🦉[Aurélien Barrau] 💫 La gravitation quantique remet-elle en cause le Big bang 💥 ? .

Ciel & Espace
26 Apr 202353:11

Summary

TLDRDans cette conférence profonde, le conférencier explore les mystères et les implications du modèle du Big Bang, tout en questionnant la nature de l'univers et de la réalité scientifique elle-même. À travers une narration riche, il discute de concepts tels que l'expansion de l'univers, la relativité, et la présence énigmatique de la matière noire et de l'énergie noire. En explorant les limites des théories actuelles, il met en lumière la nécessité d'une nouvelle physique pour expliquer des phénomènes non résolus et aborde les idées de multivers et de gravité quantique. Le discours est ponctué de références littéraires et philosophiques, enrichissant la discussion sur notre compréhension de l'univers et notre quête de vérité.

Takeaways

  • 📚 La conférence aborde la théorie du Big Bang et ses implications scientifiques et philosophiques, explorant les limites de notre compréhension du cosmos.
  • 🌌 Le paradoxe d'Olbers soulève la question de l'obscurité du ciel nocturne dans un univers éternel et infini, remettant en question le modèle simpliste du Big Bang.
  • 🔍 L'expansion de l'Univers, observée dans l'éloignement des galaxies, est un élément clé du modèle du Big Bang et est hautement falsifiable, ce qui renforce sa crédibilité scientifique.
  • ⏳ La concordance des âges entre l'Univers et les objets célestes, comme les étoiles et les planètes, est un argument puissant en faveur de la théorie du Big Bang.
  • 🌟 L'évolution des galaxies, telles que les galaxies à rayons, suggère un univers en développement, qui n'est pas en équilibre éternel, ce qui soutient l'idée d'une origine récente de l'Univers.
  • ⚛️ La nucléosynthèse primordiale, qui explique la répartition des noyaux légers dans l'Univers, est en accord avec les prédictions du Big Bang.
  • 🌡️ Le rayonnement fossile, ou bruit cosmologique微波背景辐射, est un vestige direct du Big Bang et est en excellente adéquation avec les modèles théoriques.
  • 🔬 La théorie de la relativité générale d'Einstein fournit la structure théorique nécessaire pour comprendre la dynamique de l'espace-temps et l'expansion de l'Univers.
  • ⛓️ Le problème de la matière noire et de l'énergie noire soulève des questions sur la nature de l'Univers, où l'essentiel de sa masse est constitué d'éléments non détectés et l'expansion de l'Univers semble accélérer.
  • ♾️ L'idée d'un multivers, impliquant des univers parallèles avec des lois physiques différentes, est une conséquence mathématique de certaines théories avancées comme la théorie des cordes.
  • 🔄 La théorie de la gravité quantique à boucle propose un modèle où le Big Bang est remplacé par un grand rebond, suggérant que l'Univers a pu passer par des cycles d'expansion et de contraction.

Q & A

  • Quelle est la signification du terme 'Big Bang' et en quoi consiste le modèle de Big Bang?

    -Le terme 'Big Bang' fait référence à l'expansion de l'Univers dans son ensemble, où il est supposé que tout ce qui est visible dans le cosmos aujourd'hui était initialement présent dans une sphère plus petite qu'une tête d'épingle. Le modèle de Big Bang est un modèle scientifique extrêmement fiable qui est corroboré par l'expérience de la physique contemporaine et décrit la naissance et l'évolution de l'Univers.

  • Comment le paradoxe d'Olbers explique-t-il l'obscurité du ciel nocturne?

    -Le paradoxe d'Olbers soulève la question de pourquoi le ciel nocturne est essentiellement obscur, contrairement à ce que l'on pourrait s'attendre d'un univers éternel et infini. Si l'Univers était infini, on s'attendrait à ce que le ciel soit infiniment brillant, car chaque direction regardée devrait être remplie de lumière d'étoiles. L'obscurité du ciel nocturne est donc une indication que la vision la plus simple et la plus naïve de l'espace ne fonctionne pas.

  • Quels sont les arguments clés abordés qui soutiennent le modèle du Big Bang?

    -Les arguments clés incluent l'observation de l'éloignement des galaxies, la falsifiabilité du modèle de Big Bang, la concordance des âges des objets célestes avec l'âge de l'Univers, l'évolution des galaxies observées, la nucléosynthèse primordiale, et le rayonnement fossile qui est un écho du Big Bang original.

  • Comment la théorie de la relativité générale d'Einstein influence-t-elle notre compréhension de l'Univers?

    -La théorie de la relativité générale d'Einstein nous apprend que l'espace est dynamique et qu'il se distend et se distorde en fonction de la présence des corps. Cela signifie que la matière influence la forme de l'espace et réciproquement, l'espace influence le mouvement de la matière. Cette théorie a permis de comprendre l'expansion de l'Univers et la dilatation de l'espace lui-même.

  • Quels sont les paradoxes et les problèmes qui remettent en question le modèle standard du Big Bang?

    -Les paradoxes et les problèmes comprennent la symétrie baryonique globale, la causalité et l'inflation, le problème des trous noirs, la matière noire et l'énergie noire, et la nature de l'instant original du Big Bang. Ces questions soulèvent des défis pour la physique moderne et incitent à la recherche de théories plus profondes qui unifient la gravité et la physique quantique.

  • La théorie des cordes est-elle une théorie unifiée et quelles sont ses implications?

    -La théorie des cordes est une proposition mathématiquement cohérente qui est une théorie d'unification, réinterprétant les particules élémentaires et les interactions fondamentales comme des modes de vibration d'une unique classe de cordes. Elle implique l'existence de dimensions supplémentaires qui, si elles existent, seraient invisibles et compactifiées. Cela peut conduire à la notion d'un multivers avec des lois physiques différentes dans chaque univers.

  • Que signifie le multivers et comment cela affecte-t-il notre perception de l'Univers?

    -Le multivers est le concept d'une multitude d'univers qui seraient la conséquence mathématique de certains modèles physiques. Cela affecte notre perception de l'Univers en sugérant que notre univers pourrait être un petit îlot dans un vaste ensemble d'univers, chacun avec ses propres lois physiques. Cela dépasse l'imagination et change la manière dont nous formulons et testons des prédictions scientifiques.

  • Comment la théorie de la gravité quantique à boucle (loop quantum gravity) aborde-t-elle le problème du Big Bang et de l'espace-temps?

    -La théorie de la gravité quantique à boucle reécrit la relativité générale de manière à intégrer les concepts de la physique des particules et de la mécanique quantique. Elle propose une structure granulaire de l'espace-temps avec de petits 'atomes' d'espace-temps. L'application de cette théorie à l'univers lui-même fait disparaître le Big Bang comme un instant originel, le remplaçant par un 'grand rebond' (big bounce), qui envisage une phase de contraction avant la phase d'expansion actuelle de l'univers.

  • Quels sont les défis auxquels les scientifiques sont confrontés pour tester et vérifier les théories du multivers et de la gravité quantique?

    -Les scientifiques sont confrontés au défi de trouver des signes ou des traces observationnelles pour mettre à l'épreuve ces théories. Cela nécessite l'identification de prédictions spécifiques qui pourraient être observées ou mesurées dans l'univers actuel. Les théories doivent être formulées de manière à ce que leurs implications soient testables, même si les expériences concernées sont extrêmement difficiles et techniques.

  • Comment la théorie de l'inflation et la notion de trous noirs complexes affectent-elles notre compréhension de l'Univers?

    -La théorie de l'inflation explique la taille même de l'Univers observable et why regions distantes de l'Univers ont des propriétés si similaires. Les trous noirs, en tant qu'objets extrêmement denses, posent des questions sur la nature de l'information et la complexité dans l'Univers. Leurs études contribuent à la compréhension des limites de la physique actuelle et peuvent conduire à de nouvelles découvertes sur la nature fondamentale de l'Univers.

  • Quels sont les aspects les plus révélateurs de la recherche actuelle sur l'origine de l'Univers?

    -Les aspects les plus révélateurs incluent la recherche de preuves pour les théories du multivers, de la gravité quantique, et de l'inflation. Les chercheurs explorent également des modèles alternatifs pour expliquer l'origine de l'Univers, comme la théorie des cordes et la gravité quantique à boucle, qui offrent des perspectives nouvelles sur la nature de l'espace-temps et la question de l'origine de l'Univers.

Outlines

00:00

😀 Introduction à la poésie et au Big Bang

Le premier paragraphe commence par une citation poétique d'Arthur Rimbaud, suivie d'une introduction au modèle du Big Bang. L'orateur aborde la complexité de la pensée scientifique qui cherche à repousser les limites de notre connaissance. Il évoque l'étrangeté du modèle du Big Bang et la difficulté de concevoir que l'univers ait une histoire, soulignant l'importance de la désapprentissage et de l'humilité intellectuelle pour comprendre ces concepts.

