VERS LA FIN DU DROIT AU CHÔMAGE ?
Summary
TLDRLe script dénonce les réformes successives de l'assurance chômage menées par le gouvernement français sous Emmanuel Macron, qui visent à réduire les allocations et les droits des chômeurs, augmentant ainsi les risques de précarité. Il souligne les effets négatifs sur les travailleurs et les plus précaires, ainsi que les idées reçues qui gangrenent le débat public, comme la croyance infondée que les allocations chômage désincentivise au travail. Le texte met en lumière les conséquences sociales et économiques de ces politiques, et la pression pour accepter des emplois de mauvaise qualité, dans un contexte de chômage élevé et de travail précaire.
Takeaways
- 😔 La réforme de l'assurance chômage vise à réduire l'accès à l'allocation chômage et son montant, ce qui pourrait augmenter la précarité des travailleurs.
- 📉 Le gouvernement a déjà effectué deux réformes de l'assurance chômage en 2017 et 2019, et la troisième est annoncée pour cette année, malgré les critiques sur les effets négatifs des précédentes.
- 🤔 L'efficacité de ces réformes est mise en doute, car elles pourraient pénaliser les chômeurs et les travailleurs précaires sans résoudre le chômage volontaire.
- 💼 L'argument selon lequel il suffirait de traverser la rue pour trouver un emploi est rejeté, car il existe des emplois non pourvus malgré un taux élevé de chômage.
- 📉 L'idée que les chômeurs bénéficient d'un confort économique est remise en question, soulignant plutôt la responsabilité du gouvernement dans la crise.
- 👥 La réforme de 2019 a déjà rendu plus difficile l'accès à l'indemnisation chômage, en particulier pour les jeunes et les précaires.
- 📊 Selon l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), la réforme a diminué la sécurité de l'emploi et multiplié les contrats précaires sans améliorer significativement l'incitation à l'emploi.
- 🚫 Les experts et la majorité présidentielle critiquent la nouvelle réforme, soulignant son manque d'efficacité et son impact négatif sur les plus précaires.
- 🛑 Les syndicats dénoncent l'objectif de la réforme qui semble être de vider l'assurance chômage de sa substance et imposer un travail forcé.
- 💡 La réforme s'inscrit dans une logique néolibérale de détruire les acquis sociaux et de diminuer le pouvoir des travailleurs face aux employeurs.
Q & A
Quelle est la mesure phare du gouvernement pour réaliser des économies dans le domaine de l'assurance chômage ?
-La mesure phare du gouvernement pour réaliser des économies est de réduire l'accès à l'allocation chômage ainsi que son montant.
Combien de réformes de l'assurance chômage ont eu lieu sous la présidence d'Emmanuel Macron avant l'annonce de la troisième réforme ?
-Sous la présidence d'Emmanuel Macron, il y a eu deux réformes de l'assurance chômage avant l'annonce de la troisième en 2019.
Quels ont été les effets des deux premières réformes de l'assurance chômage sur les chômeurs ?
-Les deux premières réformes ont précarisé une partie de la population, réduisant la sécurité de l'emploi et multipliant les contrats précaires, avec une efficacité limitée dans l'incitation à l'emploi.
Quel est le contexte idéologique de la nouvelle réforme de l'assurance chômage ?
-La nouvelle réforme s'inscrit dans un contexte idéologique de pression pour accepter des emplois de mauvaise qualité et de responsabilisation des chômeurs et des travailleurs précaires pour la crise en cours.
Quels sont les arguments du gouvernement pour justifier la réduction des allocations chômage ?
-Le gouvernement argue que les chômeurs sont responsables du chômage volontaire et profitent d'un confort économique, et que la réduction des allocations les incitera à chercher activement un emploi.
Quel est l'impact de la réforme de 2019 sur les jeunes chômeurs ?
-La réforme de 2019 a rendu plus difficile l'indemnisation des jeunes chômeurs de moins de 25 ans, avec une baisse des ouvertures de droit de 17%.
Quels sont les changements apportés par la nouvelle loi de 2024 concernant les salariés en CDD ou intérim ?
-La nouvelle loi de 2024 vise les salariés en CDD ou intérim qui refuseraient un CDI. S'ils refusent plus de deux fois, ils seront privés d'allocation chômage.
Quelle est la position de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) sur la réforme de l'assurance chômage ?
-L'OFCE a montré que la réforme a diminué la sécurité de l'emploi et multiplié les contrats précaires, avec une efficacité limitée dans l'incitation à l'emploi.
Quels sont les arguments des syndicats contre la nouvelle réforme de l'assurance chômage ?
-Les syndicats dénoncent l'objectif de vider l'assurance chômage de sa substance et imposer un travail forcé, en forçant les chômeurs à accepter n'importe quel poste.
Quel est le potentiel impact de la nouvelle réforme sur les travailleurs pauvres en France ?
-La nouvelle réforme risque d'accroître le nombre de travailleurs pauvres en France, en les forçant à accepter des emplois de très mauvaise qualité qui restent au SMIC et offrent des conditions de travail difficiles.
Outlines
📉 Réforme de l'assurance chômage et conséquences sociales
Le gouvernement a annoncé une nouvelle réforme de l'assurance chômage, qui vise à réduire l'accès et le montant des allocations chômage. Cette mesure s'inscrit après deux précédentes réformes en 2017 et 2019, qui ont déjà réduit la protection sociale des chômeurs et précarisé une partie de la population. Les effets négatifs de ces réformes sont à peine évalués, et la nouvelle réforme pourrait remettre en question l'idée même du droit au chômage. Le contexte actuel de chômage élevé nécessite plutôt une augmentation des protections, mais la réforme semble aller dans le sens contraire, poussant les gens à accepter des emplois de mauvaise qualité pour éviter la perte de leurs allocations.
