Pourquoi votre travail est (sûrement) inutile
Summary
TLDRLe transcript parle du phénomène des 'bullshit jobs', tâches considérées inutiles par leur propriétaire, David Graeber. Il identifie cinq catégories de ces emplois, soulignant leur lien avec le capitalisme post-guerre et la recherche du plein emploi. Le texte aborde les conséquences morales et psychologiques de ces jobs, ainsi que les critiques et limites de la théorie de Graeber, estimant que les 'bullshit jobs' représenteraient moins de personnes que prétendu.
Takeaways
- 📚 Le concept de 'bullshit job' fait référence aux emplois qui n'apportent rien de significatif au monde selon David Graeber, un anthropologue américain.
- 😅 Presque un Français sur deux se sent affecté par le phénomène des 'bullshit jobs', c'est-à-dire des emplois inutiles.
- 🏢 Les 'bullshit jobs' sont souvent caractérisés par des postes à prestige et des salaires élevés, malgré leur manque d'utilité sociale.
- 📈 La multiplication des réunions inutiles, de la paperasse et des validations hiérarchiques à plusieurs niveaux sont des facteurs contribuant à la création de 'bullshit jobs'.
- 🔄 Les cinq catégories de 'bullshit jobs' identifiées par Graeber comprennent les larbins, les portes-fenêtres, les rapistes, les cocheurs de case et les petits chefs.
- 🌐 Les 'bullshit jobs' sont surtout des emplois de bureau, en opposition avec les 'jobs de merde' qui sont essentiellement des tâches manuelles utiles pour la société.
- ⏳ Les emplois de bureau ont augmenté après la Seconde Guerre mondiale, en raison de la recherche du plein emploi et du développement du secteur tertiaire de l'économie.
- 💡 Graeber suggère que la société devrait réfléchir à une réduction du temps de travail pour éviter la concentration de certains métiers inutiles.
- 🤔 Les 'bullshit jobs' ont des conséquences morales et psychologiques pour les travailleurs, pouvant entraîner la dépression ou le 'brownout', un état d'énergie perdue.
- 🔄 Les travaux d'autres économistes et chercheurs remettent en question certaines des théories de Graeber, estimant que les 'bullshit jobs' ne représenteraient pas autant d'emplois que prétendu.
- 🌟 Le débat sur les 'bullshit jobs' soulève des questions sur l'utilité et le sens du travail, ainsi que sur la répartition du travail en société avec l'évolution de la technologie.
Q & A
Qu'est-ce qu'un 'bullshit job' selon David Graeber ?
-Un 'bullshit job' est un emploi qui, selon David Graeber, n'apporte rien au monde et dont l'existence ne changerait rien à la société. Il s'agit de postes qui semblent inutiles ou même superflus, mais qui sont souvent bien rémunérés et prestigieux.
Quelles sont les cinq catégories de 'bullshit jobs' décrites par David Graeber ?
-Les cinq catégories de 'bullshit jobs' sont : les larbins (pour faire apparaître l'importance de leurs supérieurs), les portes-fenêtres (métiers agressifs ou manipulateurs), les rapistes (réglage de problèmes qui ne devraient pas exister), les cocheurs de case (prétendre faire quelque chose sans agir réellement) et les petits chefs (délégation de tâches pour le plaisir de gestion).
Comment David Graeber explique-t-il la prolifération des 'bullshit jobs' ?
-David Graeber explique que la prolifération des 'bullshit jobs' est liée au développement du capitalisme post-Seconde Guerre mondiale, où la recherche de profits et la compétitivité ont entraîné une augmentation des postes de gestion et administratifs, ainsi que la création de nouveaux emplois inutiles pour maintenir le plein emploi.
Quels sont les emplois considérés comme 'jobs de merde' selon David Graeber ?
-Les 'jobs de merde' sont des emplois qui sont bénéfiques et utiles pour la société, mais qui sont perçus comme dégradants ou peu valorisés, tels que les emplois de nettoyage, les infirmières ou les professionnels de la petite enfance.
