MOOC Energie Climat S02E02 : Apprenons à compter le CO2 (1/2) !

Summary

Dans cette vidéo, nous apprenons les bases de la comptabilité carbone, notamment comment calculer les émissions de gaz à effet de serre (GES). Elle explique les différents GES comme le CO2, le méthane et le protoxyde d'azote, et introduit l'unité de mesure commune en 'kg CO2 équivalent'. Le processus inclut l'utilisation de facteurs d'émission pour estimer les émissions liées à une activité. La vidéo insiste sur l'importance du périmètre, qui délimite les sources de GES prises en compte, et présente trois règles d'or : compter au prorata, identifier ses leviers d'action, et itérer les calculs.

Takeaways

• 🌍 Les gaz à effet de serre (GES) sont essentiels à la vie sur Terre, mais les activités humaines augmentent leur concentration, contribuant ainsi au changement climatique.
• 🚗 Les émissions de CO2 proviennent principalement de la combustion des énergies fossiles comme le pétrole et le charbon, tandis que d'autres GES, comme le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O), proviennent de l'agriculture et de l'industrie.
• 🐄 Contrairement à une idée reçue, le méthane produit par les vaches provient de leurs rots et non de leurs pets, et il a un pouvoir de réchauffement global bien supérieur au CO2.
• ⚖️ Pour comparer les différents GES, on utilise une unité commune : le kilogramme de CO2 équivalent, qui permet de calculer les émissions globales en prenant en compte l'impact de chaque gaz sur 100 ans.
• 🧮 Le facteur d'émission est une valeur moyenne permettant d'estimer les émissions de GES associées à une activité spécifique, comme parcourir un kilomètre en voiture ou consommer un repas.
• 🔄 Les émissions ne sont pas calculées de manière exacte, mais sont estimées pour obtenir des ordres de grandeur qui permettent de prioriser les actions de réduction des émissions.
• 🏭 Le périmètre de calcul du bilan carbone définit quelles émissions seront prises en compte, en fonction de ce qui est sous le contrôle direct ou indirect de l'activité étudiée.
• 🔍 Il existe trois règles pour définir le périmètre : compter au prorata des émissions directement liées à l'activité, identifier les dépendances et les leviers d'action, et procéder par itérations pour affiner les calculs.
• 📊 Les scopes 1, 2 et 3 classifient les émissions selon qu'elles soient directes (scope 1), indirectes liées à l'énergie (scope 2), ou plus larges comme les transports de marchandises ou les fournisseurs (scope 3).
• 📖 Un bilan carbone n'a pas pour but de désigner des coupables, mais de déterminer les actions les plus efficaces à mettre en place pour réduire les émissions. Le rapport doit consigner toutes les hypothèses de calcul.

Q & A

Pourquoi est-il important de mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) d'une activité ?

Il est important de mesurer les émissions de GES pour comprendre l'impact d'une activité sur le climat et identifier les actions prioritaires à mettre en œuvre pour réduire cet impact.

Quels sont les principaux gaz à effet de serre mentionnés dans la vidéo ?

Les principaux GES mentionnés sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O) et certains gaz fluorés.

Pourquoi utilise-t-on une unité commune comme le 'kg de CO2 équivalent' ?

L'unité commune permet de comparer l'impact des différents gaz à effet de serre sur une même échelle, car ils ont des effets et des durées de vie différents dans l'atmosphère.

Comment calcule-t-on l'impact d'un gaz à effet de serre autre que le CO2 ?

On utilise des équivalents en CO2. Par exemple, 1 kg de méthane (CH4) équivaut à 28 kg de CO2, et 1 kg de protoxyde d'azote (N2O) équivaut à 265 kg de CO2 sur 100 ans.

Qu'est-ce qu'un 'facteur d'émission' et comment est-il utilisé ?

Un facteur d'émission est le résultat d'une étude scientifique qui estime la quantité de GES émise pour une unité de référence. Il est utilisé pour calculer les émissions en fonction des quantités d'énergie consommées ou des distances parcourues, par exemple.

