Transformer le risque en chance | Cyrille de Lasteyrie | TEDxParis

Summary

Dans ce texte de conférence, l'orateur partage son histoire personnelle liée au concept de risque et montre comment il a transformé son propre parcours en prenant des chances. Il raconte comment, après 26 ans, il a finalement osé réaliser son rêve de monter sur scène, malgré les incertitudes et les craintes. Il encourage les auditeurs à arrêter d'utiliser le mot 'risque' de manière négative et à prendre de petits pas pour réaliser leurs rêves, en se focalisant sur les opportunités plutôt que sur la peur de l'échec.

Takeaways

• 🚀 Il n'y a pas de risque à changer sa vie, car le risque lui-même n'existe pas.
• 🎭 L'histoire vraie du speaker qui a renoncé à son rêve d'acteur en raison du 'risque' qu'elle impliquait.
• 💭 Notre imagination crée souvent des 'visions' qui nous font peur et nous empechent de prendre des risques.
• 🔄 Les visions positives et negatives sont toutes deux basées sur des hypothèses et sont souvent incorrectes.
• 🌍 Nous ne pouvons pas prédire l'avenir ou le monde qui nous entoure, donc nos évaluations de risque sont invalides.
• 🤔 Les adultes confus et las de leur vie sont souvent arrêtés par de nombreux arguments qui les empechent de changer.
• 🏠 Les préoccupations et les craintes disparaissent lorsque nous sommes confrontés à la fin de notre vie.
• 🎉 Lorsqu'on prend un risque, même s'il semble échoué, cela peut être une expérience joyeuse et positive.
• 📢 Le speaker encourage à cesser d'utiliser le mot 'risque' et à adopter une perspective plus positive en prenant des 'chances'.
• 👣 Prendre un petit pas peut être un moyen de changer sa vie sans faire une rupture complète.
• 📩 Partager son histoire et son rêve avec quelqu'un peut conduire à des opportunités inattendues.
• 🎭 La réalisation d'un rêve prend souvent plus de temps qu'on ne l'imagine, mais cela vaut le coup d'essayer.

Q & A

Qu'est-ce que l'orateur a déclaré au sujet du risque de changer sa vie ?

L'orateur a déclaré qu'il n'y a pas de risque à changer sa vie, car le risque lui-même n'existe pas.

Quel était le rêve de l'orateur à l'âge de 18 ans ?

Le rêve de l'orateur à 18 ans était de être sur une scène, lisant ses propres lignes.

Comment Carole a-t-elle réagi lorsque l'orateur lui a parlé de son rêve ?

Carole a réagi avec panique et a soulevé des questions sur les risques que prenait l'orateur en poursuivant son rêve.

Quelle expression a utilisée Carole pour décrire le nombre d'acteurs sans emploi par rapport à un Desproges ?

Carole a utilisé l'expression 'Combien de comédiens chômeurs pour un Desproges ?'

Qu'est-ce que l'orateur a fait finalement en raison des inquiétudes de Carole ?

L'orateur a abandonné son plan initial en raison de l'amour qu'il avait pour Carole et a choisi d'étudier les Arts, l'Histoire et le Marketing au lieu de poursuivre une carrière de comédien.

Qu'est-ce que l'orateur considère comme le problème principal dans notre tête concernant le risque ?

L'orateur considère que le problème principal est notre imagination, qui nous fait anticiper des scénarios et dessiner des visions de nos vies qui ne se réalisent souvent pas.

Comment l'orateur aborde-t-il les moments de décision importante et potentiellement risquée dans sa vie ?

Lorsqu'il doit faire un décision importante et potentiellement risquée, l'orateur se dit qu'il veut au moins tomber dans un moment joyeux et envisage les différentes possibilities.

Quel conseil l'orateur donne-t-il aux personnes qui souhaitent changer leur vie ?

Il conseille de ne pas utiliser le mot 'risque' car c'est négatif, mais plutôt de prendre une 'chance' et de faire ce qu'on aime pour être heureux.

