Handicap : le difficile avènement d'une société inclusive - Avec Charles Gardou et Pascaline Bon

France Culture
21 Oct 202144:55

Summary

TLDRL'entretien aborde la question de la vulnérabilité humaine et la mise en place d'une société inclusive, à travers le débat sur le handicap et la récente grève des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH). Les participants discutent de la définition évolutive du handicap, des progrès et des manques dans la reconnaissance et l'accompagnement des personnes handicapées, ainsi que des défis rencontrés par les AESH en termes de formation, de salaire et de statut, mettant en évidence le fossé entre les intentions de l'État et la réalité vécue par ces professionnels de l'éducation.

Takeaways

  • 📚 La définition du handicap a évolué pour inclure non seulement les difficultés de la personne mais aussi les effets de l'environnement, soulignant que le handicap est la résultante de ces deux facteurs.
  • 🇫🇷 L'histoire de la reconnaissance du handicap en France a été marquée par des lois majeures telles que la loi de 1975 et la loi de 2005, ainsi que la ratification de la Convention internationale des droits des personnes handicapées en 2007.
  • 🌟 La notion d'inclusivité est discutée, mettant en avant que l'inclusion ne doit pas être mécanique ou dogmatique, mais plutôt une adaptation de la société pour permettre à tous de jouir de droits égaux.
  • 🔍 Le terme 'validisme' est examiné, suggérant qu'il peut conduire à une séparation et à une stigmatisation, en contraste avec l'idée d'une société inclusive.
  • 👧🏫 L'école est un reflet de la société et est critiquée pour son caractère normatif, ce qui peut poser des défis pour les élèves ayant des besoins spécifiques ou des handicaps.
  • 🎯 L'inclusivité réelle nécessite un engagement en profondeur, allant au-delà de la simple présence dans les établissements scolaires, pour s'assurer que les conditions d'apprentissage sont réellement adaptées.
  • 💼 La situation des Accompagnants d'Élèves en Situation de Handicap (AESH) est mise en lumière, mettant en évidence les problèmes de reconnaissance, de salaire et de statut professionnel.
  • 🚫 Le manque d'accès à des ressources et des services adéquats pour les personnes handicapées, y compris dans les transports et les établissements scolaires, est un obstacle à l'inclusion.
  • 🤝 L'importance de la formation et de la valorisation des professionnels de l'éducation, tels que les AESH, est soulignée pour améliorer les conditions d'apprentissage des élèves vulnérables.
  • 📉 Le taux de turnover élevé parmi les AESH est un signe de l'insatisfaction et de la précarité des conditions de travail, ce qui affecte la stabilité et la qualité de l'accompagnement apporté aux élèves.
  • 📢 La nécessité d'une réforme des politiques et des pratiques éducatives est pressante pour assurer un accès égal à l'éducation et un environnement de travail respectueux pour les professionnels de l'éducation.

Q & A

  • Quel est le rôle d'un anthropologue dans le contexte des questions liées à la vulnérabilité humaine et au handicap?

    -Un anthropologue, comme Charles Gardou, cherche à comprendre et à analyser les définitions et les perceptions de la vulnérabilité humaine et du handicap à travers différentes cultures et sociétés, et comment ces perceptions évoluent dans le temps.

  • Comment la définition du handicap a-t-elle évolué selon le discours de Charles Gardou?

    -La définition du handicap s'est déplacée de la centrée sur les déficiences individuelles vers une compréhension plus holistique qui inclut les effets de l'environnement et les interactions entre la personne et son contexte.

  • Quelle est la différence entre un accompagnant d'élève en situation de handicap (ASH) et un autre type d'accompagnant scolaire?

    -Un ASH est un professionnel qui travaille spécifiquement avec des élèves ayant des besoins éducatifs particuliers liés à un handicap. Il peut travailler de manière individuelle ou mutualisée avec d'autres élèves, contrairement à d'autres accompagnants qui peuvent avoir des rôles plus générales dans l'éducation.

  • Quels sont les principaux préoccupations des ASH qui ont manifesté lors de la grève du 19 octobre?

    -Les ASH se battent pour une reconnaissance plus grande de leur rôle professionnel, une meilleure rémunération, des conditions de travail plus stables et des heures de travail plus adéquates pour accompagner efficacement les élèves ayant des handicaps.

  • Quelle est la position de Pascaline Bon sur la situation des ASH et des élèves en situation de handicap?

    -Pascaline Bon, en tant que représentante syndicale et ASH, souligne les difficultés rencontrées par les ASH, notamment le manque de formation, les contrats précaires, et les salaires insuffisants, ce qui affecte la qualité de l'accompagnement des élèves en situation de handicap.

  • Quels sont les effets de la mutualisation des ASH sur le temps d'accompagnement des élèves?

    -La mutualisation, bien qu'intended pour augmenter l'efficacité, peut entraîner un temps d'accompagnement réduit pour les élèves, ce qui peut affecter leur réussite scolaire et leur bien-être.

  • Quelle est la perspective de Charles Gardou sur l'idée d'une société inclusive?

    -Charles Gardou soutient qu'une société inclusive ne doit pas se concentrer sur l'inclusion mécanique, mais plutôt sur la déconstruction des normes et la flexibilisation de la société pour accueillir la diversité humaine.

  • Quels sont les défis associés à la reconnaissance et au respect des droits des personnes handicapées en France?

    -Les défis comprennent la discrimination persistante, l'absence de reconnaissance des besoins spécifiques des personnes handicapées dans les politiques et les pratiques éducatives, et la nécessité de sensibiliser la société à l'égard de la diversité et de la vulnérabilité humaine.

  • Quels sont les changements législatifs importants qui ont marqué la situation des personnes handicapées en France?

    -Les lois majeures incluent la loi d'orientation sur le handicap de 1975, la loi de 2005 qui la renforce, et la ratification de la Convention internationale des droits des personnes handicapées de l'ONU en 2007.

  • Quelle est la position de Charles Gardou sur l'utilisation du terme 'inclusif' dans le contexte de la société?

    -Charles Gardou préfère le terme 'inclusif' pour décrire une société qui s'oppose à l'exclusion et qui reconnaît la nécessité de revoir les normes et les privilèges pour inclure toutes les personnes, y compris celles en situation de handicap.

  • Quels sont les arguments de Pascaline Bon pour une meilleure formation et une reconnaissance des ASH?

    -Pascaline Bon argumente que la formation est essentielle pour permettre aux ASH de mieux accompagner les élèves en situation de handicap, et que la reconnaissance de leur rôle est cruciale pour assurer un accompagnement de qualité et pour valoriser leur profession.

Outlines

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😐 La polémique autour de la sensibilisation au handicap

Le paragraphe introduit Charles Gardou, anthropologue et professeur, qui aborde la question de la vulnérabilité humaine et du handicap. Il est question d'une campagne de sensibilisation gouvernementale présentée comme ambitieuse, mais aussi d'une manifestation d'accompagnants d'élèves handicapés (AESH) demandant une meilleure reconnaissance de leur travail. Gardou souligne l'évolution de la définition du handicap, passant d'une approche médicale à une compréhension plus large incluant l'environnement et les politiques sociales.

05:00

🤔 La définition évolutive du handicap et l'inclusion sociale

Gardou explique que la définition du handicap a évolué pour inclure non seulement les difficultés de la personne mais aussi l'impact de l'environnement. Il insiste sur l'importance de la reconnaissance des droits et de l'éducation pour les personnes handicapées. La discussion porte ensuite sur la notion d'inclusivité, où Gardou argumente que l'inclusion ne devrait pas être mécanique, mais bien réfléchie pour créer une société qui ne maintient pas des exclusivités.