Quelle est l'impact psychologique et moral des 'bullshit jobs' sur les travailleurs ?
-Les 'bullshit jobs' peuvent entraîner des problèmes psychologiques et moraux pour les travailleurs, tels que la dépression, le burn-out, ou le 'brownout' (perte de sens et d'énergie pour les tâches), car les individus se sentent inutiles ou sans but réel dans leur travail.
Qu'est-ce que le 'brownout' et comment il est lié aux 'bullshit jobs' ?
-Le 'brownout' est un état de fatigue chronique et de démotivation lié au travail, où les individus ne voient plus de sens dans leurs tâches et ne peuvent plus les exécuter avec énergie. Il est souvent lié aux 'bullshit jobs' où les travailleurs se sentent inutiles.
David Graeber mentionne-t-il des solutions pour réduire les 'bullshit jobs' ?
-David Graeber évoque l'idée d'une réduction du temps de travail pour tout le monde, comme travailler seulement 15 à 20 heures par semaine, ce qui pourrait éviter la concentration de l'emploi dans certains secteurs et donner du travail à tout le monde.
Quelles sont les limites des théories de David Graeber sur les 'bullshit jobs' ?
-Certains spécialistes remettent en cause la généralisation de la théorie de Graeber, en indiquant que la manière de poser la question sur l'utilité du travail peut fausser les réponses et que les 'bullshit jobs' ne concerneraient peut-être pas autant de personnes qu'estime Graeber.
Quel est le taux de 'bullshit jobs' dans le monde selon David Graeber ?
-Selon David Graeber, les 'bullshit jobs' représenteraient entre 30 et 60 % des métiers dans le monde.
Comment les politiques économiques post-Seconde Guerre mondiale ont-elles contribué à la création de 'bullshit jobs' ?
-Après la Seconde Guerre mondiale, les gouvernements ont cherché à maintenir un plein emploi à tout prix, ce qui a conduit à la création de couches supplémentaires de personnel hiérarchique et administratif, ainsi qu'à la multiplication de postes qui n'ont pas de réelle utilité pour la société.
Est-ce que la notion de 'bullshit jobs' est universelle ou spécifique à certaines cultures ou pays ?
-La notion de 'bullshit jobs' est principalement observée dans les pays développés et les economies où le secteur tertiaire est bien développé. Cependant, la perception et la généralisation de ces emplois peuvent varier en fonction des cultures et des contextes économiques.
Quelle est la position de David Graeber sur le travail et la technologie ?
-David Graeber suggère que l'avancement de la technologie, y compris l'intelligence artificielle, pourrait inciter à travailler moins et à redistribuer le travail de manière plus équitable pour éviter la concentration de l'emploi dans certains secteurs inutiles.
Outlines
🤔 Les Jobs à la con et leur définition
Ce paragraphe introduit le concept de 'bullshit jobs', qui désigne des emplois considérés comme inutiles ou sans réelle contribution à la société. L'auteur mentionne David Graeber, anthropologue américain, comme étant à l'origine de cette notion. Il explique que ces jobs sont souvent caractérisés par des emplois à prestige et bien rémunérés, mais qui n'apportent rien de significatif au monde. L'auteur cite plusieurs exemples de此类工作, tels que les assistants inutiles, les télévendeurs, les employés chargés de résoudre des problèmes qui ne devraient pas exister, les tâches superflues pour donner l'illusion de productivité, et les postes de direction inutiles. Il souligne également que ces jobs sont souvent pourvus d'un certain prestige et peuvent être des objectifs de carrière pour de nombreuses personnes.
🎓 Les défis de la génération actuelle face aux Jobs à la con
Dans ce paragraphe, l'auteur aborde les difficultés auxquelles la génération actuelle est confrontée, notamment en termes d'emploi et d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il mentionne la création d'un nouveau média par l'équipe de Hugo Décrypt, qui vise à aider les jeunes à naviguer dans ces défis. L'auteur insiste sur le fait que les jobs à la con sont principalement des emplois de bureau, souvent occupés par des cadres supérieurs ou des professions similaires, contrairement aux jobs manuels qui sont essentiellement utiles à la société, bien que parfois mal considérés. Il souligne également que les jobs à la con sont un phénomène principalement observé dans les pays développés et est lié au secteur tertiaire de l'économie.