Quelle est la règle d'or n°1 pour définir le périmètre d'un bilan carbone ?

La règle n°1 est de 'compter au prorata', c'est-à-dire ne prendre en compte que la part des émissions qui concerne directement l'activité évaluée.

Pourquoi est-il important de procéder par itérations dans un bilan carbone ?

Les itérations permettent de commencer par des estimations générales avant d'affiner progressivement les calculs sur les postes les plus importants, afin de ne pas perdre de temps sur des éléments insignifiants.

Quels sont les trois 'scopes' mentionnés dans la vidéo pour classifier les émissions de GES ?

Le scope 1 concerne les émissions directes, comme le chauffage ou les véhicules. Le scope 2 inclut les émissions indirectes liées à l'énergie, comme l'électricité. Le scope 3 regroupe tout le reste, y compris le transport de marchandises et la gestion des déchets.

Pourquoi le scope 3 est-il souvent le plus important en termes d'émissions de GES ?

Le scope 3 inclut les émissions des fournisseurs, des clients et de l'utilisation des produits, ce qui représente souvent 80% des émissions totales d'une activité.

Quels sont les trois critères principaux pour définir le périmètre d'un bilan carbone ?

Les trois critères sont : 1) compter au prorata, 2) chercher ses dépendances et ses leviers d'action, et 3) procéder par itérations pour affiner les calculs.

Outlines

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🌏 Principes de la comptabilité carbone

Cette partie du script introduit le concept de comptabilité carbone et son importance. Il explique que les gaz à effet de serre (GES) sont naturellement présents dans l'atmosphère et jouent un rôle crucial en maintenant une température habitable sur Terre. Cependant, l'activité humaine augmente ces gaz, contribuant ainsi au changement climatique. Le script mentionne différents types de GES, tels que le CO2 produit par la combustion de carburants fossiles, le méthane (CH4) émis par les ruminants et les décharges, ainsi que le protoxyde d'azote (N2O) provenant d'activités agricoles et industrielles. L'objectif est de montrer comment évaluer le bilan des émissions de GES, en utilisant le CO2 comme unité de mesure commune pour comparer les différents gaz.

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📏 Méthodes de calcul des émissions de GES

Le script explique comment effectuer des calculs de comptabilité carbone en utilisant des facteurs d'émission. Ces facteurs sont basés sur des études scientifiques et représentent la quantité moyenne de gaz émis pour une unité de référence donnée, comme par exemple les km parcourus en voiture ou les repas consommés. Il est souligné que ces méthodes sont approximatives mais suffisantes pour obtenir des ordres de grandeur. Le script illustre comment multiplier ces facteurs par des données réelles, comme la consommation d'électricité ou le nombre de km parcourus, pour obtenir des émissions de GES. Il mentionne également que la précision n'est pas nécessaire au milligramme mais que l'ordre de grandeur est essentiel pour identifier les actions prioritaires en matière de réduction des émissions.

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📐 Définition du périmètre du bilan carbone

Cette section traite de la manière de définir le périmètre d'un bilan carbone, c'est-à-dire ce qui est pris en compte ou non dans les calculs d'émissions de GES. Le script utilise l'exemple d'un fabricant de crayons qui doit estimer les émissions liées à son activité. Il est question de la nécessité de compter les émissions de la centrale électrique qui fournit l'énergie à l'usine, les voitures des employés, et même des émissions plus indirectes liées à d'autres aspects de l'activité. Le script introduit les règles pour définir ce périmètre, comme compter au prorata, chercher ses dépendances et ses leviers d'action, et procéder par itérations pour affiner le périmètre au fur et à mesure.

15:09

🏛️ Application du bilan carbone sur un campus

Le script explique comment appliquer la méthodologie du bilan carbone sur un campus. Il suggère de commencer par définir l'activité à étudier, par exemple si le scope inclut la restauration et le logement des étudiants ou si les stages sont pris en compte. Il invite à tracer une frontière imaginaire autour du campus et à lister tous les flux qui traversent cette frontière, comme les voitures, les livraisons, l'électricité, etc. Il est également important de considérer les activités qui se produisent en dehors du campus mais qui sont liées à la présence du campus, comme les logements des étudiants. Le script souligne l'importance de bien documenter toutes les hypothèses de calcul dans un rapport pour faciliter la compréhension et la mémoire des choix faits.

