Élis, la cité antique qui a unifié tous les Grecs !
Summary
TLDRLe script présente les préparatifs du Village Olympique et Paralympique de Paris 2024, soulignant l'importance de la responsabilité énergétique, illustrée par la collaboration avec EDF. Il fait thense的历史,比较古希腊埃利斯城及其奥林匹克运动会的设施与现代巴黎奥运村的相似之处,强调了体育、文化和外交的交汇点。同时,通过历史上的一些极端例子,提醒人们在追求胜利的同时应保持谦逊。
Takeaways
- 🏟️ Le Village Olympique et Paralympique de Paris 2024 est un site vaste qui s'étend sur trois communes : Paris, Saint-Ouen, Saint-Denis et L'Île-Saint-Denis.
- 🌱 EDF, en tant que partenaire, a contribué à rendre la consommation énergétique du site plus responsable et durable.
- 🏛️ Les sites olympiques anciens, tels que ceux d'Élis en Grèce, étaient essentiels pour la diplomatie et les échanges culturels entre les cités grecques.
- 🏅 L'histoire olympique remonte à 776 avant J.-C., lorsque les jeux olympiques sacrés ont été relancés par le roi d'Élis, Iphitos.
- 🏟️ Le Xyste d'Élis était une installation sportive complète, avec un gymnase, des entraînements et des temples dédiés à divers dieux grecs.
- 🤼♂️ Les athlètes étaient accueillis et honorés par les cités hôtes, avec des statues et des bâtiments spécifiques pour les entraînements et les compétitions.
- 🏛️ L'Héraion, un temple dédié à Héra, se trouve au cœur d'Olympie et abrite un autel avec un feu éternel.
- 🏅 Zeus, dieu du ciel et de la foudre, est représenté par un temple à Olympie qui abrite une statue impressionnante, reconnaissante comme l'une des sept merveilles du monde.
- 🤼 Les jeux sacrés étaient un moyen de renforcer l'unité et la paix entre les cités grecques, ainsi que de promouvoir la diplomatie et les échanges culturels.
- 🏙️ Après les jeux, les bâtiments olympiques étaient réutilisés pour d'autres purposes, reflétant l'importance de la durabilité et de l'utilisation efficace des ressources.
- 🌐 Les valeurs et les traditions des jeux olympiques anciens sont reconnues et respectées dans les éditions modernes, mettant en avant l'internationalisme et la paix entre les nations et les athlètes.
Q & A
Quel est le Village Olympique et Paralympique de Paris 2024 et pourquoi est-il important ?
-Le Village Olympique et Paralympique de Paris 2024 est un site accueillant tous les athlètes du monde pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Il est important car il permet de rassembler les athlètes et de les préparer, tout en favorisant l'échange culturel et les rencontres au-delà des différences, ce qui est un des objectifs des jeux.
Quelle est la société EDF et quel est son rôle dans le contexte des Jeux Olympiques ?
-EDF est la Société d'Électricité de France, une entreprise du secteur de l'énergie. Son rôle dans le contexte des Jeux Olympiques est celui de partenaire, ayant travaillé à rendre la consommation énergétique des infrastructures olympiques la plus responsable possible, en limitant l'impact environnemental et en optimisant l'utilisation des ressources.
Quels sont les sites olympiques du passé, du présent et du futur, et quels points communs peuvent-ils avoir ?
-Les sites olympiques du passé incluent Olympie en Grèce et Élis, qui ont joué un rôle essentiel dans l'organisation des premiers jeux. Le site actuel est le Village Olympique et Paralympique de Paris 2024. Leur point commun réside dans la promotion de la paix, de l'échange culturel et de la rencontre entre les peuples, ainsi que dans la préparation des athlètes pour les compétitions.
Quel est le rôle historique d'Élis dans les premiers jeux olympiques ?
-Élis, une cité grecque, a joué un rôle crucial dans les premiers jeux olympiques. Elle a été le lieu de la préparation et de l'accueil des athlètes, offrant des installations sportives complètes en plus de celles du sanctuaire d'Olympie. Élis a également été un centre de diplomatie et d'échange culturel, favorisant les relations entre les différentes cités grecques.