05:01

🌌 Le paradoxe de l'obscurité du ciel nocturne

Dans le deuxième paragraphe, l'orateur explique l'argument du paradoxe d'Olbers, qui remet en question le modèle d'un univers éternel et infini. Il discute de la manière dont l'on perçoit la lumière des étoiles et la géométrie de l'univers, et comment cela affecte notre compréhension de la nature de l'univers.

10:02

🚀 Expansion de l'univers et observation des galaxies

Le troisième paragraphe met l'accent sur l'expansion de l'univers, une preuve directe du Big Bang. L'orateur décrit comment l'on observe les galaxies s'éloigner les unes des autres, ce qui est interprété comme une preuve de l'expansion de l'univers. Il souligne la falsifiabilité du modèle du Big Bang et comment cela renforce sa crédibilité.

15:03

🌟 L'âge des objets célestes et la concordance avec l'univers

Le quatrième paragraphe traite de l'importance de la datation des objets célestes pour vérifier le modèle du Big Bang. L'orateur explique comment les méthodes de datation, inspirées de la datation par le carbone 14, permettent de déterminer l'âge des planètes, des comètes, des astéroïdes et des étoiles, et comment ces âges concordent avec l'âge de l'univers.

20:04

🌌 Évolution des galaxies et nucléosynthèse primordiale

Dans le cinquième paragraphe, l'orateur discute de l'évolution des galaxies observées et de la nucléosynthèse primordiale. Il explique comment les galaxies appelées radio-galaxies ont changé au fil du temps et comment les proportions des noyaux atomiques légers, formés peu après le Big Bang, sont en accord avec les prédictions de la physique nucléaire.

25:05

🌟 Rayonnement fossile et structure de l'univers

Le sixième paragraphe met en évidence le rayonnement fossile comme une preuve du Big Bang. L'orateur décrit le rayonnement cosmologique de fond, qui est perçu comme un écho de la lumière émise peu après le Big Bang. Il explique comment l'analyse de cette radiation permet de déduire des informations sur la structure et les paramètres cosmologiques de l'univers.

30:06

🤔 La question de la 'vérité' en science

Dans le septième paragraphe, l'orateur aborde la notion de 'vérité' en science et comment elle a évolué. Il discute de la différence entre la 'vérité' et le 'vrai' en grec ancien et souligne l'importance de la précision et de la rigueur dans notre discours scientifique. Il réfléchit également sur la transition radicale que la science a opérée par le passé, en citant Platon et sa critique des cosmogonies poétiques.

35:08

🌐 La théorie de la relativité et son impact sur la cosmologie

Le huitième paragraphe explore l'impact de la théorie de la relativité d'Einstein sur la cosmologie. L'orateur explique comment la théorie de la relativité restreinte a introduit la notion d'un espace-temps dynamique et comment la relativité générale a unifié l'espace et le temps en un champ physique. Il souligne également que les ondes gravitationnelles, prédites par la théorie, ont récemment été détectées.

40:09

🌌 Paradoxes et défis de l'univers

Le neuvième paragraphe traite des paradoxes et des défis rencontrés dans la compréhension de l'univers. L'orateur mentionne la question de la symétrie baryonique, le problème de la causalité à grande échelle, la nature des trous noirs, la matière noire et l'énergie noire. Il soulève les difficultés de la théorie de la relativité générale pour décrire les singularités telles que le Big Bang ou les trous noirs.

45:11

🔬 La recherche d'une théorie de la gravité quantique

Le dixième paragraphe décrit l'effort pour élaborer une théorie de la gravité quantique qui pourrait répondre aux questions non résolues par la théorie de la relativité générale. L'orateur mentionne la théorie des cordes et l'inflation cosmologique comme des approches pour dépasser les limites de la physique actuelle et fournir des modèles plus complets de l'univers.

50:12

🔁 Le Big Bounce et la structure granulaire de l'espace-temps

Le onzième paragraphe explore l'idée du Big Bounce, une théorie selon laquelle l'univers a经历过 une phase de contraction avant son expansion actuelle. L'orateur décrit comment la quantification guide canonique dans le cadre de la gravité quantique à boucle permet d'envisager une structure granulaire de l'espace-temps et remet en question la notion d'un instant originel pour le Big Bang.

Mindmap

Keywords

💡Big Bang

Le Big Bang est le modèle scientifique qui décrit la naissance et l'évolution de l'univers. Dans le script, il est mentionné comme un événement qui a donné naissance à l'univers tel que nous le connaissons, avec une expansion initiale qui a conduit à la formation des galaxies et des étoiles. Le concept est au cœur de la discussion sur l'origine et la structure de l'univers.

💡Théorie de la relativité

La théorie de la relativité d'Albert Einstein est un ensemble de deux théories physiques qui décrivent la dynamique des objets en mouvement et en gravitation. Le script fait référence à la relativité restreinte et à la relativité générale, qui jouent un rôle clé dans la compréhension de la structure de l'espace-temps et de l'expansion de l'univers.

💡Inflation cosmologique

L'inflation cosmologique est un modèle qui décrit une période de croissance exponentielle rapide de l'univers juste après le Big Bang. Cette théorie explique certaines propriétés de l'univers observées, telles que son homogénéité et sa flatness. Le script y fait référence pour discuter de la possibilité d'univers parallèles et de la structure de l'univers primitif.

💡Symétrie baryon-antimatière

La symétrie baryon-antimatière fait référence à la symétrie théorique entre la matière et l'antimatière. Le script aborde le paradoxe de l'asymétrie observée dans l'univers, où la matière domine malgré les lois de la physique qui prédisent une annihilation mutuelle entre matière et antimatière.

💡Trous noirs

Les trous noirs sont des objets astrophysiques extrêmement denses dont l'attraction gravitationnelle est si forte qu'aucune particule, ni même la lumière, ne peut s'échapper. Dans le script, ils sont évoqués comme des entités mystérieuses qui posent des défis à notre compréhension de la gravité et de la thermodynamique.

💡Matter noire

La matière noire est une forme de matière non lumineuse qui ne émet ni ne reflète de lumière, mais dont l'existence est déduite par ses effets gravitationnels sur les galaxies et l'univers. Le script mentionne la matière noire comme un élément clé de l'inconnu dans l'univers, qui influence la dynamique cosmique.

💡Énergie noire

L'énergie noire, également appelée énergie sombre ou constante cosmologique, est une forme hypothétique d'énergie qui pourrait expliquer l'accélération de l'expansion de l'univers. Le script aborde cette notion en disant qu'elle est en contradiction avec les forces de frottement prévues par la gravité.

💡Théorie des cordes

La théorie des cordes est une théorie physique qui propose que les particules élémentaires sont en réalité de minuscules cordes en vibration dans un espace à plusieurs dimensions. Le script la mentionne comme une tentative de unification des forces fondamentales et de description de l'univers à une échelle plus petite que les particules élémentaires.

💡Multivers

Le multivers est l'idée que notre univers est seulement l'un de nombreux univers qui pourraient exister, chacun avec ses propres lois physiques. Le script y fait référence dans le contexte de la théorie de l'inflation et des théories quantiques, où il est envisagé comme une conséquence mathématique de certains modèles physiques.

💡Gravité quantique

La gravité quantique est l'hypothétique théorie qui unifierait la mécanique quantique et la relativité générale pour décrire le comportement de la matière et de l'espace-temps à l'échelle la plus petite. Le script évoque la nécessité d'une telle théorie pour comprendre les singularités comme le Big Bang ou les trous noirs.

💡Horizon cosmologique

L'horizon cosmologique est la limite à laquelle nous pouvons observer l'univers à cause de la vitesse finie de la lumière et de l'âge de l'univers. Le script le mentionne pour expliquer les limites de nos connaissances et les défis de l'observation astronomique.

Highlights

La conférence s'ouvre avec des applaudissements, plongeant le public dans l'atmosphère festive et intellectuelle.

L'auteur évoque la beauté et la fuite contre la justice, allusions à des expériences de vie intenses et conflictuelles.

La mention de l'enfer et de la folie, symbolisant le désir de pousser les limites de la connaissance au-delà de l'acceptable.

L'introduction du modèle du Big Bang comme étrange et presque impossible à comprendre, soulignant l'étrangeté de l'univers.

L'importance de la désapprentissage et de l'humilité dans la recherche scientifique, suggérant un renouveau de la vision du réel.

Le paradoxe de Olbers est abordé, remettant en question la simplicité du modèle d'un univers éternel et infini.

L'éloignement des galaxies comme preuve directe de l'expansion de l'univers, renforçant la théorie du Big Bang.

La falsifiabilité du modèle du Big Bang est soulignée, montrant sa solidité scientifique.