🔍 Impact limité des précédentes réformes et nouvelles mesures controversées
Les deux grandes réformes de l'assurance chômage mises en place sous la présidence d'Emmanuel Macron n'ont que très limité l'incitation à l'emploi, selon l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les réformes ont créé plus de problèmes qu'elles n'en ont résolus, augmentant la détresse des chômeurs et réduisant la sécurité de l'emploi. La réforme de 2019 a rendu plus difficile l'accès aux indemnisations, avec une baisse des ouvertures de droit de 17%, touchant particulièrement les jeunes et les précaires. Les allocations ont également été réduites pour ceux qui ont ouvert un droit selon la nouvelle loi. La critique des syndicats et des experts souligne que ces réformes visent à vider l'assurance chômage et imposer un travail forcé, sans égard pour les conditions de travail des salariés.
🤔 Manque de soutien pour la réforme et implications économiques
La nouvelle réforme de l'assurance chômage, prévue pour 2024, est annoncée malgré le peu de soutien rencontré chez les experts et même au sein de la majorité présidentielle. Les services du ministère du travail ont expliqué que cette réforme serait une mauvaise idée, soulignant les conséquences négatives sur les allocataires et la provocation d'une acceptabilité politique et sociale faible. Le scénario envisagé par Emmanuel Macron consiste à réduire le coefficient réducteur, ce qui réduirait la durée d'indemnisation et précipiterait la fin de droit pour un grand nombre d'allocataires. Cette réforme, critiquée pour son manque d'efficacité économique et sociale, vise à réaliser des économies de 3 milliards d'euros par an, malgré les cotisations qui augmentent sans cesse pour les assurés.
👷♂️ Réforme visant à accepter des emplois de mauvaise qualité
La réforme de l'assurance chômage en préparation met en avant la pression pour accepter des emplois, même de mauvaise qualité. Le système d'allocation chômage est de nouveau ciblé pour faire des économies, et la réforme semble viser à forcer les chômeurs à accepter n'importe quel emploi, y compris dans des secteurs où les conditions de travail sont difficiles et les salaires bas. Cette approche est critiquée pour ne pas tenir compte des réels besoins et des conditions de travail, et pour ne pas être un moyen efficace de réduire le chômage ou d'améliorer l'économie. Les travailleurs pauvres pourraient être durement touchés par cette réforme, qui risque d'augmenter leur nombre.
🏛️ Histoire et importance du système d'allocation chômage en France
Le système d'allocation chômage en France a des origines qui remontent aux années 1900, avec les premières initiatives de caisses de chômage. Formalisé après la Seconde Guerre mondiale, le système visait à mutualiser les risques de perte d'emploi et à offrir un soutien temporaire aux chômeurs. Les allocations chômage sont conçues pour aider à gérer la volatilité du marché du travail et à éviter la pauvreté. Elles permettent également aux individus de chercher un emploi correspondant à leurs compétences sans se résoudre à un poste sous-qualifié. L'économie française, comme d'autres, est plus performante avec une assurance chômage, souligne la littérature économique.
💉 Impacts négatifs du chômage sur la santé et la vie des individus
Le chômage n'est pas seulement une question économique, il a aussi un impact profond sur la vie des individus. Les chômeurs sont exposés à une plus grande pauvreté, ce qui affecte leur santé mentale et physique. Les taux de dépression et d'anxiété sont plus élevés chez les chômeurs, qui sont également plus susceptibles d'isolement social et de stigmates. Les problèmes de santé physique sont également plus fréquents, et le chômage a été lié à une surmortalité, avec 14 000 décès par an imputables à l'état de chômage en France.
🚫 Réforme de l'assurance chômage dans une logique néolibérale
La réforme de l'assurance chômage est présentée dans un contexte idéologique néolibéral, avec l'objectif de détruire les acquis sociaux et de diminuer le rapport de force des travailleurs face aux employeurs. Cette réforme vise à rendre les conditions de chômage plus difficiles, incitant ainsi les sans-emploi à accepter des emplois défavorables et à baisser les salaires. Les réformes économiques sont mises en place sans preuve de leur efficacité, et le gouvernement semble moins enclin à résoudre les problèmes liés à la taxation des grandes entreprises ou des plus riches. La réforme vise également à exclure davantage de personnes de l'assurance chômage, augmentant ainsi la pression pour accepter n'importe quel emploi.
📚 Absence de mobilisation sociale face aux réformes contestées
Malgré les réformes contestées et leur impact sur les plus précaires, il n'y a pas eu de mobilisation sociale d'ampleur pour protester contre ces mesures. Le gouvernement poursuit sa déconstruction du système social, affectant principalement les travailleurs et les plus précaires. L'écrivain Édouard Louis a souligné que la politique est perçue comme une question de vie ou de mort pour les dominés, tandis que pour les dominants, c'est une question de débat. Cette dichotomie illustre le paradoxe politique où ceux qui sont protégés par le capital social, économique et culturel décident de la vie des autres sans être eux-mêmes touchés par les politiques qu'ils mettent en place.
Mindmap
Keywords
💡Réforme de l'assurance chômage
💡Précarité
💡Allocation chômage
💡Emploi précaire
💡Rupture conventionnelle
💡CDD et intérim
💡Travail forcé
💡Stigmatisation sociale
💡Pauvreté
💡SMIC
Highlights
Le gouvernement a réduit l'accès à l'allocation chômage et son montant suite à deux réformes en 2017 et 2019.
Gabriel Attal a annoncé une troisième réforme de l'assurance chômage en cours d'année.
Les deux premières réformes d'Emmanuel Macron sont à l'origine de graves effets négatifs sur le corps social.
La réforme pourrait remettre en question l'idée même du droit au chômage alors que le taux de chômage est en augmentation.
Les économistes dénoncent l'idée selon laquelle les chômeurs bénéficient d'un confort économique non mérité.
Le gouvernement rend les chômeurs et les travailleurs précaires responsables de la crise et de la dette.
Les réformes visent à inciter les gens à accepter des emplois de mauvaise qualité plutôt que de rester au chômage.
L'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) montre que les réformes ont diminué la sécurité de l'emploi et multiplié les contrats précaires.
Les réformes précédentes ont précarisé une partie de la population et réduit les allocations pour les chômeurs ayant des carrières hachées.
Les réformes de l'assurance chômage ont été mises en place pour stimuler le retour à l'emploi, mais avec des résultats inefficaces.
La réforme de 2019 a rendu plus difficile l'indemnisation des chômeurs, en particulier pour les jeunes de moins de 25 ans.
