Ep. 29 - Révolution numérique : entre aliénation et émancipation
Summary
TLDRLa révolution numérique, bien que souvent annoncée de manière exagérée avec chaque nouveau gadget, est en réalité un ensemble de technologies qui transforme notre quotidien. L'augmentation de la puissance des processeurs, la miniaturisation, l'interconnexion globale et les big data révolutionnent les activités humaines. Cette transformation engendre une destruction massive d'emplois et une mutation du capitalisme, passant de la propriété à l'usage. Cependant, elle ouvre également des perspectives émancipatrices, favorisant la création de biens communs numériques et des modèles de production plus collaboratifs et durables.
Takeaways
- 🌐 La révolution numérique est un ensemble de technologies qui a progressivement transformé notre quotidien, y compris les ordinateurs, téléphones portables, smartphones et tablettes.
- 📈 L'augmentation de la puissance des processeurs et des capacités de stockage a permis de transférer des opérations de plus en plus complexes aux machines.
- 🔗 L'interconnexion globale et l'internet des objets ont caractérisé la rupture technologique de notre époque, avec 30 milliards d'objets connectés prévus en 2020.
- 💾 98% des informations produites par l'humanité sont aujourd'hui numérisées, ce qui a conduit à l'industrie des big data et au stockage et traitement massif de données.
- 🏢 Les entreprises comme Google, Amazon, Facebook et Apple, connues sous le nom de GAFAs, collectent des informations grâce à des plateformes numériques et exploitent notre intimité.
- 🏭 La révolution numérique entraîne une destruction massive d'emplois et de métiers qualifiés, avec une prévision d'une perte de près de 50% des emplois d'ici 20 ans dans les pays industrialisés.
- 🌱 L'émergence du modèle de l'économie collaborative, où les contributeurs sont devenus des consommateurs producteurs, modifie la nature même du statut de salarié.
- 🚗 Les entreprises comme Google et Uber pourraient devenir des acteurs centraux de nouvelles industries, comme l'automobile, en utilisant des modèles de partage et de location plutôt que de propriété.
- 🏛️ La numérisation et la synthétisation des fonctions de médiation par des algorithmes menacent de détruire les corps intermédiaires, comme les enseignants et les journalistes, et remettent en question l'utilité de la politique et de la démocratie représentative.
- 🌱 La révolution numérique est également porteuse d'un potentiel émancipateur, offrant de nouvelles opportunités de lutte des classes et de création de valeur commune à travers des coopératives de données et des logiciels libres.
Q & A
Quelle est la nature de la révolution numérique selon le transcript?
-La révolution numérique est un bouleversement technologique considérable qui englobe l'ensemble des technologies réseau, internet, échanges pair-à-pair, réseaux sociaux, imprimantes 3D, etc., et qui a progressivement transformé notre quotidien.
Quels sont les exemples donnés de gadgets électroniques qui ont été annoncés comme révolutionnaires?
-Les gadgets électroniques mentionnés sont les ordinateurs personnels, téléphones portables, smartphones et tablettes tactiles.
Comment la puissance des processeurs informatiques a-t-elle évolué selon le texte?
-La puissance des processeurs informatiques a doublé tous les 18 mois depuis 1960, ce qui a permis de transférer des opérations de plus en plus complexes vers les machines.
Quelle est l'importance de la miniaturisation et de la baisse des coûts dans la révolution numérique?
-La miniaturisation et la baisse des coûts ont permis la dissémination des puces dans de nombreux objets de la vie quotidienne, rendant ces objets interconnectés au sein d'un réseau global.
Quels sont les quatre entreprises mentionnées qui collectent des informations via des plateformes numériques?
-Les entreprises mentionnées sont Google, Amazon, Facebook et Apple, souvent appelées les GAFAs.
Comment la révolution numérique affecte-t-elle l'emploi et les métiers qualifiés?
-La révolution numérique est en train d'engendrer une destruction massive d'emplois et de métiers qualifiés, avec des études annonçant une destruction de près de 50% des emplois d'ici 20 ans dans les pays industrialisés.
Quel est le modèle économique émergent décrit dans le transcript?
-Le modèle économique émergent est le 'luber capitalisme', où les plateformes numériques s'appuient sur l'exploitation du contributeur, le producteur-consommateur, modifiant ainsi la nature même du statut de salarié.
Quels sont les défis posés par la révolution numérique pour la démocratie et la politique?
