Le bonheur : qu'est-ce que le bonheur ? - Philo Terminale Bac

Summary

Ce script explore différentes conceptions du bonheur à travers des perspectives philosophiques variées. De l'approche d'Aristote, qui lie le bonheur à la vertu et au temps, à la critique d'Emmanuel Kant, qui considère le bonheur comme une idée indéterminée, en passant par la réflexion de Rousseau sur la durée de l'état de bonheur, et la vision de Spinoza sur l'importance de la joie et de l'action. Le texte met en lumière la nature subjective et relative du bonheur, tout en proposant une réflexion sur la manière dont nous pouvons l'atteindre dans notre vie quotidienne.

Takeaways

• 😀 Le bonheur est difficile à définir, et les conceptions varient d'une personne à l'autre.
• 😀 Selon Aristote, bien que la plupart des gens s'accordent sur le fait que le bonheur est un bien suprême, leurs idées sur sa nature divergent.
• 😀 Emmanuel Kant soutient que le bonheur n'est pas un idéal de la raison, mais un idéal de l'imagination, difficile à définir clairement.
• 😀 La saciété (satisfaction totale des désirs) et la félicité (joie permanente) ne sont pas des concepts réalisables pour le bonheur humain.
• 😀 Montaigne rappelle que tout est éphémère, et donc, une joie permanente est impossible.
• 😀 Le bonheur ne peut pas être absolu, mais plutôt relatif et dépendant d'une certaine durée.
• 😀 Jean-Jacques Rousseau parle du bonheur comme d'un état stable et permanent, qui ne dépend pas d'instants fugitifs mais de la durée.
• 😀 Selon André Comte-Sponville, le bonheur est une période où la joie est possible, sans changements majeurs dans notre existence.
• 😀 Le malheur est l'état où la joie semble impossible à atteindre, à moins de changer radicalement quelque chose dans notre vie.
• 😀 Spinoza défend l'idée que le bonheur n'est pas une récompense après la vie, mais une augmentation de notre puissance d'agir ici et maintenant, par la joie.

Q & A

Qu'est-ce que le bonheur, selon l'introduction du script ?

Le bonheur est difficile à définir et les réponses varient d'une personne à l'autre. Le sondage montre des conceptions très divergentes, comme la santé, l'avoir tout ce que l'on veut, ou des plaisirs spécifiques.

Qu'a écrit Aristote sur le bonheur dans l'éthique à Nicomaque ?

Aristote a suggéré que bien que les gens s'accordent sur le fait que le bonheur est le bien suprême, ils divergent sur sa nature. Il a noté que les réponses populaires ne sont pas nécessairement celles d'un sage.

Pourquoi Emmanuel Kant considère-t-il le bonheur comme un idéal de l'imagination plutôt que de la raison ?

Kant estime que le bonheur est un concept indéterminé, qui échappe à la raison. Selon lui, personne ne peut définir précisément ce qu'il désire réellement en termes de bonheur, ce qui en fait un idéal de l'imagination.

Que propose André Comte-Sponville pour définir le bonheur ?

André Comte-Sponville suggère de distinguer le bonheur de la saciété (satisfaction totale des désirs), de la félicité (joie permanente) et de la béatitude (joie éternelle). Il considère le bonheur comme un état relatif, avec une durée nécessaire.

Pourquoi la félicité ou la béatitude sont-elles impossibles selon le script ?

La félicité, une joie permanente, et la béatitude, une joie éternelle, sont impossibles selon le script. Montaigne rappelle que la vie est facilement troublée et qu'une joie permanente ne peut être atteinte.

Quel rôle la durée joue-t-elle dans la définition du bonheur ?

Le bonheur, selon le script, nécessite une certaine durée. Aristote et Rousseau affirment que le bonheur ne peut pas être l'œuvre d'une journée seule, mais doit s'étendre sur un laps de temps pour qu'il soit réellement atteint.

Comment Jean-Jacques Rousseau définit-il le bonheur dans ses 'Rêveries du promeneur solitaire' ?

Rousseau décrit le bonheur comme un état stable et permanent, qui ne dépend pas d'instants fugaces. Il estime que la durée du bonheur en accroît le charme et mène à la suprême félicité.

En quoi le bonheur est-il perçu comme relatif dans le script ?

Le bonheur est perçu comme relatif dans le sens où il n'est pas un état absolu, mais un état subjectif où la joie semble possible ou immédiatement atteignable, contrairement au malheur où la joie semble inaccessible.

Comment Spinoza aborde-t-il la question du bonheur ?

Spinoza rejette l'idée que le bonheur soit une récompense après la mort ou un idéal inatteignable. Il affirme que le bonheur réside dans l'augmentation de notre puissance d'agir, et que la joie est une manifestation de cette puissance.

Qu'est-ce que Spinoza entend par 'passions tristes' et leur relation avec le bonheur ?

Les 'passions tristes' selon Spinoza sont des émotions qui diminuent notre capacité à agir. Le bonheur, selon lui, consiste à rejeter ces passions tristes et à cultiver la joie, qui augmente notre puissance d'agir et notre perfection.