La réforme de 2024 vise à sanctionner les salariés en CDD ou intérim qui refuseraient un CDI, les privant d'allocation chômage.
Les syndicats dénoncent l'objectif de la réforme qui est de vider l'assurance chômage de sa substance et imposer un travail forcé.
Une nouvelle loi de 2024 ne donnera plus d'indemnisation aux personnes qui abandonnent leur poste sans motif valide.
L'Unedic a mené une enquête sur les motivations des salariés qui abandonnent leur poste, révélant des préoccupations légitimes comme les conditions de travail.
Emmanuel Macron a continué à réduire les allocations chômage pour réaliser des économies, malgré l'opposition de la majorité et des experts.
La réforme envisage de réduire la durée d'indemnisation et d'augmenter la durée d'affiliation, ce qui précipiterait la fin de droit pour de nombreux allocataires.
Les économistes et les experts soulignent que ces réformes sont inefficaces et ne contribuent pas à la réduction du chômage.
La réforme de l'assurance chômage est présentée dans un contexte idéologique qui vise à diminuer le rapport de force des travailleurs face aux employeurs.
Les réformes économiques sont basées sur des idées reçues qui polluent le débat public et empêchent une discussion rationnelle sur le sujet.
Les chômeurs souffrent d'un impact profond sur leur bien-être économique, social et psychologique, avec des taux de pauvreté et de dépression significativement plus élevés.
Les réformes de l'assurance chômage augmentent la détresse sociale et ne sont pas efficaces pour lutter contre le chômage.
Les politiques mises en place par le gouvernement semblent être influencées par une idéologie néolibérale plutôt que par des considérations économiques rationnelles.
Les réformes économiques ont des conséquences directes sur la vie des plus précaires et des travailleurs, qui sont souvent ignorées dans le débat public.
Transcripts
[Musique]
c'est le moyen préféré du gouvernement
pour faire des économies réduire l'accès
à l'allocation chômage ainsi que son
montant alors après une première réforme
de l'assurance chômage en 2017 et une
deuxè en 2019 Gabriel hatal vient
d'annoncer une trème c'est une annonce
prononcée par le Premier ministre
Gabriel hatal qui a mis le feu au pou la
réforme de l'assurance chômage je vous
dis oui il y aura une réforme de
l'assurance chômage cette année la
question du jour une nouvelle réforme de
l'assurance chômage sur les rails le
problème c'est qu'on commence tout juste
à mesurer sérieusement les effets
négatifs des deux précédentes réformes
d'Emmanuel Macron sur le corps social et
que ce nouvel épisode pourrait bien
sceller le sort de l'idée même du droit
au chômage quand le taux de chômage
remonte il faudrait au contraire
augmenter les protections pour les
personnes privées d'emploi on incite les
gens à à choisir en fait c'est pas
vraiment un choix mais être obligé de
prendre des emplois de mauvaise qualité
plutôt que de rester au chômage sous
prétexte que on a rest les économistes
appellent du chômage volontaire cet
argument qui cible les chômeurs comme
des gens qui qui profitent soi-disant
d'un confort économique en fait le
gouvernement nous rend rend les chômeurs
et les travailleurs précaires
responsables de la crise en cours et
notamment de la dette alors pour
justifier une telle casse du système
social ce sont les mêmes idées infondées
économiquement sur lesquelles le
gouvernement continue à s'appuyer pour
trouver un travail il suffirait de
traverser la rue et ceux qui ne
travaillent pas ne le veulent pas
vraiment vous trouve normal qu'on gagne
plus au chômage qu'au travail le
problème c'est c'est qu'il y a des
emplois non pourvus dans notre pays
alors qu'il y a beaucoup de chômage les
demandurs d'emploi qui ne démontreront
pas une recherche active verront leurs
allocations suspendes je n'ai pas
d'excuse pour les gens qui disent ça
fait 9 mois que je trouve pas d'emploi
bah non c'est juste que tu as pas
cherché en fait alors dans quel contexte
idéologique cette nouvelle réforme
s'inscrit-elle qu'est-ce qui va changer
comment cela va-t-il impacter la vie des
plus précaires et surtout pourquoi le
gouvernement persiste-t-il dans des
réformes que même sa propre
administration ne soutient plus c'est ce
qu'on va voir tout de suite dans cette
nouvelle émission économique pour
blast ça fait des années que les
réformes de l'assurance chômage ont
régulièrement ajuster les droits des
chômeurs dans le but de stimuler le
retour à l'emploi on pourrait revenir
sur plusieurs décennies d'évolution mais
on a choisi de se concentré ici sur
l'action d'Emmanuel Macron puisque c'est
bien lui qui est au pouvoir aujourd'hui
et que cette éème réforme s'inscrit dans
la ligne politique qui est la
sienne retour en 2014 Emmanuel Macron
fait son entrée au gouvernement au poste
de ministre de l'Économie son influence
commence avec la loi elcomerie son rôle
est indirect mais significatif il n'est
plus ministre au moment où la loi est
adopté en 2016 cependant son influence
en tant que ministre de l'Économie avant
la proposition de cette loi ainsi que
ses positions économiques ont contribué
à façonner l'environnement politique et
les réformes libéral du marché du
travail poursuivi par le gouvernement
Hollande si la réponse et en particulier
la réponse de gauche c'est ne plus rien
faire c'est considéré qu'avec 10 % de
chômeurs et 25 % de chômage des jeunes
et bien tout est bien qui finit bien
Madame la Députée alors ça ça n'est pas
une réponse de gauche acceptable cette
loi modifie le cadre des négociations
collective elle donne plus de
flexibilité aux entreprises pour adapter
les conditions de travail et les
horaires directement au niveau de
l'entreprise plutôt qu'au niveau de la
branche cela inclut les conditions sous
lesquelles les licenciements économiques
peuvent se produire bref ça facilite les
conditions de licenciement pour les
entreprises notamment celles qui sont en
difficulté parce que c'est notre
projet et c'est juste après ça que
surviennent deux réformes majeures de