20:12

📝 Conclusion et prochaines étapes

Cette dernière partie du script conclut sur l'importance de bien définir le périmètre d'un bilan carbone et de noter toutes les justifications dans le rapport. Il récapitule les trois règles d'or pour fixer un périmètre : compter au prorata, chercher ses dépendances et ses leviers d'action, et procéder de manière itérative. Le script mentionne que le périmètre est fondamental et doit être détaillé dans la restitution du bilan carbone, surtout si l'objectif est de comparer des bilans. Il annonce que la prochaine vidéo enseignera comment collecter des données sur le terrain et réaliser des calculs d'émissions.

Keywords

💡Gaz à effet de serre

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui piègent la chaleur dans l'atmosphère terrestre, contribuant à l'élévation de la température globale. Dans la vidéo, ils sont essentiels pour comprendre le changement climatique, car l'activité humaine, comme la combustion d'énergies fossiles, en augmente la concentration. Exemples de GES mentionnés incluent le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O).

💡Dioxyde de carbone (CO2)

Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus répandu, émis principalement par la combustion des énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole et le gaz. Il est utilisé comme unité de référence dans les bilans carbone en raison de son impact significatif sur le réchauffement climatique. Par exemple, dans la vidéo, les autres gaz sont comparés en 'kg de CO2 équivalent'.

💡Méthane (CH4)

Le méthane est un puissant gaz à effet de serre, environ 28 fois plus impactant que le CO2 sur une période de 100 ans. Il est émis notamment par la digestion des ruminants et par la décomposition de la matière organique dans des environnements pauvres en oxygène comme les rizières et les décharges. La vidéo précise que c'est le rôt des vaches, et non leur pet, qui en est la principale source.

💡Protoxyde d'azote (N2O)

Le N2O, également appelé protoxyde d'azote, est un gaz à effet de serre 265 fois plus puissant que le CO2. Il provient principalement de l'utilisation d'engrais agricoles et de certains processus industriels. Dans la vidéo, il est présenté comme un gaz dont les émissions doivent être prises en compte dans le calcul des bilans carbone.

💡Facteur d'émission

Le facteur d'émission représente la quantité moyenne de gaz à effet de serre émis pour une unité donnée, telle qu'un kilomètre parcouru en voiture ou un repas consommé. Il est utilisé pour estimer les émissions sans avoir à les mesurer directement, en se basant sur des moyennes issues d'études scientifiques. La vidéo explique que chaque facteur d'émission comporte une certaine incertitude.

💡Équivalent CO2

L'équivalent CO2 est une unité de mesure standardisée utilisée pour comparer l'impact des différents gaz à effet de serre. Cela permet de traduire en termes de CO2 l'impact d'autres gaz comme le méthane ou le protoxyde d'azote, en tenant compte de leur potentiel de réchauffement global. Dans la vidéo, par exemple, 1 kg de méthane est équivalent à 28 kg de CO2.

💡Périmètre du bilan carbone

Le périmètre d'un bilan carbone désigne les frontières de ce qui est pris en compte dans le calcul des émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit de définir les activités ou secteurs qui doivent être inclus ou exclus du calcul. Par exemple, la vidéo montre qu'il est nécessaire de choisir si l'on inclut les émissions liées aux transports des employés ou à la consommation d'électricité.

💡Comptabilité carbone

La comptabilité carbone consiste à calculer et à évaluer les émissions de gaz à effet de serre d'une activité ou d'une organisation. Elle permet de déterminer les principaux postes émetteurs et d'identifier des stratégies pour les réduire. La vidéo explique comment multiplier des données comme la consommation d'électricité par un facteur d'émission pour obtenir le bilan carbone.