10:00

🏅 Le rôle du sport dans l'inclusion des personnes handicapées

Le paragraphe discute du sport comme un moyen d'inclusion, en particulier les jeux paralympiques. Gardou et l'intervieweur abordent la question de savoir si le fait de voir des athlètes handicapés exceller peut créer une pression supplémentaire sur les personnes handicapées. Ils soulignent que le sport est universel et peut aider à dépasser les limites physiques et mentales.

15:01

👥 Les défis de l'éducation inclusive et la situation des AESH

Pascaline Bon, AESH et représentante syndicale, partage les détails de son rôle et les difficultés rencontrées dans la classe. Elle explique les différents types d'accompagnement pour les élèves en situation de handicap et les problèmes liés à la précarité de l'emploi des AESH, ainsi que la nécessité d'une reconnaissance plus importante de leur travail.

20:02

📉 Les problèmes de l'éducation inclusive et les revendications des AESH

La discussion se concentre sur les difficultés rencontrées par les AESH, notamment la précarité de leur emploi et la faible reconnaissance de leur travail. Bon souligne que les élèves handicapés ont besoin d'un soutien éducatif adapté et que les AESH sont essentielles pour fournir cet accompagnement, mais sont souvent privés des ressources nécessaires.

25:03

🤝 La nécessité d'une éducation inclusive et la formation des professionnels

Gardou et Bon abordent l'importance de l'éducation inclusive et de la formation des professionnels pour répondre aux besoins des élèves. Ils soulignent que les normes de l'école sont souvent restrictives et ne tiennent pas compte de la diversité des élèves. La nécessité d'une réflexion sur la culture scolaire et de l'aménagement de l'espace éducatif pour être plus inclusif est mise en évidence.

30:04

📉 La précarité des conditions de travail des AESH et l'inclusion scolaire

Le paragraphe met en lumière les problèmes de précarité rencontrés par les AESH, notamment les contrats à temps partiel et les salaires insuffisants. Bon déclare que ces conditions de travail ne sont pas attrayantes et entravent l'efficacité de l'accompagnement des élèves handicapés, soulignant le besoin d'un changement pour assurer une éducation inclusive.

35:06

🌐 L'impact de la Convention ONU et les défis de l'inclusion sociale

La discussion porte sur l'évaluation de la France par la Commission de l'ONU concernant l'application de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Les recommandations de l'ONU mettent en évidence les manquements de la France dans la mise en œuvre effective de l'inclusion sociale et des droits des personnes handicapées, notamment dans les domaines de l'éducation et de l'emploi.

40:08

📢 La nécessité d'une transformation culturelle et la revalorisation des professions

Gardou et Bon appellent à une transformation culturelle pour passer de la séparation à l'inclusion, en reconnaissant les droits humains et en revalorisant les professions impliquées dans l'éducation des personnes handicapées. Ils insistent sur la nécessité d'un investissement dans l'éducation et la formation des professionnels pour assurer une société inclusive.

🗣️ Les revendications des AESH et l'engagement des autorités

Le paragraphe se concentre sur les revendications des AESH, qui ont manifesté et sont en négociation avec les autorités pour améliorer leurs conditions de travail. Bon exprime l'espoir que ces négociations aboutiront à des changements concrets, mais aussi l'inquiétude quant à l'efficacité de ces actions et la reconnaissance de la valeur de leur travail.

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Keywords

💡Anthropologue

Un anthropologue est un scientifique qui étudie les sociétés humaines et les cultures. Dans le script, Charles Gardou, en tant qu'anthropologue et professeur, fournit une perspective sur la vulnérabilité humaine et le handicap, soulignant l'évolution de la définition du handicap et la nécessité d'une compréhension plus inclusive.

💡Handicap

Le handicap fait référence à un ensemble de limitations fonctionnelles qui peuvent être physiques, sensorielles, psychiques ou d'autres, et qui influencent l'interaction d'une personne avec son environnement. Le script aborde la question du handicap, la polémique autour de la reconnaissance de l'activité professionnelle des accompagnants d'élèves en situation de handicap, et l'évolution de sa définition.

💡Inclusion sociale

L'inclusion sociale désigne l'intégration et la participation active de tous les individus, quelles que soient leurs différences, dans la société. Le script discute de l'idée d'une société inclusive, mettant l'accent sur les droits de tous les individus, y compris ceux en situation de handicap, et la nécessité de dépasser les stéréotypes et les discriminations.

💡Accompagnant d'élèves en situation de handicap (AESH)

Les AESH sont des professionnels chargés d'accompagner les élèves ayant des besoins spécifiques dans leur parcours éducatif. Le script mentionne une grève des AESH pour une meilleure valorisation de leur activité professionnelle et une reconnaissance de la complexité de leur travail.

💡Vulnérabilité humaine

La vulnérabilité humaine fait référence à l'état d'être susceptible de subir des préjudices ou des handicaps, que ce soit physiquement, psychologiquement ou socialement. L'anthropologue Charles Gardou aborde cette notion dans le contexte de la définition du handicap et de la manière dont la société traite les personnes vulnérables.

💡Convention internationale des droits des personnes handicapées

La Convention internationale des droits des personnes handicapées est un instrument juridique de l'ONU visant à promouvoir et à protéger les droits des personnes handicapées. Le script mentionne la ratification de la France de cette convention et son importance pour la promotion d'une société inclusive.

💡Norme

La norme fait référence à un standard, un modèle ou une mesure contre laquelle comparer pour évaluer. Dans le script, la notion de norme est discutée en relation avec la définition du handicap et l'idée que la société a tendance à hiérarchiser et à catégoriser les individus en fonction de leur adéquation à une norme culturellement construite.

💡Ségrégation

La ségrégation implique le placement de groupes de personnes dans des catégories séparées en fonction de caractéristiques spécifiques. Le script critique la culture de ségrégation qui persiste dans la société, en particulier pour les personnes handicapées et les personnes âgées, et appelle à une approche plus inclusive.

💡Discrimination

La discrimination désigne le traitement inégal ou inéquitable basé sur des caractéristiques telles que le handicap, l'âge, la race, etc. Le script souligne que la discrimination persiste dans de nombreux domaines de la vie en France, y compris à l'école et sur le lieu de travail.

💡Éducation inclusive

L'éducation inclusive est une approche de l'éducation qui vise à assurer que tous les élèves, indépendamment de leurs besoins spécifiques, bénéficient d'un apprentissage équitable et significatif. Le script aborde les défis et les opportunités de l'éducation inclusive, notamment en ce qui concerne l'accompagnement des élèves en situation de handicap.

Highlights

Charles Gardou, anthropologue et professeur, aborde la définition évolutive du handicap, passant d'une vision centrée sur les déficiences à une compréhension plus inclusive de l'environnement et de la société.

La polémique autour de la nouvelle campagne de sensibilisation gouvernementale, décrite comme la plus ambitieuse en 16 ans, met en lumière les défis de la reconnaissance et de la valorisation des professionnels de l'accompagnement des élèves en situation de handicap (AESH).

L'évolution de la définition du handicap, qui intègre désormais les facteurs environnementaux et contextuels, est discutée pour souligner l'impact de ces éléments sur la perception de la vulnérabilité humaine.

L'importance de la loi de 1975 et de la loi de 2005 en France, qui marquent des étapes clés dans la reconnaissance des droits des personnes handicapées.

La ratification de la Convention internationale des droits des personnes handicapées par la France en 2007, qui impose des obligations juridiques contraignantes pour promouvoir une société inclusive.