l'assurance chômage cette fois-ci sous
la présidence d'Emmanuel Macron de 2017
à 2019 ces réformes sont taxées sur la
réduction des dépenses de l'Unedic
l'organisme qui gère l'assurance chômage
en France et sur la soi-disant
incitation à la reprise rapide du
travail les deux lois contiennent les
mêmes grands axes qui sont ceux qu'on
retrouve aujourd'hui dans ce nouveau
projet de réforme un durcissement des
conditions pour ouvrir ou recharger les
droits au chômage une introduction de la
dégressivité des allocations pour les
hauts revenus et une augmentation des S
stion pour les chômeurs ne répondant pas
aux critères de recherche active
d'emploi depuis leur mise en place ces
mesures ont réduit la protection social
des chômeurs particulièrement pour ceux
ayant des carrières hachées qui voient
désormais leur allocation baisser plus
rapidement les études sur le sujet
montre bien depuis ces deux dernières
années qu'elles ont précarisé une partie
de la population l'Observatoire français
des conjonctures économiques l'OFCE par
exemple a notamment montré que la
réforme a diminué la sécurité de
l'emploi et que les contrats précaires
se sont multipliés le tout pour une
efficacité dans l'incitation à l'emploi
plus que limitée dans une étude sur
l'impact de ces deux grandes réformes
l'Observatoire conclut l'expérience
montre que jamais un système de
protection sociale n'a été redressé de
cette manière et n'a suscité autant de
doutes sur son
efficacité aucune théorie ne suggère
qu'abonder la politique de
redistribution en lieu et place de
l'assurance chômage sécurise mieux les
actifs et bénéficie au fonctionnement du
marché du travail la réforme des règles
a créé plus de problèmes qu'elle n'en a
résolu si bien qu'une sérieuse remise à
plat apparaît plus urgente que jamais
résultat parmi ceux qui avaient déjà du
mal à trouver un emploi la détresse a
augmenté dans quelques semaines
Priscilla va reprendre son poste
remontée mécanique d'avoria en Haute
Savoie mais à la fin de la saison au
printemps prochain quand il faudra se
déclarer au chômage cette saisonnière va
perdre gros ah bah ça serait au moins
une baisse d'à peu près 300 € donc si on
arrive plus à boucler nos fins de mois
les intersaisons parce que nos
allocations ont baissé il serait temps
de penser est-ce qu'on ne changerait pas
carrément de région le choix de vie de
saisonnier est complètement remis en
cause avec cette réforme du chômage pour
ce qui est de la réforme de 2019 la
Darès qui dépend du ministère du travail
lui-même a produit un rapport pour en
évaluer les conséquences et il est
désormais prouvé qu'il est devenu plus
difficile d'être indemnisé par
l'assurance chômage entre 2019 et 2022
les ouvertures de droit ont chuté de 17
%. et les premiers touchés et bien ce
sont les jeunes les moins de 25 ans
notamment et les précaires le tout avec
des allocations à méigri 26 % des
allocataires qui ont ouvert un droit
selon la nouvelle loi ont perçu une
allocation de plus de 10 % inférieur à
celle qu'ils auraient touché selon les
anciennes règles si vous voulez revenir
sur toutes les réformes lois et décret
qui ont vraiment durci les règles du
chômage je vous conseille cet article
récapitulatif des décodeurs du monde qui
détaille tout ça longuement car cela ne
s'est pas fait que dans les lois qui
traitaent directement de l'assurance
chômage par exemple on y apprend qu'un
décret de janvier 2019 a permis de
radier plus systématiquement les
chômeurs comme par exemple ceux qui
loupent un rendez-vous avec leur
conseiller P l'emploi avec des sanctions
toujours plus lourde en décembre 2022 le
gouvernement a aussi discrètement
instauré un mécanisme contracyclique
dans le système de l'assurance chômage
qui en gros modifie la durée
d'indemnisation des chômeurs en fonction
de l' état de santé du marché de
l'emploi c'est la loi sur le
fonctionnement du marché du travail les
règles de l'assurance chômage évolueront
donc désormais en fonction de la
conjoncture le gouvernement instore en
quelque sorte une météo de l'emploi en
janvier 2024 nouvelle loi cette fois-ci
ce sont les salariés en CDD ou intérim
qui refuserait un CDI qui sont visé si
on leur propose un CDI au même poste ou
à un poste similaire ils n'ont plus le
droit de refuser plus de deux fois sinon
ils seront désormais privés d'allocation
chômage moi je viens l'entretien de ce
matin tout tout frais tout chaud à
l'heure actuelle je suis à la recherche
d'un emploi et je suis très très actif
sur le marché du travail pour en
retrouver un justement donc c'est je
suis inscrit chez pasemploi depuis le
1er juin j'ai profité de mes donc j'ai
travaillé pour ça pendant presque mon
dernier CDI a duré presque 5 ans pour
une grande marque de luxe CDI que je
n'ai pas voulu quitter initialement et
problème interne bref je vais pas
déballer là-dessus et aujourd'hui quand
je recherche un emploi alors déjà P
emploi me propose pas d'emploi ou me
propose des formations pour aller dans
le BTP ou la restauration alors que je
suis un commercial
ouais mais au-delà de ça quand je là
l'entretien que j'ai eu ce matin on m'a
proposé 1750 € brut de salaire ce qui
faisait à peu près 1300 € net de de de
sans le passage d'impôt bien évidemment
tout en sachant qu'aujourd'hui je suis à
2600 € de de P emploi parce que j'ai
travaillé pour arriver à ce stade là et
en gros on est en train de me dire que
si je refuse deux fois les 1700 € brutes
par mois je perds mes 2600 € que j'ai
travaillé cravaché pendant pour les
avoir dans un communiqué commun les synd
CGT FSU solidaire dénonce l'objectif est
clair vider de sa substance l'assurance
chômage et ainsi forcer les privés
d'emploi à accepter n'importe quel poste
en d'autres termes imposer une forme de
travail forcé en avril 2024 une nouvelle
loi entre en vigueur et impose désormais
de ne plus donner d'indemnisation
chômage à quelqu'un qui ferait un
abandon de poste encore des
bénéficiaires en moins à indemniser
pourtant comme le précise l'article du
Monde l'Unedic avait procéder à une
enquête en juin 2023 sur les motivations