Quels étaient les gymnases d'Élis et comment fonctionnaient-ils ?
-Les gymnases d'Élis comprenaient le Xyste, un espace plat utilisé pour les entraînements et les compétitions, le premier gymnase où s'entraient aux courses et au pentathlône, le tétragone pour l'entraînement au combat, et le Palestre réservé aux jeunes athlètes. Ces gymnases étaient entourés de temples et de statues, témoignant de la culture et de la religion de l'époque.
Quels étaient les rôles des Hellanodices et des théodokoi dans les jeux olympiques ?
-Les Hellanodices étaient les arbitres des jeux olympiques, chargés de tirer au sort les binômes d'athlètes concurrents. Les théodokoi, quant à eux, étaient les hôtes de délégués de fêtes, accueillant les théoria, des délégués envoyés par les cités pour les compétitions et les cérémonies religieuses.
Comment les Jeux Olympiques étaient-ils liés à la culture et la religion en Grèce antique ?
-Les Jeux Olympiques en Grèce antique étaient un événement religieux et culturel essentiel. Ils étaient associés à la divinité Olympe et incluaient des sacrifices, des prières et des cérémonies. Les athlètes étaient considérés comme des représentants de leurs dieux et de leur cité, et les jeux étaient l'occasion de célébrer la victoire et la force, symbolisées par des dieux comme Niké, la déesse de la victoire.
Quels étaient les symboles importants associés aux jeux olympiques et comment ils étaient-ils célébrés ?
-Les symboles importants associés aux jeux olympiques incluaient Niké, la déesse de la victoire, Héra, la déesse de la famille et de la ville d'Olympie, et Zeus, le dieu du ciel et de la foudre. Les athlètes étaient couronnés de branches d'olivier et défilaient pour célébrer leur victoire. Des statues et des temples dédiés à ces divinités étaient également érigés pour honorer leur présence et leur importance dans les jeux.
Comment les valeurs des premiers jeux olympiques ont-elles évolué avec le temps jusqu'aux Jeux modernes ?
-Les valeurs des premiers jeux olympiques, telles que la paix, la rencontre entre les peuples et le respect des dieux, ont évolué pour s'adapter aux contextes modernes. Les Jeux modernes mettent l'accent sur l'internationalisme, le dialogue et la paix entre les nations, ainsi que sur la promotion du sport et de l'équité dans la compétition.
Quels étaient les exemples de comportements négatifs observés parmi les athlètes des premiers jeux olympiques et comment ils étaient-ils traités ?
-Parmi les athlètes des premiers jeux olympiques, certains ont été connus pour leur orgueil excessif et leur comportement immodeste. Exemples inclus Milon de Crotone, known for his incredible strength and pride, and Astylos, qui switched his allegiance for monetary gain. Ces athlètes étaient parfois condamnés par leur propre peuple pour leur comportement, allant jusqu'à la transformation de leur maison en prison dans le cas d'Astylos.
Quels enseignements tirer de l'histoire d'Élis et de ses jeux sacrés ?
-L'histoire d'Élis et de ses jeux sacrés enseigne l'importance de la coopération et de la communauté plutôt que de la fierté personnelle et de la compétition pour le sport. Cela souligne également la valeur de la préparation et de l'accueil des athlètes, ainsi que la promotion de l'échange culturel et des rencontres pacifiques entre les peuples.
Comment les constructions du Village Olympique et Paralympique de Paris 2024 ont-elles été conçues pour une utilisation à long terme ?
-Les constructions du Village Olympique et Paralympique de Paris 2024 ont été conçues pour être durables et multi-fonctionnelles, permettant ainsi une utilisation à long terme après les jeux. Elles sont mises au service des habitants du coin, avec des bâtiments optimisant la consommation énergétique et des infrastructures qui pourront être réutilisées, comme des logements et des sites d'entraînement sportifs.