💡 Les origines et la prolifération des Jobs à la con
Ce paragraphe explore les origines des jobs à la con et leur proliferation dans la société actuelle. L'auteur explique que ces emplois ont principalement émergé après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les gouvernements ont cherché à assurer un plein emploi. Avec le développement du secteur tertiaire et la suppression de certains emplois d'ouvriers, de nouvelles couches de personnel administratif et hiérarchique ont été créées, souvent pour des postes qui n'ont pas de véritable utilité. L'auteur mentionne également l'impact du capitalisme et de la recherche de profits最大化, qui ont conduit à une concentration de gains dans les emplois supérieurs, contribuant ainsi à la création de plus de postes de gestion. Il est également question de la possibilité d'une réduction du temps de travail pour permettre un emploi pour tous, mais cette approche n'a pas été largement adoptée, laissant la société continuer à chercher un plein emploi à tout prix.
🤷♂️ Les conséquences morales et psychologiques des Jobs à la con
Dans ce paragraphe, l'auteur aborde les conséquences morales et psychologiques des jobs à la con sur les travailleurs. Il mentionne que, bien que ces emplois soient souvent considérés comme étant préférables à être au chômage, ils peuvent avoir un coût élevé en termes de bien-être mental et émotionnel. Les personnes occupant ces postes peuvent ressentir un sentiment de dépression, de désengagement, ou de 'brown out' (un état d'absence de sens et d'énergie pour leurs tâches). L'auteur souligne que cette situation crée un décalage entre les emplois utiles mais peu valorisés, les emplois inutiles mais bien rémunérés, et les personnes cherchant activement un travail. Il suggère que cette dynamique est le résultat d'un équilibre entre le besoin de distinction sociale, la nécessité pour les managers d'avoir des subordonnés, et la politique de maintenir au travail une grande partie de la population sans remettre en question la nature du travail ou sa répartition, notamment en considérant les évolutions technologiques.
🤔 Critiques et limites des théories sur les Jobs à la con
Ce paragraphe discute les critiques et limites des théories avancées par David Graeber sur les jobs à la con. L'auteur mentionne que, bien que le livre de Graeber et les témoignages qu'il compile soient intéressants, d'autres spécialistes, tels que des économistes et des chercheurs, remettent en question certains aspects de ses théories. Par exemple, The Economist a relayé une étude qui suggère que la définition de 'bullshit jobs' peut influencer la manière dont les gens perçoivent l'utilité de leur travail. Les chercheurs estiment que la proportion de jobs à la con dans le monde est inférieure à celle suggérée par Graeber. L'auteur conclut en invitant les spectateurs à discuter davantage de ce sujet et à explorer les nuances de ces théories.
Mindmap
Keywords
💡bullshit job
💡David Graeber
💡emplois de merde
💡travail inutile
💡hiérarchie
💡capitalisme
💡plein emploi
💡travail de bureau
💡tâches manuelles
💡technologie
💡équilibre social
💡impact psychologique
Highlights
L'idée d'un travail inutile est largement répandue, avec 1 Français sur 4 estimant occuper un emploi sans réel sens.
Le concept de 'bullshit job' a été popularisé par l'anthropologue américain David Graeber.
Les 'bullshit jobs' sont souvent des emplois prestigieux et bien rémunérés, ce qui les rend difficiles à identifier.
Graeber distingue cinq catégories de 'bullshit jobs': larbins, portes-fenêtres, rapistes, cocheurs de case et petits chefs.
Les 'larbins' sont là pour permettre à quelqu'un d'autre de paraître important, comme les réceptionnistes.
Les 'portes-fenêtres' exercent un métier agressif ou manipulateur, comme les télévendeurs.