de ceux qui abandonnaient leur postees
les salariés évoquent les conditions de
travail la volonté de se reconvertir des
problèmes de harcèlement ou de mal-être
la plupart du temps l'abandon de poste
est précédé d'un refus de l'employeur de
signer une rupture conventionnelle bref
vous l'aurez compris depuis qu'Emmanuel
Macron fait de la politique il n'a cessé
de s'attaquer par tous les moyens
possibles et imaginable aux allocations
chômage pour faire des économies et ce
n'est pas terminé
c'est dans ce contexte début 2024 que le
gouvernement a annoncé qu'il préparait
une nouvelle réforme de l'assurance
chômage dit oui il y aura une réforme de
l'assurance chômage cette année mais ce
qui est passé sous les radars quand on
évoque cette réforme dans les médias
c'est le peu de soutien que rencontre
cette idée chez les experts si les
syndicats ou encore de nombreux
économistes critiquent vivement le bien
fondé économique de ce type de réforme
tout comme comme plusieurs figures de la
majorité présidentielle même la propre
administration d'Emmanuel Macron y est
opposée et ce depuis le début c'est ce
que nous apprend cet article de miapart
qui s'est procuré un document interne
dès l'automne 2023 deux services du
ministère du travail ont expliqué à la
présidence que cette réforme serait une
mauvaise idée la direction de
l'animation de la recherche des études
et des statistiques la darè et la
Délégation générale à l'emploi et à la
formation professionnelle la DGEFP
l'Élysée a interrogé ses deux services
sur la possibilité d'un nouveau
raccourcissement de la durée
d'indemnisation des demandeurs d'emploi
et les auteurs d'une note interne
considèrent qu'une telle idée est peu
opportune selon ce même document rédigé
par ces deux services et révélé par
Mediapart le scénario privilégié par le
Président de la République consisterait
à remplacer le coefficient réducteur de
0,75 par un coefficient de 0,6 pour in
citer davantage à un retour rapide à
l'emploi ce qui porterait la durée
d'indemnisation à 14,4 mois au lieu de
18 mois actuellement ce scénario la
réforme que souhaite Emmanuel Macron
donc a déjà été chiffrée par la Dares
sur demande du ministère du Travail et
selon les calculs cette nouvelle baisse
de durée d'indemnisation précipiterait
la fin de droit de 400000 allocataires
supplémentaires sur une année conduisant
ainsi à 100000 bascules supplémentaires
au RSA ça ou à l'ASS
oui 100000 personnes qui basculeraient
dans la pauvreté avec cette nouvelle
réforme ce sont les calculs du ministère
du Travail tout ça pourquoi et bien pour
faire selon le ministère 3 milliards
d'euros d'économie par an alors que les
deux précédentes réformes permettront
déjà d'économiser 6,7 milliards par an à
l'horizon 2027 bref des économies encore
et toujours dans les caisses de
l'allocation chômage et ce alors que
rappelons-le les cotisations ne baissent
pas l'assurance chômage coûte toujours
cher aux assurés ça coûte environ un
mois de salaire net de contribution par
an et par salarié soit 35 mois de
salaire sur une carrière complète
l'équivalent de 50 mois d'allocation
comme le souligne alternative économique
mais en 50 ans si les droits n'ont cessé
de se réduire les contributions elles
n'ont jamais cessé d'augmenter mais
revenons à notre réforme la note envoyé
par les deux services du ministère du
Travail à l'Élysée est catégorique il
paraît complexe de justifier un tel
durcissement dans un contexte de chômage
stagnant ou en légère hausse cela
provoquerait une faible acceptabilité
politique et sociale d'une nouvelle
réforme Eric Heyer directeur du
département d'analyse et prévision de
l'OFCE l'Observatoire français des
conjoncture économique expliqué fin mars
à l'annonce d'une nouvelle réforme à
Public Sénat regretter qu'on préfère
taper sur les chômeurs plutôt que
supprimer des niches fiscales
inefficaces or sur les chômeurs c'est
inefficace inégalitaire et ça ne
rapporte pas énormément vous êtes très
vite à l'os bref quasiment personne
parmi ceux qui travaillent sur cette
thématique ne juge que c'est une bonne
idée ni les syndicats ni les experts ni
même l'administration du gouvernement
mais pas de quoi stopper le gouvernement
qui poursuit quand même cette idée de
nouvelle réforme du chômage la 3ème en 7
ans Gabriel hatal a déjà annoncé qu'il y
aurait une réduction de plusieurs mois
de la durée
d'indemnisation une des pistes c'est de
réduire cette durée d'ind
de plusieurs mois je pense pas qu'il fa
que ça aille en dessous de 12 mois elle
était pourtant déjà passée de 2 ans à 1
an et demi pendant le dernier quinquenin
autre point on devrait subir une
augmentation de la durée d'affiliation
c'est-à-dire le temps qu'il faut
travailler pour toucher le chômage qui
était déjà passé de 4 à 6 mois ou encore
une baisse du niveau d'indemnisation la
réforme a été présenté vendredi dernier
à l'Unedic et ça n'a pas encore été
annoncé officiellement au moment où nous
tournons cette vidéo mais le journal Le
Monde s'est procuré le document sans
surprise ça pourrait concerner un/ers
des allocataires soit une part
considérable des ayants droits et faire
économiser des milliards d'euros
pourtant là encore et bien ça va à
l'encontre même de la logique économique
même la logique libérale car ce type de
réforme n'est pas efficace et si le
gouvernement se tarue d'une réduction
des chiffres du chômage il semble plus
lié à des événements conjoncturels li à
la démographie par exemple ou encore le
contexte économique à réforme sans même
parler si l'on évoque une création
d'emploi de quel type d'emploi on crée
et ça c'est un impensé de la politique
d'Emmanuel Macron ceux qui survivent de
leur travail notamment ceux à temps
partiel subi en 2022 il y a au moins 1
million de travailleurs pauvres en
France selon l'INC un chiffre qui risque
de s'accroître avec la future réforme
qui vient s'attaquer un peu plus à ce
système d'allocation chômage la
conséquence c'est de mettre la pression
pour accepter des emplois y compris dans
ce qu'on appelle les métiers en tension