💡Pouvoir de réchauffement global (PRG)

Le PRG est un indicateur qui mesure l'impact relatif d'un gaz à effet de serre par rapport au CO2, sur une période de 100 ans. Il permet de comparer la capacité de différents gaz à retenir la chaleur dans l'atmosphère. Par exemple, la vidéo précise que le méthane a un PRG de 28, ce qui signifie qu'il est 28 fois plus puissant que le CO2.

💡Règle du prorata

La règle du prorata dans la comptabilité carbone signifie que l'on ne prend en compte que la part des émissions directement liée à l'activité étudiée. Par exemple, dans la vidéo, le fabricant de crayons ne compte que les émissions de la centrale électrique correspondant à sa consommation d'électricité, et pas celles des autres usagers.

Highlights

Importance de calculer les émissions de gaz à effet de serre pour mieux comprendre leur impact sur le changement climatique.

Explication des différents gaz à effet de serre, notamment le CO2, le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O), ainsi que leurs sources principales.

Le CO2 est utilisé comme unité commune pour mesurer l'impact des autres gaz à effet de serre en termes de 'kg CO2 équivalent'.

Le méthane (CH4) a un pouvoir de réchauffement global 28 fois plus puissant que le CO2 sur une période de 100 ans.

Le protoxyde d'azote (N2O) est 265 fois plus puissant que le CO2 en termes de réchauffement global sur 100 ans.

Présentation des facteurs d'émission : des données scientifiques qui permettent de calculer les émissions en fonction de l'activité (par exemple, km parcourus, kWh consommés).

Il est essentiel de déterminer l'ordre de grandeur des émissions plutôt que de chercher une précision absolue pour faciliter la prise de décisions sur la réduction des émissions.

Les périmètres d’un bilan carbone permettent de définir quelles émissions inclure ou non (exemple des transports des employés, de l'électricité, etc.).

Trois règles clés pour fixer un périmètre dans un bilan carbone : compter au prorata, identifier les dépendances et les leviers d'action, et procéder par itérations.

Importance de fixer un périmètre clair pour évaluer précisément les émissions sur lesquelles une organisation peut agir.

Les scopes définis dans la réglementation permettent de classifier les émissions selon leur origine : Scope 1 (directes), Scope 2 (indirectes liées à l'énergie), Scope 3 (autres émissions indirectes).

Le Scope 3, souvent négligé, représente jusqu'à 80% des émissions, couvrant des aspects tels que les fournisseurs ou l'utilisation des produits.

Un bilan carbone doit être itératif et ajusté au fur et à mesure pour mieux identifier les postes les plus émetteurs et affiner les stratégies de réduction.

Importance de consigner toutes les hypothèses de calcul dans un rapport pour assurer la transparence et la comparabilité entre différents bilans.

Le bilan carbone ne cherche pas à attribuer des responsabilités, mais à identifier où l’on peut agir efficacement pour réduire les émissions.

Transcripts

salut ! Dans la première vidéo, julien nous a montré pourquoi il était intéressant

de savoir calculer les émissions de gaz à effet de serre associées à une

activité. Dans cette seconde vidéo, nous allons voir comment faire en

commençant par les bases de la comptabilité carbone

d'abord, posons un peu le décor. Dans la saison 1, nous avons expliqué ce qu'était

un gaz à effet de serre ce sont des gaz qui permettent de conserver la chaleur

sur terre. Et en réalité il se trouve naturellement dans l'atmosphère et c'est

une chance car ils nous permettent d'habiter sur une planète où il ne fait

pas moins 18 degrés toute l'année. Le problème c'est que par nos activités

nous rajoutons chaque année des gaz à effet de serre dans l'atmosphère et que

de fait nous participons au changement climatique par exemple lorsqu'on brûle

des énergies fossiles comme le carburant d'une voiture on émet principalement

du co2 soit du dioxyde de carbone. Ou alors certains procédés industriels ou

agricoles engendre les émissions de protoxyde d azote soit le n2o et le

protoxyde azote c'est aussi un gaz à effet de serre. "Et tu oublies les vaches

qui pète ?" oui effectivement l'un des gaz à effet

de serre très connue est émis par les vaches c'est le méthane ou ch4 mais

contrairement à une idée reçue ce n'est pas le pet des vaches le problème c'est

leur rôt. en fait c'est la digestion des ruminants qui produit sept autres gaz à

effet de serre. avec tous ces gaz différents, il est difficile de s'y

retrouver pour évaluer le bilan d'émissions de gaz à effet de serre

c'est un peu comme si tu essayais de savoir combien tu as d'argent quant tu as 10 dollars