Les 'rapistes' résolvent des problèmes qui ne devraient pas exister, tels que rattraper les erreurs des supérieurs.
Les 'cocheurs de case' donnent l'impression que leur travail est analysé et utilisé, alors qu'en réalité, il n'est pas le cas.
Les 'petits chefs' délèguent des tâches pour avoir des subordonnés, même si leur propre travail est superflu.
Il est important de différencier les 'bullshit jobs' des 'jobs de merde', qui sont utiles à la société malgré une mauvaise image.
Les emplois de bureau,尤其是那些具有较高社会地位的职位, sont plus susceptibles d'être considérés comme 'bullshit jobs'.
Les 'bullshit jobs' ont émergé principalement après la Seconde Guerre mondiale, avec la recherche du plein emploi.
L'expansion du secteur tertiaire a contribué à la création de plus d'emplois immatériels, souvent considérés comme moins essentiels.
David Graeber souligne que la plupart de ces emplois ne changeraient quasiment rien au monde s'ils disparaissaient.
Le capitalisme post-guerre a favorisé la création de postes de direction et de gestion, souvent sans réelle utilité.
L'idée d'une réduction du temps de travail est discutée, mais la crainte de perdre de la compétitivité économique est un obstacle.
Les 'bullshit jobs' peuvent avoir un coût moral et psychologique élevé pour les travailleurs, entraînant des problèmes comme la dépression ou le 'brownout'.
Graeber suggère que les 'bullshit jobs' sont un moyen de maintenir un équilibre social et de distinction entre les classes.
Les limites des théories de Graeber sont également abordées, avec des études montrant que les 'bullshit jobs' pourraient être moins répandus que prétendu.
L'auteur appelle à une réflexion sur la place du travail et la répartition des tâches dans la société.
Le sujet des 'bullshit jobs' soulève des questions sur l'utilité et le sens du travail, ainsi que sur l'impact de la technologie.
L'avenir des 'bullshit jobs' reste incertain, et leur existence pourrait continuer d'être un sujet de débat.
Transcripts
est-ce que vous avez l'impression de
faire un bullshit
job c'est quoi ça unllit
j alors déjà faudra m'expliquer ce que
c'est ce mot parce que je ne connais pas
c'est quoi en France près d'un Français
sur TR a le sentiment d'occuper un
bullshit job un travail donc
inutile alors moi je suis j'entretiens
les arbres mon travail un réel sens pour
la société commci
je suis directrice générale pour un
établissement culturel la culture ouais
c'est utile tous les jours à la société
on en a besoin moi je travaille en
marketing pour certains ça peut être du
bullshit pour d'autres non je suis
consultante en fait je pense pas que ce
soit du bullshit mais je pense pas que
ce soit très utile et je m'en vais
d'ailleurs et quand on sait quand même
le temps qu'on passe dans une vie à
travailler rendez-vous compte c'est
absolument colossal et c'est même assez
il faut le dire
perturbant lui c'est David Greber un
anthropologue américain et c'est à lui
que l'on doit ce concept de bullshit
job ok donc là ce qui nous dit en gros
c'est que un bullshit job ça n'apporte
rien au monde et quand on lit d'ailleurs
les premières page de ce livre on se
rend compte assez rapidement qu'il
s'agit le plus souvent d'emplois qui ont
pourtant pas mal de prestige en fait des
emplois que pas mal de personnes
aimeraient finir par atteindre qui sont
notamment très bien
rémunérés alors selon l'auteur il y a
des facteurs assez communs qu'on
retrouve dans ces bullshit Jobs et dans
les entreprises qui en ont développé
notamment la multiplication des réunions
inutiles de la paperass de façon très
présente ou encore des validations
hiérarchiques à plusieurs niveaux donc
et parfois pour des ch chos assez
inutiles bref des choses qui
s'accumulent et qui prennent beaucoup de
temps et justement pour mieux illustrer
son propos il distingue aujourd'hui cinq
catégories de job à la con et attention
spoiler il est assez dur et direct tout
ça de toute façon fait débat on en parle
juste après alors la première catégorie