c'està dire des métiers où les
employeurs n'arrivent pas à trouver des
salariés on le sait c'est la
restauration le tourisme
l'agroalimentaire et cetera qui sont des
des secteurs dans lesquels les
rémunérations sont très basses les
conditions de travail sont très
difficiles les horaires sont décalés et
souvent on a des contrats précaires
c'estàdire des contrats courts voire de
l'intérim et donc il s'agit d'accepter
et de forcer à accepter les les chômeurs
des emplois de très mauvaise qualité qui
pour le coup d'une part ne vont pas
permettre de désmicardiser PU puis que
c'était l'objectif de Gabriel Atal mais
on va forcer à prendre des emplois qui
restent au SMIC et on va les forcer à
prendre des emplois de mauvaise qualité
de mauvaise conditions de
travail en matière de chômage le débat
public est parfois fortement pollué par
des idées reçues véhiculées par des
éditorialistes ou même les membres les
plus haut placés du gouvernement la
liberté c'est pas de se dire que
finalement je vais bénéficier des
allocations chômage pour partir 2 ans en
vacances
selon la ministre du Travail un chômeur
sur TR tout simplement jeter l'éponges
est-ce que cette solidarité elle peut
s'accompagner de
contreparti je traverse la rue je en
trouve simplement des gens qui sont
prêts à travailler faire bouger un
système pour inciter davantage à la
reprise d'emploi faut les remettre au
travail c'estes français qui voudrai
faire une pause il m'est arrivé parfois
dans ce jardin de dire qu'il fallait
traverser la rue il nous faut
mobilisation là aussi de la nation le
problème de la France c'est que on y
travaille pas assez on y travaille pas
assez c'estàd il n'y a pas assez de
Français qui travaillent monsieur Macron
disait qu'il suffisait de traverser la
rue moi je pense qu'il suffit de rester
sur sa chaise de prendre son téléphone
pour trouver un emploi je je n'ai pas
d'excuse pour les gens qui disent ça
fait 9 mois que je trouve pas d'emploi
bah non c'est juste que tu as pas
cherché en fait les chômeurs seraient
paresseux il ne voudrait pas travailler
il profiteraiit du système si on écoute
toutes ces personnes qui ont une parole
médiatique et politique on en viendrait
à douter de la légitimité même du
système d'allocation chômage et c'est
vrai s'il suffit de le vouloir pour le
pouvoir pourquoi ne pas carrément
supprimer le chômage comme ça si on
pousse cette logique jusqu'au bout
terminer le non-emploi non petit retour
en arrière les racines de notre système
en France remontent aux années 1900 avec
les premières initiatives de caisse de
chômage géré par les syndicats ou les
municipalités l'idée était de mutualiser
les risques liés à la perte d'emploi sur
un modèle proche de l'assurance le
système d'allocation chômage proche de
celui qu'on connaît en France
aujourd'hui a été formalisé après la
Seconde Guerre mondiale dans un contexte
de reconstruction nationale et de
création de l'État providence déjà sous
de Gaulle on parle de chômage dès la fin
de 1958 le chef de l'État crée les
acédiques et l'unédiic nous sommes au
cœur des trentes glorieuses le pays ne
compte à l'époque que 25000 chômeurs en
8 ans pourtant la situation commence à
se dégrader le cap fatidique du million
de chômeurs sera franchi en 76 2 ans
plus tôt était instituée laallocation
spéciale d'attente qui garantissait
demandeur d'emploi 100 % de son dernier
salaire net pendant 1 an c'était une
réponse économique et sociale à la
volatilité du marché du travail le
chômage peut augmenter brusquement en
raison de crise économique de changement
industriel ou de la concurrence
internationale les allocations chômage
sont donc censé aider à gérer cette
volatilité en offrant un soutien
temporaire et en évitant aux Français de
sombrer dans la pauvreté la plus rude à
cause de ses fluctuations ça a aussi été
encouragé car cela permettait un
investissement dans le cap humain en
fournissant une ressource financière
pendant les périodes de chômage le
système permet aux individus de chercher
un emploi qui correspond à leurs
compétences plutôt que d'accepter
immédiatement un poste sous-qualifié ce
système favorise donc une meilleure
adéquation sur le marché du travail
enfin Bruno coquet économiste chercheur
associé à l'OFCE le rappelle dans cet
article pour alternative économique si
l'assurance chômage a été créée c'est
qu'elle répondait à plusieurs besoins
sans assurance chômage les assurés qui
le peuvent devrait se constituer un bas
deeline équivalent grâce à des salaires
plus élevés cela immobiliserait une
épargne liquide colossale les
employersis qui trouveraient moins
facilement preneur accepter le premier
emploi venu marginaliserit encore plus
les chômeurs les moins employables et
réduirit la productivité car en France
le capital humain ne résiste pas au
chômage c'est pourquoi la littérature
économique de toute obédience défend
qu'une économie est plus performante
avec une assurance chômage qu'en son
absence
ce système on en a donc besoin pour
avoir une économie fonctionnelle mais
aujourd'hui on semble complètement avoir
perdu de vue son utilité économique et
sociale et on ne se focalise que sur de
prétendus aspects négatifs en s'appuyant
principalement sur des clichés infondés
notamment sur l'idée que laallocation
chômage désinciterait au travail alors
revenons là-dessus adhérer à cette idée
c'est oublier premièrement qu'il y a
bien plus de chômeurs que d'offr
d'emploi pour pour vous donner un ordre
de grandeur il y a environ 13 fois plus
de chômeurs que d'emplois vacants en
France deuxièmement ça revient à omettre
que plus d'un demandeur d'emploi sur de
n'est pas indemnisé par l'assurance
chômage seulement 5 % des allocataires
touchent plus de 1750 € par mois et il y
a plus de 50 % qui touchent moins de 860
€ par mois les données de Linc montrent
que le taux de pauvreté parmi les
chômeurs est significativement plus
élevé que dans la population générale en
2019 le taux de pauvreté chez les
chômeurs était de 38 % contre 14 % dans
l'ensemble de la population être
chômeurs ce n'est donc généralement
