Alep, la deuxième ville de Syrie, aux mains d'une coalition rebelle : explications d'un expert

Summary

Des images récentes en Syrie montrent de nombreux civils fuyant les violents combats dans le nord du pays, où des groupes rebelles, notamment Tahrir al-Sham, ont pris le contrôle d'Alep, la deuxième ville de Syrie, pour la première fois depuis 2011. Ces groupes cherchent à affaiblir le régime de Bachar al-Assad avec le soutien de la Turquie, tout en exerçant une pression sur l'Iran et Hezbollah. La Russie, bien qu'alliée d'Assad, pourrait également s'allier à la Turquie pour limiter l'influence iranienne. L'issue de cette confrontation pourrait avoir des répercussions majeures pour l'avenir politique de la Syrie et de la région.

Takeaways

• 😀 Les combats violents ont repris dans le nord de la Syrie, entraînant la fuite de nombreux civils.
• 😀 Pour la première fois depuis 2011, le régime de Bachar al-Assad a perdu le contrôle d'Alep, la deuxième ville du pays.
• 😀 Les combats ont causé plus de 500 morts, dont 92 civils, et ont provoqué le déplacement de 50 000 personnes en quelques jours.
• 😀 Les groupes rebelles en Syrie sont une coalition complexe incluant des jihadistes et des nationalistes, dont Tahrir al-Sham.
• 😀 Tahrir al-Sham, initialement lié à al-Qaïda, a pris ses distances avec ce groupe en 2016, se concentrant davantage sur la résistance contre Assad.
• 😀 L'objectif des rebelles est d'affaiblir le régime de Bachar al-Assad, soutenus par la Turquie, sans nécessairement chercher à renverser son gouvernement.
• 😀 La Turquie veut une désescalade en Syrie, avec une réforme politique et constitutionnelle qui inclurait les forces de l'opposition modérée.
• 😀 La Russie, tout en soutenant le régime Assad, a des intérêts convergents avec la Turquie pour limiter l'influence de l'Iran et Hezbollah en Syrie.
• 😀 L'Iran et le Hezbollah sont des soutiens majeurs du régime d'Assad, mais la Russie cherche à limiter leur emprise sur le territoire syrien.
• 😀 Bien que fragilisé, le régime de Bachar al-Assad ne semble pas menacé de tomber, bien qu'il doive naviguer entre ses alliés et les pressions extérieures.

Q & A

Pourquoi les combats ont-ils repris dans le nord de la Syrie?

Les combats ont repris en raison d'une offensive surprise lancée par des groupes rebelles dans le nord de la Syrie, qui ont rapidement pris le contrôle de certaines régions, y compris Alep.

Qui sont les principaux groupes rebelles impliqués dans l'offensive?

Les principaux groupes rebelles comprennent Tahrir al-Sham, une faction radicale associée à Al-Qaïda, ainsi que d'autres factions nationalistes et modérées issues de l'armée syrienne libre.

Qu'est-ce qui distingue Tahrir al-Sham des autres groupes rebelles?

Tahrir al-Sham est un groupe radical lié historiquement à Al-Qaïda, mais il a évolué pour adopter une position plus autonome, cherchant à défendre les régions sunnites et à résister au régime d'Assad, tout en imposant la charia dans ses zones de contrôle.

Quel est l'objectif stratégique de Tahrir al-Sham en Syrie?

L'objectif stratégique de Tahrir al-Sham est de défendre les régions sunnites, affaiblir le régime d'Assad et d'atteindre une certaine autonomie tout en combattant l'influence d'Assad et de ses alliés, notamment l'Iran.

Comment la Turquie est-elle impliquée dans ce conflit?

La Turquie soutient les rebelles, non pas pour renverser le régime Assad, mais pour affaiblir ce dernier et le forcer à engager des négociations en vue d'une désescalade, tout en réduisant l'influence de l'Iran et en consolidant son propre pouvoir dans la région.

Quelle est la position de la Russie concernant ce conflit?

La Russie soutient le régime d'Assad mais a des intérêts convergents avec la Turquie, notamment en ce qui concerne la réduction de l'influence iranienne en Syrie. La Russie souhaite maintenir son contrôle sur le territoire syrien sans partager celui-ci avec l'Iran.

Quel est le rôle de l'Iran et du Hezbollah dans ce conflit?

L'Iran et le Hezbollah soutiennent fermement le régime d'Assad, fournissant des ressources et des milices pour combattre les rebelles. Cependant, leur présence en Syrie est une source de tension avec d'autres puissances régionales, notamment la Turquie et Israël.

La Russie se sent-elle trop impliquée en Ukraine pour intervenir en Syrie?

Bien que la Russie soit fortement engagée en Ukraine, elle continue de soutenir Assad, tout en cherchant à limiter l'influence iranienne en Syrie et à répondre aux besoins stratégiques des États-Unis et d'Israël en coupant les approvisionnements du Hezbollah.

Bachar al-Assad est-il menacé de renversement?

Bachar al-Assad est affaibli mais pas directement menacé de renversement. Il dépend toujours du soutien de la Russie et de l'Iran, et son avenir politique pourrait dépendre de la manière dont il réagit aux pressions internationales et à l'évolution de la situation interne.

Quels sont les enjeux pour les pays arabes concernant le régime d'Assad?

Les pays arabes, comme l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, sont préoccupés par la montée de l'islamisme en Syrie sous le régime d'Assad, notamment en raison de l'influence croissante de l'Iran. Ils soutiennent une solution politique qui pourrait intégrer l'opposition modérée.