-La révolution numérique remet en question l'utilité même de la politique de la démocratie représentative et de l'expertise scientifique, avec des risques de privatisation et dilution de responsabilités jusqu'ici assumées par la puissance publique.
Quelle est la potentialité émancipatrice que voit le transcript dans la révolution numérique?
-La révolution numérique est porteuse d'un potentiel émancipateur, offrant un nouveau terrain de lutte des classes et la possibilité de dépasser le capitalisme traditionnel en favorisant des modèles de production libre, durable, coopératif et solidaire.
Quels sont les exemples de coopératives de données mentionnés dans le transcript?
-Le transcript mentionne l'exemple de la coopérative municipale numérique de Séoul qui gère les déplacements urbains, remplacement de Uber par une solution plus coopérative et solidaire.
Outlines
🌐 Révolution numérique et société connectée
Le paragraphe 1 aborde la notion de révolution numérique, soulignant que les gadgets électroniques tels que les smartphones et les tablettes ne sont pas révolutionnaires par eux-mêmes, mais que leur ensemble, associé aux technologies de réseau comme le haut débit et les réseaux sociaux, a progressivement transformé notre quotidien. Il évoque l'importance croissante de la puissance de calcul des processeurs et de la miniaturisation des puces, qui ont conduit à l'interconnexion de nombreux objets dans un réseau global, l'internet. Ce phénomène est caractérisé par une rupture technologique, avec une interconnexion globale prévue de 30 milliards d'objets connectés en 2020. Les avancées technologiques ont également entraîné une industrialisation des données, avec l'apparition des big data et la collecte massive d'informations par de grandes entreprises comme Google, Amazon, Facebook et Apple. Ces entreprises obtiennent des informations de leurs utilisateurs de manière volontaire et gratuite, ce qui a conduit à une cartographie mondiale des désirs et besoins. Le paragraphe souligne également les impacts socio-économiques de cette révolution, comme la destruction massive d'emplois et la transformation du capitalisme traditionnel.
🚗 L'émergence du capitalisme de l'usage et des plateformes numériques
Le paragraphe 2 se penche sur l'évolution du capitalisme avec l'apparition de plateformes numériques qui favorisent l'usage plutôt que la propriété. Il décrit comment des entreprises comme Uber connectent les utilisateurs avec des conducteurs via des applications, transformant les travailleurs en entrepreneurs dépendants de la réputation donnée par les utilisateurs. Ce modèle est qualifié de parasitaire et de prédation des usages et des communs. Le texte évoque également la transformation du capitalisme, qui passe de la vente de biens à la vente de droits d'usage, avec des services associés comme la maintenance et l'intelligence artificielle. L'idée de la rente de la dépendance est abordée, soulignant la rentabilité accrue du capitalisme de l'usage. Le paragraphe prévoit également une répartition des marchés qui pourrait entraîner la disparition de la classe moyenne et la destruction des corps intermédiaires, comme les enseignants et les journalistes, remplacés par des technologies de l'information et de la communication. La remise en cause de l'utilité de la politique et de la démocratie représentative est également évoquée, avec l'idée que les décisions pourraient être prises par des algorithmes basés sur les données.
🔄 La révolution numérique comme potentiel émancipateur et redéfinition du travail
Le paragraphe 3 explore le côté émancipateur de la révolution numérique et la manière dont elle peut redéfinir le travail et la production. Il parle de la création de valeur par les contributeurs qui génèrent des données et des interactions, suggérant un nouveau modèle de bien commun numérique. Le texte met en avant la possibilité de dépasser les organisations hiérarchiques traditionnelles envers des modèles auto-organisés et horizontaux. Il évoque les ateliers coopératifs de fabrication numérique comme des exemples de cette évolution, ainsi que la volonté de relocaliser la production dans une perspective de durabilité et de lutte contre l'obsolescence programmée. Le paragraphe souligne également la nécessité d'une sécurisation des parcours professionnels, une réduction du temps de travail et la promotion de la coopération et de la connaissance partagée comme moteurs d'innovation. Il se termine par une réflexion sur la possibilité d'une société post-capitaliste fondée sur les communs et la maîtrise citoyenne des technologies.
Mindmap
Keywords
💡Révolution numérique
💡Objets connectés
💡Big Data
💡Plateformes numériques
💡Automatisation
💡Économie collaborative
💡Capitalisme parasitaire
💡Travail créatif
💡Décentralisation
💡Bien commun
Highlights
La révolution numérique est un ensemble de technologies qui a progressivement transformé notre quotidien.
