Isabelle Leblic. Livre 1. Je n’étais pas très à l’aise dans mon milieu : famille et parcours ...

Summary

Ce récit retrace le parcours d'une femme née dans une famille bourgeoise de la banlieue parisienne. Au sein d'une fratrie de quatre enfants, elle se distingue par son engagement intellectuel et politique, influencé par ses parents. Après des études en sociologie et en ethnologie, elle choisit d'orienter sa carrière vers l'anthropologie maritime, se confrontant à des enjeux politiques, notamment en Nouvelle-Calédonie. Son parcours est marqué par sa découverte du féminisme, ses études sur la colonisation, et son engagement contre l'oppression coloniale, notamment en tant que militante aux côtés des Kanak.

Takeaways

• 😀 La narratrice est née dans une famille de quatre enfants et a grandi dans la banlieue parisienne à Neuilly-sur-Seine.
• 😀 Elle décrit son père comme ayant un tempérament artistique, mais ayant été contraint de faire une école de commerce et de travailler dans l'édition.
• 😀 Son père a encouragé ses enfants à poursuivre des études jusqu'à 25 ans, assumant la part financière pour ceux qui voulaient continuer à étudier.
• 😀 La narratrice a choisi de faire des études en socioethnologie après un parcours initial en sciences, malgré un environnement scolaire peu adapté à ses aspirations.
• 😀 Elle a grandi dans un lycée exclusivement féminin et a fait face aux défis de la mixité qui n'était pas encore généralisée.
• 😀 Elle décrit une rupture politique dans sa famille avec son père qui, après mai 68, a radicalement changé de vision du monde, influençant toute la famille.
• 😀 La narratrice a toujours eu un engagement politique et associatif, influencée par ses parents, et a voulu s'engager dans un travail en lien avec la société et les injustices.
• 😀 Lors de ses études universitaires à la Sorbonne, elle a découvert des auteurs comme Simone de Beauvoir et Sartre, qui ont eu une influence importante sur sa pensée.
• 😀 Après ses études en sociologie, elle a choisi de se spécialiser en ethnologie et ethnolinguistique, avec un intérêt particulier pour les peuples indigènes d'Amérique Latine.
• 😀 Sa maîtrise en ethnologie l'a amenée à se concentrer sur l'île de Molène en Bretagne, où elle a mené une étude sur la pêche et les structures sociales locales.
• 😀 Son expérience de terrain en Nouvelle-Calédonie en 1983, marquée par une prise de conscience du colonialisme et un investissement militant aux côtés des Kanaks, a été déterminante dans son parcours professionnel.

Q & A

Quel a été l'impact de la situation familiale et sociale sur l'éducation et la trajectoire professionnelle de la personne interviewée ?

La personne interviewée a grandi dans une famille bourgeoise avec des parents engagés. Son père, bien que travaillant dans l'édition, l’a encouragée à poursuivre des études longues, offrant son soutien financier. Cette influence familiale a marqué son engagement dans des études sociales, malgré un environnement scolaire et social parfois inconfortable.

Comment la personne interviewée a-t-elle vécu la période de mai 68 ?

Mai 68 a été un moment clé pour la personne interviewée, et pour sa famille, notamment à travers son père. Bien que de droite à l’époque, son père a été profondément influencé par les événements, ce qui a modifié sa vision du monde, affectant ainsi l'ensemble de la famille.

Quelles études la personne interviewée a-t-elle choisies, et pourquoi ?

Après avoir suivi un parcours scientifique au lycée, la personne s’est dirigée vers des études de sociologie à la Sorbonne, avant de se spécialiser en ethnologie et socioethnologie. Elle était motivée par un désir d'engagement citoyen et une volonté de comprendre la société sous un angle anthropologique.

Qu'est-ce qui a poussé la personne interviewée à choisir l'ethnologie comme domaine d'étude ?

L’ethnologie a été choisie par la personne interviewée en raison de son intérêt pour les sociétés et les cultures, ainsi que son engagement politique. Ce choix a également été alimenté par son désir de comprendre les injustices sociales et coloniales à travers l’étude des cultures et des peuples.

Quels défis la personne interviewée a-t-elle rencontrés dans ses études, notamment en ethnologie ?

L’un des défis majeurs a été de convaincre certains de ses camarades que l’ethnologie ne devait pas être vue uniquement comme une science coloniale. De plus, certains enseignants ont renforcé cette vision, ce qui a créé des tensions qu’elle a dû surmonter pour affirmer ses convictions et ses choix de recherche.

Pourquoi la personne interviewée s'est-elle intéressée à la pêche à Molène ?

La personne interviewée a choisi de se concentrer sur la pêche à Molène après avoir découvert que cette île vivait principalement de cette activité. Elle a décidé de faire sa maîtrise sur cette thématique après avoir constaté la singularité de la situation sociale et foncière de l’île.

Quel rôle a joué le Muséum d'Histoire Naturelle dans la thèse de la personne interviewée ?

Le Muséum d'Histoire Naturelle a joué un rôle essentiel en tant que lieu d'accueil pour la thèse de la personne interviewée. C’est là qu’elle a eu accès à des ressources spécialisées sur l’anthropologie maritime et a pu poursuivre ses recherches dans ce domaine.

Comment la personne interviewée a-t-elle vécu son expérience en Nouvelle-Calédonie ?

L’expérience en Nouvelle-Calédonie a été marquante pour la personne interviewée. Elle a été confrontée à un choc culturel et colonial, particulièrement en arrivant dans une ville où les tensions entre colonisateurs et colonisés étaient visibles, ce qui a renforcé son engagement contre le colonialisme.

Quel impact la situation politique en Nouvelle-Calédonie a-t-elle eu sur l'expérience de terrain de la personne interviewée ?

La situation politique en Nouvelle-Calédonie, marquée par les manifestations des indépendantistes kanaks et la discrimination à l'égard des indigènes, a eu un impact profond sur la personne interviewée. Ce contexte a renforcé son engagement anti-colonialiste et a influencé son travail de recherche ethnologique.

Comment la personne interviewée a-t-elle développé son projet de recherche en ethnologie maritime ?

Elle a commencé par une maîtrise sur la pêche à Molène, puis a poursuivi avec une thèse sur l’anthropologie maritime en étudiant les structures sociales et les pratiques de pêche dans des îles comme Molène, tout en approfondissant ses connaissances dans des centres spécialisés tels que le Muséum d'Histoire Naturelle.