La concordance des âges des galaxies par rapport à l'âge de l'univers, un argument clé en faveur du Big Bang.

L'évolution des galaxies à travers le temps, suggérant un univers en mouvement et non en équilibre éternel.

La nucléosynthèse primordiale et sa correspondance avec les observations, un point majeur pour la théorie du Big Bang.

Le rayonnement fossile comme preuve de l'écho du Big Bang, une découverte révolutionnaire en cosmologie.

La structure harmonique des ondes acoustiques dans l'univers jeune, permettant de déduire des paramètres cosmologiques avec précision.

L'interrogation sur la 'vérité' du Big Bang, abordant la nature évolutive et la complexité du concept de vérité dans la science.

La théorie de la relativité comme fondement théorique essentiel pour le modèle de l'univers.

L'émergence de la notion de multivers comme conséquence mathématique de certains modèles physiques, ouvrant la perspective sur d'autres univers.

La théorie des cordes et sa proposition d'unification de la physique, malgré les défis qu'elle soulève.

La théorie de la gravité quantique et son approche alternative du Big Bang, sugérant un 'grand rebond' au lieu d'un début singulier.

L'appel à la recherche de preuves observationnelles pour valider ou infirmer les théories audacieuses telles que le Big Bounce.

La conclusion de la conférence avec une citation de Jean Genet, symbole de la beauté et de la complexité de l'expérience humaine.

Transcripts

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[Applaudissements]

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bonjour

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jadis si je me souviens bien ma vie

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était un festin où tous les vins

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coulaient ou tous les cœurs s'ouvraient

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un soir j'ai assis la beauté sur mes

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genoux et je l'ai trouvé à mer et je lis

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un jour jury je me suis enfui je me suis

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armé contre la justice au misère

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sorcières n c'est à vous que mon trésor

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a été confié je parvint à faire

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s’évanouir dans mon esprit toutes

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l'espérance humaine sur toute joie pour

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l'étrangler je file le bon sourd et la

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bête féroce j'ai appelé les bourreaux

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pour en périssant mordre la crosse de

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leur fusil j'ai appelé les fléaux pour

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m'étouffer avec le sable le sang le

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malheur a été mon Dieu je me suis couché

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dans la boue je me suis séché à l'air du

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crime et j'ai joué de bons tours à la

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folie

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ainsi s'ouvre la saison en enfer

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d'Arthur Rimbaud saison en enfer parce

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qu'effectivement tenter de penser

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au-delà de l'horizon ou en deçà des

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singularités comme nous allons tenter de

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le faire aujourd'hui c'est peut-être un

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peu flirté avec les enfers mais ce que

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j'espère vous montrer c'est que ces

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enfers sont aussi des paradis pour les

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scientifiques puisqu'il y est question

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de tenter de peut-être flouter les

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linéaments de notre savoir de peut-être

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aller au-delà des limites de nos

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connaissances

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quel étrange modèle que celui du Big

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Bang mais de quel Big Bang parle-t-on

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vraiment le terme est finalement est

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relativement polysémique

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réfère-t-on à l'expansion de l'Univers

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comprise dans son ensemble et finalement

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à l'insertion suivant laquelle la

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totalité de ce qui est aujourd'hui

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visible dans le cosmos était

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initialement présent dans une sphère

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plus petite qu'une tête d'épingle et on

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se cense je crois que le modèle du Big

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Bang est extraordinairement fiable

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qu'elle est une prédiction claire et

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corroborée par l'expérience de la

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physique contemporaine ou bien

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réfère-t-on par Big Bang à l'instant

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originel lui-même à la création ex ni

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l'eau du monde et en ce sens le Big Bang

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est extrêmement spéculatif et n'est pas

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même impensable de la physique

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d'aujourd'hui

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alors je crois que pour tenter

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d'interroger le Big Bang il faut

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commencer comme souvent par un geste de

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désapprentissage un geste d'humilité

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peut-être ça donner dans le champ

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épistémique à ce que le peintre Paul

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Cézanne proposait dans le champ

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artistique c'est-à-dire renouer un

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instant avec une vision hantée

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prédicative du réel

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essayez de voir les choses non pas en

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elle-même parce que c'est impossible

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mais au moins avant que nos projections

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conceptuelles ne les ai alpaguées

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segmentés cloisonné et je crois que ce

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qui apparaît alors c'est l'incroyable

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étrangeté de ce modèle du Big Bang il

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est pratiquement impossible comment

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l'espace et le temps c'est-à-dire

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l'univers en tant que contenant

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pourrait-il avoir une histoire

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comment l'espace et le temps pourrait-il

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ne pas avoir toujours été là quand on y

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réfléchit un instant cette insensé il va

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donc falloir argumenter et argumenter

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avec véhémence pour nous convaincre de

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la crédibilité de cette proposition

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premier point

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le ciel nocturne est essentiellement

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obscure c'est ce qu'on nomme le paradoxe

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de hulbers et cette simple observation à

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laquelle je pense nous souscrivons tous

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suffit à mettre en difficulté le modèle

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dirige concurrent le plus simple et le

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plus élémentaire du Big Bang

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c'est-à-dire celui d'un univers éternel

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infini TIC si l'Univers était ainsi

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alors le ciel nocturne serait

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difficilement compatible avec

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l'obscurité que nous observons et croyez

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moi un univers éternel et infini saine

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n'est-ce pas le modèle naturel auquel me

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semble-t-il nous souscririons tous si

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nous oublions un instant notre savoir

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c'est finalement le modèle évident

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considérons le cône d'univers sous tendu

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par notre œil lorsqu'il scrute le

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firmament de nuit je cogne l'univers

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peut-être cloisonné en un certain nombre

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de coquilles sphériques chaque coquille

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contient des étoiles et une proportion

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infime de la lumière de ces étoiles

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parvient jusqu'à notre rétine mais

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considérons maintenant un une seconde

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coquille sphérique à l'intérieur de ce

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cône qui correspond à l'acceptance

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angulaire de notre œil cette seconde

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coquille sphérique contient également

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des étoiles chaque étoile enverra moins

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de lumière jusqu'à mon oeil pour la

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simple raison qu'elle est plus éloignée

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de celui-ci c'est l'effet de dilution

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géométrique mais la seconde coquille

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parce qu'elle est plus grosse que la

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première lui égard à la forme conique

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contient davantage d'étoiles plus

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précisément le nombre d'étoiles croit

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comme le carré de la distance mais le

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flux induit par chaque étoile sur mon

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œil décroît comme l'inverse du carré de

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la distance

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ces deux effets se compensent exactement

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et voilà le petit miracle chaque

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coquille sphérique contribue de la même

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manière au flux reçu par mon oeil et

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vous voyez donc sans même avoir besoin

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de calculer ce qu'est ce flux si je

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l'ajoute une infinité de foi ce que je

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dois faire si l'univers est infini je

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devrais avoir un ciel infiniment

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brillant puisque sommet une infinitoire

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une infinité de fois le même nombre quel

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que soit ce nombre strictement positif

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doit conduire un résultat infini

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conséquent l'obscurité du ciel nocturne

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est déjà une indication de ce que la

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vision la plus simple et la plus naïve

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de l'espace ne fonctionne pas

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vous pourriez objecter que je ne suis

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pas ici en train de prouver le Big Bang

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et vous auriez raison vous auriez raison

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d'abord parce qu'en science de la nature

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en physique en particulier on ne prouve

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jamais rien aucune théorie scientifique

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n'a jamais été prouvé et aucune ne le

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sera jamais d'ailleurs d'abord pour la

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bonne raison qu'aucune théorie n'est

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juste

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la science c'est la pensée du fugace

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c'est la pensée du fragile on le sait

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tous les modèles seront un jour

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remplacés par un meilleur modèle il est

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donc heureux que nous n'ayons jamais

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prouvé aucun modèle mais au-delà de ça

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quand bien même nous toucherions et rien

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n'est sûr qu'elle existe la théorie

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ultime est parfaite pour prouver qu'elle

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est juste il faudrait réaliser

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l'infinité d'expérience qui la mettent à

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l'épreuve et réaliser chaque chacune

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d'elles avec une précision infinie c'est

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donc doublement impossible c'est quoi un

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bon modèle scientifique ce n'est pas un

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modèle démontré il y en a aucun c'est

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simplement le meilleur modèle dont nous

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disposons à un instant donné de

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l'histoire de la pensée par conséquent

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pointez du doigt les incomplètes ou les

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incohérences des modèles concurrents au

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Big Bang cette effectivement d'un point

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de vue épistémologique tout à fait

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rigoureux apporté de l'eau au moulin de

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ces derniers

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deuxième argument deuxième élément

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fondamental central peut être le point

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nodal en faveur du Big Bang le Big Bang