de bullshit Jobs que l'on retrouve ce
sont les larbins en gros les larbin sont
là pour permettre à quelqu'un d'autre de
paraître ou de se sentir important David
Greber donne l'exemple d'un ou d'une
réceptionniste dans une entreprise son
rôle principal est de dire bonjour à
tous ceux qui passent d'éventuellement
rediriger les personnes vers les bons
rendez-vous de s'assurer que la
corbeille de bonbons est pleine et de
répondre aux appels bien qu'il y ait
dans certains cas en moyenne deux appels
par jour un intérêt donc d'un point de
vue strictement fonctionnel qui serait
relativement limité par contre l'intérêt
en terme d'image est important pour ses
supérieurs hiérarchiques la deuxième
catégorie c'est les portesfingues c'est
c'est des employés qui exercent un
métier qui comporte quelque chose
d'agressif ou de manipulateur qui serait
en fait dépourvu de valeur social
positive David Greber donne ici
l'exemple des télévendeurs qui vont donc
être là pour tenter de vendre des choses
dont les gens n'ont ni forcément besoin
ni envie et en gros pour lui la
réflexion est assez simple si ses
métiers venaient à disparaître et bien
ça ne changerait pas grand-chose pour la
société en soi la troisième catégorie
que l'on retrouve ce sont désormais les
raapist ur ici l'auteur parle des
employés qui passent leur temps à régler
des problèmes qui en théorie ne devrai
pas exister ils vont par exemple
rattraper les Bours de leurs supérieurs
ils vont combler un manque
d'organisation ou alors exercer des
tâches qui pourraient être automatisé
par un logiciel on en vient tout de
suite à la 4e catégorie et on va parler
maintenant des cocheurs de case il
s'agit en fait de salariés qui
permettrai à une organisation de
prétendre faire quelque chose alors
qu'en réalité elle n'en fait pas dans
son livre David Greber donne l'exemple
d'une femme embauchée pour organiser les
activités de détente dans une maison de
repos elle explique dans son témoignage
qu'elle devait demander aux résidents
leurs préféren en terme d'activité
entrer ensuite ses données dans un
ordinateur pour ensuite et bien n'en
rien faire du tout une façon donc de
donner l'impression qu'il y avait une
forme d'analyse qui était faite enfin la
5è et dernière catégorie qu'on peut
noter c'est la question des petits chefs
ce serait ceux qui délèguent des tâches
pour le plaisir en fait d'avoir ir des
personnes sous eux et se retrouent
finalement avec pas grand-chose ou moins
de choses à faire eux-mêmes selon David
Grebert les petits chef peuvent être
considérés comme le reflet inversé des
larbins que j'évoquais au début dans le
sens où ils sont tout aussi superflu
potentiellement au sein d'une entreprise
mais au lieu d'être les subordonnés ils
sont en fait les supérieurs bon et là je
me Perm de faire une petite pause si
vous regardez cette vidéo il y a de
grandes chances que vous ayez entre 17
et 30 ans que vous soyez en étude ou
l'entrée dans la vie active et
professionnelle et j'imagine que la
perspective de ces bullshit Jobs ne vous
emballe pas forcément avec mon équipe on
sait bien que notre génération est
confrontée à des difficultés croissantes
par rapport aux études par rapport au
travail face aussi à des difficultés
financières administratives ou alors
pour trouver un équilibre entre vie
professionnelle et vie personnelle alors
aujourd'hui et c'est peut-être l'une des
annonces les plus importantes depuis que
je suis sur les réseaux sociaux et bien
je lance un nouveau média ce média c'est
élan et c'est tout simplement votre
compagnon justement pour répondre à
toutes ces questions importantes et pour
entrer sereinement dans la vie active
c'est produit et réalisé par des
journalistes de l'équipe de Hugo
descrypt pour vous accompagner au
quotidien face à toutes ces questions
alors vous pouvez déjà vous abonner à
tous les comptes ça se passe
principalement sur Instagram et sur
TikTok vous pouvez aussi nous suivre sur
Youtube ou dans les médiia on poste
surtout des shorts et aussi sur Linkedin
