The resilience of territories

Summary

Dans cette vidéo, on explore le concept de résilience territoriale face aux crises majeures, qu’elles soient climatiques, économiques ou sociales. La résilience ne se limite pas à l’adaptation, mais inclut aussi la transformation des territoires, soutenue par des liens sociaux, des pratiques culturelles et une mémoire collective. En croisant des approches sociologique, anthropologique et géographique, cette réflexion met en lumière l'importance d’une approche systémique pour dépasser les crises. En plus des défis environnementaux, la résilience soulève des questions éthiques et politiques sur les choix de développement et la gestion des inégalités territoriales.

Takeaways

• 😀 La résilience territoriale est la capacité des territoires à s'adapter et à se transformer face aux crises, en mobilisant leurs ressources sociales, culturelles et environnementales.
• 😀 Le concept de résilience provient des sciences physiques, mais a évolué pour inclure des dimensions humaines et culturelles en sciences sociales.
• 😀 La résilience ne se limite pas à la résistance aux crises, elle implique un processus dynamique d'adaptation et de transformation des territoires.
• 😀 La résilience territoriale dépend de l'organisation sociale, des liens entre les individus, et des pratiques culturelles qui permettent aux communautés de se reconstruire après une crise.
• 😀 Selon Edgar Morin, la résilience nécessite une approche systémique qui prend en compte les interactions entre les systèmes sociaux et naturels pour comprendre leur dynamique globale.
• 😀 Les limites planétaires, définies par les travaux de Rockström, structurent la discussion sur la résilience, car leur dépassement accentue les inégalités sociales et territoriales.
• 😀 Les crises écologiques révèlent des inégalités, car les régions les plus vulnérables sont souvent celles qui ont les moins bonnes capacités d'adaptation.
• 😀 Les territoires riches peuvent adopter des solutions technologiques coûteuses, tandis que les territoires pauvres développent des adaptations informelles, souvent invisibilisées par les politiques publiques.
• 😀 En anthropologie, la résilience se construit à travers des pratiques quotidiennes, comme la permaculture et les initiatives agroécologiques, qui permettent aux communautés rurales de régénérer leur environnement et d'accroître leur autonomie.
• 😀 La résilience territoriale repose sur trois piliers essentiels : l'adaptation, la transformation et l'éthique, ce qui implique de repenser nos modèles de développement de manière systémique et équitable.

Q & A

Qu'est-ce que la résilience territoriale ?

La résilience territoriale désigne la capacité d'un territoire à s'adapter, à surmonter et à se transformer face à des crises majeures, qu'elles soient climatiques, économiques ou sociales. Elle implique l'interaction entre les ressources naturelles, les liens sociaux, les pratiques culturelles et la mémoire collective des communautés.

D'où vient le concept de résilience et comment a-t-il évolué ?

Le concept de résilience vient des sciences physiques, où il désigne la capacité d'un système à absorber les perturbations sans perdre sa fonction essentielle. Il a ensuite été adapté par les sciences sociales pour intégrer les dimensions humaines et culturelles, notamment en écologie, en sociologie et en anthropologie.

Pourquoi la résilience territoriale n'est-elle pas uniquement une question de ressources physiques ?

La résilience territoriale ne se résume pas à la gestion des ressources physiques. Elle dépend aussi des interactions sociales, des pratiques culturelles et de la capacité des communautés à mobiliser leur mémoire collective pour surmonter les crises et se réinventer.

Quel est le rôle des relations sociales dans la résilience d'un territoire ?

Les relations sociales jouent un rôle crucial dans la résilience territoriale. Plus une société développe des liens solides entre ses individus et valorise son identité et sa culture, plus elle est apte à résister aux crises. Ces liens sociaux permettent aux communautés de se soutenir mutuellement et d'adapter collectivement leurs stratégies face aux défis.

Qu'est-ce que la pensée complexe d'Edgar Morin et quel lien a-t-elle avec la résilience ?

La pensée complexe, selon Edgar Morin, consiste à analyser un phénomène en prenant en compte l'ensemble des interactions entre ses éléments et ses relations avec son environnement. Cette approche systémique est essentielle pour comprendre la dynamique de la résilience territoriale, qui repose sur une multitude de facteurs interconnectés.

En quoi les limites planétaires influencent-elles la résilience territoriale ?

Les limites planétaires, qui définissent les seuils écologiques nécessaires pour maintenir l'équilibre de la Terre, sont directement liées à la résilience des territoires. Le dépassement de ces limites accentue les inégalités sociales et territoriales, car les régions les plus vulnérables, souvent les plus pauvres, ont moins de capacités d'adaptation face aux crises écologiques.

Quelles inégalités sont exacerbées par les crises écologiques ?

Les crises écologiques amplifient les inégalités sociales et économiques, notamment entre les pays industrialisés et les pays en développement. Les territoires riches peuvent se permettre des solutions coûteuses, comme les énergies vertes ou les infrastructures résilientes, tandis que les territoires pauvres dépendent de stratégies d'adaptation informelles, souvent invisibles ou ignorées par les politiques publiques.

Comment les savoirs locaux contribuent-ils à la résilience des communautés ?

Les savoirs locaux, tels que ceux utilisés dans la permaculture et l'agroécologie, permettent aux communautés rurales de régénérer leur environnement tout en renforçant leur autonomie. Ces pratiques contribuent à la résilience en favorisant une gestion durable des ressources naturelles et en construisant des solutions adaptées au contexte local.

Quels sont des exemples concrets de résilience territoriale dans les villes ?

Dans les environnements urbains, des projets comme les écoquartiers sont des exemples de résilience territoriale. Ces projets adaptent les infrastructures et les politiques publiques à des défis tels que la montée des eaux ou les îlots de chaleur, en repensant l'urbanisme pour intégrer des solutions durables aux crises environnementales.

Pourquoi la résilience ne doit-elle pas être réduite à un discours techniciste ?

La résilience ne doit pas être vue uniquement sous un angle technologique ou managérial, car elle implique des choix éthiques importants. Il s'agit de déterminer quels territoires doivent être protégés en priorité et qui bénéficie des innovations, ce qui relève de décisions politiques ancrées dans des rapports de pouvoir et de justice sociale.