Supermarchés: la bataille des centres villes
Summary
TLDRÀ Bordeaux et dans d'autres villes de France, les petites épiceries ferment en masse face à la concurrence des grands supermarchés de proximité comme Carrefour et Auchan. Ces supermarchés offrent une large gamme de produits à des prix compétitifs, ce qui attire les citadins. Les épiceries de quartier ne peuvent rivaliser en termes de prix et d'offre. De nombreux commerçants comme Daniel et Hichem ont dû fermer leur magasin, incapables de résister à cette nouvelle vague de distribution urbaine. La situation met en lumière la transformation des habitudes de consommation en centre-ville.
Takeaways
- 🏪 La concurrence entre les grandes enseignes de la grande distribution et les petits commerces de proximité est intense, entraînant la fermeture de nombreux épiceries indépendantes.
- 📉 Les petits épiciers sont confrontés à une baisse de chiffre d'affaires, estimée à 75%, face à l'arrivée des supermarchés de proximité.
- 🛒 Les grandes enseignes ont lancé des formats de supermarchés plus petits et plus centrés sur les centres-villes, comme les Carrefour City et Auchan Simply.
- 💼 Thomas Bouquet-Nadaud, un ancien cadre de System U, a investi 750 000 euros pour reprendre et gérer un supermarché de centre-ville, démontrant le phénomène de la reprise d'entreprise par des salariés.
- 🛒🍞 Les nouveaux supermarchés de proximité mettent l'accent sur l'offre pour la pause déjeuner, avec une variété de sandwiches et de boissons, pour répondre aux besoins des employés de bureau.
- 🏡 Les supermarchés de proximité cherchent à séduire une clientèle urbaine en offrant une large gamme de produits pour répondre aux besoins quotidiens des familles.
- 📈 Le nombre de supermarchés a augmenté de 76% en dix ans, illustrant la croissance rapide de ce secteur dans les centres-villes.
- 💡 Les supermarchés de proximité bénéficient de l'appartenance à de grands groupes de distribution, ce qui leur permet d'offrir des prix compétitifs grâce aux économies d'achats de grande envergure.
- 📊 Les prix pratiqués dans les supermarchés de proximité sont largement inférieurs à ceux des anciennes épiceries de quartier, rendant ces dernières moins compétitives.
- ⏰ L'arrêté préfectoral de 2012 obligeant les petits commerces à fermer à 22h trois jours par semaine a été un coup fatal pour certains, les privant de leur avantage de service.
- 🛍️ Monoprix, avec sa formule haut de gamme et ses services de livraison à domicile, a réussi à se différencier et à maintenir sa rentabilité, malgré la concurrence des supermarchés de proximité.
Q & A
Pourquoi Daniel Ce Banc a-t-il dû fermer son épicerie de quartier ?
-Daniel Ce Banc a dû fermer son épicerie de quartier à cause de la concurrence féroce des grandes enseignes de distribution qui ont envahi les centres-villes.
Quels types de nouveaux magasins remplacent souvent les épiceries de quartier fermées ?
-Les épiceries de quartier fermées sont souvent remplacées par des supermarchés de proximité appartenant à de grandes enseignes telles que Carrefour, Auchan, et Casino.
Quels sont les principaux défis auxquels Thomas Bouquet Nadaud doit faire face en gérant son supermarché de centre-ville ?
-Thomas Bouquet Nadaud doit faire face à des défis comme la gestion des stocks dans un espace limité, le stationnement et la circulation, et la nécessité de proposer une gamme de produits attractive pour la clientèle urbaine.
Comment les nouveaux supermarchés de centre-ville parviennent-ils à proposer des prix compétitifs ?
-Ils parviennent à proposer des prix compétitifs en s'adossant à des centrales d'achat puissantes des grands groupes de distribution, leur permettant de bénéficier de tarifs d'achat similaires à ceux des hypermarchés.
