si la
mémoire est très utile pour l'historien
elle n'est donc qu'un élément parmi
d'autres à prendre en considération
elle est aussi un chant historique en
tant que tel l'histoire des mémoires se
développe dans les années 80 autour des
travaux de pierre nora notamment sur les
lieux de mémoire
intéressons-nous maintenant au devoir de
mémoire et aux lois mémorielles alors
avec le développement l'histoire des
mémoires et la mise au jour des
questions relatives à la collaboration
en france notamment au travers de la
sphère barbie et de l' affaire papon
l'état français met en place un
véritable devoir de mémoire il consiste
à mettre en oeuvre les outils
nécessaires pour que le souvenir des
crimes de masse et le génocide des juifs
et des tsiganes perdu progressivement
l'état met en place une série de lois
dites mémorielles dont l'objectif est de
donner un point de vue officiel sur des
événements historiques
il s'agit de on peut commencer par la
loi gayssot qui interdit en 1990
négationnisme c'est à dire le fait de
nier l'existence de la shoah
deuxièmement important que la loi de
2001 sur la reconnaissance du génocide
arménien ensuite on peut citer la loi
taubira cela en reconnaissance de la
traite de l'esclavagé en tant que crime
contre l'humanité enfin la loi de 2005
est très intéressante c'est celle sur la
reconnaissance en faveur des français
rapatriés après la guerre d'algérie
cette clos a témoigné en effet des
questions posées par l'éloignement hier
l'article iv notamment imposé une
lecture positive de la colonisation
française
imposant aux historiens une lecture
subjective en 2005 une pétition lancée
par dix neuf historiens liberté pour
l'histoire réclament l'abrogation des
lois mémorielles qui entravent la
liberté scientifique pierre nora parle
même de tyrannie de la mémoire
intéressons-nous pour débuter aux
pratiques génocidaires antérieure à la
définition même génocide le premier
génocide du xxème siècle est celui
perpétré par l'allemagne contre les
peuples herero et les namas dans le sud
ouest africain entre 1904 et 1907 après
la révolte d'un chef héréro en janvier
1904 des combats aboutisse à la mort de
20 à 30 milles et 0 le 2 octobre 1904
n'ont probablement ordonne carrément
l'anéantissement du peuple en plus des
combats et des massacres des camps de
concentration sont mises en place
aboutissant à la mort de près de la
moitié des prisonniers et à la fin du
conflit en 1907 les héréros et namas
sont décimés à plus de 80% dans l'empiré
ottoman en guerre contre la russie la
france et le royaume uni la minorité
arménienne qui représente environ 10% de
la population et depuis la fin du 19ème
persécutés et en 1915 les arméniens sont
accusés de soutenir la russie le
ministre de l'intérieur talith pacha des
sites fin mars 1915 d'appliquer un plan
d'extermination sous couvert de la
déportation des arméniens afin
officiellement de les éloigner des zones
de fond et sur les 2 millions
d'arméniens vivant dans l' empire
ottoman 1914 un vieil 3 millions sont
massacrés de 1915 à 1917 par le fbi
parle en 1917 de meurtre d'une nation
les alliés et ennemis de l'empiré
ottoman dénonce ce crime et veulent
mettre en place un tribunal
international qui ne verra
malheureusement jamais le jour
voyons maintenant comment on s'est mis
en place la définition du génocide
durant la seconde guerre mondiale les
alliés décidé dès 1943 de punir les
criminels de guerre des puissances de
lax la conférence de moscou annonce
l'organisation de ce qui devient en 1945
le procès de nuremberg
installé à nuremberg le tribunal
militaire international juge 21
responsables du régime nazi entre
novembre 1945 et octobre 1946 quatre
chefs d'inculpation sont retenus crime
pour taper plan concerté ou complot en
vue d'une guerre d'agression crimes de
guerre et crimes contre l'humanité et
c'est la première fois dans l'histoire
que ce chef d'accusation a pas
toutefois le concept de génocide qui est
créée dès 1944 par raphael lemkin un
juriste juifs d'origine polonaise est
écarté lemkin qui est présent à
nuremberg goût il assiste le procureur
général obtient cependant une victoire
importante en 1948 sa proposition d'une
convention pour la prévention et la
répression du crime de génocide
présenté à l'assemblée générale des
nations unies est approuvé à l'unanimité
alors pour terminer je vous propose de
nous intéresser à la différence entre
génocide et crimes de masse les crimes
de masse six appartiennent à la
catégorie des crimes contre l'humanité
n'ont pas pour objectif la destruction
totale d'une population défi malgré tout
la mise en oeuvre de politiques de
répression très violente peut aboutir à
l'anéantissement des populations
entières des crimes de masse répond
principalement à deux logiques première
logique celle de terrifier les
populations par des massacres pour les
soumettre totalement comme ce fut le cas
des massacres de populations en russie
par les troupes allemandes prendre la
seconde guerre mondiale deuxième logique
éradiquer une population comme lors des
massacres de populations musulmanes à
srebrenica en 1995
massacre qui a coûté la vie à huit mille
hommes et enfants musulmans bosniaques
crime de basse et génocide sont souvent
concomitants s'articulant les uns aux
autres et parfois crimes de masse et
génocide se confondent comme à
srebrenica
alors pour conclure que pouvons nous
retenir à tout d'abord que histoire
mémoire et justice sont donc des notions
à la fois complémentaires et parfois
concurrentiel dans la relation des
sociétés face à remplacer si l'amour est
devenue centrale dans la sphère
politique grâce aux commémorations et
aux oies mémorielle elle n'est qu'un des
nombreux outils disponibles pour
l'historien qui adoptent une démarche
critique scientifique par la
confrontation des sources la justice
quant à elle a pris conscience de son
rôle majeur à jouer dans la question des
génocides mettant en place des concepts
juridiques et travaillant à la
reconnaissance des victimes ce qui
permet parfois la réparation et voilà
nous en avons nous en avons donc parlons
terminer avec cette vidéo qui je
l'espère vous aura permis de mieux
comprendre les différences entre
histoire mémoire et justice si vous avez
des questions n'hésitez pas à me les
poser comme d'habitude j'essaierai d'y
répondre dans la mesure de mes capacités
vous trouverez comme d'habitude la fiche
de cours ainsi que la leçon format mp3
sur mon blog histoire géo en vidéo moi
je vous souhaite une bonne fin de
journée une bonne famille une bonne fin
de tout ce que vous voulez et je vous
dis à très bientôt
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