L'augmentation de la puissance des processeurs et des capacités de stockage a permis la complexification des opérations informatiques.
La miniaturisation et la baisse des coûts ont favorisé la dissémination des puces dans divers objets du quotidien.
L'interconnexion globale des objets au sein d'Internet est une évolution majeure.
La révolution numérique affecte toutes les activités humaines et est caractérisée par l'interconnexion et la puissance de calcul.
98% des informations produites par l'humanité sont aujourd'hui numérisées.
Les big data sont utilisés pour le stockage et le traitement massif de données selon des modèles analytiques et prédictifs.
Les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) collectent des informations grâce à des plateformes numériques.
La révolution numérique entraîne une destruction massive d'emplois et de métiers qualifiés.
Les emplois les moins qualifiés sont relativement épargnés par la révolution numérique.
L'économie numérique se caractérise par l'exploitation du contributeur, le producteur-consommateur.
L'ubérisation de la société modifie la nature même du statut de salarié.
La révolution numérique pourrait conduire à la destruction de la classe moyenne.
La numérisation et la synthétisation des fonctions de médiation par des algorithmes menacent les corps intermédiaires.
La révolution numérique est porteuse d'un potentiel émancipateur et de lutte des classes.
Internet et la révolution numérique concrétisent l'idée d'un bien commun de la connaissance.
La révolution numérique bouscule les organisations hiérarchiques pour aller vers des modèles auto-organisés.
Les ateliers coopératifs de fabrication numérique (fab labs) préfigurent une société post-capitaliste fondée sur les communs.
La révolution numérique pose la question du dépassement du salariat et d'une démocratie complètement renouvelée.
Transcripts
un célèbre chef d'entreprise américains
proclamé à chaque sortie d'un nouveau
gadget électronique
ceci est une révolution s'agissant
d'ordinateurs personnels de téléphones
portables de smartphones de tablettes
tactiles
c'était bien sûr très exagérées en
réalité aucun de ces objets n'est
révolutionnaire en lui-même mais
l'ensemble des technologies réseau
internet aux puits très haut débit
échanges pair-à-pair réseaux sociaux
imprimante 3d
agrégé et imprégné ans progressivement
l'ensemble de notre quotidien
tout cela constitue bel et bien un
bouleversement tel qu'il est raisonnable
de parler de révolution une révolution
numérique c'est d'abord l'ampleur du
bouleversement technologique qui est
considérable l'augmentation de la
puissance des processeurs informatiques
et donc également des capacités de
stockage doublent tous les 18 mois
depuis 1960 ces progrès techniques ont
permis de transférer vers les machines
des opérations de plus en plus complexes
et jusqu alors réalisé exclusivement par
le serbe rhume
la miniaturisation et la baisse des
coûts a permis progressivement la
dissémination des puces dans de nombreux
objets de notre quotidien téléphones
téléviseurs électroménager automobile
ces objets sont désormais interconnectés
au sein d'un réseau global
le réseau des réseaux internet
c'est une autre évolution majeure
l'interconnexion globale en 2020 nous
interagiront en permanence avec 30
milliards d'objets connectés puissance
de calcul perfectionnement des
algorithmes interconnexion global voilà
ce qui caractérise la rupture
technologique de notre temps
révolutionnant toutes les activités
humaines
prenons quelques exemples
aujourd'hui 98 % des informations
produites par l'humanité sont numérisés
c'est bien sûr la réalisation d'un vieux
rêve celui d'un savoir et d'une
information potentiellement disponibles
universellement
mais c'est aussi une industrie plus
inquiétante ce qu'on appelle les big
data
le stockage et le traitement massif de
données selon des modèles analytiques et
prédictifs basé sur l'examen statistique
plutôt que sur celui des causes tous les
secteurs d'activité sont concernés
recherche médicale climatologie
juridique sécurité urbanisme économie
transport traitement des déchets et des
pannes marketing politique finance
énergie presse linguistique etc
la collecte de ces informations par une
poignée d'entreprises est réalisée via
des plateformes numériques sur internet
dont les quatre plus célèbres sont
google amazon facebook et apple qu'on
appelle les gaffes à elles sont rusés
au lieu de nous extorquer par la
violence les informations que nous
détenons elle les obtiennent
volontairement et gracieusement de leurs
utilisateurs