Quels sont les avantages pour les consommateurs de faire leurs courses dans ces nouveaux supermarchés de centre-ville ?
-Les avantages incluent des prix plus bas qu'auparavant, une large gamme de produits, et la commodité de proximité, évitant ainsi de longs trajets vers les hypermarchés en périphérie.
Quels sont les impacts des grandes enseignes de distribution sur les petites épiceries traditionnelles ?
-Les grandes enseignes de distribution ont un impact négatif sur les petites épiceries traditionnelles, les obligeant souvent à fermer en raison de l'incapacité de ces dernières à rivaliser en termes de prix et de diversité de produits.
Pourquoi Monoprix a-t-il réussi à se maintenir malgré la concurrence des grandes enseignes ?
-Monoprix a réussi à se maintenir en misant sur une offre haut de gamme et des services supplémentaires comme la livraison à domicile, ce qui attire une clientèle citadine aisée.
Quels changements Monoprix a-t-il apportés à ses magasins pour rester compétitif ?
-Monoprix a modernisé ses magasins en adoptant un design de loft industriel avec une décoration tendance, en améliorant l'éclairage, et en proposant des services comme la livraison à domicile.
Quels sont les avantages pour un client de commander ses courses en ligne chez Monoprix ?
-Les avantages incluent la commodité de ne pas avoir à porter les courses soi-même, la possibilité de commander une grande quantité de produits, et le gain de temps, avec des services de livraison rapide.
Pourquoi les épiceries traditionnelles ne peuvent-elles pas rivaliser avec les grandes enseignes en termes de prix ?
-Les épiceries traditionnelles ne peuvent pas rivaliser en termes de prix car elles n'ont pas accès aux mêmes centrales d'achat que les grandes enseignes, ce qui les empêche de bénéficier de tarifs avantageux et de maintenir des prix compétitifs.
Outlines
😔 Fermeture des épiceries locales à Bordeaux
À Bordeaux, de nombreuses épiceries locales ferment, incapables de rivaliser avec les grandes chaînes de distribution qui envahissent les centres-villes. Daniel, par exemple, a dû fermer son épicerie de quartier, remplacée par une pizzeria. Cette tendance affecte les petits commerçants comme Chem, dernier des épiciers indépendants, qui souffrent face à la montée des supermarchés de proximité.
📉 La stratégie des supermarchés de proximité
Les grandes enseignes comme Carrefour, Auchan, et Système U investissent dans des supermarchés de proximité pour capter la clientèle urbaine. Thomas Bouquet, ancien cadre de Système U, a investi 750 000 euros pour ouvrir un supermarché en centre-ville. Ces magasins doivent offrir une grande variété de produits tout en gérant des contraintes comme les petits espaces de stockage et des coûts élevés.
💸 L'impact des prix bas des grandes surfaces
Les petits épiciers comme Hichem à Bordeaux ne peuvent rivaliser avec les prix bas des grandes surfaces. Souvent, les épiciers achètent même des produits dans les hypermarchés pour les revendre, ce qui accentue leur désavantage concurrentiel. Les consommateurs préfèrent les prix plus bas des supermarchés de proximité, ce qui met les épiceries locales en difficulté économique.
🚚 Services et montée en gamme pour se différencier
Des enseignes comme Monoprix misent sur la montée en gamme et les services pour attirer une clientèle urbaine. En plus de proposer des produits haut de gamme, Monoprix offre des services comme les courses en ligne avec livraison à domicile. Ces stratégies permettent à Monoprix de rester compétitif malgré des prix généralement plus élevés que ceux des autres supermarchés.
Mindmap
Keywords
💡Hécatombe
💡Épicerie de quartier
💡Grands groupes de distribution
💡Supermarché de proximité
💡Prix stratégiques
💡Bagarre
💡Affiliation à un enseigne
💡Pause déjeuner
💡Marges de prix
💡Services supplémentaires
Highlights
La concurrence entre les grandes enseignes de la grande distribution et les petites épiceries est intense, menant à la fermeture d'un grand nombre d'épiceries indépendantes.