Outlines
🏟 Accueil et présentation du Village Olympique et Paralympique de Paris 2024
Le paragraphe introduit l'accueil des spectateurs et athlètes au Village Olympique et Paralympique de Paris 2024, situé en Île-de-France et s'étendant sur trois communes. EDF, partenaire de l'épisode, a contribué à rendre la consommation énergétique du site plus responsable. La présentation se concentre sur l'impressionnante taille du site et l'importance de la gestion énergétique, soulignant le rôle essentiel d'EDF dans la réalisation des Jeux.
🏛 Histoire des sites olympiques et leur évolution
Ce paragraphe explore l'histoire des sites olympiques, commençant par les origines en Grèce antique. Il explique que les sanctuaires olympiques étaient distincts des cités grecques, comme Élis, qui jouait un rôle crucial dans l'organisation des jeux. Le texte raconte l'histoire d'Élis, de ses conflits avec Pis et de sa soumission à Alexandre le Grand et aux Romains. Il décrit également les installations sportives et les bâtiments de Élis, tels que le Xyste et le gymnase, ainsi que leur intégration dans la vie quotidienne de la cité. Le paragraphe met en évidence les similitudes entre les sites olympiques anciens et les infrastructures modernes du Village Olympique de Paris 2024.
🏛 La vie culturelle et sociale d'Élis
Dans ce paragraphe, l'accent est mis sur la vie culturelle et sociale d'Élis, qui était un lieu de rencontre et d'échange culturel. Il décrit les bâtiments importants de la cité, tels que le Plethrium, où siègent les Hellanodices, les arbitres des jeux, et le sénat des Éléens. Le texte présente également les activités quotidiennes et les bains publics, ainsi que l'Agora, lieu de rassemblement. Il souligne l'importance de ces espaces pour la vie sociale et politique de la cité, ainsi que pour les préparatifs des Jeux olympiques. Le paragraphe compare cette dynamique à la situation actuelle au Village Olympique de Paris 2024, où les athlètes du monde entier se préparent et échangent.
🏛 Les valeurs et les traditions olympiques à Élis
Ce paragraphe se concentre sur les valeurs et les traditions olympiques à Élis, y compris la célébration d'Achille, le héros légendaire, et le respect des dieux. Il décrit les pratiques religieuses et les cérémonies, telles que la visite à la tombe d'Achille et l'hommage aux dieux, notamment Zeus, Héra et Niké. Le texte souligne l'importance de ces traditions pour la cohésion sociale et la diplomatie. Il compare ces pratiques à l'esprit des Jeux modernes, mettant en avant l'internationalisme et la paix. Le paragraphe conclut en évoquant les leçons de l'histoire et en remerciant EDF pour son soutien au Village Olympique et Paralympique de Paris 2024, soulignant l'engagement en faveur d'une consommation énergétique durable.
Mindmap
Keywords
💡Île-de-France
💡Village Olympique et Paralympique
💡EDF
💡Olympie
💡Élis
💡Xyste
💡Panthéon
💡Héra
💡Zeus
💡Panhellénisme
💡Théoria
💡Achille
Highlights
Le Village olympique et paralympique de Paris 2024 est situé dans trois communes : Paris, Saint-Ouen, Saint-Denis et L'Île-Saint-Denis.
EDF a travaillé pour rendre la consommation énergétique du site olympique plus responsable.
Les sites olympiques anciens, présents et futurs ont des points communs essentiels.
Olympie est le sanctuaire où se déroulent les épreuves olympiques, tandis que la cité d'Élis jouait un rôle essentiel à l'époque.
Les jeux olympiques sacrés ont été lancés ou relancés par le roi d'Élis, Iphitos en 776 avant notre ère.
Élis a subi des conflits et des déboires à travers l'histoire, notamment avec la cité de Pise.
Le Xyste d'Élis était une grande esplanade plate utilisée pour les entraînements et les compétitions sportives.
Le gymnase ancien d'Élis était entouré de temples dédiés à divers dieux grecs, reflétant la culture et les croyances de l'époque.
Les installations sportives d'Élis étaient intégrées à la vie quotidienne de la cité et servaient aussi à des fins politiques et sociales.
Le site de construction de Pleyel a une histoire liée à l'électricité depuis 1906.