Quel était le premier petit pas que l'orateur a pris pour réaliser son rêve ?

Le premier petit pas que l'orateur a pris était d'envoyer un e-mail à Michèle Laroque, une comédienne, proposant de devenir son cobaye pour une pièce de théâtre qu'il avait écrite.

Quelle a été la réponse de Michèle Laroque à la proposition de l'orateur ?

Michèle Laroque a répondu positivement, exprimant son amour pour le texte et son intention de discuter plus en détail avec l'orateur.

Quelle a été l'expérience de l'orateur lorsqu'il a entendu rire son public lors de sa première représentation sur scène ?

L'expérience de l'orateur a été incroyable, lui donnant un sentiment d'être vivant et connecté à son public.

Quelle est la question finale que l'orateur pose au public ?

L'orateur pose la question finale : 'Que allez-vous faire demain matin pour prendre votre chance ?'

Outlines

00:00

🎤 La prise de risque et l'histoire de la vie d'un acteur

Le locuteur commence par une citation humoristique sur la prise de risque, soulignant qu'il n'y a pas de risque à changer sa vie. Il partage ensuite une histoire personnelle où, à l'âge de 18 ans, il a été dissuadé de poursuivre sa rêve de devenir acteur par sa petite amie Carole, qui craignait les risques inhérents à cette profession. Au lieu de cela, il a étudié les Arts, l'Histoire et le Marketing, et a travaillé pour l'État pendant 20 ans. Il réfléchit sur la notion de risque et sur comment notre imagination crée des scénarios qui nous empêchent souvent de changer notre vie.

05:01

🤔 La vision et ses illusions

Le locuteur discute de 'la vision', notre capacité à créer des scénarios possibles pour notre vie basés sur nos actions. Il mentionne que ces visions sont souvent fausses, qu'elles peuvent être positives ou négatives, mais qu'elles ne se réalisent rarement telles que prévues. Il critique notre système d'évaluation du risque, qui est inutile, et encourage le public à cesser de s'y fier. Il mentionne les obstacles qui empêchent les gens de changer leur vie, comme l'argent, la crise, les enfants et les parents malades, et propose une astuce pour surmonter ces obstacles.

10:01

🚶‍♂️ Prendre un petit pas pour changer sa vie

Le locuteur partage sa propre expérience de prise de risque en décidant d'envoyer un e-mail à Michèle Laroque, une comédienne, pour discuter d'une pièce qu'il avait écrite. Il décrit le processus de cette petite étape qui l'a conduit à jouer sur scène pour la première fois, malgré son angoisse et ses incertitudes. Il encourage le public à prendre de petits pas pour saisir les chances qui s'offrent à eux et à faire face aux risques, en se rappelant que, finalement, il n'y a pas de risque réel.

Keywords

💡risque

Le mot 'risque' fait référence à la possibilité d'un danger ou d'un malheur qui pourrait survenir si l'on prend une décision. Dans le contexte de la vidéo, il est utilisé pour discuter de la peur de l'incertitude et de l'inconnu qui entraîne souvent à éviter de faire des changements dans la vie. L'orateur utilise l'histoire de sa vie pour montrer comment le mot 'risque' a été utilisé pour dissuader de poursuivre ses rêves, mais il encourage finalement à considérer les 'risques' comme des 'chances' à saisir.

💡changement de vie

Le 'changement de vie' est le processus d'abandonner un mode de vie ou une carrière pour adopter un nouveau chemin. Dans le discours, l'orateur aborde le sujet en utilisant son expérience personnelle, où il a choisi un chemin différent de celui qu'il rêvait à l'âge de 18 ans. Il suggère que les gens devraient être plus ouverts à changer leur vie, même s'ils perçoivent cela comme un risque.

💡chance

La 'chance' est l'opportunité qui se présente, souvent inattendue, qui peut mener à des résultats positifs ou négatifs. L'orateur utilise le terme pour encourager les gens à voir les 'risques' comme des 'chances' à saisir plutôt que quelque chose à éviter. Il suggère que les chances sont essentielles pour la croissance et la réalisation de soi.