13 dinars et 6 euros il vaut mieux connaître les taux de

change. "T'as taux de change de gaz à effet de serre c'est quoi ce trafic ?"

oui enfin il y a en tout cas une unité commune. "une unité commune ?

là il va falloir m'en dire plus Sakina." Je t'explique : regardons le détail

des origines de gaz à effet de serre. ce diagramme représente la répartition

de la provenance des gaz à effet de serre qui participent à l'effet de serre

additionnel émis par l'homme chaque année. le bleu marine correspond au

co2 il est issu des combustibles fossiles soit le pétrole le charbon et

le gaz le jaune représente la déforestation

ainsi que d'autres sources industrielles par exemple les scieries et les

cimenteries qui émettent aussi du co2. en bleu clair on retrouve le méthane il se

forme dès qu'une matière organique se décompose dans un milieu avec peu

d'oxygène en fait la fermentation dans les

estomacs des ruminants n'est pas la seule source de méthane les rizières ou

les décharges où se décomposent nos ordures en émettent aussi. en vert il

s'agit du n2o ou protoxyde d'azote il provient des engrais et de

l'industrie chimique. enfin le reste représente certains gaz fluorés les

sources des trois précédents gaz : le co2 le ch4 et le n2o sont naturels et ces gaz

sont progressivement éliminés par l'environnement alors que les gaz

fluorés sont 100% synthétique et quasi indestructible, il ne faut donc surtout

pas les négliger comme tu peux le voir le co2 représente

environ 3/4 de l'effet de serre additionnel du au gaz à effet de serre

émis par l'homme ces dernières années. on a donc choisi ce gaz comme unité de

mesure commune et c'est pour cela qu'on parle de kilogrammes de co2 équivalent

maintenant qu'on a trouvé une unité commune

il suffit de comparer tous les autres gaz à effet de serre au co2. Cependant

tous les gaz non pas les mêmes effets ou la même durée de vie dans l'atmosphère

par convention ont comparé l'impact de deux gaz sur 100 ans par exemple

le méthane est entre 20 et 30 fois plus impactant que le co2 et il n'a pas la

même durée de vie que lui au total en calculant le pouvoir de

réchauffement global on considère qu'un kg de méthane

ajouté dans l'atmosphère est équivalent à 28 kg de co2. de même le protoxyde

d'azote est un gaz à effet de serre 265 fois

plus puissant que le co2 sur 100 ans. donc un kilogramme de n2o égale

265 kg de co2 équivalent. "T'es bien gentille avec tes kg de co2 équivalent

mais je fais quoi pour peser mes émissions ? Je mets une balance à

l'arrière de ma voiture ?" eh bien non tu pourrais mettre des

capteurs derrière ta voiture mais ce serait un peu compliqué. En plus

dans certains cas c'est impossible. Pense à l'usine qui a fabriquer ton téléphone