Les grandes enseignes ont lancé des supermarchés de proximité, offrant une offre complète pour répondre aux besoins quotidiens des clients urbains.
Les prix des supermarchés de proximité sont stratégiquement bas, rendant difficile la concurrence pour les petites épiceries.
Thomas Bouquet Nadaud, un ancien cadre de Système U, a investi 750 000 euros pour reprendre et gérer un supermarché de centre-ville.
Les supermarchés de centre-ville doivent s'adapter à des contraintes telles que la circulation et le manque de place pour le stockage.
Les nouveaux supermarchés se concentrent sur l'offre de pause déjeuner, avec une variété de sandwiches et de boissons pour les employés de bureau.
Les supermarchés de proximité ont une offre plus large que les petites épiceries traditionnelles, bien qu'ils soient beaucoup plus petits que les hypermarchés.
Pour rester compétitifs, les supermarchés de proximité doivent régulièrement ajouter de nouveaux produits et ajuster leur offre en fonction des tendances du marché.
Les consommateurs ont tendance à préférer les supermarchés de proximité pour leur commodité et leur offre variée, même si les prix sont légèrement plus élevés que dans les hypermarchés périphériques.
Les supermarchés de proximité peuvent bénéficier des avantages d'achat groupés des grands groupes de distribution, ce qui leur permet de proposer des prix compétitifs.
Les coûts des supermarchés de centre-ville, tels que le loyer élevé, peuvent avoir un impact sur leur capacité à offrir des prix aussi bas que les hypermarchés.
Les supermarchés de proximité ont une marge de prix plus réduite par rapport aux hypermarchés, mais ils peuvent attirer les clients avec des offres de marque du distributeur et des services supplémentaires.
Monoprix a choisi de se différencier en offrant une offre de gamme plus haute et des services comme la livraison à domicile, plutôt que de se battre sur les prix.
Les supermarchés de proximité sont en train de prospérer et d'élargir leur présence même dans les plus petites villes, avec une clientèle de plus en plus diversifiée.
Les supermarchés de centre-ville ont dû s'adapter à de nouvelles habitudes de consommation, offrant une expérience de magasinage plus personnalisée et plus engageante.
L'arrêté préfectoral de 2012 obligeant les petits commerces à fermer à 22h trois jours par semaine a eu un impact négatif sur leur attrait pour les clients.
Les enseignes comme Monoprix continuent de se développer en offrant une expérience de magasinage unique qui se distingue des grandes surfaces de prix bas.
Transcripts
a bordeaux comme dans d'autres centres
villes de france c'est une hécatombe à
l'image de daniel ce banc qui a dû
fermer son épicerie de quartier il ya un
an aujourd'hui il y à une pizzeria la
place alors là jamais les fruits et
légumes
bien sûr les bras aux sodas et votre
étude la petite épicerie de dépannage de
quartier un triste sort qu'a connu cette
épicerie voisine et une vingtaine
d'autres encore dans le centre de
bangkok était c'était nos collègues ça
également c'est une épicerie qui a fermé
il ya environ six mois
les derniers petits magasins
d'alimentation indépendant encore
ouverts se comptent sur les doigts d'une
main comme celui de son ami chem
on est les derniers des mohicans loin
enfin la moi ça y est c'est toi le
dernier des mohicans moi j'ai déjà fermé
et là que je suis
auxerre mais bon sait plus comment avec
les fermetures casino là et à carrefour
derrière vrai ils payent tous l'arrivée
en force des grands de la distribution
au coeur des villes
salir leur téléviseur leur fait le
secteur le karting par le car c'est
le chiffre il a laissé
75% fossiles 70 à 3
ces petits épiciers sont assommés par ce
que l'on pourrait presque qualifier de
débarquement
[Musique]