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on le voit

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on le voit on observe depuis à peu près

play07:16

un siècle

play07:18

explicitement le fait que toutes les

play07:21

galaxies très lointaines s'éloignent les

play07:23

unes des autres et s'éloignent avec une

play07:25

vitesse d'autant plus grande qu'elles

play07:28

sont éloignées nous sommes encore pris

play07:30

dans le vent ou les codes de cette

play07:32

explosion primordiale bien sûr explosion

play07:35

est à prendre en un sens métaphorique

play07:37

mais ne faisons pas semblant de savoir

play07:40

ce que littéralité veut dire je ne suis

play07:42

pas de ceux qui ont peur des métaphores

play07:44

Dieu me le pardonne qui me le pardonne

play07:47

ou non d'ailleurs je m'en fous je suis

play07:49

un voyou dira Brassens

play07:52

il faut toujours croire Brassens donc

play07:54

effectivement nous avons des indications

play07:58

expérimentales directes visibles de

play08:01

l'expansion de l'Univers et là je

play08:03

voudrais vous faire remarquer la très

play08:05

élégante falsifiabilité de ce modèle on

play08:08

reproche parfois à certaines théories

play08:10

scientifiques d'être délicates

play08:13

à être mise en défaut à ne pas pouvoir

play08:15

être testé à ne pas pouvoir être infirmé

play08:17

effectivement dans ce cas on peut même

play08:19

questionner leur légitimité scientifique

play08:21

mais le modèle du Big Bang est très est

play08:24

stable il suffirait d'observer une seule

play08:26

galaxie lointaine qui se rapproche de

play08:29

l'anneau ou qui se rapproche une autre

play08:31

galaxie pour que l'ensemble de l'édifice

play08:33

s'effondre c'est donc un modèle

play08:34

hautement falsifiable qui jusqu'à

play08:36

maintenant n'a jamais été mise en défaut

play08:39

par la moindre observation de ce type

play08:42

troisième argument essentiel

play08:46

la concordance des âges je vois donc

play08:50

l'expansion de l'Univers et je peux

play08:52

poser cette question simple si je passe

play08:54

le film à l'envers combien de temps

play08:57

s'écoule-t-il avant que toutes les

play08:59

galaxies observées reconversent vers le

play09:02

même point que je pourrais

play09:03

éventuellement considérer comme

play09:05

l'instant originel et initial et bien

play09:09

cette question est simple on supposant

play09:10

ce qui n'est pas tout à fait licite mais

play09:12

ce qui donne une bonne approximation que

play09:15

la vitesse d'expansion est constante je

play09:17

trouve qu'au taux actuel il faut environ

play09:19

10 milliards d'années dans le passé pour

play09:22

que toutes les galaxies se retrouvent au

play09:23

même endroit

play09:25

10 milliards d'années ça ne veut pas

play09:26

dire grand-chose est-ce que ça corrobore

play09:28

ou est-ce que ça infirme le Big Bang ni

play09:30

l'un ni l'autre ce qui est intéressant

play09:32

ce n'est pas ce chiffre ce qui est

play09:34

intéressant c'est de comparer ce chiffre

play09:37

à l'âge des objets se trouvant dans

play09:39

l'univers si je trouve un seul astre

play09:44

qui est plus âgé que l'Univers lui-même

play09:46

le modèle s'effondre à contrario si je

play09:49

trouve que tous les astres ont un âge

play09:51

très inférieur à celui de l'univers

play09:54

le modèle est moins crédible imaginez

play09:56

que je vous présente un homme de 80 ans

play09:58

et qu'on trouve que la totalité de sa

play10:00

production pratique et intellectuelle

play10:01

proviennent des dix dernières secondes

play10:03

vraisemblablement quelque chose ne va

play10:05

pas vraisemblablement j'évalue mal son

play10:07

âge il serait donc opportun que les âges

play10:11

des objets célestes soient compris entre

play10:12

typiquement la contemporanéité et une

play10:15

dizaine de milliards d'années

play10:17

il faut donc dater dater c'est une

play10:19

procédure assez complexe vous savez

play10:21

comment on fait sur terre pour dater les

play10:22

organismes vivants avec le carbone 14 il

play10:25

y a des rayons cosmiques des particules

play10:27

qui viennent taper dans la haute

play10:28

atmosphère de la Terre et qui se faisant

play10:30

crée des noyaux radioactifs des noyaux

play10:33

de carbone instable 10 carbone 14

play10:35

lorsque je respire ce carbone 14 se met

play10:38

à l'équilibre avec le carbone 12 dans

play10:40

mon corps le carbone stable et par

play10:42

conséquent à mon décès lorsque je cesse

play10:44

de respirer je ne renouvelle plus le

play10:46

carbone 14 et estimez la proportion

play10:48

restante des noyaux radioactifs c'est

play10:52

avoir une mesure du temps qui nous

play10:54

sépare de la mort de l'organisme

play10:56

considéré alors bien sûr les comètes et

play10:59

les astéroïdes ne sont pas des

play11:00

organismes vivants donc on n'utilise pas

play11:02

le carbone 14 qui a d'ailleurs un temps

play11:04

de vie beaucoup trop court mais des

play11:05

méthodes vaguement inspirées de celle-ci

play11:07

et utilisant d'autres isotopes

play11:09

permettent effectivement de dater avec

play11:11

une bonne précision un certain nombre

play11:13

d'objets célestes et le résultat est

play11:16

éloquent

play11:17

les âges des planètes des comètes des

play11:20

astéroïdes des étoiles sont

play11:21

effectivement compris entre des valeurs

play11:23

relativement petites et environ une

play11:26

dizaine de milliards d'années et ça

play11:27

c'est extraordinaire parce que c'est

play11:29

indépendant du film expansion de

play11:30

l'univers le film expansion de l'univers

play11:33

qui est lié à la dynamique du cosmos

play11:34

pointe vers un âge qui est corroboré par

play11:38

l'âge des objets célestes les plus

play11:39

anciens

play11:41

ça commence à sentir bon le Big Bang je

play11:44

trouve

play11:44

quatrième argument fondamental

play11:47

l'évolution un certain nombre de

play11:50

galaxies appelé radio galaxie

play11:52

c'est-à-dire émettant des quantités

play11:54

considérables de rayonnement basse

play11:56

fréquences ont été étudiés depuis très

play11:57

longtemps pour la simple raison que les

play11:59

ondes radio pour une partie d'entre

play12:01

elles proviennent jusqu'au sol de notre

play12:03

planète et peuvent donc être

play12:04

effectivement observés par des

play12:07

télescopes qui ont été mis en place dès

play12:09

le début du 20e siècle et ces radios

play12:11

galaxies se sont avérées être en moyenne

play12:14

statistiquement différentes quand on

play12:16

regarde loin de quand on regarde autour

play12:18

de nous

play12:19

mais Hue égard à la finitude de la

play12:20

vitesse de la lumière vous savez que

play12:22

regarder loin c'est regarder tôt par

play12:26

conséquent ces radios galaxies éloignées

play12:28

que j'observe comme étant en moyenne

play12:29

différentes ce que ça signifie c'est

play12:32

qu'il y a de l'évolution c'est que les

play12:34

radios galaxies statistiquement ne sont

play12:36

pas exactement les mêmes aujourd'hui

play12:37

qu'elle l'était il y a quelques

play12:39

milliards d'années

play12:40

strictosensus ça n'est pas une preuve du

play12:42

Big Bang évidemment mais quand même

play12:44

quand même

play12:46

si l'univers avait disposé d'un temps

play12:50

infini comme le voudrait un modèle

play12:52

concurrent pour évoluer il serait très

play12:56

étrange que nous n'ayons pas encore

play12:57

atteint un état d'équilibre il serait

play13:00

très étrange qu'il y ait encore des

play13:02

évolutions notables si nous étions en

play13:04

évolution depuis un temps infini donc

play13:07

c'est cette manière de voir une une

play13:12

un effet temporel dans la morphologie et

play13:15

dans la nature des radios galaxies plaid

play13:17

indirectement en faveur de l'existence

play13:20

d'une origine qui n'est pas si éloignée

play13:22

de nous par rapport aux âges pertinents

play13:24

pour la cosmologie

play13:27

cinquième argument essentiel en faveur

play13:31

du Big Bang la nucléosynthèse

play13:33

primordiale

play14:28

mais il n'y a pas que les étoiles qui

play14:30

sont chaudes dans l'univers il y a aussi

play14:32

le voisinage du Big Bang là aussi

play14:35

lorsque cosmos était très dense très peu

play14:38

de temps après l'instant primordial

play14:39

disons dans les premières secondes ou

play14:41

les premières minutes la température

play14:42

était considérable je dois donc aussi