ou à la centrale qui produit ton électricité

il faudrait directement sur place. au lieu de cela, on utilise un facteur

d'émission c'est le résultat d'une étude

scientifique qui représente la quantité moyenne de gaz à effet de serre pour une

unité de référence par exemple il existe des facteurs d'émission par kilomètre

parcouru en voiture ou par repas. c'est donc une approximation moins précise

qu'une mesure mais c'est suffisant pour obtenir les ordres de grandeurs dont on

a besoin chaque facteur d'émission est construit

sur la base d'une moyenne il existe donc une incertitude pour

chaque facteur d'émission. de la même manière la donnée collectée sur

le terrain peut être soumise à une incertitude

par exemple il est difficile de savoir exactement combien de personnes se

déplacent sur le campus et avec quels moyens de transport, on utilise bien

souvent des moyennes. ce n'est pas le résultat exact qui compte c'est l'ordre

de grandeur. ce qu'on cherche à savoir ce n'est pas un chiffre au milligramme de

co2 près. quand on réalise un bilan carbone

on cherche à déterminer des ordres de grandeur pour chacun des postes

émetteurs de gaz à effet de serre. ça nous servira ensuite à identifier des

actions prioritaires à mettre en oeuvre, quand on vise la réduction du bilan

carbone total de la structure. en pratique,

voyons comment on peut calculer les émissions de gaz à effet de serre d'une

activité. les émissions de chaque poste peuvent être obtenues à partir de

données collectées sur le terrain. souvent il s'agit d'une quantité de

biens ou de services consommés sur l'année. elle est ici représentée en bleu.

pour obtenir les émissions de gaz à effet de serre associées

on multiplie cette donnée par le facteur d'émission correspondant

prenons quelques exemples dans le cadre de notre campus. dans la saison 1 du MOOC

on avait vu que l'énergie se compte en kilowattheures

si on consomme 14000 kilowattheures d'électricité

on va multiplier cette donnée par un facteur d'émission en kg co2 équivalent

par kilowattheure. pour le chauffage c'est la même chose

le facteur d'émission sera exprimé en kg co2 équivalent par kilowattheure. pour le

déplacement on a facilement accès au nombre de kilomètres parcourus en

voiture on va donc multiplier par un facteur

d'émission en kg de co2 par kilomètre. pour les repas on peut partir du nombre

de repas consommés sur l'année multiplié par un facteur d'émission en kg de co2

par repas. pour les ordinateurs il suffit de compter le nombre

d'appareils. je pense que tu commences à comprendre la logique. tu remarqueras

qu'avec ces calculs l'ensemble de ces activités présente

à peu près le même bilan carbone. 8000 km en voiture

730 repas ou cinq ordinateurs portables chaque fois ça fait une tonne de co2.

si tu te poses des questions sur un facteur d'émission

je t'invite à consulter le site de l'ademe qui s'affiche. voici quelques

questions pour tester tes nouvelles connaissances. on a choisi le co2 comme

référence car c'est : le gaz à effet de serre le plus puissant, un complot des

reptiliens ou le gaz le plus important en effet de serre additionnel dû à

l'homme

un facteur d'émission c'est : imprécis, le résultat d'une étude, une mesure ou

suffisant ? ça commence à faire beaucoup d'infos prenons un peu de temps pour

résumer ce qu'on vient de voir. il y a beaucoup de gaz à effet de serre

et tous ont des effets différents il faut une unité commune comme le co2

est le plus répandu on ramène tout au kg de co2 équivalent

il est impossible de mesurer directement toutes les émissions de gaz à effet de

serre on utilise des facteurs d'émission associés à des valeurs moyennes et à des

incertitudes ce qui compte ce n'est pas le résultat

exact mais l'ordre de grandeur qui va nous permettre d'agir pour obtenir les

émissions de gaz à effet de serre d'un poste il faut multiplier une donnée de

terrain par le bon facteur d'émission qui lui correspond on va maintenant

s'intéresser à un point absolument essentiel d'un bilan carbone. le

périmètre "le périmètre, on va faire de la géométrie

là sérieusement ? Non dans le bilan carbone, le périmètre c'est ce qui fixe ce qu'on

va prendre en compte ou pas dans nos calculs d'émissions de gaz à effet de

serre. Prenons un exemple imaginons un fabricant de crayon qui souhaite faire

son bilan carbone il va devoir estimer les émissions liées

au fonctionnement de son usine doit-il compter celle de la centrale électrique

qui alimente son usine. doit-il compter les voitures utilisées par ses employés ?

doit-il compter la construction des routes utilisées par ses employés ? et au

bout du compte doit-il compter air force one ? "air force one ?

tu m'as perdu là !" bon cette fois ci j'ai un peu fait exprès mais regarde pour

fabriquer des crayons il faut une usine à crayon jusqu'ici tout va bien. pour se

rendre à l'usine les ouvriers utilisent des voitures.