vraiment pas un moyen de mener un train
de vie confortable voire d'accéder à des
conditions de vie décentes le chômage
est très majoritairement subi et non
choisi ça veut dire quoi ça veut dire si
c'est des questions d'incitation on a eu
des grosses vagues de Parè depuis 2008
et aussi en 1929 à la crise non le
chômage dépend de problèmes
conjoncturels et la plupart des gens qui
sont au chômage le subissent et N pas
choisi alors cette idée selon laquelle
si on touche une allocation on travaille
moins est économiquement non vérifiée et
c'est Esther du flot prix Nobel
d'économie qu' dit dans l'ensemble on
trouve très très peu ou pas d'effets sur
la générosité des des allocations
chômage ou en général de la la
générosité de la protection sociale sur
la sur l'emploi ouis c'estàdire il y a
un désir très profond chez beaucoup de
gens de trouver un de travailler et en
particulier de travailler dans des
emplois qui leur apportent du sens qui
ont du sens de la dignité et cetera et
en fait les les les hommes et les femmes
politiques là là aussi c'est très
répendu dans le monde entier c'est pas
spécialement franco-français ont une à
nouveau une méfiance vis-à-vis des
chômeurs ou de ceux qui travaillent pas
en disant ou si les
allocations ou le chômage où les les
allocations sociales sont trop
généreuses euh ils vont pas vouloir
travailler ils vont devenir paresseux
mais en fait on n voit absolument pas la
la preuve mais ce sont bien ces idées
reçues économiquement infondées qui
gangrainent le débat public et empêche
d'avoir des discussions rationnelles sur
le sujet journalistes et politiques
continuent à organiser le débat comme
s'il était prouvé que la baisse des
allocations incitait au travail alors
que c'est tout le
contraire si l'on parle beaucoup des
chiffres des statistiques et de
l'efficacité économique de ces réformes
on oublie bien souvent de parler des
chômeurs eux-mêmes il existe d'ailleurs
peu de reportages sur le quotidien des
chômeurs ils sont rarement invités sur
les plateaux de télévision on oublie que
le chômage c'est avant tout une
souffrance documentée et mesuré par de
nombreuses études le chômage a un impact
profond et souvent dévastateur sur la
vie des individus cela affecte leur
bien-être économique social et
psychologique on l'a vu un peu plus tôt
les chômeurs sont bien plus exposés que
les autres à la pauvreté ce qui
participe notamment à la dégradation
nette de leur santé mentale plusieurs
études ont démontré que les taux de
dépression et d'anxiété sont nettement
plus élevés chez les chômeurs les
chômeurs sont aussi victimes de
stigmatisation sociale ils se sentent
souvent perçus comme moins utile ou
compétent ça peut conduire à un
isolement social exacerbant là encore
les problèmes de santé mentale une étude
de l'Observatoire des inégalité indique
que les chômeurs participent moins à des
activités sociales et ont tendance à se
replier sur eux-même les parents de
Bernard vivent à 300 km de là il les
appelle toutes les semaines mais à
chaque fois il est tendu car depuis
qu'il est au chômage il leur cache la
vérité problème là là encore toi bah il
est 7h30 je suis rentré hein r ouais
ouais ouais le chômage ça peut aussi
être un véritable handicap sur une
carrière raison de plus pour ne pas
s'exposer volontairement à ce risque les
période de chômage peuvent rendre plus
difficile la recherche d'un nouvel
emploi en partie à cause de la dévaloris
des compétences et de l'expérience sans
surprise les chômeurs ont aussi souvent
une moins bonne santé physique à cause
du stress une alimentation de moindre
qualité et une diminution de l'activité
physique son état de santé s'est
considérablement dégradé avec le chômage
perte d'appétit de sommeil de confiance
et d'estime de soi mais aussi des
douleurs donc il avait très très très
très rarement mal au ventre j'ai souvent
des nœuds il y a des fois où je suis
avec des gens ou qu il y a stress qui
monte je commence à trembler
inconsciemment et ça je l'avais pas
auuparavant Linse note que les problèmes
de santé sont plus fréquents chez les
chômeurs que chez ceux qui travaillent
je commence par un chiffre 14000 décès
par an sont imputables au chômage en
France c'est la surmortalité estimée des
chômeurs par rapport au nonchômeurs
c'est une surortalité de facteur 3
autrement dit sur une tranche de
population de 35 à 65 ans on a trois
fois plus de risque euh de décéder si on
est au chômage bref le chômage est une
souffrance et la nouvelle réforme de
l'assurance chômage dans la droite
lignée des précédentes ne fera
qu'accroître cette souffrance en
augmentant la pression sur une partie de
la population déjà fortement soumise au
stress une question qu'on se pose
perpétuellement lorsqu'on étudie les
politiques économiques du gouvernement
c'est donc pourquoi pourquoi faire cela
alors que ça crée tant de détresses
social et de dégâts économiques pourquoi
continuer à aller si loin s'il n'y a pas
de réponse unilatérale on peut
sérieusement considérer que l'idéologie
joue un rôle prépondérant car avant de
mettre en place de telles réformes
peut-être faudrait-il s'assurer que les
précédentes sont efficaces pour
atteindre les objectifs donnés à savoir
une réduction du chômage or cela n'est
pas le cas par contre de nombreuses
études montrent par exemple que les
baisses de taxation pour les grosses
entreprises ou encore pour les plus
riches n'ont pas eu les effets escomptés
étrangement le gouvernement semble
beaucoup moins essaie de résoudre ce
problème cette nouvelle réforme de
l'assurance chômage s'inscrit donc dans
un projet politique idéologique même
s'il prétend être du côté du pragmatisme
de la rationalité et cela ne date pas
d'Emmanuel Macron le journaliste Benoît
Colomba et le dessinateur Damien
Cuvillier l'ont montré dans l'excellente
bande dessinée enquête le choix du
chômage le chômage de masse et la
pauvreté sont un choix politique si le
chômage augmente s'il revient à 9 % ou
si augmente très rapidement c'est-à-dire
de 0,8 points en un trimestre c'est le
deième critère nous repasserions dans