je vous mets les liens en description et
maintenant retour donc aux différents
types de bullshit Jobs alors que faut-il
retenir de tout ça il y a un point
commun quand même à toutes ces
catégories c'est que à chaque fois il
s'agit de ce que l'on peut qualifier
d'employés de bureau c'est donc des
employés surtout des cadres ou autres
professions supérieures que l'on
retrouve donc dans des bureaux à
l'inverse des employés qui peuvent
exécuter des tâches manuelles ou alors
par exemple des ouvriers et ça c'est
d'ailleurs une chose super intéressante
que David Graber explique il ne faut
SURTOUT fa pas confondre les jobs à la
con donc les bullshit Jobs et les jobs
de merde comme il les qualifie en effet
contrairement au Jobs à la con donc au
bullshit Jobs les jobs qui sont souvent
qualifiés comme Jobs de merde sont en
fait bénéfiques et utiles pour la
société David Greber prend par exemple
ici la question des emplois de nettoyage
des emplois qui ne sont en rien
dégradant en soi puisque par nature
c'est des choses qui sont essentiel
indispensable et dont le résultat plaît
à tout le monde mais de fait c'est perçu
comme des jobs de merde car les employés
sont souvent payés une misère doivent
souvent porter un uniforme peu attrayant
et manipuler d'ailleurs dans certains
cas des produits chimiques et dangereux
et là on aurait aussi pu prendre le cas
des infirmières des professionnels de la
petite enfance ou encore beaucoup de
métiers en fait du social en général ici
David Greber soulligne que les jobs
ayant une mauvaise image sont des
boulots de colle bleu c'est-à-dire des
jobs avec des travailleurs réalisant des
tâches manuelles à l'inverse des
bullshit Jobs qui sont donc des boulots
de col blanc donc des travailleurs de
bureau essentiellement le col blanc donc
désignant tout simplement une chemise
mais ce qui peut paraître assez fou
c'est que malgré et bien tous ces
éléments on continue à créer de plus en
plus de Job bullshit mais alors pourquoi
est-ce que notre société crée des
emplois qui pour certains ne servent
absolument à rien bon pour répondre à
cette question qui est relativement
large on va pas se mentir faut déjà
remonter aux origines des bullshit Jobs
car il faut quand même rappeler qu'il
fut un temps le travail de bureau était
quelque chose qui était quand même
beaucoup plus rare les bullshit jobs
sont en fait essentiellement des jobs
qui ont été créés après la Seconde
Guerre mondiale et pour remettre un peu
de contexte en fait au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale les politiques
économiques des gouvernements des pays
développés avaient un mot d'ordre une
recherche absolue c'était la recherche
du plein emploi et là d'ailleurs
c'estut-être le bon moment pour préciser
quelque chose ce phénomène des bullshit
Jobs en réalité aujourd'hui ça concerne
surtout les pays les plus développés les
pays notamment où il y a le plus de
grandes entreprises et c'est ainsi donc
que dans le des années 60 on a commencé
à voir se développer le secteur tertiire
de l'économie donc ce secteur
généralement des services par opposition
donc aux deux grands autres secteurs que
sont l'agriculture ou encore l'industrie
bref le secteur tertiaire a commencé à
prendre de plus en plus de place et donc
dans cette catégorie de secteur on
retrouve de tout on retrouve des métiers
comme analystees administrateurs
consultants et toute forme en fait de
travail immatériel on peut parler ici de
marketing de communication de
divertissement ou encore de finances et
là ce qu'estime David Greber c'est que
tous ces métiers ont un point commun
pour la plupart ça ne changerait
quasiment rien à la face du monde s'il
disparaissait bon évidemment là c'est
discutable et radical et on voit des
nuances après mais c'est la façon dont
il le perçoit ce qui va se passer donc
c'est qu'à mesure que des emplois
d'ouvriers vont être supprimés y compris
parfois pour des raisons économiques et
bien on va créer des couches
supplémentaires de personnel