impossible d'y échapper toutes les
grandes enseignes ont lancé leur
supermarché de proximité
carrefour avec ses markets et city et
c'est exprès
auchan avec simply et le petit dernier à
deux pas
mais aussi système u intermarché ou
encore casino tous ces géants qui se
sont longtemps contentés de la
périphérie sont venus chercher cette
clientèle qu'ils avaient jusque là
délaissés celle des coeurs de ville en
dix ans le nombre de ses supermarchés a
augmenté de 76%
évidemment dans cette concurrence
effrénée les prix sont stratégiques
quels sont les ressorts de cette
nouvelle bataille des centres villes
thomas bouquet nadaud 33 ans à changer
de vie pour se lancer dans la bagarre il
était cadre sup dans le groupe système u
il y a dix huit mois il a quitté sa
situation confortable de salariés pour
reprendre ce supermarché de centre ville
affiliée à l'enseigne pour laquelle il
travaillait genou et à la main lui
pour cela il a déboursé la somme de 750
mille euros entièrement emprunter
on va passer par la rue doit passer par
là oui
mais en plein centre ville il faut faire
avec les voitures mal garées la
circulation c'est la contrainte de ses
magasins
c'est pas ce matin
madame on a le souci de
accuser une porte qui est cassé hier qui
s'est cassé yar rapporte qu'elle a et du
coup on est obligé de passer par une
autre porte
sauf que le programme est un peu sur
l'axé principal de la ville de sorel
dorénavant il doit mettre la main à la
pâte 12 heures par jour six jours sur
sept
on est une petite structure et
opposé ce matin de 5 personnes 5 6
personnes 6 mois quand on est
propriétaire d'un box imité en est
obligé de perdre le déchargement
à la mise en rayon
en fait
pas sûr pour avoir un directeur pour
tout une grosse équipe et rieur
agents de circulation
chef d'equipe
manutentionnaires
ou encore chef de rayon
thomas doit jongler entre toutes ces
casquettes mais avant tout il doit
veiller à ce que ces produits
correspondent bien aux attentes de cette
clientèle urbaine qu'il cherche à
séduire
[Musique]
la particularité de ces nouveaux
supermarchés c'est d'avoir une offre
conséquente pour la pause déjeuner car
en centre ville on peut attirer tous ses
employés de bureau qui cherchent un
encas pour midi qui est partie sandwich
on voit qu'on a été pierre un peu de
monde qui est venu ce midi tout ce qui
est partie sandwich ici après vous avez
les boissons 33 centilitres et les
boissons 50 centilitres et a passé trois
millions d'euros de chiffre d'affaires
annuel ce rayon génère 150000 euros le
reste du magasin et lui pensée pour les
familles il faut qu'elle trouve tout ce
dont elles ont besoin au quotidien on
est loin très loin de l'offre limitée de
la petite épicerie de quartier même si
on est petit même si on en urbain les
clients souhaitent avoir l'ensemble des
produits qui connaissent au sein de leur
magasin on n'est plus dans le à l'époque
où la ville la distribution de proximité
c'était vraiment juste du dépannage
haute moi aujourd'hui c'est vraiment
super marché donc la réponse d'ensemble
mais qui ont par contre certes n'aurait
jamais toute la gamme des gâteaux parce
que je peux pas entendre
avoir un maximum de choix dans une
petite surface c'est bien son dilemme
car il n'a que 360 m² dix fois moins
qu'un hypermarché mais il est
régulièrement obligés de faire entrer de
nouveaux produits chaque semaine il
reçoit le catalogue des nouveautés et ce
yaourt très protéine est à la mode en ce
moment l'intéressent on a l'âge et du
yop à nouveau format en plus peut être
intéressant de 140 g karibe à nous mêmes
de assez rapidement proposer ce produit
là nos clients pour qu'ils puissent
montrer que le mannequin a évolué que
magasin l'offre est là et ça continue
d'avancer pour éviter de le perdre
thomas va devoir maintenant trouver une