ces voitures ont besoin de mécaniciens pour faire leur contrôle technique. tous

les matins les mécaniciens vont chercher leur pain chez la boulangère. la

boulangère se fournit en blé auprès d'une agricultrice du coin. pour se

lancer l'agricultrice a emprunté un peu à la

banque. et la banque elle obéit à des règles politiques et

notre ami donald trump participe de près ou de loin à l'édition de ces

règles... donc on pourrait compter les émissions de gaz à effet de serre d'air

force one "c'est pas très bas carbone air force one

et puis c'est sans fin ton truc on va pas tout compter ?" et oui c'est pour ça

qu'il faut des règles pour définir le périmètre il y en a trois : règle

numéro 1 compter au prorata. compter au prorata ça

veut dire respecter les proportions d"émissions de l'entreprise notre fabricant

de crayon ne comptera que ce qui concerne uniquement son entreprise il va

bien compter son usine. pour la centrale électrique

il doit compter uniquement la partie des émissions de la centrale

lié à sa consommation d'électricité. il doit compter les trajets en voiture de

ses employés mais uniquement ceux entre leur domicile et leur travail

il peut compter une route qui a été construite spécialement pour son usine

par contre pour celles qui sont utilisées par d'autres et pour air force

one il pourra considérer que ces émissions

sont partagées avec des centaines de milliers d'autres usagers donc il pourra

ne pas les prendre en compte. règle numéro 2 chercher ses dépendances

et ses leviers d'action d'abord les dépendances on commence par les postes

dont dépende notre activité par exemple

l'usine rentre dans cette catégorie sans usine pas de crayon

ensuite les leviers d'action. on cherche les postes sur lesquels on

peut agir. éventuellement un chef d'entreprise peut aider ses salariés à

venir au travail autrement qu'en voiture en remboursant par exemple l'achat d'un

vélo électrique donc ici on compte les trajets domicile travail

par contre il paraît plus difficile pour notre fabricant de crayon d'agir sur la

banque ou sur air force one donc tout le reste on ne compte pas

règle numéro 3 : procéder par itérations. "ité quoi ? stop, pause définition" une

itération c'est l'action de répéter plusieurs fois si tu refais ton calcul

plusieurs fois le premier de manière assez général, sans les détails puis en

étant de plus en plus précis sur des postes qui auront plus d'importance il

faut dégrossir le problème et ne pas vouloir directement tout compter par

exemple si tu perds 20 % de ton temps sur un poste très compliqué qui ne

représente que 0,1 pour cent des émissions de la structure

ce serait très inefficace la démarche itérative est très importante commence

par définir un premier périmètre ensuite fait quelques calculs sur la base

d'estimations pour déterminer les différents ordres de grandeur ça te

permettra de comparer les différents postes

profites-en pour vérifier que les ordres de grandeur sont bons. si les croquettes