Après les Jeux olympiques, les bâtiments construits pour les épreuves gardent leur utilité et sont destinés à devenir des logements et des sites d'entraînement sportifs.
La cité de Seine-Saint-Denis est en train de devenir un lieu idéal pour les athlètes du monde entier à l'image d'Élis dans le passé.
Le concept de 'panhellénisme' reflète l'unité et les échanges culturels et politiques entre les peuples grecs.
Les 'théories' étaient des voyages effectués par les Grecs pour rencontrer les divinités et renforcer les liens entre les cités.
Les théoriodoï étaient les hôtes de délégués de fêtes, accueillant les visiteurs venus d'autres cités pour les échanges culturels et politiques.
Les jeux olympiques permettaient aux Grecs de s'unir autour de valeurs et de symboles communs, comme le héros Achille et les dieux Niké, Héra et Zeus.
Les monnaies d'Élis mettaient en avant les dieux Niké, Héra et Zeus, symboles de victoire, protection et pouvoir.
Les exemples des champions olympiques de l'Antiquité montrent les différents destins qui attendent les athlètes en fonction de leur comportement et de leur popularité.
Les Jeux olympiques modernes misent sur l'internationalisme, le dialogue et la paix, s'inscrivant dans la tradition des échanges culturels et de l'unité.
EDF a contribué à la construction d'un village olympique durable et énergétiquement responsable pour les Jeux de Paris 2024.
Transcripts
Mes chers camarades, bien le bonjour, et bienvenue en Île-de-France, au Village
Olympique et Paralympique de Paris 2024 ! Pour accueillir tous les athlètes du monde
entier, le site est si grand qu’il tient sur trois communes,
Saint-Ouen, Saint-Denis et L'Île-Saint-Denis. Et d’ailleurs, c’est le partenaire de cet épisode,
EDF, qui a œuvré à rendre la consommation énergétique
de tout ça la plus responsable possible. Vous allez le voir, ça vaut le coup d'œil !
*Musique*
Quand on voit ça, c’est impressionnant, et ça ne doit pas être de la tarte de tout gérer ! Du coup, j'ai tout de même
une question qui me vient tout de suite en tête : depuis quand ça existe ce type d’installation ? On
pourrait croire que la première était à Olympie en Grèce, mais en fait pas du tout !
Pour rappel, Olympie c’est juste le sanctuaire où se déroulent les épreuves,
l’équivalent de nos stades et de nos gymnases. Il se trouve sur le territoire d’une autre cité dont
on parle beaucoup moins : Élis. Et c’est dommage, parce que son rôle était essentiel à l’époque !
Alors sites olympiques du passé, du présent et pourquoi pas du futur : quels sont les points communs ?
Dans l'Iliade, Homère raconte que si Olympie est fondée par Héraclès en personne,
c’est un roi, Oxylos, qui fonde sa propre cité d'Élis non loin de là.
Les historiens peuvent compter sur un récit plus historique, celui de Pausanias dans sa
"Description de la Grèce". Ça serait en 776 avant notre ère,
qu’un roi d'Élis, Iphitos, aurait lancé ou relancé d’anciens jeux olympiques sacrés. L'événement est
si important que les Grecs l'utilisent comme date symbolisant la fin des “âges obscurs”. Iphitos
aurait en effet obéit à la Pythie, la célèbre voyante inspirée par les dieux, qui voulait
que les jeux réunifient tous les Grecs. Mais le sanctuaire d'Olympie reste donc bien distinct de
la cité qu'est Élis. D’ailleurs, il arrive à Élis de perdre ou de reprendre Olympie lors
d'affrontements contre sa rivale, la cité de Pise. Attention, Pise en Grèce, pas Pise en Italie !
En effet, Élis reste une cité parmi d’autres sur l’échiquier géopolitique,
et en dehors des périodes de trêves olympiques, le grand jeu de la guerre se poursuit ! Tout semble
aller bien au début, lorsque la Grèce s’unit pour repousser les Perses à Salamine en 480 avant notre
ère. Mais les meilleures choses ont une fin : en 431 avant notre ère,
Élis s’allie à Sparte contre Athènes. Mais elle change de camp en 420 avant
notre ère, et le roi de Sparte Agis II se venge alors,
ravageant toute la région, y compris Olympie, vers 399 / 397 avant notre ère.
