[Livre audio] Matin Brun, une nouvelle de Franck Pavloff
Summary
TLDRLe script narre la conversation entre deux amis, l'un d'eux, Charlie, et leur adaptation à une société où les chiens et chats non bruns sont interdits. Les lois restrictives incluent la distribution de boulettes d'arsenic pour chats et la suppression de livres et de journaux qui ne respectent pas les réglementations. L'histoire se concentre sur la peur et la surveillance sous un régime autoritaire, où même les animaux de compagnie sont soumis à la censure et à la répression, reflétant une situation plus large de contrôle et de désespoir.
Takeaways
- 🌞 Des gens allongés au soleil échangeaient des pensées sans parler, se laissant aller au rythme lent de la vie.
- 😔 Charlie a dû piquer son chien, soulignant le triste aspect de la vieillesse et de la perte inévitable des animaux de compagnie.
- 🐾 Le narrateur a dû se débarrasser de son chat non brun, car la surpopulation des chats et les politiques gouvernementales ne supportaient que les chats bruns.
- 📰 Le journal 'Le Quotidien de la ville' s'est fait interdire après avoir coulé des grèves et une faillite, suite à la controverse sur les chiens et chats bruns.
- 🚫 Les animaux non bruns sont interdits et les milices de la ville distribuent gratuitement des boulettes d'arsenic pour éliminer les chats non bruns.
- 📚 Les maisons d'édition sont poursuivies pour leurs livres contenant le mot 'chien' ou 'chat' sans le suffixe 'brun', interdisant ainsi leurs ouvrages de figurer dans les bibliothèques.
- 😅 Le narrateur et Charlie ont fini par ajouter 'brun' ou 'brune' à la fin de leurs phrases pour éviter les soupçons et se moquer de la situation absurde.
- 🏆 Un jour, le narrateur et Charlie ont passé un bon moment ensemble, riant et se sentant en sécurité malgré les lois absurdes sur les animaux.
- 😢 Le narrateur a été confronté à la perte d'un enfant qui pleurait son caniche blanc, soulignant le impact émotionnel de la politique sur les citoyens.
- 👮 Charlie a été arrêté par les miliciens de la ville pour avoir eu un animal non brun, mettant en lumière la surveillance et la répression des lois sur les animaux.
- 😰 Le narrateur réalise que personne n'est à l'abri des lois arbitraires et que la possession d'un animal non brun, même dans le passé, peut avoir des conséquences graves.
Q & A
Qui est le narrateur et avec qui discute-t-il principalement dans le script ?
-Le narrateur est un personnage non nommé qui discute principalement avec un personnage nommé Charlie.
Que se passe-t-il lorsque le narrateur et Charlie parlent de leurs animaux ?
-Le narrateur et Charlie échangent des anecdotes sur leurs animaux, discutent de la mort inévitable de leurs chien et chat, et de la politique gouvernementale concernant les animaux de compagnie.
Quelle est la politique gouvernementale concernant les animaux de compagnie mentionnée dans le script ?
-La politique gouvernementale mentionnée interdit la possession de chats non bruns et encourage la possession de chiens bruns, en utilisant des méthodes telles que la distribution de boulettes d'arsenic mélangées à de la pâtée.
Quels sont les changements dans la vie quotidienne du narrateur et de Charlie à cause de la politique gouvernementale ?
-Ils sont obligés de changer leurs animaux de compagnie pour des chiens et des chats bruns, de lire un journal différent appelé 'Les Nouvelles Brunes', et de se méfier des lois qui peuvent les impliquer même s'ils ne possèdent pas d'animaux interdits.
Comment le narrateur et Charlie perçoivent-ils la situation avec les animaux et la politique gouvernementale ?
-Ils semblent résignés et désolés face à la situation, mais aussi préoccupés par les implications de ces politiques sur leur vie quotidienne et celle de leurs animaux.
Quel est le rôle du journal 'Le Quotidien de la Ville' dans le script ?
-Le journal 'Le Quotidien de la Ville' est initialement un journal populaire que Charlie lisait tous les matins. Il est finalement interdit après avoir coulé des grèves et une faillite liées à la controverse sur les chiens et chats bruns.
Pourquoi les livres dans la bibliothèque sont-ils poursuivis par le gouvernement ?
-Les livres sont poursuivis parce qu'ils font partie du même groupe financier que le journal de la ville et contiennent le mot 'chien' ou 'chat' au moins une fois par volume, souvent en association avec le mot 'brun'.
Comment les personnages du script utilisent-ils le terme 'brun' dans leur langage parlant et écrit ?