play14:45

former des noyaux pas des noyaux lourds

play14:47

comme ceux dont nos corps sont faits qui

play14:49

sont véritablement l'apanage des étoiles

play14:51

nous sommes des résidus d’étoiles mais

play14:53

des noyaux plus légers de l'hydrogène de

play14:55

l'hélium du lithium du deutérium et je

play14:58

peux donc grâce à la physique nucléaire

play15:00

évaluer ce que devrait être les

play15:03

proportions de ces différents noyaux

play15:05

dans un modèle de type Big Bang et c'est

play15:08

très sensible aux circonstances c'est à

play15:09

dire que si j'abandonne le modèle de Big

play15:11

Bang ou si je transforme le modèle du

play15:13

Big Bang je vais changer les proportions

play15:16

de ces noyaux et le résultat a

play15:18

remarquable c'est que modulo quelques

play15:20

petites tensions il y a globalement un

play15:22

très bon accord entre les calculs de la

play15:26

nucléosynthèse et les observations

play15:28

des différents noyaux effectivement

play15:29

présents dans l'univers

play15:32

6e dernier et peut-être

play15:37

plus importantes argument en faveur du

play15:39

Big Bang le rayonnement fossile nous

play15:43

vivons dans un bain de lumière qui est

play15:46

véritablement un écho du Big Bang

play15:48

original

play15:50

lorsque l'Univers s'est agrandi la

play15:53

température a décrue un peu comme dans

play15:55

un piston de réfrigérateur où l'on met

play15:57

en oeuvre une détente à diabétique et

play16:00

vint un moment où la température fut

play16:02

suffisamment faible pour que la lumière

play16:06

cesse d'interagir avec la matière les

play16:09

atomes se forment et les photons les

play16:11

grains de lumière n'ont plus assez

play16:13

d'énergie pour ioniser les atomes cela

play16:15

signifie qu'à partir de ce moment

play16:17

lumière et matière ne se sont plus

play16:19

parlées la lumière n'a plus été altérée

play16:22

par ses interactions avec la matière

play16:24

nous devons donc trouver aujourd'hui

play16:26

encore maintenant ici ce bain de lumière

play16:29

qui peuplent la totalité de l'univers et

play16:32

on peut calculer ce que doit être sa

play16:35

répartition spatiale et sa répartition

play16:37

spectrale et là encore de manière tout à

play16:41

fait extraordinaire les mesures sont en

play16:43

très bonnes adéquation avec le modèle du

play16:46

Big Bang on peut même aller encore plus

play16:47

loin vous le savez grâce au satellite

play16:50

planque en particulier on peut scruter

play16:52

d'un film variation dans ce fond de

play16:55

rayonnement cosmologique qui témoigne de

play16:57

la présence d'onde de densité ce qu'on

play17:01

nomme des ondes acoustiques dans

play17:03

l'univers jeune

play17:04

mais

play17:06

un pianiste peut distinguer un besoin

play17:10

d'orfer un bestaï en fait violer un

play17:12

Steinway on écoutant ces instruments

play17:14

pourquoi parce que leur structure

play17:16

harmonique n'est pas la même et c'est

play17:19

exactement ce que l'on met en œuvre en

play17:20

cosmologie en regardant la structure

play17:22

harmonique des ondes acoustiques qui se

play17:24

déploient dans l'univers primordial on

play17:27

peut effectivement évaluer la masse

play17:29

volumique la vitesse d'expansion et tous

play17:31

les autres paramètres cosmologiques

play17:33

pertinents avec des précisions de

play17:36

l'ordre du pour cent

play17:38

la cosmologie est véritablement entrée

play17:41

dans ce que l'on pourrait aujourd'hui

play17:43

nommer une aire de précision

play17:47

voilà dirais-je et parmi beaucoup

play17:48

d'autres que je n'ai pas le temps

play17:49

d'évoquer un bon nombre d'arguments qui

play17:52

commencent j'espère à nous convaincre du

play17:55

bien fondé du modèle du Big Bang mais le

play17:57

titre qu'on m'a proposé pour cette

play17:59

conférence est le Big Bang a-t-il

play18:00

vraiment eu lieu il est question de

play18:04

vérité

play18:05

et la vérité c'est une question sérieuse

play18:07

c'est une question qu'il ne faut pas

play18:09

balayer d'un revers de la main parce que

play18:11

la vérité on ne peut pas y échapper la

play18:15

vérité c'est la règle du jeu avec la

play18:17

vérité il faut être toujours extrêmement

play18:19

prudent on sent bien que tout laxisme

play18:21

pour être immédiatement viré à la

play18:23

catastrophe on sent bien que tout

play18:25

compromis pour être immédiatement

play18:27

devenir une compromission

play18:28

il n'en demeure pas moins conscience

play18:31

trouver la règle fait partie du jeu il

play18:35

n'en demeure pas moins que sa plaise ou

play18:36

non que les critères de vérité ont

play18:38

évolué avec le temps et pour une et un

play18:41

instant donné change et diffère d'une

play18:43

civilisation à l'autre pour le meilleur

play18:45

ou pour le pire ne jugeons pas c'est un

play18:47

fait c'est un fait qu'il faut regarder

play18:49

en face qu'il faut avoir le courage de

play18:51

regarder en face pour précisément

play18:53

améliorer la qualité la rigueur et si

play18:56

vous voulez la rationalité de notre

play18:58

discours vous savez nous sommes les

play19:01

héritiers directs de la Grèce n'est-ce

play19:02

pas nous devrions donc être en accord

play19:04

presque parfait avec eux pourtant et

play19:06

pourtant si nous étions en Grèce il nous

play19:09

faudrait distinguer entre Altea et to

play19:11

allaites c'est-à-dire entre la vérité et

play19:13

le vrai entre le substantif et

play19:15

l'adjectif substantifé tandis que l'un

play19:17

réfère à la décation entre l'énoncé et

play19:19

le monde l'autre temps plutôt vers la

play19:21

sagesse et la substance vous savez à

play19:23

l'étéia ça veut dire les âmes qui après

play19:27

avoir contemplé le ciel des idées

play19:29

parfaites peuvent revenir parmi nous

play19:31

sans avoir à se tromper dans les eaux

play19:34

oublies du fleuve l'été autrement dit en

play19:38

Grèce ancienne la vérité c'est avant

play19:40

tout une anamnèse la vérité c'est le

play19:43

souvenir mais la vérité c'est aussi la

play19:45

belle parole parce que les aides sont

play19:46

des rétors ce n'est plus notre

play19:48

définition heureusement sans doute nous

play19:51

avons évolué pour le meilleur

play19:52

vraisemblablement il n'en demeure pas

play19:55

moins que cette évolution bien sûr n'est

play19:57

pas achevée et qu'il faut y penser il

play20:00

faut y penser parce que le sentiment que

play20:02

nous avons parfois

play20:04

celui d'être enfin détenteur de la

play20:06

vérité toutes les civilisations l'ont eu

play20:10

avant nous et nous ne sommes pas les

play20:12

premiers à vouloir opérer cette

play20:14

transition radicale ces siècles avant

play20:16

Jésus-Christ quand il écrit le timé

play20:18

c'est exactement ce que veut faire

play20:19

Platon Platon veut en finir avec Homer

play20:22

et Hésiode Platon va en finir avec les

play20:24

cosmogonies poétiques et effectivement

play20:26

Platon fond d'une rationalité

play20:28

scientifique il utilise les

play20:30

mathématiques il réfère à la causalité

play20:32

et que reste-t-il des écrits du timet en

play20:36

termes factuel qui est encore vrai

play20:38

aujourd'hui rien

play20:40

tout est faux alors même que le geste

play20:43

était très exactement celui qu'entend

play20:46

pour suivre la science contemporaine

play20:47

donc je ne suis pas en train de dire que

play20:49

la science dit n'importe quoi évidemment

play20:51

non la science est une construction

play20:53

magnifique qu'il faut défendre qu'il

play20:55

faut mettre en avant qu'il faut

play20:56

promouvoir en particulier contre les

play20:58

populismes auxquels aujourd'hui nous

play21:00

faisons face mais il faut le faire avec

play21:01

intelligence c'est-à-dire il ne faut pas

play21:03

en refaire une religion qu'elle est

play21:05

interdit de critiquer la science est

play21:08

quelque chose d'instable qui a trait à

play21:10

des valeurs délicates et je crois que il

play21:13

est temps de commencer à intégrer cette

play21:16

fragilité qui n'est pas une faiblesse

play21:18

qui est au contraire une grande part de

play21:20

l'élégance de la construction c'est quoi

play21:22

la science

play21:23

pourrait se dire que c'est le recours

play21:25

aux mathématiques par exemple oui oui

play21:27

bien sûr mais ça ne suffit pas

play21:28

l'éthologie et la taxonomie par exemple

play21:31