💡imagination

L''imagination' est la capacité de concevoir des idées, des images mentales ou des scénarios qui ne sont pas nécessairement basées sur l'expérience ou la réalité. Dans le discours, l'orateur mentionne que l'imagination est ce qui différencie les humains des animaux et est à l'origine de nos peurs et préoccupations concernant les risques et les changements de vie.

💡vision

La 'vision' est la capacité à prévoir ou à imaginer des événements futurs basés sur des hypothèses ou des croyances actuelles. Dans le contexte de la vidéo, l'orateur utilise le terme pour décrire comment les gens créent des scénarios positifs ou négatifs dans leur vie, ce qui influence leurs décisions. Il suggère que ces visions sont souvent incorrectes et que nous devrions nous en libérer pour mieux profiter de la vie.

💡rationalisation du risque

La 'rationalisation du risque' est le processus d'évaluation des risques potentiels pour prendre des décisions informées. Cependant, l'orateur argue que notre système d'évaluation du risque est invalide et que nous devrions cesser de nous y fier. Il suggère que les peurs imaginaires entravent de réaliser nos rêves et que nous devrions plutôt les considérer comme des chances.

💡vie professionnelle

La 'vie professionnelle' fait référence à la carrière ou au chemin que l'on suit dans le monde du travail. Dans le discours, l'orateur aborde le sujet en parlant de son propre parcours professionnel, qui a inclu études dans les arts, histoire et marketing, et une carrière de 20 ans dans le secteur public et les médias audiovisuels.

💡décisions

Les 'décisions' sont les choix que l'on prend qui déterminent le cours de nos vies. L'orateur discute des décisions qu'il a prises, comme abandonner son rêve d'acteur pour suivre une voie plus traditionnelle, et plus tard, de prendre le risque de contacter Michèle Laroque pour réaliser son rêve.

Highlights

Il n'y a pas de risque à changer sa vie.

Il n'y a pas de risque à prendre des risques.

Le risque n'existe pas.

J'ai voulu voir ce que c'était le plus court discours TED du monde.

J'ai des choses sérieuses à dire cette année.

Je voudrais parler du risque.

Je vais vous raconter une histoire vraie.

Mon rêve était d'être sur une scène, lisant mes propres lignes.

Je n'ai pas pris ce risque.

J'ai étudié Arts, Histoire, Marketing.

Notre imagination, c'est ce qui nous différencie des animaux.

Nous avons 'la vision', nous savons ce qui va se passer.

Notre système d'évaluation du risque est invalide.

Arrêtez d'utiliser ce mot 'risque', c'est négatif.

Les anglophones disent 'take a chance', essayez.

Lorsqu'on fait ce qu'on aime, on commence à gagner sa vie.

Je vous donne un deuxième conseil: prenez une petite étape.

J'ai pris cette petite étape l'année dernière.

Je suis allé sur scène pour la première fois en avril de cette année.

Je vous pose la même question aujourd'hui: Que ferez-vous demain matin pour prendre votre chance?

Transcripts

Translator: Denise RQ Reviewer: Sue Kronenfeld

There is no risk in changing one's life.

None.

There is no risk in taking risks.

None.

Why?

Because risk doesn't exist.

Thank you.

(Laughter) (Applause)

Oh, that's good. Oh, that's really funny.

I wanted to see what was the shortest TED talk in the world.

It was a Vine, actually.

No, but I have serious things to say.

Usually I finish, I sum up the others,

but I have intelligent things to say this year.

I would like to speak on risk.

I am going to tell you a true story, and it is really a true story.

When I was 18, she was 18, too. Her name was Carole.

We were very much in love, we were a young couple.

And we went for a walk in the woods, one weekend, in winter.

We talked about our lives a little,

she asked me what I wanted to do later on, and I told her

that my dream would be to be on a stage, reading my own lines.

I knew at 18 that was what I wanted to do.

She looked at me like this, she was panicked:

"But do you know the risk that you will be taking?"