La notion d'inclusivité est examinée, mettant en avant les défis et les malentendus autour du terme et de sa signification réelle dans le contexte de l'égalité des droits.

Le débat sur le terme 'validisme', qui aborde la question de la norme et de la représentativité de l'homme idéal, est critiqué pour son potentiel à exclure et à stigmatiser.

L'impact de la catégorisation des enfants à haut potentiel (HPI) et la complexité de définir la norme dans l'éducation, qui peut conduire à une exclusion ou à une pression supplémentaire sur les élèves.

La perspective anthropologique de Charles Gardou sur l'inclusion, qui suggère une nécessité de déconstruction des normes et de flexibilisation de la société pour une cohabitation plus harmonieuse.

L'importance du sport et des jeux paralympiques comme un moyen d'inclusion et de démonstration de l'universalité du désir de compétition et de dépassement des limites.

La grève des AESH le 19 octobre pour protester contre les conditions de travail précaires, la sous-évaluation de leur profession et la nécessité d'une meilleure reconnaissance de leur contribution à l'éducation.

L'analyse des difficultés rencontrées par les AESH, notamment en termes de formation, de temps de travail et de salaire, qui affectent leur capacité à accompagner efficacement les élèves en situation de handicap.

La critique de la séparation culturelle en France, qui maintient une approche normative et exclut les personnes handicapées de manière subie, malgré les progrès législatifs et politiques.

L'appel à une éducation inclusive qui va au-delà de la simple présence des élèves handicapés dans les classes, en assurant une formation adéquate des enseignants et un environnement réellement accueillant.

La nécessité de reconnaître et de valoriser les professionnels de l'éducation, tels que les AESH, en leur accordant un statut, des salaires et des conditions de travail dignes pour assurer la qualité de l'accompagnement.

La discussion sur l'inaccessibilité des transports et d'autres services publics pour les personnes handicapées, qui reflète les défis de la mise en œuvre concrète de l'inclusion dans la vie quotidienne.

L'exigence d'une transformation culturelle profonde pour passer de la théorie de l'inclusion à sa pratique effective, en reconnaissant les droits humains fondamentaux de toutes les personnes, y compris les personnes handicapées.

Transcripts

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mais c'est la suite des matins avec vous

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charles gardou bonjour vous êtes

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anthropologue professeur à l'université

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lumière lyon 2 directeur de la

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collection connaissance de la diversité

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spécialiste des questions liées à la

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louis tourret qui a déclenché beaucoup