place parmi les 7000 références du
magasin ce sont ces salades de fruits un
peu moins de saison à la rentrée qui
vont en pâtir
je pense qu'on va réimplanter les tout
ce qui est lu et on est tous qui est
salade de fruits l'un sur l'autre au
dessus du lot et du coup on va regarder
qu'elle est ici toute la partie d'agneau
pour m la partie de la nuit au dessus
diop n aura bien le périmètre yaourt est
le périmètre coupelle de fruits avec
cette offre relativement large les
clients se pressent chez lui mais aussi
dans tous ses supermarchés de proximité
un petit bouleversement dans nos
habitudes de consommation
au siège de l s à un hebdomadaire
professionnel spécialisé dans la grande
distribution
jérôme paris j a bien observé le
phénomène une partie des citadins se
sont lassés d'aller faire leurs courses
en périphérie le grand mythe de dudu
plein du samedi comment ça il commence à
baisser passé deux heures à faire ses
courses
20 minutes dans les embouteillages enfin
quant au néo parisien qu'on habite lyon
marseille toulouse et c'est la croix et
la bannière on perd beaucoup de temps et
finalement le rapport temps prix gagner
entre lippert et et un magasin de
proximité qui en bas de chez soi eh bien
on commence à l'examiner avec de plus en
plus d'attention
il y a donc ces gens qui préfèrent
laisser leur voiture au garage mais
aussi toutes ces personnes qui vivent en
ville seniors ou jeunes actifs ces
nouveaux supermarchés ont eu d'autant
moins de mal à séduire tous leurs prix
n'ont plus rien à voir avec les
anciennes petites épiceries de quartier
elles ont globalement baissé leur leur
niveau de prix on n'est plus du tout
avant il y avait un décrochage qui était
vraiment majeure par rapport aux hyper
et supermarchés maintenant le l'échelle
de prix
l'écart de prix on va dire beaucoup
moins important alors comment ont-ils
réussi à faire baisser les prix tout
simplement en s'adossant à des grands
groupes de distribution qui possèdent
des hypermarchés ils peuvent donc
bénéficier de leurs puissantes centrales
d'achat
tout comme thomas dans son magasin
bordelais
il est en train de passer commande avec
cette petite machine
mais c'est par ce biais là d'avoir des
tarifs d'achat qui sont les mêmes que
les hyper et super d'avoir un prix de
vente compétitif en centre-ville de
pouvoir proposer du coup à nos clients
centre-ville un prix plus compétitif
qu'il n'était il ya 10 15 ans 20 ans à
l'époque
être affilié à un grand groupe lui offre
un autre avantage chez lui comme dans
toutes les grandes surfaces on trouve
des produits vendus sous la marque du
distributeur au prix souvent avantageux
en revanche il a des charges qui n'ont
rien à voir avec des hypermarchés de
périphérie à commencer par le loyer son
magasin est situé dans un quartier très
commerçant ce qui lui permet d'attirer
cinq cent mille clients par an mais il
en paie le prix
le loyer il est autour de 4 % du chiffre
d'affaires alors que parfois le ras les
ratios sont plus ado % donc
effectivement ça a un impact clairement
sur sur mon loyer on peut pas avoir l'un
sans l'autre on pourrait avoir un loyer
moindre mais dans un emplacement petit
peu plus reculé avec moi un mot là
aujourd'hui aura beaucoup de monde
pourtant ça fait une fourchette entre 4
au ballet autour de 80 à 100 mille euros
par an autres inconvénients comme les
réserves de son magasin son petit il n'a
pas la place de stocker il doit donc se
faire livrer trois fois par semaine les
frais d'acheminement d'un produit sont
donc plus élevé que pour un hyper au
final quelle est la différence de prix
entre un hypermarché de périphérie et
ses magasins de centre-ville
exemple avec ce paquet de pâtes thomas
l'achète 63 centimes à la centrale est
en magasin il le revend 86 centimes ce
même paquet est affichée 76 centimes en
