L’histoire du Coup d’État du 16 janvier 1977 au Bénin

Summary

Le script retrace l’histoire de l’opération Crevette, une tentative de coup d'État en 1977 orchestrée par la France, soutenue par plusieurs pays africains, pour renverser le président béninois Mathieu Kérékou. Malgré une préparation minutieuse, l’opération échoue grâce à la résistance des forces béninoises, la présence imprévu de soldats nord-coréens et la fuite précipitée des mercenaires. L’échec du coup d'État révèle des implications internationales et de fortes tensions entre le Bénin, la France et ses alliés africains. Le récit met en lumière la lutte pour l’indépendance et les ingérences extérieures en Afrique.

Takeaways

• 😀 L'attaque de l'ambassade de France au Bénin par des manifestants a dégénéré, mais a été maîtrisée par les gardiens de l'ambassade.
• 😀 Le centre culturel français et les commerces tenus par des Européens à Cotonou ont été saccagés et pillés, sans qu'il y ait de victimes européennes directes.
• 😀 La France a mené des opérations militaires en Afrique pour renverser des leaders africains comme Mahmoud Harbi, Ali Sili et Thomas Sankara.
• 😀 L'opération Crevette, en 1977, était une tentative de coup d'État contre le président Mathieu Kérékou, menée par un groupe de mercenaires français et africains.
• 😀 La France et certains dirigeants africains, dont Félix Houphouët-Boigny, ont soutenu l'idée de renverser Kérékou en raison de sa politique indépendante vis-à-vis de la France.
• 😀 Kérékou, après avoir pris le pouvoir en 1972, a pris des mesures contre l'influence de la France, annulant une visite officielle de Pompidou et fermant les portes aux sociétés françaises.
• 😀 Le 26 octobre 1972, Kérékou a mené un coup d'État et mis en place un gouvernement militaire révolutionnaire, affirmant l'indépendance du Bénin vis-à-vis de la France.
• 😀 L'opération Crevette a échoué grâce à la résistance des forces béninoises et à l'imprévu de l'absence de Kérékou et de l'intervention de soldats nord-coréens.
• 😀 Après l'échec de l'opération, les mercenaires ont abandonné des documents compromettants, révélant l'implication de la France et du Gabon dans le complot.
• 😀 Kérékou a intensifié sa politique anti-impérialiste et, en 1978, a publiquement accusé plusieurs dirigeants africains, y compris Bongo et les responsables marocains, de soutenir les tentatives de déstabilisation.
• 😀 L'échec de l'opération Crevette a entraîné une humiliation pour la France et ses alliés africains, et a consolidé le pouvoir de Kérékou au Bénin.

Q & A

Qu'est-ce que l'opération Crevette et quel était son objectif principal ?

L'opération Crevette était une tentative de coup d'État orchestrée par la France, avec l'aide de certains alliés africains, pour renverser le président béninois Mathieu Kérékou. Son objectif principal était d'éliminer Kérékou et de restaurer un régime plus favorable aux intérêts français en Afrique.

Pourquoi la France et ses alliés voulaient-ils renverser Mathieu Kérékou ?

Kérékou a pris un virage idéologique radical en optant pour une politique marxiste-léniniste en 1975, ce qui a irrité la France. Ses discours contre l'impérialisme et le néocolonialisme ont suscité des inquiétudes à Paris, notamment parce qu'il a rompu avec l'Occident et s'est rapproché de l'URSS, de la Chine et de la Corée du Nord.

Qui étaient les principaux acteurs impliqués dans l'opération Crevette ?

Les principaux acteurs impliqués dans l'opération Crevette étaient Bob Denard, un mercenaire français, Émile Derlin Zinsou, un ancien président béninois en exil, ainsi que des alliés africains comme le Gabon, la Côte d'Ivoire et le Maroc. Les services secrets français ont également été impliqués.

Quel rôle Bob Denard a-t-il joué dans l'opération Crevette ?

Bob Denard a été le mercenaire principal chargé de mener l'opération Crevette. Il a recruté et dirigé un groupe de mercenaires pour attaquer le Bénin, en utilisant des financements et du soutien logistique fournis par des alliés africains, notamment le Gabon.

Qu'est-ce qui a contribué à l'échec de l'opération Crevette ?

L'échec de l'opération Crevette peut être attribué à plusieurs facteurs : l'absence de Kérékou à la résidence présidentielle lors de l'attaque, la résistance farouche des troupes béninoises fidèles à Kérékou, ainsi que la présence inattendue de soldats nord-coréens chargés de protéger le président.

Quelles actions ont été entreprises par les troupes béninoises pour repousser les mercenaires ?

Les troupes béninoises ont organisé une contre-offensive rapide, en se regroupant autour des points stratégiques de Cotonou pour défendre la ville. Elles ont résisté vigoureusement aux mercenaires et ont finalement pris l'ascendant sur eux.

Quel impact l'échec de l'opération Crevette a-t-il eu sur la politique intérieure du Bénin ?

L'échec de l'opération Crevette a renforcé la position de Kérékou au sein du Bénin, lui permettant de faire un discours très virulent lors d'une réunion de l'Organisation de l'Unité Africaine en 1978, dans lequel il a publiquement dénoncé la France et ses alliés africains pour leur ingérence.

Comment la France a-t-elle réagi après l'échec de l'opération Crevette ?

Après l'échec de l'opération Crevette, la France a cherché à protéger ses ressortissants à Cotonou en raison de l'explosion de colère anti-française. Cependant, malgré les tensions, la France n'a pas été en mesure de mener des actions de représailles immédiates contre le Bénin.

Quelles preuves compromettantes ont été découvertes après le retrait des mercenaires ?

Les mercenaires ont abandonné plusieurs documents compromettants, dont des pièces d'identité, des accréditations de la présidence gabonaise, et des preuves de l'implication de certains pays africains, dont le Gabon et le Maroc, dans le soutien logistique de l'opération.

Quelles étaient les raisons de la colère anti-française exprimée par la population béninoise ?

La colère anti-française a été alimentée par l'implication présumée de la France dans la tentative de coup d'État contre Kérékou, ainsi que par l'héritage du néocolonialisme et de l'ingérence française dans les affaires africaines. La population béninoise a vu dans l'échec de l'opération Crevette une victoire de leur souveraineté.