play08:54

de réactions on va écouter par exemple

play08:57

un test qui permet de définir si un

play09:00

enfant est ou non hpi comme on dit c'est

play09:03

à dire au potentiel dans les tests

play09:06

d'intelligence on essaye d'avoir une vue

play09:07

assez large et donc on inclut par

play09:10

exemple des épreuves qui porte vraiment

play09:12

sur la mémoire d'autres sur la vitesse

play09:13

pour lui un seul réflexe pour confirmer

play09:16

un haut potentiel passer un test

play09:18

officiel chez le psychologue cela dure

play09:21

environ 1h30 mais comptait plusieurs

play09:22

rendez vous et en moyenne 300 euros pour

play09:25

avoir les résultats clémence la passe et

play09:28

quand elle avait 6 ans et je devais être

play09:30

un cp quand on a du coup c'est la

play09:33

maîtresse que j'avais je crois qui a

play09:35

parlé à mes parents un peu de ce que

play09:37

j'étais un peu haut niveau au dessus

play09:39

résultat un très impressionnant

play09:41

145 de qi j'étais surtout content tepa

play09:45

troubles associés qui est pas de notre

play09:46

éducation affaires de voile à des choses

play09:48

comme ça après on a rangé une thèse tpiy

play09:51

n'est pas un sujet au quotidien la

play09:54

définition donc du hpi lettre à haut

play09:58

potentiel donc là en l'occurrence un

play10:00

enfant puisque on entendait nicolas

play10:01

gauvrit un chercheur en sciences

play10:02

cognitives qui définissait un test de

play10:05

détection et si cet exemple me paraît

play10:08

pas relancé par ce qu'il ya de plus en

play10:09

plus de deux catégories alors par

play10:11

exemple créé pour les enfants où

play10:14

finalement on a affaire à des enfants

play10:16

qui se distingue de la norme qu'est ce

play10:19

que vous en pensez charles gardes le

play10:21

vous qui est anthropologue alors cette

play10:24

question se pose dans notre contact et

play10:26

l'anthropologie s'applique à resituer

play10:29

tous les phénomènes dans un contexte

play10:32

zone et qui est le nôtre or que quel est

play10:35

notre contexte

play10:36

dans notre contexte aujourd'hui des

play10:39

normes

play10:40

sont proclamés mise en scène à grand

play10:42

bruit on ne se sent jamais à la norme on

play10:45

est au delà de la norme on est dans le

play10:48

modèle où on est en mode elle est en

play10:49

permanence et il ya cet effet de

play10:52

comparaison à une norme culturellement

play10:55

construite notre école avec toutes ses

play10:57

qualités année le produit année le

play11:00

produit ces systèmes très pyramidale il

play11:03

faut être au bon âge à la borne haute

play11:04

oise à la bonne moyenne au bornage faute

play11:07

de quoi ona on n'a pas sa place où on

play11:11

devrait avoir plus que sa place est la

play11:15

résultante de tout ça c'est que on

play11:17

catégorise des profils d'enfants les uns

play11:20

sont à haut potentiel les autres ne peut

play11:23

pas suivre le mouvement et devrait en

play11:25

être extrait émis dans d ailleurs ces

play11:28

normes culturellement construites sont

play11:30

entre heures et le plus en plus je crois

play11:33

parce que elles aussi ont développé ça

play11:35

et là en tout secteur aucun n'y fait

play11:37

exception elle crée de l'exclusion des

play11:40

phénomènes de domination et des

play11:42

phénomènes d'excessive différenciation

play11:44

pour mais alors là il faut trancher le

play11:46

débat parce que ou bien pour certaines

play11:48

personnes il y a effectivement des

play11:52

enfants des personnes plus âgées qui

play11:54

diffère de la norme alors par exemple et

play11:56

hp mais il y en a énormément il ya une

play11:59

multitude de catégories qui sont

play12:01

utilisés et donc dans la première option

play12:04

on considère que ceux-ci préexiste à la

play12:07

catégorie et pour d'autres au contraire

play12:09

c'est la catégorie qui va créer la

play12:12

différence et qui va créer la

play12:14

stigmatisation qu'est ce que vous en

play12:15

pensez bien sûr c'était l'effet de

play12:17

catégorisation la catégorisation est

play12:20

nécessaire pour tenter de cerner un

play12:23

problème particulier même ton la

play12:25

catégorisation est un piège dans une

play12:27

catégorie on ne voit pas les visages et

play12:29

il y a toujours aujourd'hui cette

play12:31

aspiration créé notamment chez les

play12:33

parents de dire est que mon fils est

play12:35

surdoué est ce qu'il a un potentiel plus

play12:37

élevé que les autres il sacré si vous

play12:39

voulez un mouvement aujourd'hui

play12:41

d'émiettement des communautés scolaires

play12:44

je vais les appeler comme ça pour

play12:45

l'occasion et on voit bien cet effet

play12:47

pervers dans une société toute société

play12:50

au monde et normatives il n'y a pas de

play12:52

société qui ne soit pas normative mais

play12:54

on voit bien que ces normes sont

play12:55

quelquefois considéré comme absolue et

play12:58

qu'elle se font sur ceux de ces

play13:00

catégorisations fermé qui n'apporte rien

play13:03

enfin qui n'apportait rien et qui sont

play13:05

sources d'exclusion on ne sait se fit

play13:07

dans le monde de fabriquer du hors norme

play13:09

ce qui veut dire que la société

play13:11

inclusive finalement elle crée de

play13:13

l'exclusion je le crois pas non content

play13:16

parce que si la société inclusive elle

play13:19

repose sur des normes ias prolifération

play13:21

de normes or ces normes dites vous elles

play13:25

font peser une pression importante sur

play13:27

un certain nombre de personnes qui s'en

play13:30

trouve écartée est ce que ce n'est pas

play13:33

finalement un paradoxe de cette société

play13:34

là non je ne crois pas la société

play13:36

inclusive n'est pas du côté de la

play13:39

destruction des normes aller du côté de

play13:41

la déconstruction des normes au sein de

play13:43

derrida déconstruire les normes d un

play13:45

kyste et flexibiliser l'idée j'utilise

play13:48

souvent cette métaphore je conçois la

play13:50

société telle que la décrivent et où la

play13:54

concevait aristote la cité comme une

play13:56

maison commune il faut bien s'accorder

play13:59

là dessus c'était une maison commune

play14:01

dans cette maison commune il ya des

play14:04

compagnons de dessin c'est ce que nous

play14:06

sommes donc cette maison commune

play14:09

appartient pas renaissance même à chacun

play14:13

par filiation mais par titre

play14:15

généalogique ils conviennent donc de

play14:17

l'aménager il ne s'agit pas de fermer

play14:20

des pièces à partir de catégorie mais de

play14:22

l'aménager de la flexibilité pour que

play14:24

chacun puisse y habiter le plus

play14:26

confortablement possible alors l'un des

play14:29

billets pour inclure les personnes

play14:31

handicapées c'est le sport avec un

play14:33

développement important notamment des

play14:36

disciplines paralympiques on va écouter

play14:39

un reportage l'extrait d'un reportage

play14:42

c'était à rioz à 2016 avec un record

play14:46

paralympiques battue

play14:49

à l'écart par titanic ou départ gare en

play14:52

grèce aussi le brésilien qui

play14:54

s'accrochent alors que chi congo est en

play14:56

retard je sais pas qui va gagner

play14:58

deuxième place

play15:01

ça la france sur place

play15:03

10 99 nouveau record olympique a

play15:07

l'habitude et pradon qui par son voile

play15:10

les performances de ses athlètes

play15:13

il y a donc la possibilité

play15:16

d'imaginer un sport inclusif charles

play15:19

gardou et puis il ya peut-être aussi un

play15:22

corollaire de ça elle sait que pour

play15:25

certaines personnes handicapées la

play15:27

pression du handicap et l'a aidé

play15:29

tangibles et le fait de voir des

play15:33

sportifs paralympiques fait peut-être

play15:35

également peser une pression

play15:37

supplémentaire

play15:38

oui alors la pratique du sport et les

play15:42

diverses 1 le sport bien-être pour le

play15:44

corps pour l'esprit le sport réalisation

play15:46

de choix le sport pour dépasser les

play15:50

limites de notre incarnation c'est que

play15:52

c'est tout ça c'est très universel et

play15:54

puis le sport pour la compétition pour

play15:56

les hommes comme pour les autres il

play15:57

s'avère que la blessure du corps ou de

play16:00

l'esprit induit donc des difficultés