pour chien du gardien de lusine représente 70 % des émissions totales de

la fabrication d'un crayon il y a clairement un problème

une fois que tu es sûr que tes estimations sont correctes

tu peux déterminer quels sont les postes les plus importants et affiner la

collecte de données pour les plus gros postes

enfin pour les plus émetteurs. allez je résume un peu : il y a trois règles d'or

pour fixer ton périmètre de calcul. règle numéro 1 : compter au prorata

règle numéro 2 : chercher ces leviers d'action et ses dépendances

règle numéro 3 : procéder par itérations "ok c'est bien beau la théorie mais moi

pour mon campus je m'y prends comment ? je vais essayer de te donner quelques

pistes pour identifier les émissions à prendre en compte sur un campus tout

d'abord commence par bien définir l'activité que tu souhaites évaluer. est

ce qu'il s'agit de tout ce qui se passe sur le campus

est-ce que cela inclut la restauration et le logement des étudiants est ce que

l'objectif n'est pas d'évaluer les émissions liées à la formation des

étudiants. dans ce cas est ce qu'on prend en compte les stages en plus de ce qui

se passe directement sur le campus ? une fois que tu as définit la fonction à

étudier essaie d'identifier les postes principaux d'émissions.pour cela trace

une frontière imaginaire autour du campus et liste tous ce qui traversent

cette frontière les voitures les livraisons

l'électricité internet les déchets etc pense aussi à tout ce qui se passe en

dehors du campus mais qui n'existerait pas sans le campus les logements

étudiants les restaurants les soirées étudiantes etc

enfin cherche un peu à savoir comment fonctionne un campus

comment se chauffer comment c'est entretenu qui y travaille

il n'y a pas de règle absolue l'important est de bien consigner toutes

les hypothèses de calcul dans un rapport pour s'en souvenir. cela

permettra aussi à ceux qui vont s'intéresser à ton bilan carbone de

comprendre ce que tu as compté et pourquoi. Et me revoilà ! à vrai dire il y a

des cas où tu ne peux pas compter n'importe quoi du moins, n'importe quoi

n'importe comment la méthodologie du bilan carbone est

assez souple mais si tu veux répondre à la réglementation française ou te faire

certifier iso 1464 par exemple il y a des règles strictes dans ce cas là. par

exemple la loi définit des scopes les scopes sont des sortes de boîtes où on

classe différents postes d'émissions. par exemple le scope 1 correspond à toutes

les émissions directes de gaz à effet de serre. on émet directement des gaz à

effet de serre quand on brûle des combustibles fossiles

donc ici on va compter le chauffage ou les véhicules

à cela il ne faut pas oublier certains procédés industriels ou agricoles qui

émettent directement des gaz à effet serre le rot des vaches c'est ici ! dans

le scope 2 on va rajouter les émissions indirectes liées à l'énergie

grosso modo cela revient à ajouter l'électricité. Et le scope 3 c'est tout

le reste ! par exemple tout ce qui va toucher au

transport de marchandises à la gestion des déchets ou à l'utilisation d'un

produit se trouve dans le scope 3 bien souvent c'est 80% des émissions et puis

le scope 3 c'est les postes d'émissions qui ne concernent pas que ton organisation

les émissions de tes fournisseurs de l'utilisation de tes produits par tes

clients de tes matières premières bref plein de bonnes raisons pour

sensibiliser tes parties prenantes et ne plus travailler seul

mais à plusieurs sur la question du climat. hors la loi n'oblige qu'a

comptabiliser les scopes 1 et 2 c'est bien dommage parce qu'on passe à côté des

postes d'émissions les plus importants et sur lesquelles il faudrait

agir c'est la principale différence avec le bilan carbone qui lui va

s'attaquer à toutes les émissions sans s'arrêter au scope 1 et 2 allez c'est

l'heure de conclure mais avant quelques petites questions pour faire le bilan

pour définir le périmètre de mon bilan : je cherche les postes d'émissions sur

lesquels je peux agir, qui sont importants en termes d'impact, qui sont

simples à calculer ou qui sont spécifiques à mon activité ?

un bilan carbone est un processus coercitif, itératif, contraceptifs ou

disruptif ?

le rapport d'un bilan carbone sert à caler les meubles, punir les étudiants

qui prennent trop l'avion, couper des arbres ou consigner toutes les

hypothèses ? c'est la fin de cette deuxième vidéo

voyons un peu ce qu'il faut en retenir : un bilan d'émissions de gaz à effet de

serre ne mesure pas les émissions dont on est responsable on ne cherche pas de

coupable on cherche simplement à déterminer là où

on peut agir le plus efficacement. faire un bilan de gaz à effet de serre ça

commence par fixer un périmètre il ya des choix à faire mais pas de

règle absolue tant que c'est argumenté et pense à bien noter chaque

justification dans ton rapport. il y a trois règles d'or pour fixer un

périmètre : compter au prorata, chercher ses dépendances et ses leviers d'action

et procéder de manière itérative. la question du périmètre est fondamentale

et doit être largement détaillée dans la restitution de la démarche bilan carbone

en particulier si tu souhaites comparer deux bilans. c'est tout pour cette vidéo

la vidéo suivante va t'apprendre à collecter les données sur le terrain

et à réaliser les calculs d'émissions quant à moi je te dis à bientôt