en étant à disposition des services
utiles et souvent gratuit l'examen des
recherches sur google des mails que nous
échangeons des événements marques ou
produits que nous la ico et milou une
autre information permettent
l'élaboration d'une cartographie
mondiale et évolutive des désirs des
besoins et des tendances
c'est cette privatisation de notre
intimité et son exploitation que résume
parfaitement la formule quand c'est
gratuit
c'est toi le produit comme avant elle la
mécanisation de l'agriculture ou
l'automation dans l'industrie la
révolution numérique est en train
d'engendrer une destruction massive
d'emplois et de métiers qualifiés
la révolution numérique tend à
transférer sur les machines tout le
travail qu audi fiable ou mécanisables
ne laissant aux êtres humains que ce qui
relève de la créativité propre à notre
espèce
la quasi totalité des études convergent
vers l' annonce d'une destruction de
près de 50% des emplois marchands d'ici
20 ans dans les pays industrialisés
cette destruction ne sera pas
intégralement compensée par la création
de nouveaux emplois et métiers hautement
qualifiés loin s'en faut
paradoxalement les emplois les moins
qualifiés seront relativement épargnée
en particulier ceux concernant les
emplois la personne mais l'évolution de
l'emploi ne sera pas que quantitative le
vieux capitalisme industriel
traditionnel se cherche une nouvelle
forme de dépassement
il substitue à l'exploitation d'une
force de travail salarié l'exploitation
du contributeur c'est à dire le
producteur consommateur modifiant la
nature même du statut de salarié
on retrouve ce modèle dans nombre de
sociétés de l'économie numérique du
beurre qui fournit du transport sans
posséder de véhicules airbnb des nuitées
100 hôtels google de l'information sans
journalistes c'est ce qu'on appelle
l'ubs et risation de la société du nom
de la firme américaine hubert dont
l'activité consiste à mettre en contact
via une application logicielle des
utilisateurs et d'autre part des
conducteurs particulier réalisant un
service de transport les utilisateurs
travailleurs se note réciproquement et
sont la proie d'une dictature de la
réputation il n'y a plus de clients et
surtout plus de salarié protégé par un
code du travail
tous devenus entrepreneurs de même sont
installés dans un même rapport de
dépendance est une plateforme numérique
nous c'est ce que l'on peut appeler
luber capitalisme un modèle extrêmement
parasitaire de prédation des usages et
des communs par ailleurs le capitalisme
basé auparavant sur le modèle du bien
privatif de la propriété privée se
transforme il substitue à la vente d'un
droit de propriété celui d'un droit d'
usage
avant on achetait une voiture désormais
on achète l'usagé d'un véhicule incluant
nombre de services associés la capacité
de se déplacer bien sûr la maintenance
mais aussi l'intelligence artificielle
remplaçant le conducteur l'accès à des
services numériques données géo
localisation et divers autres services
jusqu'au recyclage
un capitalisme de l'usaj d'autant plus
profitable qu'il se fonde sur une rente
de la dépendance
cette nouvelle redistribution des
marchés va rebattre les cartes entre les
acteurs qui les dominent rond ainsi
avant son projet de véhicule sans
conducteur
google pourrait s'affirmer à brève
échéance comme l'un des acteurs centraux
d'une nouvelle industrie automobile
au delà des séismes économique que ces
acteurs émergents ne manqueront pas de
produire dans la division internationale
du travail c'est tout le monde qui est
en train de disparaître la suppression
massive d'emplois qualifiés pourrait
conduire à la destruction de la classe
moyenne celle là même que l'ère de la
consommation de masse avait fait émerger
au delà la numérisation et la
synthétisation de l'ensemble des
fonctions de médiation par des
algorithmes risque de conduire à la
destruction des corps intermédiaires
l'enseignant le journaliste remplacés
par des applications de e-learning ou
des agrégateurs de contenus des pme/pmi
sous traitantes détruites et explosé en
autant de centres de profit que
constituera chaque travailleur
indépendant exploité avec la technologie
des blogs chance
ce sont tous les tiers de confiance qui
pourrait être remise en cause par une
technologie certification décentralisée
réalisation de transactions financières
au moyen d'une monnaie privée comme le
bitcoin certification de l'état civil du
cadastre et donc privatisation et
dilution de responsabilité jusqu'ici
assumées par la puissance publique avec
pourquoi pas comme ultime étape des
décisions politiques confié à