hypers certes il y un écart de 13 % mais
les prix de ces supermarchés reste sans
comparaison avec ceux pratiqués dans les
petites épiceries voilà pourquoi elles
ont été mises à genoux hichem l'épicier
bordelais ne peut qu'en faire l'amer
constat il n'a aucune possibilité de
riposter je marche un peu pas je suis un
peu plus cher que les grandes surfaces
c'est logique vous essayez pas de faire
les même prix qu'un carrefour city ou
qu'un
quel est même pris parce que des fois
j'achète chez lui non mais des fois
j'achète chez carrefour chez auchan pour
vendre ici donc je peux pas me permettre
ils achètent régulièrement ses produits
dans les hypermarchés en dehors de la
ville car ils sont parfois moins cher
que chez son fournisseur
ces prix d'achat sont répertoriés dans
ce catalogue blanc
exemple avec cette confiture de figues
lui il achète un euro 0,9 hors taxes
soit 1 euro 30 une fois la tva ajouté
or au supermarché on retrouve le même
pot tva comprise à 1euro 28 il est déjà
deux centimes plus cher sans même avoir
répercuté ces charges et sa marge
sur les prix en fait ça compte pas se
battre
c'est l'éléphant et la fourmi
pas et il est battu comme cela sur tous
les produits pour le consommateur
l'écart est devenu vertigineux
regardez à bordeaux avec trois produits
de consommation courante
ce paquet de spaghetti par exemple il
est vendu 94 centimes dans le magasin de
thomas 96 centimes chez un concurrent de
la grande distribution mais un euro 95
chez un épicier traditionnel plus du
double
le constat est le même pour ce pot de
pâte à tartiner vendus respectivement de
0,53 et 2 euros 80 dans les supermarchés
de proximité 4 euros 50 chez l'épicier
il n'y a que sur cette boîte de thon que
l'écart se réduit elle coûte 2 euros 60
chez thomas 2 euros 18 chez un de ses
concurrents et 2 euros 99 chez l'épicier
chagnon bottes s'appelle les petites
alimentation générale avait déjà peu de
chances de s'en sortir mais elles ont
reçu le coup de grâce avec cet arrêté
préfectoral d'octobre 2012
il les oblige à fermer à 22h trois jours
par semaine résultat comme le déplore
l'ancien épicier daniel ce banc ces
petits commerces ont perdu leur dernier
atout si vous voulez le problème dès 22h
c'est quoi la grande distribution et
fermer à 22h nous on restait ouvert et
donc on pouvait quand même récupérer une
partie de la clientèle celles qui
n'avaient pas pu aller dans les grands
magasins qui ne veut pas y aller à
partir du moment où on est au même
horaire que la grande distribution on a
plus on peut plus se différencier
sûrement pas par les prix parce qu'on
n'aura jamais les mêmes prix que et donc
qu'à différenciation quel service
supplémentaire au fil cette nouvelle
guerre urbaine notamment autour des prix
a déjà fait des morts une enseigne très
implanté dans nos villes acl le pari
gagnant pour l'instant de ne pas
participer à cette course avec ses 500
magasins monoprix a pourtant l'un des
réseaux les plus denses il faut dire que
ce sont des pionniers
leur premier supermarché de centre ville
il le crée en 1932 il invente une
nouvelle formule vendre de tout sous un
même toit de l'alimentaire des vêtements
et même de la déco au fur et à mesure
des années les points de vente se
multiplient sur tout le territoire
jusque dans les années 80 où vous nos
prix a bien failli mourir à cause de la
montée en puissance des hypers en
périphérie des villes
mais depuis quelques temps l'enseigne a
su surfer sur ce retour des clients
centre-ville à bordeaux dans le quartier
chic de pey-berland voici un des
magasins de l'enseigné bon bah je vous
passe et je vais prévenir les hôtesses
de cassan il est dirigé par rémi
grosjean même si les proches de ses
concurrents en termes de prix sur
certains produits phares très identifiés