Sanctuaire sacré ou pas, les Spartiates sont taquins ! Et c’est pas fini pour Élis, qui va connaître
d'autres déboires ! Après les Perses, c’est au tour des Macédoniens de tenter le coup de force,
et Élis doit se soumettre au puissant Alexandre le Grand, qui fait rayonner la culture grecque dans
le monde de 336 à 323 avant notre ère. Puis c’est au tour des Romains de se pointer : à cette
époque, Élis est devenue une cité de second rang, relativement affaiblie par
les précédents conflits. Comme les autres cités grecques, elle se soumet en 146 avant notre ère.
Mais elle a encore de beaux restes, et les Romains vont jouer sur son
rôle de sanctuaire pour la rétablir un peu ! Et c’est comme ça que notre fameux Pausanias,
au 2e siècle de notre ère, peut nous en donner une description aussi complète.
Dès le départ, Pausanias distingue très clairement deux lieux : d’un côté le Dromos, le cours sacré
d’Olympie, qui n’était utilisé qu’à l’occasion des épreuves définitives. Et en attendant,
Élis avait ses propres installations sportives complètes, en plus de celles du sanctuaire. On
appelle cet endroit le Xyste, ce qui veut dire “lisse”, en grec. En effet, la légende raconte que
cette grande esplanade parfaitement plate aurait aussi été débroussaillée par Héraclès lui-même.
Le centre du Xyste est planté de très hauts platanes qui donnent de l’ombre lors des
différents entraînements. À l’intérieur se trouve un gymnase ancien où les athlètes s’exercent à
la course et au pentathle. Le pentathle, c’est une suite de cinq épreuves d'affilées : course,
saut en longueur, lancers du disque et du javelot, et enfin lutte. Tradition oblige, ce
premier gymnase est environné de nombreux temples : l’un est dédié à Héraclès, deux autres à Éros et
Antéros, les dieux de l’amour et de l’amour mutuel. Et enfin deux autres sont dédiés à
Déméter, la déesse de l’agriculture, et à sa fille Perséphone, symbolisant le retour du printemps.
Il y a encore deux gymnases en plus : le second, le tétragone, est un peu plus petit et sert de
lieu d’entraînement au combat. Les lutteurs s’y mesurent avec des champions à la retraite,
qui font office de coachs, sous le regard attentif de plusieurs statues dédiées à Zeus. Un troisième
bâtiment est en réalité un Palestre, c’est-à-dire un gymnase réservé aux plus jeunes athlètes qui
n’ont pas encore atteint l’âge d’homme. On le surnomme le Malco, parce que son sol est tout mou.
Lui aussi a ses propres statues, en l’honneur d’un jeune pugiliste célèbre : il s’agit de Sarapion
d’Alexandrie, un champion ayant remporté des titres en l’an 37,
mais qui est surtout célèbre pour avoir sauvé la cité d'Élis de la famine. Et il
y a encore une statue, celle d’Artémis, la déesse de la chasse. Comme elle semble
passer sa journée à fixer les jeunes gens du regard,
les Éléens l’ont surnommé avec humour Diane Philomirax : celle qui aime les adolescents !
Toutes ces installations sont parfaitement intégrées à la cité : on l’a vu,
il y a de nombreux temples à l’intérieur, et des statues à caractère religieux et
parfois fortement patriotique, et deux bâtiments sont particulièrement déterminants.
D’abord, du côté du grand gymnase, se tient le Plethrium. C’est là que siègent
les arbitres des jeux, qu’on appelle les Hellanodices. Ce sont eux qui tirent au sort
des binômes d’athlètes concurrents, en prenant évidemment en compte leur âge et leur discipline.