-Ils ajoutent souvent le terme 'brun' ou 'brune' à la fin des phrases ou après les mots pour éviter de se mettre en danger avec les lois gouvernementales, créant ainsi une nouvelle norme linguistique.
Quel événement a conduit au renforcement de la politique gouvernementale sur les animaux de compagnie ?
-L'événement est la possession d'un chien ou d'un chat par des membres de la famille, même si ce n'est pas le personnage lui-même, qui est considéré comme un délit.
Que se passe-t-il lorsque le narrateur est confronté à la milice de la ville ?
-Le narrateur est sur le point d'être arrêté par la milice de la ville, mais il réussit à s'échapper en feignant d'aller dans les étages supérieurs et en prenant l'ascenseur pour descendre et s'éloigner.
Quelle est la conclusion que le narrateur tire de l'ensemble des événements ?
-Le narrateur réalise qu'il aurait dû être plus méfiant et résistant aux lois et politiques gouvernementales dès le début, car même les personnes qui ne possèdent pas d'animaux interdits peuvent être en danger.
Outlines
🌞 Conversations sous l'ombre d'un arbre
Le paragraphe 1 décrit une scène où les gens sont allongés au soleil, échangeant des pensées sans vraiment s'engager dans une conversation profonde. L'un des personnages, Charlie, partage son expérience de devoir abandonner son chien en raison d'une loi qui interdit les chiens non bruns. Il est également mentionné un problème de surpopulation de chats, qui a conduit à des mesures drastiques telles que la distribution de boulettes empoisonnées. L'interaction entre les personnages révèle une certaine insensibilité face à la situation, mais aussi une résignation à l'acceptation des nouvelles lois.
🎲 Le tiercé brun et les défis de la vie quotidienne
Dans le paragraphe 2, l'histoire se concentre sur la vie quotidienne des personnages face aux nouvelles réglementations. Un événement sportif est mentionné, ainsi que la manière dont les personnages ont appris à accepter les changements imposés par la loi. Un incident où un chat a été surpris dans la maison d'un des personnages est raconté avec humour. Cependant, l'atmosphère se tend avec l'arrivée de miliciens qui interrogent les habitants sur leur possession d'animaux non conformes aux nouvelles lois. La peur et l'anxiété commencent à s'installer chez les personnages, malgré leur tentative de maintenir une vie normale.
🚨 Les conséquences de la non-conformité
Le paragraphe 3 met en évidence les conséquences graves de ne pas suivre les nouvelles lois sur les animaux. L'un des personnages évoque sa peur et son insomnie après avoir réalisé que posséder un chat non brun pouvait lui attirer des ennuis. La situation devient plus sinistre avec l'arrestation de Charlie, qui est suspecté d'avoir eu un chien non brun. Le paragraphe se termine sur une note de tension, où le personnage principal est interrompu par des coups de porte, signifiant potentiellement une confrontation avec les autorités.
Mindmap
Keywords
💡Franck Pavloff
💡chats et chiens
💡surpopulation des chats
💡loi sur les animaux
💡censure
💡langage modifié
💡conformité et résistance
💡sécurité et simplification de la vie
💡nouvelles réglementations
💡milice de la ville
💡liberté et contrôle
Highlights
Les gens se détendent au soleil sans échanger vraiment avec Charlie.
Charlie évoque le triste événement de devoir piquer son chien.
Le cleps, qui vieillit mal, est un exemple de l'acceptation de la mort.
La surpopulation des chats devient un problème insoutenable.
Les scientifiques recommandent de garder les brins pour une meilleure adaptation à la vie citadine.
La distribution gratuite de boulettes d'arsenic pour contrôler la population de chats.
Le journal Le Quotidien de la ville est interdit après avoir coulé des grèves et une faillite.
Les maisons d'édition sont poursuivies pour leurs livres contenant des termes interdits.
L'usage de 'brun' à la fin des phrases pour éviter la censure.
Le tiercé brun qui aide à accepter les nouvelles réglementations.
La coïncidence amusante du chien et du chat de couleur brune.
La sécurité et la simplicité de la vie avec les animaux bruns.
L'arrestation de Charlie pour avoir eu un chien ou un chat non brun.
La peur de l'arrestation pour avoir eu un animal non brun dans le passé.
La pression pour conformité et la résistance à la première loi sur les animaux.
Le sentiment de tranquillité momentanée malgré la conformité forcée.
L'arrivée des miliciens de la ville et la peur de l'arrestation.
La difficulté de résister aux lois oppressives et la quête de tranquillité.