She wanted me to think about it carefully because the situation was complicated,

and this profession had close to no vacancies.

And she used an expression which destroyed me, she said:

"How many unemployed actors for one Desproges?"

(Laughter)

Damn...

(Laughter) (Applause)

Yeah, well yeah...

She wanted me to reconsider that somewhat crazy plan.

She tried everything.

I was in love, so I listened to her with my heart,

which is sometimes stronger than the head, and I gave up that plan.

There you go. I did not take that risk.

It's crazy, isn't it?

So I studied Arts, History, Marketing. I've been working for the State.

I did commercials, Internet, some audio-visual media productions,

for 20 years, right until last year...

But I'll tell you about that at the end.

So because of that risk, I didn't take the path I wanted to take.

That's really incredible.

I never stopped thinking about this. Why? What risk was she talking about?

What is this risk?

Even today, if I wanted to change my life, my path, my job, where would be the risk?

What is the problem in my head? What is the problem in our heads?

Where's the problem?

The problem, because I've pondered over this question a lot, is our imagination.

It's what differentiates us from the animals.

That is to say, we humans, we map things out, we anticipate,

we are the kings of the cause and effect, we know what is going to happen.

We are the Nostradamuses of our lives.

Why?

Because we have "the vision."

(Laughter)

"The vision" is an ability to sketch out scenarios for our own lives,

where we say, if I do this,

that will happen, then that, and that--that is certain.

and then it will end up, like that, certainly.

"The vision." (Laughter)

Occasionally, "the vision" is positive, and sometimes, very positive.

I'm going to quit my job, create my company,

I'm going to hire 120 people, I'm going to go international.

April 2019, I will make 6,342,000 euros in sales.

At that point, I'll be content, and I'll be able to buy a house

in Marnes-la-Coquette, a fashionable suburb.

(Laughter) (Applause)

There is the other side, the negative version of the "vision,"

I'm going to quit my job, launch my company.

It's a given I won't have any clients right away, so I'll lose all my cash.

My wife will leave me, my children,

I'll feel ashamed, my buddies won't give a damn about me.

Anyway, I'll screw it up, I'm good for nothing. (Laughter)

So there are two scenarios.

But then the worst thing

is that whether it is the positive or the negative scenario in the vision,

we don't care at all about what is going on in the world.

Attack in Bagdad, 55 dead. The Stock Market is down 20%.

China invades Korea. In Denmark, a nut kills 72 students.

Ebola causes 100,000 deaths. François Hollande is coming-out.

(Laughter) A rumor...

Prince Albert nominates the Pope for the Ice Bucket Challenge.

(Laughter) (Applause)

But we don't care, we have "the vision,"

we know, we control, we know where we're going.

Of course not!

Has any of your visions ever come true in your life,

exactly as you predicted?

Never.

Even if it were a New Year's resolution, it only lasted for two weeks. (Laughter)

So a vision for life, happiness, future, risk... of course not,

We 're always wrong! It's crazy. Do you get me or not? (Laughter)

We are always wrong.

Our risk evaluation system is invalid. We must stop relying on it. That's it.

Confused men and women in their 40s,

have slogged away for 15, 20, 25 years; we are on a track like this.

We don't know where we're going, but there we are.

We're a little fed-up, we'd like to change our lives, but...

It's crazy, the number of arguments that nails us to the ground:

money, the crisis, the children,

the parents who are beginning to get sick, so we're not going to move, no.

Given your mother's condition, we're not going to the U.S., that's...

Excuse me.

I'm going to share a trick with you because I have acquired that maturity

where one can give existential advice to people on Sundays,

like that, in the theaters now, it's... (Laughter)

So I'll show you a trick that works for me. Do with it what you wish.

When I come to an important moment in life,

when I have to make a serious decision, if it seems risky, I think of this.

I tell myself, if I have fall, at least it should be a cheerful one.

(Laughter)

Because... yeah, I have not reached the level of Alain Damasio

who spoke just before me, on that kind of coolness of finiteness, I...

(Laughter)

So I think of that, and that helps me.