Et de l’autre, dans l’enceinte du Malco, se trouve carrément le sénat des Éléens ! Il
sert aux débats politiques de la cité, mais aussi aux démonstrations de talents ou d’ouvrages pour
les plus aventureux. Enfin, à seulement une rue du gymnase se trouvent les bains publics,
où les athlètes mais aussi le reste de la population peuvent se délasser ensemble.
Mais si on sort des gymnases par l’autre côté, on tombe directement sur l’Agora,
la place publique. En réalité, les gens du pays l’appellent l’Hippodrome,
car ils y dressent leurs chevaux. C’est l’endroit préféré des arbitres
hellanodices : quand ils ne sont pas occupés à tirer les joueurs au sort, ils y passent
toute la journée ! Il faut dire que ça doit leur rappeler des souvenirs : l’Hellanodicée,
là où ils ont reçu leur formation, se trouve juste à côté. Car leurs anciens professeurs,
les Nomophylaques, chargés de faire respecter la loi, doivent encore un peu hanter les parages…
Finalement, toutes les infrastructures athlétiques sont entremêlées avec celles de la cité de tous
les jours. Même si les jeux olympiques sacrés n’ont lieu que tous les quatre ans,
il faut s’imaginer toute une ville qui tourne en partie autour de ces grands événements,
et du coup ça fait encore des bâtiments : il faut loger, nourrir, entretenir tous les athlètes
locaux et étrangers qui viennent s’entraîner sur place. Il y a aussi les gymnasiarques,
qui sont gestionnaires des lieux, et les maîtres d’exercices, les coachs, les masseurs,
et les stars à la retraite. Et tout ça doit littéralement exploser lors des rencontres,
quand les champions affluent de toute la Grèce, avec à leur suite des spectateurs,
mais aussi des marchands, artisans, poètes, sculpteurs, et architectes de passage.
En fait, Élis est un sacré lieu de rencontre et d’échange culturel, et c’est exactement
ce qu’il se passe de nos jours ici, au village olympique et paralympique de Paris 2024.
Petite parenthèse sur ce village olympique et paralympique tient ! Contrairement aux
idées reçues, une fois les jeux finis, les bâtiments construits gardent toute leur utilité.
EDF a beaucoup travaillé pour limiter l’impact énergétique de ces infrastructures, d’autant que
le site de construction de Pleyel est ancré dans l’histoire de l’électricité ! En effet c’est là
en 1906, que la SEP, la Société d’Electricité de Paris, fonde une première centrale destinée
à alimenter tout le métro parisien. Le site ne cesse ensuite de grandir,
mais après de grandes rénovations dans les années 50, il est finalement déclassé en 1981.
Ce n’est pas très grave, tout ce terrain servira plus tard à accueillir la Cité du Cinéma,
et maintenant également le village olympique et paralympique de Paris 2024 ! Demain,
ça sera 2 500 logements, avec deux autoroutes, le centre de Paris,
mais aussi 480 sites d’entraînement sportifs à proximité. Autant dire que comme Élis autrefois,
la Seine-Saint-Denis est en train de devenir le lieu idéal pour que les 15.000 athlètes venus
du monde entier puissent se préparer, mais aussi se rencontrer et échanger
au-delà de leurs différences. Après tout, ça aussi c’est un petit peu le but des jeux !
On va retourner dans l’Antiquité, où les Grecs avaient carrément un mot pour désigner tout ce
qui les rassemblait en commun : le “panhellénisme”. C’est tout ce qui
concerne les peuples grecs, que ça soit politique et militaire,
comme par exemple quand on s’oppose aux Perses, même si culturel, religieux et symbolique.
Première bonne nouvelle : le site d’Olympie a révélé une loi éditée à Élis vers l’an 600,
qui rappelle bien que les sacrifices humains sont interdits. Si quelqu’un désobéit, c’est toute sa
délégation qui sera soumise à une lourde amende. La magie et les sacrifices oui, mais on n’est pas
chez les barbares ! Il faut dire que les coutumes de l’âge archaïque, de 800 à 500 avant notre ère,
peuvent remonter à encore plus loin. Et déjà à cette époque, l’interaction et la communication
entre les peuples ont une grande importance sociale et politique au cœur du sanctuaire.
