Sommet de l'élevage : visite chez Mathieu Théron, éleveur de Limousines.

Summary

Dans cette visite d'élevage à Saint-Julien-le-Pellerin, Mathieu, associé au sein du GAEC familial, nous présente son exploitation axée sur l'élevage de vaches Limousines. Ce système repose sur l'autonomie alimentaire grâce à la culture d'herbe, de céréales et de légumes. La race limousine, connue pour sa robustesse et son adaptabilité, est choisie pour ses qualités bouchères et maternelles. L'élevage se distingue par une gestion efficace des coûts et une approche respectueuse de l'environnement, avec un focus sur le village à deux ans pour réduire l'empreinte carbone. Cette production s'adapte à différents marchés, du veau sous la mère au bœuf de qualité.

Takeaways

• 😀 L'exploitation de Saint-Julien Le Pellerin est une ferme familiale située à 500 mètres d'altitude et dirigée par Matthieu, son frère Benoît et son père Jean-Louis.
• 😀 Le GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun) travaille sur une superficie de 360 hectares avec 200 vaches de race limousine.
• 😀 La ferme privilégie un système d'alimentation principalement basé sur l'herbe, avec la production de céréales et de légumes en complément.
• 😀 La race limousine est une tradition familiale et a été adoptée dans les années 90 par le père de Matthieu, qui a opté pour cette race pour sa capacité d'adaptation et de valorisation de l'herbe.
• 😀 Les vaches limousine sont élevées pour leur capacité d'adaptation, elles pâturent l'été en estive, entre 500 et 1200 mètres d'altitude.
• 😀 L'alimentation des animaux est principalement composée de foin de luzerne, de paille, de blé et de soja non OGM, avec un ajout de vinaigre de betterave pour l'appétence.
• 😀 L'autonomie alimentaire est un axe essentiel de la ferme, ce qui permet de réduire les coûts d'alimentation et d'optimiser la rentabilité.
• 😀 En termes de rentabilité, l'exploitation réussit à limiter les coûts à environ 1 à 1,20 € par kilo de broutard, contre 2 à 2,50 € pour des aliments commerciaux.
• 😀 90% des animaux sont commercialisés en Label Rouge, tandis que le reste est exporté vers la Grèce, l'Italie ou l'Algérie.
• 😀 La sélection de la race limousine est axée sur la qualité bouchère et les capacités maternelles, avec un accent sur la facilité de vêlage et la robustesse des animaux.
• 😀 Le schéma de sélection de la limousine repose sur une station nationale de performance qui permet de tester des jeunes mâles provenant de tout le territoire français pour améliorer la qualité de la race.

Q & A

Comment l'exploitation de Matthieu est-elle organisée?

L'exploitation est un GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun) composé de Matthieu, de son frère Benoît, et de leur père Jean-Louis, avec l'aide de deux salariés. Ils travaillent sur 360 hectares, avec 200 vaches Limousines et divers produits comme des céréales, des légumes, et des châtaigniers destinés à la production de marrons glacés.

Pourquoi la race limousine a-t-elle été choisie par la famille de Matthieu?

La race limousine a été choisie par le père de Matthieu dans les années 90 après avoir quitté l'élevage de salers, car la limousine était plus adaptée à l'élevage en herbe, offrant une plus grande facilité d'élevage.

Quels sont les principaux avantages de la race limousine, selon Matthieu?

La race limousine est capable de s'adapter à différents types de territoires et d'altitudes. Elle est robuste et capable de pâturer sur des estives, allant de 500 à 1200 mètres d'altitude. Elle est également facile à élever et produit de la viande de qualité.

Quelle est l'alimentation des vaches Limousines sur l'exploitation?

Les vaches sont nourries principalement avec de l'herbe, du foin de luzerne, de la paille, de l'enrubannage, et un peu de soja non OGM. Le soja est leur seule source d'aliment extérieur, l'exploitation produisant le reste de leur alimentation, y compris le blé et la paille.

Comment l'autonomie alimentaire de l'exploitation bénéficie-t-elle économiquement à Matthieu?

L'autonomie alimentaire permet à l'exploitation de réduire considérablement les coûts d'alimentation des animaux. En produisant presque toute leur nourriture, Matthieu réalise des économies significatives, avec un coût de nourriture par kilo d'animal beaucoup plus bas que s'il achetait des aliments commerciaux.

Quelles sont les performances de croissance des veaux Limousins?

Les veaux Limousins atteignent un gain moyen quotidien (GMQ) d'environ 1,4 à 1,5 kg par jour pour les mâles. Lors de la phase d'engraissement, les performances peuvent augmenter à 1,8 à 2 kg par jour.

Comment les animaux Limousins sont-ils commercialisés?

90% des animaux sont commercialisés sous Label Rouge, tandis que les autres, généralement les vaches de plus de 10 ans, sont vendus dans le circuit traditionnel. Certains animaux sont envoyés en Grèce, en Italie, ou en Algérie, et un nouveau marché a été exploré avec la vente de bœufs castrés pour produire du bœuf de Chalos.

Quel est l'objectif de la sélection génétique de la race limousine?

L'objectif est de maintenir un équilibre entre les qualités bouchères et maternelles de la race. La sélection vise à produire des animaux rentables, simples à gérer, et capables de s'adapter à différents systèmes de production.

Comment le schéma de sélection des Limousins est-il structuré?

Le schéma de sélection repose sur un contrôle de performance de 200 000 vaches, dont 150 000 sont suivies rigoureusement. Les taureaux sont testés et sélectionnés à la Station Nationale de l'Anneau pour garantir des qualités bouchères et maternelles, et des données génétiques fiables.

Qu'est-ce qui distingue un bon Limousin selon Matthieu?

Un bon Limousin doit avoir un bassin large, une bonne profondeur de poitrine, et une longueur suffisante pour assurer un poids carcasse élevé. Matthieu privilégie également les vaches ayant des mamelles adaptées pour faciliter l'allaitement des veaux.