(Laughter)

I think of Denis, my friend Denis.

Every time I tell him about my plans, he goes: "Pff... that's risky, now."

(Laughter) (Applause)

I think of Nathalie, she's my ex, another one.

She said that I was a dreamer.

Oh, my goodness! (Laughter)

I think of Laurent, a very good friend who has done well in finance,

house in Marnes-la-Coquette

(Laughter)

He liked fast cars. Maybe a little too fast, Laurent.

And then there's me, oh yes.

Then there is me, and you too. We are all there.

I am dying.

That is what is left of our anxieties. (Birds chirrup)

Nothing remains, in fact; all those headaches that we had.

All those morbid thoughts that we had:

"Should I do it? Should I go for it? Should I keep going? go for it now?

(Birds chirrup)

Well, the risk! But what risk? What risk? Seriously.

OK, all right, leave me. (Bird chirrup stops)

(Laughter)

So we have to stop using that word "risk," it's negative.

What I like about anglophones is they do not say "take a risk,"

but "take a chance," "Take a chance," give it a try.

Give it a try, do what you have to do what you love, to be happy.

Yeah, that's good. I like the anglophones.

I'm going to say something that is not very TEDx.

When we do what we have to and love to do,

we begin to align ourselves, to be coherent,

then we begin to earn our living a little,

and we can begin to aim for that house in...Marnes-la-Coquette! I'm going!

I'm going to give you a second piece of advice,

because tonight, I am not only mature, but also generous: second trick.

You say: "OK, I'm getting there, I have to get there, but how do I do it?

Do I make a clean break? Do I quit everything?"

No, I don't think so. I think you have to take a small step.

And I took that small step last year.

It was October 5, 2013, so it was exactly a year to the day.

I sent an e-mail to Michèle Laroque, the comedian.

I'd met her during a TV program, for just half an hour; we were really not close.

Half an hour, that's not enough.

And I brazenly sent her an e-mail. Well, I took that small step.

Really, in essence the message was: "I saw in your bio that you've never directed

anyone on the stage, and I think that's a pity."

(Laughter)

I am willing to be your guinea pig. Please have a coffee with me."

I still felt my way carefully.

She agreed to it. OK, so one week later, we went for coffee.

I told her about my life, that stroll, and all that.

And I left her the text the only stage show I'd written.

And she said: "I'll read it and get back to you."

"I'll get back to you," that's it.

So I waited a few days, much too long for my taste.

I was anxious. Maybe my small step got me nowhere.

And a week later, I got a text.

["I'll make it short: I love it. No, really. Really. We'll talk soon.]

That's good, isn't it?

(Applause)

I won't tell you how I behave in front of my wife and children, I was all like,

"Ah, ah, ah, look at this text! Ah ah ah, Michèle Laroque!"

My children: "Who?"

(Laughter)

So I tried to find an intelligent and concise response,

Gahh!

(Laughter) (Applause)

No, but that's it... really, afterwards, when we take a step, like that,

one small step then another one.

And after we say it, then we do it.

And then, she is taking a risk, too. She's never directed anyone on the stage.

I had never acted on stage. Already, both of these...

I won't tell you about my anxiety when I went to rehearse at her place.

Two or three times a week, for many weeks.

It was like passing my baccalaureate exam. I had a tummy-ache.

And in April this year, I went onstage for the first time at Point Virgule,

Point Virgule Theater, Paris, ladies and gentlemen! It was full.

(Applause)

Yeah, yeah.

(Applause)

As we say, vulgarly, I was shitting myself at that moment,

but when the first laughs came like that... awesome.

And when in that venue, blinded like now,

I heard my wife's laughter, I've already heard tonight again,

I can tell you what an incredible sensation that is to feel you are alive!

And I think again about that stroll when I was 18,

and I think: OK I've spent 26 years turning risk into chance.

OK, it's a long time, but I'm good.

(Laughter)

So I post the same question to you today:

What are you going to do tomorrow morning to take your chance?

I'll let you think about it.

Thank you.

(Applause)