Par exemple, les Grecs appelaient "théoria" la vision d’une divinité, le fait de visiter
la statue, la représentation, l’image d’une divinité, sur son lieu de culte même. Bref,
faire une théoria, c’est faire un voyage, partir de chez soi et aller jusqu’au sanctuaire,
à la rencontre de la divinité. Lors de certaines fêtes, par exemple la fête d’Athéna à Athènes,
les théoria explosent, et on retrouve beaucoup de gens sur les routes ! Ce ne sont pas vraiment
comme des pèlerins du Moyen Âge : on parle plutôt de "theoroi", des “délégués de fêtes”,
car ce sont leurs cités d’origine qui les envoient tous ensemble. De même, sur place ces délégués
theoroi sont accueillis par des "theorodokoi", littéralement des “hôtes de délégués de fêtes”.
En gros, imaginez des ambassades de pèlerins qui
sont venus d’ailleurs pour présenter leurs respects au dieu d’une ville : évidemment,
on les reçoit avec les honneurs, et ils sont hébergés par les
dignes représentants de la ville ! Sachant que les theoroi ne sont parfois pas envoyés par leur cité,
mais carrément par un sanctuaire qui veut faire la “pub” de sa nouvelle fête,
ou de sa prochaine grande date ! En gros, les contacts se nouent, les amitiés se tissent,
chacun représente un peu sa culture, sa croyance, sa ville d’origine. On s’intéresse aux autres,
on discute, voire on construit des alliances… Bref, c'est la diplomatie !
Évidemment, à Olympie, sous la surveillance d’Élis, vous avez tout ça, mais X 1 000 ! Bombardée capitale
de la diplomatie, comment est-ce que font les habitants font pour mettre tout le monde d’accord, et éviter
qu’ils se tapent dessus ? Il y a le sport, bien sûr, qui permet de s’affronter sans
les armes, mais surtout, une tonne de symboles que tout le monde partage en commun !
Avant même les dieux, il y a un humain que les Eléens, et surtout les Eléennes,
aiment particulièrement vénérer : ce mortel, c’est le héros légendaire de toute la Grèce, Achille,
qui a affronté la cité de Troie à en croire les légendes. Élis lui a fait dresser un tombeau,
vide bien entendu. Du coup, tous les voyageurs peuvent voir à quel point cette cité
respecte ce grand guerrier, symbole de l’unité de tous les Grecs. Juste avant les jeux, lorsque le
soleil se couche, les femmes d’Élis entourent la tombe du grand Achille, elles l’honorent,
le pleurent, se frappent et se lamentent, comme si elles l’avaient connu en personne !
Mais après les hommes, il y a surtout les divinités. Sur ses monnaies, Élis aime se
concentrer sur trois d’entre elles : Niké, Héra, et Zeus. Avec sa couronne de lauriers à la main,
Niké est la déesse de la victoire. Un symbole assez fédérateur, puisqu’après tout,
tous les athlètes sont là pour ça : décrocher les lauriers de la victoire, aujourd’hui remplacés
par une médaille d’or ! D’ailleurs, c’est une fois victorieux qu’ils sont coiffés de branches
d’olivier et peuvent défiler, chanter, réciter des poèmes, et boire, manger, et probablement
re-boire derrière. Il faut dire que leur cité va sans doute leur filer un bon paquet d’argent,
alors ça se fête ! Bref, tout un cortège se met en place. De nos jours, on a fait l’inverse : ce
grand défilé est placé au début des jeux, afin de représenter dignement chacun des pays.
Comme ça, on n’a pas un spectacle de fin où le vainqueur semble écraser les autres
en pschitant du champagne de partout ! Un simple podium, une médaille, et ça va bien !
Héra, la seconde déesse présente sur les pièces de monnaie d’Élis, dispose d’un grand temple,
l’Héraion, au cœur d’Olympie. Sur son autel, un brasier éternel brûle sans interruption,
et le clergé fait bien attention à ce qu’il reste vif en permanence. Donc pas besoin
de rallumer ce feu de l’Olympe antique, qui lui ne s’éteint jamais !