Transcripts
Matin brun de Franck Pavloff
les gens me allongées au soleil on ne
parlait pas vraiment avec Charlie on
échangeait des pensées qui nous
couraient dans la tête sans bien faire
attention à ce que l'autre racontait de
son côté des moments agréables où on
laissait filer le temps en sirotant un
café
lorsqu'il m'a dit qu'il avait dû faire
piquer son chien sa main surprise mais
sans plus c'est toujours triste un cleps
qui vieillit mal mais passé 15 ans il
faut se faire à l'idée qu'un jour ou
l'autre il va mourir tu comprends je ne
pouvais pas le faire passer pour un brin
ben un labrador c'est pas trop sa
couleur mais il avait quoi comme maladie
c'est pas la question c'était pas un
chien brun c'est tout Mince Alors comme
pour les chats maintenant oui pareil
pour les chats j'étais au courant le
mois dernier j'avais dû me débarrasser
du mien un de gouttières qui avait eu la
mauvaise idée de n'être blanc tâché de
noir c'est vrai que la surpopulation des
chats devenait un supportable et que
d'après ce que les scientifiques de
l'État national disait il va les mieux
garder les brins que des brins tous les
tests de sélection prouvaient qu'il
s'adaptait mieux à notre vie citadine
qu'ils avaient déportés peu nombreuses
et qu'il mangeait beaucoup moins parfois
un chat c'est un chat et comme il
fallait bien résoudre le problème d'une
façon ou d'une autre va pour le décret
qui instauré la suppression des chats
qui n'étaient pas brun les milices de la
ville distribuaient gratuitement des
boulettes d'arsenic mélangez à la pâtée
elles expédier les matous en moins de 2
mon cœur s'était serré puis
on oublie vite les chiens ça m'avait
surpris un peu plus je ne sais pas trop
pourquoi peut-être parce que c'est plus
gros ou que c'est le compagnon de
l'homme comme on dit
en tout cas Charlie venait dans parler
aussi naturellement que je l'avais fait
pour mon chat et il avait sans doute
raison trop de sensibles rides pas à
grand-chose et pour les chiens c'est
sans doute vrai que les brins sont plus
résistants on n'avait plus grand chose à
se dire on s'était quitté mais avec une
drôle d'impression comme si on ne
s'était pas tout dit pas trop à l'aise
quelques temps après c'est moi qui avait
appris à Charlie que le journal Le
Quotidien de la ville ne paraîtrait plus
il en était resté sur le cul le journal
qu'il ouvrait tous les matins en prenant
son café crème
ils ont coulé des grèves une faillite
non non c'est à la suite de l'affaire
des chiens des brins oui toujours pas un
jour sans s'attaquer à cette mesure
nationale ils allaient jusqu'à remettre
en cause les résultats des scientifiques
les lecteurs ne savaient plus ce qu'il
fallait penser certains même commencer à
cacher leur clébard
à trop jouer avec le feu comme tu dis le
journal a fini par se faire interdire
mince alors et pour le tiercé ben mon
vieux faudra chercher des tuyaux dans
les nouvelles brunes il n'y a plus que
celui-là il paraît que côté course et
sport il tient la route
puisque les autres avaient passé les
bornes il fallait bien qu'il reste un
canard dans la ville roue ne pouvait pas
se passer d'informations tout de même
j'avais repris ce jour-là un café avec
Charlie mais ça me tracassait de devenir
un lecteur des nouvelles brunes pourtant
autour de moi les clients du bistrot
continuent leur vie comme avant
j'avais sûrement tort de m'inquiéter
après ça avait été autour des livres de
la bibliothèque une histoire pas très
claire encore les maisons d'édition qui
faisaient partie du même groupe
financier que le quotidien de la ville
était poursuivisant justice et leur
livre interdits de séjour sur les rayons
des bibliothèques il est vrai que si on
lisait bien ce que ces maisons d'édition
continuaient de publier
au relevé le mot chien ou chat au moins
une fois par volume et sûrement pas
toujours assorti du mot brun elle devait
bien le savoir tout de même
faut pas pousser disait Charlie tu
comprends la nation n'a rien à y gagner
à accepter qu'on détourne la loi et à
jouer au chat et à la souris brune il
avait rajouté en regardant autour de lui
sourit brune au cas où on aurait surpris
notre conversation par mesure de
précaution on avait pris l'habitude de
rajouter brun ou brune à la fin des
phrases ou après les mots
au début demander un pastis brun ça nous
avait fait drôle puis après tout le
langage s'est fait pour évoluer et ce
n'était pas plus étrange de donner dans