play16:03

particulières cela dit et le handicap

play16:06

c'est un singulier universel derrière

play16:09

cette singularité du corps de l'esprit

play16:11

niche universel dont niche des désir

play16:14

universel et on trouve ça évidemment

play16:16

c'est les sportifs qui font de la

play16:18

compétition et qui veulent se déplacer

play16:19

de se dépasser en tous domaines y

play16:22

compris des domaines qui nous paraissent

play16:24

interdit un et je crois que on trouve là

play16:27

quelque chose d'excessivement naturel et

play16:31

ses jeux paralympiques on peut me

play16:33

semble-t-il sans louer faute de quoi on

play16:36

ajouterait à l'exclusion ce qu'on peut

play16:38

peut-être regretter c'est qu'il soit

play16:40

trop séparer des jeux olympiques je

play16:43

pense qu'on gagnerait à ce que la

play16:45

cérémonie d'ouverture qui est toujours

play16:46

très joliment scénarisé soit une

play16:49

cérémonie commune et c'est là je crois

play16:52

qu'on irait vers une une visée inclusif

play16:55

mais d'un côté on aille à tuchan tre ses

play16:57

performances incroyables et le fait que

play17:00

pour certaines personnes handicapées il

play17:03

n'est pas possible de prendre le métro à

play17:05

paris tout à fait d'accord avec vous et

play17:07

c'est vrai aussi bien au delà du

play17:09

handicap

play17:10

c'est très bien on est en train de

play17:12

parler société inclusive en faisant un

play17:15

focus sur la question du handicap mais

play17:16

mais les privations de groupes

play17:19

minoritaires discriminer eux ici autour

play17:22

de nous et dans le monde dans tous les

play17:24

coins du monde sont nombreuses donc

play17:25

effectivement vous poser une

play17:27

problématique tout à fait particulière

play17:29

est ce que parce que ceci est interdite

play17:31

communément est couramment aux as

play17:33

faut-il se priver du reste non je pense

play17:36

que le res nous invite également à faire

play17:40

attention aux quotidiennes et non pas

play17:42

des circonstances exceptionnelles comme

play17:43

celles que l'on cite ce qui montre

play17:45

effectivement qu encore de nombreux

play17:47

progrès sont là pour accéder non pas

play17:50

peut-être un des termes ronflants mais

play17:52

simplement à la vie quotidienne et c'est

play17:55

justement de cela dont il va être

play17:57

question dans la seconde partie de

play18:00

l'émission dans une vingtaine de minutes

play18:01

charles gardou je rappelle que vous êtes

play18:03

anthropologue vous êtes spécialiste des

play18:05

questions liées à la vulnérabilité

play18:07

humaine et vous avez notamment publié la

play18:10

société inclusive parlons-en aux

play18:12

éditions erès vous serez rejoint dans

play18:14

une vingtaine de minutes par pascaline

play18:16

bon l et es h accompagnant d'élèves en

play18:19

situation de handicap et représentante

play18:22

syndicale

play18:29

et l'on évoque le difficile avènement

play18:32

d'une société inclusive nous sommes en

play18:34

compagnie de l'anthropologue charles

play18:36

gardou vous êtes professeur à

play18:37

l'université lumière lyon 2 directeur de

play18:40

la collection connaissance de la

play18:42

diversité spécialiste des questions

play18:43

liées à la vulnérabilité humaine on vous

play18:46

doit notamment la société inclusive

play18:48

parlons-en aux éditions erès et puis en

play18:50

duplex nous sommes en compagnie de

play18:52

pascaline bonbons jour

play18:54

bonjour pascaline bon vous êtes aes

play18:57

sache accompagnantes d'élèves en

play18:59

situation de handicap et représentante

play19:02

syndicale pourriez vous nous dire en

play19:04

quoi consiste le travail justement d aes

play19:08

h

play19:10

oui alors moi je suis ash dans un

play19:14

dispositif qui s'appelle la classe

play19:16

relais donc moi je suis un message

play19:18

collective je travaille avec un

play19:21

professeur des écoles avec plusieurs

play19:24

élèves dans la classe il faut savoir

play19:27

qu'il ya plusieurs

play19:28

catégories d'un message donc moi je suis

play19:30

un message collective il ya des msh

play19:33

mutualiser et des msh individualisé

play19:36

c'est à dire à cacher un enfant

play19:39

alors moi je suis attaché une classe

play19:42

donc aux dispositifs relais qui

play19:44

accueille des élèves en décrochage

play19:45

scolaire qui ont des besoins éducatifs

play19:48

particuliers qui sont en situation de

play19:51

handicap aussi les aides les rsh

play19:54

mutualisé elle s'occupe

play19:56

d'élèves

play19:58

individuellement dans la journée elle

play20:02

elle passe de classe en classe de cours

play20:04

en course il travaille dans le les

play20:06

collèges dans les lycées et les un

play20:08

message individualisé elle respecte en

play20:11

fait elles sont là avec un seul élève

play20:14

le temps de la prescription qui a été

play20:17

inscrite sur la prescription de la

play20:18

maison départementale des personnes

play20:20

handicapées et ce 19 octobre les

play20:24

accompagnants d'élèves en situation de

play20:26

handicap donc on les appelle les aes h

play20:28

ont été en grève pourriez-vous nous dire

play20:31

pascaline bon pourquoi

play20:33

ceux-ci ont décidé donc de ce mouvement

play20:36

social

play20:38

alors

play20:39

effectivement il ya eu un mouvement de

play20:42

grève mardi 19 octobre et bien parce que

play20:46

c'est un

play20:47

beau métier dire que des travées sache

play20:50

mais qui n'est pas du tout reconnu

play20:52

par le ministère nous avons des des

play20:57

moyens constants pour des besoins qui

play20:59

augmentent les élèves en situation de

play21:01

handicap ne sont pas tous accompagnés en

play21:04

france par drs h pourtant c'est un droit

play21:06

pour les familles et pour les élèves

play21:08

la mutualisation des contrats d un

play21:12

message

play21:14

bien comment dire des grades

play21:18

l'accompagnement puisque les contrats

play21:21

sont précaires ils sont le plus souvent

play21:24

à 50% du thym donc ça fait 19h35 par

play21:27

semaine et quand tu es à chaud un aveu

play21:30

sache suit trois élèves et bien on

play21:32

partage le temps 19 heures en 3 donc ça

play21:35

fait un suivi qui est très très très

play21:37

très limité dégradée pour les élèves

play21:40

on demande aussi un bain un salaire

play21:44

digne de notre métier puisque souvent

play21:47

quand le smic augmente au 1er janvier on

play21:50

se retrouve en dessous du seuil de

play21:51

preuves de pauvreté et un statut la

play21:55

fonction publique

play21:56

et d'après ce qu'on a pu dire donc à la

play22:00

faveur de cette grève le temps qui est

play22:03

allouée par l'état à ses enfants en

play22:07

situation de handicap donc en

play22:10

l'occurrence temps de s h celui ci a

play22:12

diminué

play22:14

devrait être de 7 à 8 heures par semaine

play22:18

et il est passé à moins de quatre heures

play22:19

pascaline bon

play22:21

oui oui en fait

play22:23

ce qui s'est passé c'est que l'état a

play22:26

créé les piannencs c'est à dire les

play22:28

pôles inclusif d'accompagnement

play22:30

localiser ce qui a permis de mutualiser

play22:33

les moyens c'est à dire qu'on n'a pas

play22:36

embauché d'un message mais par contre on

play22:39

a mutualisé

play22:41

les un message pour qu'elles s'occupent

play22:43

de d'encore plus d'élèves sur un même

play22:46

temps de travail on n'a pas augmenté le

play22:49

temps de travail d un message ni le nil

play22:51

salaires mais par contre on a augmenté

play22:52

le l'accompagnement ce qui fait que les

play22:55

élèves qui n'ont pas une notification

play22:58

individualisé c'est à dire avec un

play22:59

nombre d'heures réel est inscrit sur

play23:02

leur notification se retrouve parfois

play23:04

avec seulement quatre heures

play23:05

d'accompagnement par semaine

play23:07

votre point de vue charles gardou vous

play23:09

qui est anthropologue cette évolution et

play23:12

puis aussi sur cette grève d aes âge

play23:16

si nous voulons faire advenir une

play23:19

société inclusive 1 dont nous avons

play23:21

parlé tout à l'heure il nous faut mettre

play23:24

le paquet pour étendre ainsi sur

play23:27

l'éducation c'est évident c'est évident

play23:29

et là avec le propos de pascaline on

play23:34

peut bien qu'on considère aisément que