Enfin, en plus de Niké et d’Héra, il y a bien évidemment Zeus, dieu du ciel et de la foudre. Là,
pour le coup, c’est le big boss, celui que tous les Grecs reconnaissent en un clin d'œil. En
plus des monnaies, à Olympie son immense temple abrite une statue si formidable que les auteurs
de l’époque sont bien obligés de le reconnaître : elle fait carrément partie des sept merveilles
du monde. Si on ne sait pas combien elle mesurait, elle devait forcément être très grande, pour qu’on
la classe à côtés de la pyramide de Khéops et du colosse de Rhodes ! Entièrement recouvert d’or,
d’ivoire, de bois et de pierres précieuses, Zeus était assis sur un trône, un sceptre à la main,
entouré de quatre victoires, couronné de lauriers, et portant encore une petite
déesse de la Victoire dans sa main, histoire que tout le monde comprenne bien le message !
Moi je dirais que le message, c’est : bravo petit humain, tu as triomphé un jour, mais attention à
l’orgueil, parce que le vrai victorieux éternel, c’est Zeus ! Et c’est pas pour rien qu’on a rappelé ça, parce
que les champions passés à Élis, ils étaient parfois connus pour leur démesure !
Pour commencer, Élis et Olympie sont loin d’être les seules cités à avoir leurs jeux sacrés. En
fait, ils fleurissent partout dans le monde méditerranéen, et les conquérants romains vont
continuer sur cette lancée. Résultat, certains champions sont de véritables machines de guerre,
des carriéristes qui ne vivent que pour la victoire, voyageant sur terre et sur
mer pour aller d’un jeu à l’autre, et qui parfois… dépassent un peu les bornes. Quand
ce ne sont pas les juges d'Élis, ce sont alors leur propre peuple qui les condamne.
On peut citer par exemple Milon de Crotone, un champion
de lutte olympique du 6e siècle avant notre ère, à la force et à l'orgueil si énorme que les Grecs
s’en sont moqués dans leurs légendes : capable de porter un bœuf sur son dos avant de le manger en
entier, il aurait fini lui-même dévoré par les loups.
Il y a aussi Astylos de Crotone, un grand champion de 488 avant notre ère, qui prend tellement
la grosse tête, qu’aux jeux suivants il ne représente plus sa ville, mais Syracuse, qui
le paie mieux. Résultat : à Crotone, sa demeure familiale est transformée en prison publique !
C’est l’inverse pour le coureur Léonidas de Rhodes, si rapide
que sa cité le déclare carrément dieu vivant ! Ça semble enviable,
sauf qu’au final, à part ses médailles, l’Histoire n’a rien retenu de lui.
Et enfin, en 564 avant notre ère, le combattant Arrhichion de Phigalie a
poussé la violence jusqu’à effectuer une prise ultra dangereuse qui lui a donné la
victoire… et lui a brisé la nuque sur le coup ! Les lauriers sont alors posés sur son corps,
et encore aujourd’hui c’est heureusement le seul médaillé posthume de toute l’histoire des jeux !
Évidemment, on ne souhaite rien de tout ça à toutes celles et ceux qui
vont vivre et s’entraîner ici ! Ce que nous a enseigné Élis,
c’est que la mise en commun, bah ça vaut mieux que les fiertés personnelles.
C’est encore plus le cas avec la version moderne des jeux, très portée sur l’internationalisme,
le dialogue et la paix entre les différents États et athlètes. Et
puisqu’on parle de bâtir des choses communes, merci à EDF d’avoir sponsorisé cet épisode,
je vous rappelle qu’ils ont aussi beaucoup fait pour que le village olympique et paralympique
de Paris 2024 s'inscrive dans la durée avec des constructions mises au service
des habitants du coin, grâce à des bâtiments qui optimisent au mieux la consommation énergétique.
*Musique*
Merci à tous d’avoir regardé cet épisode, comme toujours on compte sur votre soutien
en commentant et en partageant cette vidéo. On se retrouve très bientôt sur Nota Bene pour de nouveaux reportages !
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