une situation non pas dégradée mais
finalement assez normal avec des droits
qui seraient rétablis il l'a dit de
manière explicite incontestable si le
chômage
réaugmente rapidement nous repasserions
dans une situation normale c'est-à-dire
24 mois d'indemnisation c'était il y a
moins de 2 Olivier dus sopt ministre du
Travail nous dit c'est vrai je réduis
l'assurance chômage mais c'est parce que
l'emploi va bien si l'emploi va moins
bien et bah on rétablira les droits des
chômeurs on reviendra vers 24 mois moins
de 2 ans plus tard Catherine Vautrin la
successeur d'Olivier du sopt ministre du
Travail nous dit exactement le contraire
puisque la situation de l'emploi va
moins bien nous diminuons les droits des
travailleurs les droits des chômeurs
c'est un mensonge d'État le gouvernement
nous dit puisque les conditions
économiques se dégradent nous allons
réformer l'assurance chômage pour que
plus de chômeurs prennent un emploi
c'est contraire aux promesses qu'ils
avaient fait cette nouvelle réforme
macroniste s'inscrit dans une volonté
néolibérale de détruire les acquis
sociaux et de servir un objectif précis
celui de diminuer le rapport de force
des travailleurs face aux employeurs car
même si ça peut paraître contreintuitif
une réforme du chômage concerne
également les personnes qui ne sont pas
au chômage plus les conditions de
chômage sont difficiles plus les sans
emploi sont prêts à accepter des
conditions de travail défavorables et
donc cela a des répercussions sur toute
la chaîne de travail
idemme pour la loi sur le RSA que nous
avions déjà décrypté ici plus la
condition de sans emploi est intenable
plus on est forcé à accepter ou à rester
dans des emplois vide de sens inadapt et
rintant avec des conditions de travail
inacceptables où l'ont subit du
harcèlement par exemple c'est d'ailleurs
ce que dénoncent les syndicats mais
c'est aussi pour casser le rapport de
force là sur les les salaires qui
montent du fait de la pénurie de main
d'œuvre dans certains secteurs et forcer
les salariés à accepter n'importe quel
boulot pour pouvoir faire encore baisser
les salaires donc derrière le l'enjeu de
le de de la réforme de l'assurance
chômage il faut bien faire comprendre
que c'est pas seulement la situation des
privés d'emploi il faut rappeler que
aujourd'hui les privés d'emploi il y en
a plus de 50 % qui n'ont pas
d'allocation chômage donc il y a un vrai
problème et c'est pour ça qu'il y a le
RSA est une une série de minimas sociaux
c'est parce que l'assurance chômage
n'est pas suffisante pour ne couvre pas
suffisamment l'ensemble des
travailleuses et travailleurs et le but
c'est d'en exclure encore plus pour
mettre la pression pour pouvoir accepter
immédiatement un boulot à tout prix même
si ça correspond pas à ce qu'on cherche
même si c'est payé moins que sa
qualification et même si c'est très
éloigné
cette réforme de l'assurance chômage
risque donc de plonger de nouvelles
personnes dans la précarité et les
clichés sur les chômeurs ont la vie si
dur que ces réformes ne provoquent pour
l'instant pas de mobilisation sociale
d'ampleur en guise de protestation à
moins d'une prise de conscience
collective le gouvernement pourra donc
paisiblement poursuivre sa casse du
système social pourtant ce sont bien les
plus précaires et les travailleurs qui
vont subir les effets de cette nouvelle
réforme et non les membres du
gouvernement qui les mènent c'est une
évidence mais ça apporte aussi un bout
d'explication à la raison qui pousse nos
dirigeants à mettre en place des
réformes économiquement aussi infondées
l'écrivain Édouard Louis en parlait dans
cette émission pour clic la politique
euh c'est une question de vie ou de mort
pour les dominés que pour les dominants
la politique c'est une question de
discussion c'est une question d'opinion
c'est une question de débat mais pour
les gens qui souffrent le plus pour les
gens les plus précaires pour les gens
les plus exposés pour quelqu'un comme
mon père ce que j'ai raconté dans qui a
tué mon père le livre que j'ai dédié à
mon père la vie de mon père c'est que
pour lui une décision de Macron ou une
décision de Sarkozi c'était quelque
chose d'aussi intime que son premier
baiser que la première fois qu'il a fait
l'amour que sa relation avec ses enfants
c'estàd qu'à partir du moment où on a un
gouvernement qui va retirer par exemple
5 € d'ê sociale pour les personnes les
plus précaires comme mon père comme l'a
fait le gouvernement d'Emmanuel Macron
en enlevant 5 € d'APL pour les plus
pauvres et ben pour quelqu'un comme mon
père ça veut dire je vais manger de
jours de moins par semaine on est dans
une forme de de paradoxe politique qui
fait que celles et ceux qui font la
politique qui sont des gens dominants
qui sont des gens privilégiés qui sont
des gens qui ont de l'argent qui sont
des gens qui ont ce que ce que Pierre
Bourdieu appellerait du capital social
du capital économique du capital du
capital culturel du capital symbolique
c'est des gens qui sont protégés de la
politique par les formes de capital qui
détiennent et au fond les gens qui font
la politique ne sont pas touchés par la
politique et ça pose un problème quand
même qui est majeur c'est eux qui
décident de nos vies alors que la
politique elle a pas de elle a pas de de
pouvoir sur eux c'est la fin de cette
émission merci beaucoup de l'avoir
regardé jusqu'au bout si elle vous a
intéressé n'hésitez pas à mettre un
pouce en l'air à la partager autour de
vous ou à nous laisser un commentaire je
vous rappelle que ce qui me permet
d'écrire une émission de ce type c'est
notre indépendance car à blast nous
sommes financés par vous notre audience
c'est vous qui permettez la production
de telles vidéos qui nécessite toute une
équipe monteur ingénieur du son ou
encore cadreur pour n'en citer que
quelquesuns donc si vous le pouvez
n'hésitez pas à faire un don ou à vous
abonner sur
blast-info.fr et moi je vous dis à
bientôt pour une nouvelle émission
économique
[Musique]
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