le brun que de rajouter de con à
tout bout de champ comme on le fait par
chez nous au moins on était bien vu et
ont été tranquille on avait même fini
par toucher le tiercé oh pas un gros
mais tout de même notre premier tiercé
brun ça nous avait aidé à accepter les
tracas des nouvelles réglementations
un jour avec Charlie je m'en souviens
bien je lui avais dit de passer à la
maison pour regarder la finale de la
Coupe des Coupes on a attrapé un sacré
fou rire voilà pas qu'il débarque avec
un nouveau chien magnifique brun de la
queue au buzeau avec des yeux marrons
non toi aussi bah oui tu vas voir et là
mon nouveau chat avait jailli comme une
flèche pour grimper au rideau et se
réfugier sur l'armoire un bateau au
regard et au poils brun qu'est-ce qu'on
avait rit tu parles d'une coïncidence
tu comprends je lui avais dit j'ai
toujours eu des chats alors il est pas
beau celui-ci magnifique il m'avait
répondu puis on avait allumé la télé
pendant que nos animaux bruns se
guettaient du coin de l'oeil je ne sais
plus qui avait gagné mais je sais qu'on
n'avait passé un sacré bon moment et
qu'on se sentait en sécurité comme si de
faire tout simplement ce qui allait dans
le bon sens de la cité nous rassurer et
nous simplifier la vie
la sécurité brune ça pouvait avoir du
bon
bien sûr je pensais au petit garçon que
j'avais croisé sur le trottoir d'en face
et qui pleurait son caniche blanc mort à
ses pieds mais après tout si il écoutait
bien ce qu'on lui disait les chiens
n’étaient pas interdits il n'avait qu'à
en chercher un brin même des petits on
en trouvait et comme nous il se
sentirait en règle et oublierait vite
l'ancien et puis hier incroyable moi qui
me croyais en paix j'ai failli me faire
piéger par les miliciens de la ville ce
habillés de bruns qui ne font pas de
cadeaux ils ne vont pas reconnus parce
qu'ils sont nouveaux dans le quartier et
qu'ils ne connaissent pas encore tout le
monde
j'allais chez Charlie le dimanche c'est
chez Charlie qu'on joue à la belote
j'avais un pack de bière à la main
c'était tout on devait taper le carton
de 3 heures tout en grignotant
et là
surprise totale la porte de son
appartement avait volé en déclin et deux
miliciens plantés sur le palier faisait
circuler les curieux j'ai fait semblant
d'aller dans les étages du dessus et je
suis redescendu par l'ascenseur en bas
les gens parlaient à bivoua pourtant son
chien était un vrai brun on l'a bien vu
nous
oui mais à ce qu'ils disent c'est que
avant il en avait un noir pas un brin un
noir avant oui avant le débit maintenant
c'est aussi d'en avoir eu un qui
n'aurait pas été brun et ça c'est pas
difficile à savoir il suffit de demander
aux voisins j'ai pressé le pas une
coulée de sueur trompée ma chemise si en
avoir eu un avant était un délit j'étais
bon pour la milice
tout le monde dans mon immeuble savait
qu'avant j'avais eu un chat noir et
blanc avant ça alors je n'y aurais
jamais pensé
ce matin radio brune a confirmé la
nouvelle Charlie fait sûrement partie
des 500 personnes qui ont été arrêtées
ce n'est pas parce qu'on aurait acheté
récemment un animal brun qu'on aurait
changé de mentalité ils ont dit avoir eu
un chien ou un chat donc on forme à
quelle époque que ce soit est un délit
le speaker a même ajouté un jour à
l'État national
et j'ai bien noté la suite même si on
n'a pas eu personnellement un chien ou
un chat donc en forme mais que quelqu'un
de sa famille un père un frère une
cousine par exemple en a possédé un de
serait qu'une fois dans sa vie au risque
soi-même de graves ennuis je le sais pas
où ils ont table des Charlie
là ils exagèrent c'est de la folie et
moi qui me croyais tranquille pour un
bout de temps avec mon chat brun bien
sûr s'il cherche à vendre ils n'ont pas
fini d'en arrêter des proprio de chats
et de chiens je n'ai pas dormi de la
nuit j'aurais dû me méfier des brins dès
qu'ils nous ont imposé leur première loi
sur les animaux
après tout
il était à moi mon chat comme son chien
pour Charlie on aurait dû dire non
résister davantage mais comment ça va si
vite il y a le boulot les soucis de tous
les jours
les autres aussi baisse les bras pour
être un peu tranquille non
on frappe à la porte si tout le matin ça
n'arrive jamais
j'ai peur le jour n'est pas levé il fait
encore brun au dehors
mais arrêtez de taper si fort j'arrive
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