hiérarchique et administratif dans le
secteur terti des métiers qui pour
certains ne vont pas servir à
grand-chose bon mais rentrons
directement dans le cœur du sujet pour
expliquer la prolifération de ces
bullshit Jobs David Greber explique
aussi qu'il faut regarder du côté du
capitalisme en effet pour lui après la
Seconde Guerre mondiale on est arrivé
dans une période où l'idée de faire des
profits faire donc de plus en plus
d'argent est devenu ce qui dictait les
entreprises en tout cas pour la très
grande majorité mais le truc c'est que
tous les gains obtenus était surtout
partagé par des métiers entre guillemets
supérieurs qu'il s'agisse de nouvelles
primes d'augmentation de salaire
d'obtenir de l'argent suite à la
performance de l'entreprise et bien tout
ça finalement avantageait bien plus les
personnes qui avaient des jobs auut
placés résultat je vous l' fait courte
et j'en suis conscient ça peut paraître
assez simple dit comme ça mais donc plus
personne ne voulait avoir les emplois
les plus bas dans dans l'entreprise on a
donc continué à développer encore plus
de postes de manager dans les
entreprises bon mais on touche là à un
autre point absolument essentiel l'idée
que avec notamment le développement des
technologies et encore on ne parle même
pas des sujets d'intelligence
artificielle aujourd'hui et bien tout
cela pourrait plutôt inciter à
travailler moins David Greber par
exemple évoque l'idée de travailler
seulement 15 ou 20 he par semaine pour
faire en sorte d'avoir du travail pour
tout le monde et éviter donc une
certaine concentration dans certains
métiers qui en plus donc dans certains
cas ne seraiit pas forcément utile bon
ici Greber reprend surtout les travaux
de l'économiste John Maynard Kees Kees
prédisait qu'une semaine de 15 heur de
travail suffirait amplement d'ici 2030
pour satisfaire ses besoins vous l'urez
compris à l'échelle en tout cas des pays
développés globalement ce n'est pas tout
à fait une voie qui a été prise ces
dernières années même si on entend quand
même de plus en plus parler de semaines
de 32 he ou alors de semaines de 4 jours
glalement pour la plupart des
gouvernements successifs que ce soit en
France ou alors dans l'Union européenne
ce qu'on a surtout aujourd'hui c'est des
recherches de plein emploi à tout prix
même si les partisans de la réduction du
temps de travail répondent à cela qu'une
semaine plus courte imposerait de mieux
répartir le travail entre chacun et donc
aiderait à atteindre le plein emploi et
des recherches de compétitivité donc
l'idée de ne pas travailler forcément
moins par crainte donc d'être moins
compétitif par rapport à d'autres pays
et donc finalement qu'on perde des
emplois et cela donc notamment selon cet
auteur se fait au détriment d'une
réflexion plus large sur la place du
travail et la façon entre guillemets de
travailler intelligemment il y a donc
des réflexions ici économiques vous
l'avez compris mais il y a aussi des
réflexions d'ordre quasiment
philosophique ou éthique l'idée
notamment d'une pensée commune et d'un
sacrifice commun dans le travail voilà
pourquoi même si les bullshit Jobs
continuent de se multiplier il ne
faudrait surtout rien dire car tout
travail quel qu'il soit est bien mieux
que de ne pas avoir de travail du tout
mais pour Greber en revanche et bien ces
bullshit Jobs ne sont pas sans
conséquence pour les
travailleurs là-dessus c'est intéressant
de voir que après la sortie de son livre
en 2018 il y a eu un écho extrêmement
important surtout quand même aux
États-Unis au départ l'auteur ne pouvait
pas imaginer que sa critique du système
dans lequel on est allait participer à
une forme de prise de conscience oui au
premier abord l'idée de faire un travail
où finalement et bien il y a peu de
missions très importantes ou quoi ça
peut paraître être un métier assez
reposant mais finalement ce qu'on
observe c'est que ceux qui ont un bullsh
job payent en fait un prix moral et
psychologique qui parfois peut-être très