l'étude des comportements animaux ou

play21:33

l'art des classifications n'utilisent

play21:35

presque pas de mathématiques on pourrait

play21:37

se dire que la science à la capacité de

play21:38

prévoir oui c'est bien prévoir une

play21:41

prédiction est toujours plus

play21:42

impressionnante qu'une poste diction est

play21:45

d'ailleurs suivant le récit des redotes

play21:46

vous savez que Thalès c'est devenu le

play21:49

savant célèbre que nous connaissons

play21:50

parce qu'il fut capable avec beaucoup de

play21:52

chance d'ailleurs de prédire une éclipse

play21:54

mais je peux prédire la position de

play21:56

l'aiguille de ma montre dans quelques

play21:57

secondes sans rien entendre aux délicat

play22:00

mouvement qui se trouve en son sein et

play22:02

comme disait René Tom expliquait n'est

play22:04

pas prévoir je pourrais dire que la

play22:06

science et le rapport organique avec

play22:07

l'expérience oui mais enfin ça exclurait

play22:11

les mathématiques c'est un peu embêtant

play22:12

pour une définition de la science et

play22:14

puis ils ne peuvent pas faire comme si

play22:16

l'expérience était une évidence vous

play22:18

savez les faits ne sont des faits que

play22:20

modulo encore plus interprétatif si je

play22:22

n'ai pas un paradigme pour penser les

play22:24

faits je ne peux pas observer les faits

play22:26

si je vous dis par exemple qu'on la

play22:27

chante deux fois de suite un stylo ici

play22:29

j'aurais été la même expérience pour

play22:31

inférer des lois c'est vrai pourquoi

play22:34

c'est vrai parce que j'ai déjà décidé

play22:36

que l'état mental dans lequel vous vous

play22:37

trouvez n'avez aucune influence sur la

play22:39

chute du stylo et pourquoi je peux le

play22:41

faire parce que j'ai déjà un modèle du

play22:42

monde et parce que je sais en effet

play22:44

grâce à ce modèle du monde qu'il est

play22:46

légitime de faire cette hypothèse mais

play22:48

ce n'est pas une hypothèse en soi c'est

play22:50

une hypothèse a posteriori qui

play22:52

intervient compte tenu de vision d'une

play22:54

vision globale de de

play22:56

l'agencement on dirait des différentes

play22:59

épistémées avec lesquelles je compose la

play23:01

science on pourrait dire c'est la

play23:02

rationalité c'est le gosse mais vous

play23:05

savez le gosse avant d'être la raison ce

play23:07

fut la parole et ce fut le langage et

play23:08

c'est un très mauvais critère la

play23:10

rationalité parce que chacun se

play23:12

croirationnel

play23:14

personne ne défend aucune posture au nom

play23:16

de l'irrationalité même les supporters

play23:19

de Trump se croirent rationnels c'est

play23:21

dire donc c'est pas un critère

play23:23

discriminant la rationalité c'est un

play23:25

type particulier de rationalité qui nous

play23:27

intéresse et qu'il faut effectivement

play23:28

promouvoir mais qu'il faut considérer

play23:30

avec subtilité moi je crois que la

play23:34

science c'est une sorte d'articulation

play23:36

subtil entre d'une part une liberté

play23:39

extraordinaire presque démiurgique

play23:41

presque artistique je crois que nous

play23:44

créons des modèles il y a déjà une

play23:46

infinité de modèles différents qui

play23:48

conduisent au même équations vous savez

play23:50

qu'au lieu de dire que la Lune attire la

play23:51

terre je peux dire qu'un fantôme de la

play23:53

Lune et de l'autre côté et repousse la

play23:55

terre c'est la même théorie elle est

play23:57

indiscernable de la première donc il y a

play23:59

un choix esthétique qui me fait choisir

play24:00

bien sûr la première version mais

play24:03

au-delà de cet exemple caricatural il y

play24:06

a toujours un grand nombre de modèles

play24:07

qui sont à un instant donné en

play24:10

concurrence les uns avec les autres qui

play24:12

sont en compatibilité avec l'expérience

play24:14

et c'est cette diversité assumée la

play24:17

science parce que au fur et à mesure que

play24:19

l'expérience permettra d'élaguer

play24:21

quelques modèles d'autres réapparaîtront

play24:23

on ne tend pas du tout vers l'unité le

play24:25

nombre de théories concurrentes à un

play24:27

instant donné de l'histoire de la pensée

play24:28

ne va pas c'est un fait on diminuant et

play24:31

je crois que

play24:33

soit on se place dans le fantasme de

play24:35

l'unique théorie ultime mais on ne l'a

play24:38

pas et donc on ne dit rien et donc on

play24:39

est ni liste soit au contraire on va de

play24:42

l'avant on est à la fois enchanté et un

play24:46

peu apeuré par le geste scientifique et

play24:48

on fait face à cette consubstantialité

play24:50

de modèles qui sont simultanément

play24:52

pertinents quoi que parfois mutuellement

play24:55

incompatible il est fréquent de dire on

play24:58

n'a pas la vérité mais on son approche

play24:59

j'aimerais le croire mais c'est pas si

play25:01

simple parce que dès qu'on change de

play25:03

paradigme dès qu'on change de

play25:05

représentation globale du monde on est

play25:07

infiniment loin de la représentation

play25:09

précédente et de la représentation

play25:10

suivante quand on passe de Newton à

play25:13

Einstein on fait pas une petite

play25:14

amélioration on change totalement la

play25:17

grammaire et l’ontologie du réel donc

play25:19

c'est très dur de dire on se rapproche

play25:20

puisque à chaque pas on est infiniment

play25:22

loin du pas différent

play25:24

si on pense comme ça on est infiniment

play25:26

loin de la vérité ce qui me semble

play25:28

plutôt inquiétant et nihiliste donc il y

play25:31

a ça en science mais en contrepoint de

play25:32

ça il y a aussi une implacable

play25:35

factualité qui s'impose à nous le monde

play25:38

n'est pas une construction sociale ou en

play25:40

tout cas n'est pas qu'une construction

play25:41

sociale ça c'est certain et c'est très

play25:43

beau parce qu'on est en position d'être

play25:46

surpris moi je le vois par la déception

play25:48

en fait j'aime la déception et on

play25:50

construit un accélérateur de particules

play25:52

le LHC qui demande 20 ans d'efforts qui

play25:54

fonctionnent remarquablement bien qui a

play25:57

trouvé et bravo à lui le chant de Higgs

play25:59

mais enfin quand même on espérait aussi

play26:02

voir des traces ou des empreintes de

play26:04

nouvelles physiques on espérait voir

play26:06

cette fameuse super symétrie qui est

play26:08

esthétiquement convaincante

play26:10

mathématiquement élégante et globalement

play26:13

cohérente

play26:15

et on ne la voit pas un peu comme si la

play26:17

nature nous disait c'est beau mais c'est

play26:20

faux

play26:21

et je crois que ça c'est merveilleux on

play26:24

ne peut pas décider entre nous de ce qui

play26:26

est vrai on décide entre nous des

play26:28

critères parfois mais de temps en temps

play26:30

quelque chose s'impose et c'est cet

play26:32

articulation qui me semble-t-il fonde la

play26:35

grande élégance du geste

play26:38

alors pour en revenir au Big Bang certes

play26:41

il faut penser les origines donc le

play26:43

temps mais il faut aussi penser les

play26:44

distances donc l'espace c'est compliqué

play26:47

de mesurer les distances en

play26:49

astrophysique parce que on ne peut pas

play26:50

dérouler son son maître d'arpenteur il

play26:54

faut trouver un moyen de mesurer sans

play26:56

excusez-moi j'enlève une couche toutes

play26:57

les deux minutes mais là j'arrête parce

play26:59

que après ça va être compliqué donc

play27:01

pardon donc il faut trouver un moyen de

play27:04

mesurer sans se déplacer et mesurer sans

play27:06

se déplacer c'est un peu délicat alors

play27:08

on a des méthodes par exemple la

play27:10

parallaxe quand les télescopes pointe

play27:12

avec un angle plus grand c'est que

play27:13

l'étoile qu'il vise est plus près et on

play27:15

trouve comme ça des étoiles jusqu'à

play27:16

plusieurs années-lumière c'est énorme la

play27:19

lune c'est une seconde lumière le soleil

play27:20

c'est quelques minutes lumière donc voir

play27:22

des étoiles à plusieurs années-lumière

play27:24

ça montre déjà que cosmos est grand on

play27:26

peut aller au delà on n'utilise par

play27:28

exemple le fait que le flux décroît avec

play27:30

la distance alors ça c'est un peu

play27:32

compliqué parce que c'est dégénéré on

play27:35

sait pas si un flux très fin ça veut

play27:36