play23:36

l'intention est bonne accompagner des

play23:39

enfants à besoins spécifiques dans le

play23:41

système éducatif y est le nôtre qui est

play23:43

un système lady l'avant dit tout à

play23:45

l'heure au très normatif c'est une

play23:47

manière d'aménager la maison de faire

play23:49

école un très normatif il faut rappeler

play23:51

pourquoi pourquoi vous dites ça chaque

play23:53

ars que je crois que l'école dont nous

play23:55

sommes issus vous et moi est une école

play23:57

excessivement normative comme j'ai dit

play23:59

tout à l'heure il faut être à la bonne

play24:00

place dans la bonne moyenne sous la

play24:03

bonne toise faute de quoi on se demande

play24:05

si notre place est là donc on est issu

play24:08

de ce système dont on voit bien que deco

play24:10

inclusive de doigts se flexibiliser ce

play24:12

que dit pascaline

play24:14

justement c'est que ces accompagnants

play24:17

scolaires qui sont tout à fait

play24:18

essentielle pour un enfant avec des

play24:20

difficultés spécifiques de quelques

play24:22

ordres qu'elles soient sont la condition

play24:25

d'une éco n'est plus vive je l' ai dit

play24:27

tout à l'heure il ne s'agit pas

play24:28

simplement de considérer des quantités

play24:32

dans forme attestée par des statistiques

play24:34

dans l'école et leurs augmentations bien

play24:37

sûr substantielle depuis la loi de 2005

play24:39

on ne conteste pas cela mais il faut se

play24:41

demander si le contexte scolaire est

play24:45

inclusif et à dire s'il adapte ces

play24:47

temporalités ces pédagogies c'est

play24:49

didactique et son accompagnement et on

play24:51

voit bien on peut s'accorder là-dessus

play24:53

indépendamment de toute partition

play24:55

politique que les conditions d'exercice

play24:57

aujourd'hui des halles messages ne sont

play25:00

pas satisfaisantes ni en termes de

play25:03

formation ni en terme de temps consenti

play25:06

qu'ils peuvent consentir à des enfants

play25:08

fragilisés ni en termes de salaires tout

play25:12

cela est assez bancal il y a beaucoup de

play25:14

turnover à quand il s'agirait au

play25:17

contraire d' apporter une stabilité à

play25:20

des enfants particulièrement vulnérables

play25:22

il y à là incohérences du système on ne

play25:25

peut pas se satisfaire

play25:27

là aussi et on revienne à des normes

play25:29

statistiques dit on je le dis d'attester

play25:33

par la quantité et de ne pas

play25:36

s'interroger sur la qualité je dis

play25:38

simplement à nos maux là nous sommes en

play25:41

train si nous continuons ainsi de faire

play25:43

de l'inclusion sans être inclusif faire

play25:47

de l'inclusion sans être inclusive c'est

play25:49

à dire c'est à dire que on met des

play25:51

enfants dans le système scolaire si si

play25:53

on considère que l'inclusion c'est

play25:55

mettre dedans comme je les suivais ccrc

play25:57

on les met dedans sans mais ils peuvent

play25:59

vivre des formes de relégation et

play26:01

d'abandon à l'intérieur est ce que vous

play26:03

observez pascaline bon sur le terrain

play26:05

justement à cet égard faire de

play26:07

l'inclusion sans être inclusif

play26:09

et bien écoutez

play26:12

effectivement

play26:13

vu le temps qu'on peut parfois consacré

play26:16

aux élèves on le voit bien que on n'a

play26:20

pas le temps on n'est pas en capacité de

play26:23

leur donner le meilleur

play26:25

en classe on sait très peu de temps on

play26:28

court beaucoup

play26:30

il ya effectivement comme comme disait

play26:33

monsieur gardon il ya beaucoup de turn

play26:36

over il ya beaucoup d'émissions parce

play26:37

que le métier n'est pas attractif

play26:38

pourtant les personnes qui travaillent

play26:40

qui sont au rsa

play26:42

sont totalement engagés dans leur dans

play26:45

leur métier et ce n'est pas considéré

play26:48

comme comme un vrai métier les élèves

play26:50

ont droit à ça les familles ont droit et

play26:54

les avs à son droit à voir en vrai

play26:56

statut c'est il ya encore des élèves qui

play26:59

ce quine qui n'ont pas ma compagne je

play27:01

sais pas combien y en a en france mais

play27:03

au jour d'aujourd'hui il ya plusieurs

play27:05

élèves en france qui ne sont pas

play27:07

accompagnés alors que c'est un droit

play27:08

mais alors comment explique-t-on cela

play27:10

alors c'est évidemment la question du

play27:12

manque de moyens et la question donc de

play27:15

la difficulté à trouver les personnes

play27:18

compétentes dans les conditions que vous

play27:21

évoquez pascaline bongo qui n'ont pas

play27:22

l'air d'être très attractive mais alors

play27:24

ces élèves que font-ils comment réussit

play27:28

style à suivre des cours dans les

play27:31

professeurs font preuve de beaucoup

play27:33

d'imagination et beaucoup d'adaptations

play27:36

pour eux

play27:37

ils sont dans la classe avec les autres

play27:39

élèves qui eux aussi peuvent peuvent les

play27:41

aider mais qui peuvent aussi parfois

play27:43

être perturbée puisque cet élève a

play27:45

besoin d'un accompagnement on n'a pas

play27:47

les adultes qui sont en présence dans

play27:50

les écoles dans les collèges

play27:51

sont là pour pour pallier à tout ça mais

play27:54

en fait c'est un droit qui n'est pas

play27:57

respectée les familles sont en attente

play27:59

les élèves aussi et c'est compliqué

play28:01

c'est très compliqué pour pour tout le

play28:03

monde

play28:04

justement eu une réaction par rapport à

play28:07

cela charles gardou par rapport à la

play28:09

manière dont est cette profession est

play28:13

aujourd'hui précarisés elle n'a pas été

play28:17

titularisé comme elle aurait pu l'être

play28:19

on a affaire à des gens qui sont mal

play28:22

payés qu'ils sont sur des emplois du

play28:25

temps inferno dans d'autres pays comment

play28:27

fait-on

play28:28

sous la halle à faire de la société

play28:31

clusif d'une école inclusive c'est pas

play28:33

simplement une affaire de culture c'est

play28:35

une affaire de culture or comment

play28:37

peut-on agir sur une culte la culture

play28:40

qui est la nôtre et on ne peut pas agir

play28:43

sur cette culture sans mettre vraiment

play28:46

des moyens forts sur l'éducation dès la

play28:50

prime enfance et surtout le continuum et

play28:54

de même on ne peut pas agir efficacement

play28:57

sans la formation des professionnels

play29:00

correspondants et notamment des adresses

play29:03

h à leur donnant un statut digne il est

play29:06

évident et nous battons pas la coulpe

play29:08

sans cesse dans d'autres pays on n'est

play29:10

pas les derniers de la classe pour tous

play29:12

mais sur ce point ne sont pas les

play29:14

premiers non plus il y a les pays qui

play29:16

ont davantage avancé oui on aime

play29:19

peut-être pas le dire parce que ça nous

play29:21

dérange quelque peu mais l'italie depuis

play29:24

sa loi de 77 à beaucoup plus progressé

play29:28

sur le plan d'une école pour tous avec

play29:32

des plateaux de professionnels la

play29:34

reconnaissance je pense aussi aux pays

play29:36

nordiques bon effectivement monde il y a

play29:39

des effets de nombre dans les pays mais

play29:41

c'est pas simplement cela

play29:43

nous sommes élus les états unis et tout

play29:45

à free ne sont généralement pas perçue

play29:47

comme étant une société inclusive

play29:50

il ya un certain nombre d'équipements

play29:51

pour les personnes handicapés dans les

play29:53

établissements scolaires qui n'existe

play29:55

pas en france on a été rappelée à

play29:58

l'ordre sur cette question dernièrement

play30:00

lors de l'audition de la france par la

play30:04

commission de l'onu pourquoi l'at-on été

play30:06

frappé alors on avait signé cette

play30:08

convention ratifiée qui plus est avec

play30:10

son protocole facultatif

play30:11

il est donc normal qu une commission

play30:13

dédiée de l'onu vienne voies considérées

play30:16

l'effectivité de l'application est en

play30:18

fait cette délégation française qui a

play30:20

été auditionnée si ma mémoire est bonne

play30:22

vers la fin du mois d'août le rapport

play30:23

correspondent à sa sortie le 14

play30:26

septembre je crois et suite à cette

play30:30

audition il ya un verdict il y a vingt

play30:32

pages de recommandations de critiques un