par les clients il joue en fait un tout
autre jeu celui d'une offre plus haut de
gamme le rayon fruits et légumes à des
rayons les plus importants de notre
hazard on trouve chez lui diverses
variétés de champignons et à la
poissonnerie il y a même du requin
monoprix s'est fait une spécialité de
répondre aux exigences d'une clientèle
citadine plutôt aisée avec des demandes
très spécifiques comme ces mini portion
de viande
voilà vous avez toute une gamme de
petites portions qui correspond à une
clientèle qui consommera pas
spécialement dont 100 g de viande mais
mais qui optera plutôt pour des portions
de 80 grammes ce qui correspond bien une
clientèle féminine ou une clientèle
senior qui mangent moins dix ans
beaucoup moins de bande au global sur la
totalité de son offre l'enseigné plus
cher que ses concurrents mais elle
arrive à attirer les clients grâce à ses
services comme faire les courses à votre
place
c'est le travail des dites et cherchons
donc en fait c'est les clients qui font
une commande sur internet liés enfants
nous commandent sur internet nous on la
reçoit on enregistre dans notre petit
pocket et ça commence par le liquide
donc là par exemple le premier c'est
monoprix sirop de grenadine à diluer on
continue par de la clémentine et ça nous
fait tout au long comme ça
elle passe ses journées à arpenter ses
rayons
à la recherche des produits
[Musique]
donc pas fait comment fait on pour ça
vous reprenez beaucoup d'encre au
moindre logique
ces services peuvent coûter jusqu'à 10
euros en fonction du montant de la
commande livraison à domicile comprise
la livraison ils sont parmi les premiers
à y avoir pensé car ça permet aux
clients d'acheter beaucoup sans avoir à
porter ses courses le long des rues
une technique malines pour augmenter le
panier moyen qui est aux environs de 18
euros cette dame par exemple je viens de
dépensé 140 euros vous êtes chanteur
bonne continuation à vianne et en jouant
le service et en refusant de se lancer
dans cette guerre des prix monoprix est
peut-être le grand gagnant
la rentabilité moyenne de ses magasins
et la plus élevée du secteur
mais avec le temps la concurrence est
venue elle aussi proposé ses services
alors pour garder une longueur d'avancé
justifier ses prix monoprix ne cesse de
monter en gamme
dans ce qui ressemble à un café bobos
parisiens on pianote sur ses tablettes
numériques en grignotant son déjeuner
mais c'est pourtant bien un supermarché
véronique boisset qui s'occupe des
aménagements intérieurs de l'enseignent
a carrément conçu cet endroit comme un
loft
c'était un garage
un garage un atelier au sens propre du
terme avec des voitures avec de la
graisse du cambouis et donc ça n'avait
rien à voir avec un magasin comme comme
celui là vous avez gardez pas du gard
leur la pente par exemple
la hauteur l'espace le volume
la poutre
fini les néons blafards est l'ami des
lampes très tendance
et pour garder l'esprit déco industriels
les verrières sont toujours en place
un univers assez sombre où seuls les
rayons sont lumineux c'est plutôt
original mais en plus selon elle c'est
plus efficace commercialement que les
anciens magasins très clair le carrelage
blanc ici et loewe faux plafonds blancs
renvoie beaucoup de lumière et
finalement ça détourne un peu le regard
de ce qu'il doit voir finalement et
c'est plus intéressant d'aller regarder
l'intérieur d'un mobilier avec ses
produits qu'on soit dans un univers de
produits secs ou dans un univers de
produits fois plutôt que deux que
d'avoir l'oeil ans haut en bas toutes
enseignes confondues les supermarchés de
proximité ne cesse de prospérer
après avoir envahi les grandes villes
les géants de la distribution s'attaque
désormais au plus petite celle de 50000
habitants
[Musique]
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