Interview with Darren Aronofsky and Jennifer Connelly

Summary

Dans cette interview, Darren Aronofsky, réalisateur de *Noé*, et Jennifer Connelly, l'actrice incarnant Naameh, la femme de Noé, discutent de leur approche créative du film. Connelly explique comment son personnage a été développé à partir de recherches sur la vie des femmes à l'époque biblique et comment la dynamique avec Noé a été explorée. Aronofsky évoque ses sources d'inspiration pour adapter l'histoire de Noé, un mythe apocalyptique souvent simplifié, en un film audacieux et moderne. Ensemble, ils parlent des défis du tournage en Islande, des effets spéciaux numériques, et de l'importance de rendre cette histoire biblique accessible à un public contemporain.

Takeaways

• 😀 Jennifer Connelly décrit le rôle de Naameh, la femme de Noé, comme complexe, forte et émotionnellement robuste, avec un accent sur la maternité et la fidélité conjugale.
• 😀 Darren Aronofsky souligne que le film Noah est une interprétation moderne de l'histoire biblique, avec un focus sur des thèmes comme la corruption, la violence et la rédemption.
• 😀 Le film traite de l'histoire de Noé comme d'un récit apocalyptique beaucoup plus sombre que l'interprétation traditionnelle pour enfants, montrant la fin de la civilisation.
• 😀 Darren révèle qu'il a été fasciné par l'histoire de Noé depuis son adolescence et a écrit un poème sur le sujet, ce qui a lancé son intérêt pour une adaptation cinématographique.
• 😀 Jennifer Connelly et Darren Aronofsky évoquent l'importance de la recherche pour rendre leurs personnages et l'histoire aussi authentiques que possible, tout en prenant des libertés créatives.
• 😀 Le film de Darren Aronofsky ne cherche pas à respecter une interprétation littérale des textes bibliques, mais à capturer leur essence poétique et mythologique.
• 😀 Le choix de l'Islande pour le tournage, malgré les propositions d'autres lieux comme Hawaï, a permis de créer un environnement naturel unique et saisissant.
• 😀 Le tournage en Islande a été physiquement exigeant pour les acteurs, notamment en raison des terrains inégaux et des conditions météorologiques extrêmes.
• 😀 Darren Aronofsky mentionne l'usage des animaux générés par ordinateur dans le film pour créer une représentation variée et réaliste du royaume animal, tout en étant éthique et économique.
• 😀 Le film est vu comme une approche audacieuse et innovante de l'histoire de Noé, et est perçu comme un renouveau dans les films bibliques avec l'émergence d'autres adaptations de l'Ancien Testament.

Q & A

Comment Jennifer Connelly a-t-elle développé son personnage de Naamah dans le film *Noé* ?

Jennifer Connelly a commencé par rassembler des informations sur la vie des femmes à l'époque biblique, en se basant sur les recherches archéologiques et les écrits bibliques au-delà de la Genèse. Elle a également été influencée par l'approche de Darren Aronofsky et d'Ari Handel, qui avaient déjà esquissé un personnage complexe et fort, à la fois dévouée en tant que femme et mère, mais aussi émotionnellement et physiquement robuste.

Darren, quelles sources avez-vous utilisées pour enrichir l'histoire de *Noé* qui ne figure pas dans la Bible ?

Darren Aronofsky a mentionné que son inspiration venait principalement des thèmes du film. Bien que le film prenne une approche moderne, il s'agit d'adapter ces grands thèmes pour un public du 21e siècle. Il a cherché à faire ressortir la profondeur mythologique du récit de Noé et les thèmes de la justice, de la miséricorde et de la corruption qui résonnent encore aujourd'hui.

Pourquoi avez-vous choisi d'adopter une approche aussi moderne et audacieuse pour ce film, malgré la tradition du récit biblique ?

Darren a expliqué que la version biblique du récit de Noé est souvent réduite à une simple fable pour enfants, mais qu’en réalité, c'est une histoire apocalyptique très sombre. Il voulait remettre en lumière la force mythologique du récit, en mettant l'accent sur la fin de la civilisation et les conséquences de la violence, ce qui, selon lui, est un message pertinent pour notre époque.

Pourquoi avez-vous utilisé des animaux générés par ordinateur au lieu de vrais animaux pour les scènes du film ?

Darren a souligné que les animaux générés par ordinateur offraient une plus grande liberté créative. Il a expliqué que les films comme *Planet of the Apes* ont prouvé que les animaux numériques peuvent être très réalistes. De plus, il était éthiquement incorrect d'utiliser des animaux réels, surtout dans un film qui devait montrer une diversité animale beaucoup plus grande que ce qu'on trouve dans un zoo traditionnel.

Jennifer, comment avez-vous trouvé l'expérience de filmer en Islande, et y a-t-il eu des moments où vous auriez préféré être ailleurs ?

Bien que Jennifer ait plaisanté en disant qu'elle aimerait bien tourner un jour à Hawaï, elle a également trouvé que l'Islande offrait une beauté incomparable et unique. Bien qu'il ait fallu du temps pour s'habituer à cet environnement difficile, elle a vu cela comme une occasion rare et précieuse, malgré les difficultés physiques liées aux surfaces inégales.

Darren, pourquoi avez-vous insisté pour filmer en Islande plutôt qu’à Hawaï ou dans d'autres endroits plus traditionnels ?

Darren a expliqué que l'Islande offrait un décor naturel qui correspondait à la grandeur et à l’aspect mystique du film. Il a senti que les paysages islandais, avec leur caractère dramatique et étrange, apportaient une authenticité à l’histoire et une dimension épique qui ne pourrait pas être obtenue ailleurs.

Quels défis avez-vous rencontrés lors du tournage en Islande, notamment en ce qui concerne les conditions météorologiques ?

Darren a partagé que le temps en Islande était extrêmement difficile, avec des vents violents qui ont perturbé le tournage. Jennifer a aussi évoqué comment la météo a rendu certaines scènes encore plus intenses, notamment celles où les personnages se battent contre le vent. Malgré tout, l’équipe a appris à accepter ces conditions comme faisant partie du processus créatif.

Quel rôle la technologie numérique a-t-elle joué dans le film *Noé*, et comment a-t-elle contribué à la vision de Darren Aronofsky ?

Darren a mentionné que la technologie numérique, en particulier pour les effets spéciaux et les animaux générés par ordinateur, a permis d’élargir les possibilités visuelles du film. Il a évoqué la manière dont les avancées techniques actuelles ont offert des outils pour réaliser une vision audacieuse, notamment pour représenter le monde pré-diluvien de manière réaliste et spectaculaire.

Y a-t-il eu des inquiétudes concernant la réaction du public face à cette interprétation de l'histoire biblique, et comment l'avez-vous abordé ?

Darren a exprimé qu'il n'était pas vraiment préoccupé par les réactions extrémistes ou littéralistes, car il pensait que le film allait au-delà de la simple lecture littérale. Il a vu ce projet comme une réinterprétation poétique et visuellement frappante du récit biblique, un récit mythologique plutôt qu'historique, ce qui permettait une certaine liberté créative.

Quel a été l'impact de ce film sur la renaissance des films bibliques à Hollywood ?

Darren et Jennifer ont noté que *Noé* fait partie d'une tendance plus large avec d'autres films basés sur l'Ancien Testament, comme *Exodus* de Ridley Scott. Ils ont souligné que ce film représente un renouveau des adaptations bibliques, avec des réalisateurs qui, comme eux, veulent aborder ces histoires avec une nouvelle perspective créative et un budget plus ambitieux.