play30:35

peu sans ménagement qui concerne

play30:37

l'ensemble des 33 articles de la

play30:39

convention et qui nous rappelle dans le

play30:41

pays des droits de l'homme que il ya des

play30:44

manquements et ce qui est dit n'est pas

play30:48

ce qui est fait alors évidemment on peut

play30:51

passer par pertes et profits pour se

play30:52

rassurer tout ça en se disant ce sont

play30:55

des critiques excessives je crois que ce

play30:57

qui nous permettra d'avancer c'est de

play30:59

les prendre en compte c'est de prendre

play31:01

un certain nombre de critiques en compte

play31:02

même si d'aucuns pensent qu'elles

play31:05

peuvent être quelque fois exagéré la

play31:08

première à prendre en compte c'est que

play31:10

nous sommes restés dans une culture

play31:12

encore de la séparation c'est vrai pour

play31:14

la question du handicap même et je pense

play31:16

à la question du grand âge aussi pour

play31:18

leur vécu ailleurs dans le monde joue

play31:20

effectivement avec les mesures qui sont

play31:22

prises c'est la une de libération j'en

play31:24

parlais tout à l'heure avec

play31:26

4,8 millions de plus de 85 ans d'ici à

play31:30

2050 et là aussi les procédures

play31:32

d'inclusion manque tout à fait alors

play31:35

c'est vrai pour le grand âge c'est vrai

play31:37

pour la question du handicap pour les

play31:38

une culture de la séparation est encore

play31:40

se dit il faut des lieux à part d

play31:43

ailleurs même si quelquefois c'est

play31:45

ailleurs somme de son est nulle part

play31:47

donc il nous faut reconstituer les il

play31:49

nous faut reconsidérer cette forme

play31:52

culturelle ça nous est difficile et

play31:55

l'omi nous rappelle à l'ordre en nous

play31:57

disant tout cela et tu sais pas une

play32:00

affaire de compassion c'est pas une

play32:02

affaire de paternalisme c'est une

play32:04

affaire de droits humains et il y a

play32:06

encore dans notre pays des formes de

play32:10

discriminations

play32:12

à l'école dans les lieux de travail et

play32:15

lieux d'art de culture bref sur tous les

play32:17

morceaux de la mosaïque sociale et nous

play32:19

finissons par les considéré comme

play32:23

naturel vous savez il ya ce beau mot de

play32:25

simone de beauvoir disait le plus

play32:27

scandaleux dans le scandale ce qu'on s'y

play32:28

habitue et du voile à la législation

play32:33

mérite d'être mise en acte de manière

play32:37

plus volontariste je ne nie pas les

play32:39

progrès qui sont faits le budget

play32:41

consacré au handicap est important je

play32:44

crois que ça nous place au troisième

play32:45

rang des pays européens le droit de vote

play32:47

pour les personnes handicapées les

play32:48

simplifications je ne lis pas tout cela

play32:51

ça serait tout à fait le droit de vote

play32:53

c'est normal le droit de vote qui a été

play32:55

accordée aux personnes handicapées qui

play32:57

ne l'avait pas c'est une mesure du

play32:59

gouvernement actuel mais il y à une

play33:02

distorsion entre le discours et l'action

play33:05

il y à une sorte de conflit entre les

play33:09

intentions et les actes et l'onu nous le

play33:12

rappelle dans divers secteurs et

play33:15

notamment dans le secteur de l'école

play33:16

catalina de wanda ce qui était venu en

play33:18

titre de l'onu dès 2017 nous avait dit

play33:21

ceci et qui résonne avec mon propos de

play33:23

tout à l'heure ne vous demandez pas

play33:26

simplement le nombre d'enfants que vous

play33:28

dites en inclusion scolaire demandez

play33:30

vous si les classes sont inclusive c'est

play33:32

à dire si vous avez formé les profs si

play33:34

vous avez valoriser les accompagnateurs

play33:35

comme souhaite le souhaitent pascaline

play33:38

c'est ce travail que nous avons à faire

play33:40

justement pascaline bon comment ça se

play33:42

passe le travail avec les enseignants

play33:44

alors si un travail d équipe

play33:48

c'est c'est un travail d'équipé on

play33:51

essaie de de faire preuve d'imagination

play33:54

pour bricoler des concrètement je vous

play33:57

parle concrètement du travail au jour le

play33:59

jour on bricole réellement des outils

play34:01

pour que les élèves se sentent mieux on

play34:04

bricole des emplois du temps ont fait

play34:08

des adaptations des accompagnements

play34:10

individuels on passe beaucoup de temps à

play34:13

préparer et puis a

play34:15

essayé de sortir le meilleur pour que

play34:17

l'élève soit soit le plus

play34:19

le plus inclus possible

play34:23

détendu possible et je là aussi parce

play34:27

que on imagine que le faible temps

play34:30

alloué aux à es h et un problème

play34:33

supplémentaire pour les enseignants qui

play34:36

ne peuvent pas évidemment en faire face

play34:39

à toutes les questions et à tous les

play34:41

problèmes qui sont posés quotidiennement

play34:43

par les élèves je parlais de tous les

play34:46

élèves tout à fait déjà le premier

play34:48

problème c'est que les contrats des

play34:50

abbesses h sont des contrats précaires

play34:52

c'est à dire

play34:53

amis tentent souvent c'est 19 heures par

play34:57

semaine donc la paye ne suis pas non

play35:00

plus c'est à dire qu'en fait c'est du

play35:01

pardonnez moi je vous coupe pascaline

play35:03

bon c'est du mi temps contre 1 à chaque

play35:05

fois c'est du mi temps contre 1 oui tout

play35:08

à fait oui il ya très très peu de

play35:10

contrats à temps plein un montant qui

play35:14

est sage ce sont les avantages qui sont

play35:16

dans lé dispositif ulis unité locale

play35:18

d'inclusion scolaire ou comme moi en

play35:20

classe relais généralement ces personnes

play35:22

son contrat à 100% mais la majorité des

play35:24

contrats en france sont à 19 heures ce

play35:26

qui ne couvre même pas en fait le temps

play35:29

de scolaire de l'élève mais alors

play35:30

comment est ce justifié

play35:32

c 'est pas justifié c'est parce que

play35:36

c'est pas justifié donc c'est

play35:38

effectivement ce que l'on découvre

play35:39

lorsqu'on s'intéresse à la condition d

play35:42

aes h on se rend compte que ceux ci sont

play35:45

en temps partiel contraint donc je

play35:47

répète et on voit pas très bien de

play35:51

raisons pour que ceux ci soient en temps

play35:54

partiel contraint parce que ça les

play35:56

maintient dans une situation précarité

play35:57

ça vous maintient dans une situation de

play36:00

précarité vous pouvez

play36:02

légitimement considérer que le salaire

play36:06

qui vous est versé ne vous permet pas de

play36:08

vivre de ce talent d'emploi nombre

play36:11

d'arrêts sachons

play36:13

une activité à côté de

play36:15

métier davantage parce qu'on n'arrive

play36:18

pas à boucler les fins de mois parce que

play36:19

en plus de ça on est payé en dessous du

play36:21

smic tous les 1er janvier et du fait de

play36:26

la revalorisation du succès tout à fait

play36:28

du fait de leur valorisation se retrouve

play36:30

en dessous la grille indiciaire et

play36:31

tellement est tellement au ras des

play36:33

pâquerettes que on perd un indice

play36:36

à chaque fois et on est obligé de chaque

play36:40

fois de revaloriser notre notre indice

play36:43

plancher puisque le smic augmente et

play36:44

sinon on est on est payé en dessous du

play36:46

seuil de pauvreté donc c'est assez

play36:48

catastrophique car il m'a demandé aux

play36:51

ministères une refonte totale de notre

play36:53

grille indiciaire parce que c'est c'est

play36:56

pas si c'est déplorable comme situation

play36:58

pour un métier pour lesquelles les

play37:00

personnes sont vraiment investis aiment

play37:02

leur métier on ne peut pas accompagner

play37:05

un élèves en situation de handicap et ne

play37:08

pas être investie comme ont laissé ses

play37:10

intérêts ça on n'est pas fort mais vous

play37:11

en avez parlé tout à l'heure on est fort

play37:13

mais on a une formation de 60 heures la

play37:16

première année qui a été un peu tronqué

play37:19

avec le co vide avec

play37:22

ça a été un peu un peu le bazar là c'est

play37:27

deux dernières années et du coup on

play37:29

arrive dans le métier sans être formés

play37:31

ce qui explique que là aussi le turn

play37:35

over autrement dit le renouvellement des

play37:38