dire que l'étoile est très brillante

play27:38

très lointaine ou moins brillante et

play27:41

plus proche donc il faut casser cette

play27:43

dégénérescence et pour se faire on

play27:45

utilise des étoiles variable qu'on

play27:47

appelle les céphaïdes grâce à la

play27:49

variabilité on est à l’one on connaît

play27:51

l'éclat absolu de l'étoile et en

play27:54

comparant les classes absolues à l'éclat

play27:56

mesuré sur le télescope on peut

play27:58

effectivement déduire la distance et on

play28:00

trouve des distances qui vont jusqu'au

play28:01

million d'années-lumière c'est

play28:03

absolument gigantesque mais on veut

play28:05

aller encore au-delà donc il faut une

play28:07

autre méthode c'est celle qui est

play28:09

utilisée aujourd'hui en cosmologie et

play28:11

qu'on nomme le décalage spectral ou red

play28:13

shift décalage vers le rouge parce qu'en

play28:15

effet dans un milieu en expansion la

play28:17

vitesse d'éloignement est d'autant plus

play28:19

grande que les corps sont séparés les

play28:22

uns des autres et par conséquent si je

play28:25

connais la vitesse je connais la

play28:26

distance et je peux mesurer la vitesse

play28:28

par effet Doppler c'est à dire grâce au

play28:30

fait qu'une source qui émet des ondes

play28:32

sera perçue par l'observateur comme

play28:35

étant émettant des ondes de plus en plus

play28:37

graves si elles sont politique ou de

play28:39

plus en plus rouge si elles sont

play28:40

lumineuses à mesure que la vitesse

play28:42

augmente donc en évaluant ce décalage de

play28:45

longueur d'onde j'en déduis la vitesse

play28:46

et connaissant la vitesse j'en déduis la

play28:49

distance et je trouve des distances

play28:51

absolument considérables de plusieurs

play28:53

milliards d'années-lumière le cosmos est

play28:56

absolument gigantesque mais après je

play29:00

vois plus rien ça s'arrête par là ça

play29:03

s'arrête pas parce qu'il n'y a plus rien

play29:04

derrière c'est pas parce qu'on a touché

play29:06

le bout de l'univers c'est parce qu'on a

play29:08

atteint une sorte d'horizon qui est

play29:11

précisément prédit par le modèle du Big

play29:13

Bang par le fait que l'âge de l'univers

play29:14

est fini et que la vitesse de

play29:16

propagation de la lumière est finie vous

play29:18

voyez c'est un peu comme la vigie qui

play29:21

est en haut du mât du voilier en rate de

play29:24

Brest elle ne peut pas voir les bateaux

play29:26

dans le port d'Alexandrie même avec une

play29:29

longue vue infiniment puissante parce

play29:31

que la terre est ronde il y a un effet

play29:33

d'horizon qui ne dépend pas de nos

play29:36

capacités instrumentales et c'est un peu

play29:38

la même chose qui a effectivement lieu

play29:40

en cosmologie

play29:42

donc observationnellement tout concorde

play29:45

mais ça suffit pas ça pour vraiment

play29:48

disposer d'un modèle de l'univers pour

play29:51

être crédible il faut aussi un corpus

play29:55

théorique qui vient sous tendre cet

play29:58

ensemble d'observations et ce corpus

play30:00

c'est bien évidemment celui de la

play30:03

théorie de la relativité

play30:05

relativité restreinte d'abord première

play30:08

construction de l'idée ou de l'image

play30:10

d'un temps absolu en soi presque pour

play30:12

soi tels que les pensées Kant et Newton

play30:17

Einstein au contraire va présenter ou

play30:20

proposer un espace-temps a postérieux je

play30:23

dirais que la relativité restreinte est

play30:25

doublement révolutionnaire d'abord dans

play30:27

ce qu'elle est non bien sûr en ce

play30:29

qu'elle dit du réel et ce sur quoi nous

play30:31

allons revenir mais aussi de par ce sur

play30:33

quoi elle se fondent parce qu'elle est

play30:35

la première théorie de jauge de

play30:36

l'histoire c'est à dire la première

play30:38

posture scientifique à ce à s'asseoir

play30:41

sur une symétrie c'est-à-dire sur une

play30:43

invariance exactement chaque utilisera

play30:46

pendant tout le XXème siècle la physique

play30:48

des particules élémentaires mais en

play30:50

cosmologie c'est plus simple parce que

play30:52

ce ne sont pas des espaces abstraits

play30:53

dont les vecteurs de base sont

play30:55

l'électron et le neutrino ou le proton

play30:57

et le neutron non non là c'est plus

play30:59

évident que ça c'est l'espace usuel XYZ

play31:02

que dit finalement Einstein que les lois

play31:07

de la physique ne dépendent pas du lieu

play31:09

symétrie par déplacement spatial

play31:11

j'ajouterai évidemment

play31:13

quand Newton énonce les Principia il ne

play31:16

dit pas

play31:17

f = m a à Cambridge non les lois sont

play31:20

vraies partout dans l'univers parce que

play31:22

ce sont des lois deuxième remarque

play31:24

d'Einstein les lois ne dépendent pas du

play31:26

temps évidemment les solutions dépendent

play31:30

du temps nous sommes en train de

play31:31

vieillir nous n'aurons plus jamais l'âge

play31:32

que nous avons aujourd'hui mais les lois

play31:34

qui régissent notre corps elles ne

play31:36

vieillissent pas Newton ne dit pas F =ma

play31:39

en langue grasse 1687 c'était vrai hier

play31:41

ça sera vrai demain parce que ce sont

play31:44

des lois donc finalement Einstein se

play31:46

fonde presque exclusivement sur

play31:49

le fait que les lois existent c'est à

play31:53

dire sur l'intelligibilité

play31:54

physicomathématique du réel et en

play31:57

conséquence de ces postulats quasi

play32:00

inévitables il est conduite à un certain

play32:02

nombre de conclusions remarquables

play32:04

d'abord l'existence d'une vitesse

play32:06

absolue indépassable on peut bien

play32:09

assimilé à celle de la lumière mais qui

play32:11

constitue plutôt une sorte de constante

play32:12

de structure de l'espace-temps c'est ça

play32:14

qui est génial l'existence de cette

play32:16

vitesse incassable ne dépend pas des

play32:18

lois à l’œuvre dans notre monde mais du

play32:20

simple fait que des lois existent quel

play32:22

que soit ses lois ensuite la relativité

play32:26

restreinte montre que je peux en un

play32:29

certain sens échanger l'espace et le

play32:31

temps c'est à dire que quand je me mets

play32:32

en mouvement mon temps se dilate par

play32:34

rapport au vôtre si nos montres étaient

play32:36

parfaitement synchronisés au début de la

play32:38

conférence elle ne le sont plus

play32:39

maintenant ce qui signifie en clair et

play32:42

cette fois d'une façon tout à fait non

play32:44

métaphorique que les voyages dont le

play32:46

futur sont bien possible nous pourrions

play32:48

chacun d'entre nous être encore vivant

play32:50

en l'an 10000 ou 100 000 sur la terre il

play32:52

suffirait que nous puissions voyager à

play32:55

une vitesse suffisamment rapide pendant

play32:56

un temps suffisant il s'écoulera puisque

play32:58

c'est le terme du jour vraiment vraiment

play33:01

une année pour nous et vraiment son

play33:04

bilan sur terre le temps est vraiment

play33:05

relatif

play33:08

et troisième conséquence notable de la

play33:10

relativité restreinte e = MC carré

play33:13

c'est-à-dire équivalent entre l'énergie

play33:15

d'une part et la masse d'autre part et

play33:18

ça c'est quand même formidable parce que

play33:21

la masse est liée à l'être tandis que

play33:23

l'énergie n'est qu'une propriété

play33:24

secondaire donc la possibilité de

play33:26

transformer l'un dans l'autre ce que ça

play33:28

signifie c'est qu'il est possible de

play33:30

faire émerger des objets des

play33:33

constituants élémentaires de la physique

play33:34

des particules fondamentales non pas à

play33:37

partir d'autres particules ce qui serait

play33:39

trivial mais à partir de propriété

play33:41

d'autres particules et c'est bien ce

play33:43

qu'on mette à l'oeuvre dans un

play33:44

accélérateur de particules c'est le

play33:46

mouvement des corpuscules incidents qui

play33:48

est effectivement transformé en

play33:50

existence réelle matérielles

play33:52

éventuellement durable de nouvelles

play33:54

particules on a transformé un attribut

play33:57

si vous voulez en substance

play34:01

mais aussi

play34:04

étonnant soit-il c'est prémisse de la

play34:08

théorie de la relativité restreinte ne

play34:11

constituait certainement qu'un jeu de

play34:13

prolégoman à la grande théorie

play34:15

d'Einstein la relativité générale alors

play34:18

la relativité générale va beaucoup plus