élevé nombreuses sont les personnes à
tomber en dépression ou en Brown out
alors Brown out c'est un terme qui a été
démocratisé par le docteur François
baaan auteur du livre Le brownout quand
le travail n'a plus aucun sens un livre
paru en 2018 et de quoi parle-t-on ici
en fait c'est le fait de ne plus donner
de sens à ses tâches et de finir par ne
plus avoir d'énergie pour les exécuter
or évidemment prendre le risque
d'assumer que son travail ne sert à rien
c'est un risque d'un point de vue social
par rapport à son entourage mais c'est
un risque aussi évidemment d'un point de
vue économique par crainte donc de ne
pas retrouver un emploi derrière on se
retrouve ainsi dans un système qui a une
certaine perversité avec d'un côté des
personnes qui cherchent un emploi qui
veulent travailler mais qui n'en
trouvent pas au milieu des personnes qui
ont un emploi un emploi qui est très
utile pour plein de raisons au sein de
la société mais qui est très peu
valorisé à tout point de vue d'ailleurs
y compris en terme de salaire et enfin
des métiers qui sont valorisé
socialement qui peuvent être bien payés
mais qui pour certains ne remplissent
aucun rôle réel ce qui amène donc
forcément à une forme de décalage alors
à qui profite cette situation c'est dur
de dire mais vous commencez à avoir
peut-être un chemin qui se trace selon
l'auteur c'est une forme d'équilibre qui
est maintenu ici un équilibre entre le
besoin de distinction sociale des
personnes les plus riches le besoin
ensuite pour les managers d'avoir des
subalternes et la nécessité y compris
politique de maintenir au travail la
majeure partie de la population sans
forcément donc questionner nature du
travail ou de sa répartition avec
notamment les évolution technologique
bref en tout cas ce qui est sûr c'est
que au-delà des revendications
économiques et de conditions de travail
qui sont évidentes il y a aussi donc des
question de sens sur l'utilité de son
travail et sur le sens plus largement et
l'impact que l'on a avec avec son
travail alors va-t-on vers la fin des
bullshit Jobs rien n'est moins sûr
aujourd'hui ce sera intéressant d'en
reparler peut-être dans quelques années
pour voir ce qu'il en est je me dois
quand même de signaler qu'il y a des
limites aux théories qui sont avancées
justement par David grber des limites
qui sont quand même importantes même si
son livre et les témoignages sont très
intéressants d'autres spécialistes qui
soient économistes ou encore chercheurs
remettent en cause certains aspects de
ces théories déjà en 2021 le magazine
britannique The Economist a par exemple
relayé l'étude de trois universitaires
qui certes reconnaissent la thèse de
David grebber sur les bullshit Jobs qui
se tient et qui apporte beaucoup de
choses mais qu'elle concernerait
finalement pas tant de personnes que ça
en effet pour David Greber les bullshit
Jobs représenteraient entre 30 et 60 %
des métiers dans le monde c'est donc un
chiffre qui est très important or et
bien les trois chercheurs expliquent que
selon en fait la manière de formuler la
question de l'utilité d'un travail bien
ça peut fausser pas mal la réponse en
gros si je vous posais la question
est-ce que votre job est utile il y a de
fortes chances que vous me répondiez que
non il ne change pas le monde et en même
temps le mien non plus je pense pas que
je change le monde c'est le cas je pense
pour beaucoup de gens et donc justement
en fait si on formule la question
différemment d'un point de vue en tout
cas de sondage on voit que les réponses
sont différentes qu' peut y avoir un
taux de réponse positif à l'idée d'un
bullshit Jobs qui est beaucoup beaucoup
plus faible en tout cas là-dessus je
vous mets le lien de l'étude en
description je vous voulez en savoir
plus et c'est intéressant de voir
évidemment des éléments de nuance à tout
ça en tout cas n'hésitez pas à en
débattre dans les commentaires sur cette
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très
vite
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