ash puisque donc peu de paye et des

play37:42

situations de travail difficiles tout

play37:44

cela incite les personnes à aller

play37:46

chercher un autre travail quand ils le

play37:48

peuvent tout à fait exactement les

play37:50

malgré l'investissement des personnes

play37:52

qui sont qui sont en place il ya

play37:54

beaucoup d'émissions et

play37:56

et parce que le métier n'est pas

play37:58

attractif et puis les personnes

play37:59

cherchent hélas souvent c'est à

play38:01

contrecoeur parce que le métier en

play38:03

lui-même nos journées sont sont vraiment

play38:08

intéressantes c'est vraiment un régal

play38:11

d'accompagner des élèves mais

play38:14

voilà c'est les conditions sont pas

play38:18

bonnes conditions contrat les conditions

play38:20

de salaires les conditions de précarité

play38:22

de mutualisation de kial de statut de la

play38:25

fonction publique tout ça ça ça dégrade

play38:27

notre beau métier charles gardou on voit

play38:31

que finalement cette condition des ash

play38:34

et la condition donc réservé aux élèves

play38:37

en situation de handicap est

play38:39

malheureusement un peu à l'unisson des

play38:42

autres conditions des personnes

play38:43

handicapées dans la société française

play38:45

ont parlé des transports il ya un

play38:47

certain nombre de situations où et

play38:50

l'accessibilité cette inclusion et un

play38:53

projet mais un projet qui est encore

play38:55

loin d'être abouti c'est le défi c'est

play39:00

de passer de la parole aux actes là on

play39:03

s'accorde éthiquement sur les principes

play39:05

et on a une véritable difficulté à

play39:08

passer aux actes parce que je crois

play39:10

qu'il y à quelques leviers essentiels a

play39:12

actionné au delà de discours de la de

play39:16

d'exhortation moral la société n'est pas

play39:20

un bien privatif chacun par naissance

play39:24

blessé au nom par le hasard d'une

play39:28

naissance ou d'une vie et légataires de

play39:30

ce plume société a de plus noble de

play39:32

meilleur et il n'est pas besoin de la

play39:35

belle de normalité pour confirmer cela

play39:38

chacun est héritier et on voit bien

play39:41

qu'il ya là des systèmes de

play39:43

hiérarchisation des vies dans ce que dit

play39:45

pascaline on réserve l'excellence à ceux

play39:48

qui ont déjà et ensuite on met en place

play39:51

des palliatifs ou des remédier hâtif est

play39:54

satisfaisant pour ceux qui en auraient

play39:56

davantage besoin il y a là un défaut

play39:59

d'équité il ya là un défaut d'équité à

play40:02

partir d'une vision culturelle qui s'est

play40:05

jamais fait le sous titre du livre que

play40:07

vous avez bien voulu évoquer parce qu'il

play40:09

n'y a pas de vie minuscule

play40:11

parce qu'il n'ya pas non plus de vies

play40:13

majuscule et aujourd'hui notre culture

play40:15

s'organise à partir de ce fantasme là et

play40:20

le statut des grades et des ash renvoie

play40:24

cette vision il y aurait des des élèves

play40:27

d'une autre catégorie qui auraient des

play40:30

ddd besoin que l'on reconnaît

play40:32

particulier mais qui pourrait se

play40:34

satisfaire

play40:35

d'accompagnateurs peu formés mal payés

play40:38

et stabiliser voilà c'est cela qu'il

play40:41

faut remettre en cause et c'est la

play40:42

cohérence entre ce qui est affirmé comme

play40:45

droits et leur effectivité mais alors ce

play40:47

qui peut leur et lorsqu'on n'est pas

play40:49

habitué de ces questions lorsqu'on en

play40:52

est pas spécialiste charles gardou ce

play40:53

qui a beaucoup de campagnes de

play40:55

communication campagne d'état campagne

play40:57

annuelle campagne de sensibilisation est

play41:00

ce que sont des campagnes qui n'ont

play41:02

comme seul effet qu un effet d'affichage

play41:05

sans mauvais jeu de mots est ce que on

play41:07

considère par exemple que la fin des

play41:10

discriminations et le but à atteindre

play41:12

mais on ne se donne pas les moyens

play41:14

d'apporter des évolutions aux conditions

play41:16

de vie concrète de ces personnes dans la

play41:20

campagne qui s'annonce comme dans

play41:21

d'autres la l'intention n'est pas

play41:23

contestable je ne la conteste pas ce que

play41:26

j'interroge c'est l'efficacité

play41:28

cette campagne à la suite de rapports

play41:30

d'ailleurs dû concéder dans l'homme qui

play41:32

veut lutter contre les préjugés les

play41:34

stéréotypes et autres obscurantisme

play41:36

persistant donc l'intention n'est pas

play41:38

contestable cela dit il nous faut

play41:40

interroger l'efficacité et je l' ai dit

play41:43

tout à l'heure jugé à titre de mon point

play41:45

de vue la seule brut il c'est

play41:48

l'investissement puissant dans

play41:50

l'éducation du plus petit âge jusqu'à la

play41:53

fin de la vie et c'est cela qui

play41:55

transforme une société vous avait pesté

play41:56

logique d un homme d'abord politique

play41:58

suisse qui est devenu ensuite pédagogue

play42:00

disait j'ai essayé la politique ça ne

play42:02

marche pas j'ai essayé l'éducation c'est

play42:05

la seule instructive et je crois que

play42:06

c'est là que se transforme une société

play42:08

c'est là que se fasse on au regard parce

play42:10

que on ne peut pas considérer qu'un

play42:11

enfant de tenues dans des milieux

play42:14

aseptisé deviendra par miracle un adulte

play42:16

perméable aux formes de diversité de

play42:18

fragilité humaine ça fonctionne pas

play42:19

comme ça donc c'est cela et dans ce que

play42:22

disait pascaline saeed nécessite aussi

play42:24

la revalorisation de toutes les

play42:26

professions investi dans l'éducation

play42:28

alors la campagne pourquoi pas je

play42:31

souhaite qu'elle soit efficace je ne

play42:34

voudrais pas

play42:35

qu'elle soit un moment fugitif que l'on

play42:39

oublie très vite pascaline bon je dédie

play42:42

tout à l'heure le 19 octobre les aes h

play42:45

étaient en grève aujourd'hui vous êtes

play42:49

reçus par les autorités il ya des

play42:52

négociations en cours

play42:53

oui alors

play42:55

il ya des négociations en cours on a

play42:59

déjà eu avec le ministère des

play43:03

discussions à propos de la grille

play43:05

indiciaire dont je parlais tout à

play43:06

l'heure pour notre salaire on souhaite

play43:09

on a d'autres revendications on espère

play43:12

que que le ministère va ouvrir au moins

play43:15

le le débat pour qu'on puisse donner non

play43:19

nos doléances qu'on puisse être écoutés

play43:23

enfin et que et que les choses se

play43:26

mettent en place parce que il faut faire

play43:27

un constat et ensuite il faut activer le

play43:31

levier mais est-ce que vous avez

play43:32

justement l'impression d'être entendue

play43:34

est ce que cette grève a porté ses

play43:37

fruits

play43:38

pour l'instant non on n'a pas vraiment

play43:41

l'impression d'être d'être entendus si

play43:43

vous interrogez les un message un peu

play43:45

partout dans le pays ils vous diront

play43:46

qu'elle ils et elles vous diront jl

play43:48

parce qu'il ya quand même un métier à

play43:50

90% ou il ya 90 % de femmes vous diront

play43:54

que le qu'elles ne sont pas entendues

play43:57

quels sont les grands qui sont les

play43:58

grands oubliés de de l'éducation

play44:01

nationale est con

play44:04

on parle très peu de nous et on fait

play44:05

très peu le ministère fait très peu

play44:07

d'efforts pour pour nos conditions de

play44:09

travail après la grève a été suivie dans

play44:12

les régions dans les départements au

play44:15

niveau national à paris une

play44:16

manifestation aussi il ya une

play44:18

intersyndicale qui qui est en place et

play44:22

qui va faire bouger les choses aussi moi

play44:24

je fais partie du syndicat du snuipp fsu

play44:29

qui accompagnent les avait sagement dans

play44:33

leur démarche et dans leurs demandes on

play44:34

suivra le mouvement national et on fait

play44:38

aussi des actions locales partout en

play44:41

france merci pascaline bon je rappelle

play44:44

donc que vous êtes le shc représentante

play44:46

syndicale et merci à vous charles gardou

play44:49

vous êtes anthropologue et on vous doit

play44:50

notamment la société inclusive

play44:52

parlons-en aux éditions erès

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