l'efficience du big data et de ses
algorithmes cette extinction programmée
des corps intermédiaires débouche sur
une remise en cause de l'utilité même de
la politique de la démocratie
représentative de l' expertise
scientifique de l'état social au profit
de l'idéologie libertarienne henry ford
exprimé hier un projet politique pour
l'humanité qui soit compatible avec le
capitalisme dont il était le fer de
lance
c'est aussi une ambition politique qui
se manifeste aujourd'hui chez les
dirigeants de google
le facebook elle se réalise dans la
religion du solutio nismo technologique
dans le projet éminemment politique d'un
transhumanistes c'est-à-dire un
dépassement consistant au fond à
éliminer l'humain dans l'homme
c'est un avenir sombre est possible mais
il n'est pas certain
la révolution numérique est également
porteuse d'un potentiel émancipateur
considérable c'est un nouveau terrain de
lutte et notamment de lutte des classes
entre les usagers contributeurs d'un
côté et de l'autre les plateformes
internet prédatrice la révolution
numérique et singulièrement l'internet
concrétise enfin l'idée d'un bien commun
de la connaissance la possibilité d'en
bénéficier mais aussi d'y apporter sa
pierre
elle fait toucher du doigt la communauté
de destin de l'humanité
elle exprime le changement d'échelle la
planétarisation des problèmes mais aussi
des solutions
c'est donc une invitation permanente à
un dépassement d'un centralisme par
essence autoritaire au profit de
processus d'individuation qui
conditionne le retour du collectif les
logiques féconde de coordination
mutuelle wikipedia en est une belle
illustration
internet et la révolution numérique sont
une utopie concrète qui démontre qu'il
est possible de dépasser ce qui est
présenté comme le seul cadre de création
de valeur l'entreprise capitaliste le
consommateur producteurs devient un
contributeur qui génère du bien commun
numérique en produisant des données et
des interactions il crée de la valeur
face au modèle prédateur dégâts femmes
capitaliste est propriétaire s'ouvre
donc un nouveau terrain de lutte des
classes afin que les usagers
contributeurs s'unissent pour créer des
coopératives de données opérant avec des
logiciels libres
la révolution numérique bouscule les
organisations hiérarchiques pyramidales
des entreprises et des administrations
pour aller vers des modèles
auto-organisé autogéré
et horizontaux elle appelle une
véritable sécurisation des parcours
professionnels en termes d'emploi de
formation d'activités hors travail et
une réduction massive du temps de
travail
les expériences d'ateliers coopératif de
fabrication numérique se multiplient fab
lab les hacker space et autres makers
space ni entreprises ni association ni
service public
ils sont les tirs lieu qui préfigure
peut-être l'une des futures institutions
d'une société post capitaliste fondé sur
les communs ces expériences qui se mène
aujourd'hui à grande échelle aux quatre
coins de la planète témoigne de la
volonté d'une réappropriation citoyenne
des technologies elles constituent des
tentatives de relocalisation de la
production dans le cadre d'une vision
circulaire de l'économie et de lutte
contre l'obsolescence programmée ainsi
la ville de barcelone multiplie les fab
lab par quartier avec comme objectif
d'ici 2050 de relocaliser 50% de la
production industrielle et agricole
nécessaire aux besoins de ses habitants
c'est bien une recherche véritable d'un
nouveau modèle de production à la fois
libre durable coopératif et solidaire
qui guide ces expériences mais également
la recherche de l'efficacité dans les
entreprises privées
dominée par la logique du profit à court
terme 90% des innovations finissent au
placard la logique de partage et de mise
en commun des savoirs à jl comme un
puissant accélérateur de l'innovation
car il ne s'agit pas d'empêcher les
évolutions lorsqu'elles sont
souhaitables à séoul par exemple la
municipalité de gauche a interdit über
non pas pour sanctifier un monopole des
taxis
mais pour le remplacer par une
coopérative municipal numérique gérant
les déplacements individuels urbain le
pire n'est pas toujours certain une
nouvelle maîtrise citoyenne des
technologies est possible
la révolution numérique pose
frontalement la question du dépassement
du salariat par une sécurisation des
parcours professionnels de la fin de la
propriété privée y compris et surtout en
termes de propriété intellectuelle et
d'une démocratie complètement renouvelée
c'est pour les églises l'objet d'un
nouvel espoir
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