play34:20

loin encore parce que ce qu'elles

play34:22

montrent finalement c'est que l'espace

play34:24

est dynamique c'est que l'espace se

play34:27

distend et se distore eu égard à la

play34:29

présence des corps ce que ça signifie

play34:31

c'est que la matière dit à l'espace

play34:34

comment se courber et en retour l'espace

play34:37

dit à la matière comment je mouvoir

play34:38

c'est un jeu subtil ce que montre

play34:41

vraiment la grande théorie d'Einstein

play34:43

c'est finalement que l'espace n'est plus

play34:46

un pur contenant mais qu'il devient

play34:48

lui-même un champ physique qu'il devient

play34:51

éventuellement le sujet d'une activité

play34:53

discursive il y a quelque chose à dire

play34:55

sur l'espace redevient un objet en

play34:59

évolution comme les autres objets de la

play35:01

physique finalement bien avant la

play35:03

physique des particules élémentaires

play35:05

Einstein opère une unification radicale

play35:08

puisque avant lui il y avait l'espace et

play35:09

le temps le contenant d'un côté les

play35:12

champs physiques et les interactions

play35:13

d'un autre côté et finalement ce qu'on

play35:16

comprend grâce à lui c'est que l'un des

play35:18

l'autre sont la même chose que l'espace

play35:20

n'est qu'un champ en évolution comme les

play35:22

autres on peut également le dire ainsi

play35:24

l'espace et le temps n'existe pas nous

play35:27

habitons sur ou dans le champ

play35:28

gravitationnel le champ gravitationnel

play35:30

en tant que champ dynamique ont lieu et

play35:33

place de l'espace-temps nous sommes des

play35:35

vaguelettes sur un raz-de-marée un

play35:37

raz-de-marée parce qu'il est difficile

play35:38

d'arrêter l'espace-temps ou de courber

play35:40

l'espace-temps parce que le facteur g

play35:42

sur ces quatre qui intervient dans les

play35:44

équations d'Einstein dans les équations

play35:46

de champs de la relativité générale est

play35:49

minuscule

play35:50

et c'est pourquoi effectivement il a été

play35:52

si dur de détecter par exemple ces ondes

play35:54

gravitationnelles qui ont été récemment

play35:56

au cœur de l'actualité en fait on les

play35:58

avait déjà détectés il y a une

play35:59

quarantaine d'années mais plus récemment

play36:01

dans l'interféromètre livego on les a vu

play36:03

à nouveau et on peut maintenant les

play36:04

utiliser on est doué d'un nouveau sens

play36:06

comme dirait tuberive on peut enfin voir

play36:08

cosmos avec des yeux de géomètres et ce

play36:12

que nous permet de comprendre du point

play36:14

de vue du Big Bang qui nous intéresse

play36:15

aujourd'hui la théorie de la relativité

play36:17

générale c'est qu'en fait les galaxies

play36:21

s'éloignent sans bouger ça semble

play36:24

paradoxal mais ça ne l'est pas ce qu'on

play36:26

observe quand on parle d'expansion de

play36:27

l'univers ce n'est pas le mouvement des

play36:29

galaxies c'est la dilatation de l'espace

play36:31

lui-même ce qu'on observe c'est le

play36:34

mouvement de l'espace pas le mouvement

play36:35

des galaxies les galaxies quelque part

play36:37

sont fixes dans un espace qui est

play36:39

lui-même en dilatation et d'un seul coup

play36:41

le modèle devient remarquablement

play36:43

cohérent ils permettent aussi de

play36:45

comprendre en détail ces différents

play36:47

horizons qui dépendent bien sûr des

play36:49

observateurs considérés

play36:52

puisqu'il est question d'horizon et que

play36:54

nous nous plaçons aujourd'hui sous

play36:56

l'égide des poètes sombres permettez-moi

play36:59

de référer à un instant à un autre

play37:01

écrivain des profondeurs qui est aussi

play37:03

un cinéaste bien sûr pierre Paolo passe

play37:05

aux lignes qui

play37:07

qui professait dans ses écrits corsaires

play37:10

je paye un prix pour la vie que je mène

play37:13

je suis comme quelqu'un qui va descendre

play37:15

aux enfers mais quand je reviendrai si

play37:18

je reviens j'aurais vu des choses

play37:20

j'aurais vu tant d'autres choses

play37:22

j'aurais vu plus loin que l'horizon

play37:26

pas souligné d'ailleurs c'est justement

play37:27

celui qui savait que les contradictions

play37:30

qui le faisaient vivre sont aussi celles

play37:32

qui le feraient mourir mais il a tenu

play37:34

bon face au vilaini face au calomnies

play37:36

face à toutes les petites bassesses il a

play37:40

tenu bon parce qu'il savait que là était

play37:42

la complexité du réel

play37:44

bien le modèle est donc cohérent nous

play37:47

avons les observations et nous avons la

play37:49

théorie mais il me reste encore quelques

play37:51

minutes pour vous montrer qu'un certain

play37:53

nombre de paradoxes viennent grever ce

play37:56

magnifique paradigme

play37:59

le problème de la symétrie baryonique

play38:01

globale le fait est que nous sommes là

play38:03

et c'est déjà un problème c'est déjà un

play38:06

problème parce que les lois de la

play38:07

physique sont presque exactement

play38:08

symétriques entre matières et

play38:10

antimatière on attendrait donc que l'une

play38:13

et l'autre se soit essentiellement

play38:14

annihilé dans le cosmos primordial et

play38:16

sonné manifestement pas le cas et

play38:18

aujourd'hui on ne comprend pas en tous

play38:21

les cas pas en détail comment faire

play38:23

émerger un monde aussi asymétrique que

play38:25

le nôtre c'est-à-dire dominé par la

play38:27

matière alors même que les lois ne sont

play38:29

extraordinairement peu asymétriques

play38:31

premier paradoxe mais il y a pire je

play38:35

pense au problème de la causalité

play38:37

comment comprendre que des zones

play38:39

cosmologiques distantes les unes des

play38:42

autres qui semblent ne jamais avoir pu

play38:44

interagir les unes avec les autres se

play38:46

trouvent comme miraculeusement être à la

play38:49

même température dans le même état

play38:51

physique il faut amender le modèle

play38:53

cosmologique et supposer que juste après

play38:56

le Big Bang eu lieu une expansion

play38:58

considérable exponentielle de la taille

play39:00

de l'univers ce qu'on appelle un état ou

play39:03

un une étape d'inflation

play39:06

mais il y a pire je pense au trou noir

play39:09

les trous noirs sont des objets qui font

play39:12

maintenant partie du bestiaire de

play39:13

l'astrophysicien ils sont là plus

play39:14

personne ou presque n'en doute on les

play39:16

voit on les a on voit leur conséquence

play39:18

on commence à les étudier de façon très

play39:20

précise mais ils ne sont pas sans poser

play39:23

un certain nombre de problèmes comment

play39:25

comprendre par exemple que la relativité

play39:28

générale la théorie d'Einstein nous les

play39:30

fasse sentir comme les objets les plus

play39:32

simples de l'univers plus simple qu'une

play39:35

particule élémentaire mais que

play39:36

conjointement la thermodynamique la

play39:39

science de la chaleur les définissent

play39:41

comme les objets les plus complexes qui

play39:42

existent c'est à dire recevant la plus

play39:44

grande quantité d'informations il y a

play39:47

ici une incompatibilité à laquelle

play39:49

personne n'a aujourd'hui de réponse

play39:51

parfaitement cohérente

play39:53

mais il y a pire je pense à la matière

play39:56

noire on sait que l'essentiel de la

play39:58

masse de l'univers n'est non seulement

play40:00

pas constitué d'étoiles mais c'est pire

play40:02

que ça encore puisqu'elle n'est pas

play40:04

constituée de particules élémentaires

play40:06

qui ont été identifiés dans nos

play40:09

accélérateurs c'est donc à la fois un

play40:11

défi et un paradoxe de cosmologie et un

play40:14

paradoxe de physique de l'infiniment

play40:15

petit et actuellement la meilleure piste

play40:18

que nous avions à savoir la super

play40:20

symétrie que j'évoquais rapidement tout

play40:22

à l'heure qui est très belle parce que

play40:24

c'est une extension naturelle de de

play40:27

symétrie de la physique des particules

play40:29

parce qu'elle fait un lien entre les

play40:31

forces et les corps parce qu'elles

play40:33

permettent d'expliquer la faible valeur

play40:35

de la masse du X parce qu'elle est

play40:37

prédite par la théorie des cordes parce

play40:38

qu'elle fournit un candidat pour la

play40:40

matière noire

play40:41

ne fonctionne pas au moins ne fonctionne

play40:43

pas dans sa version la plus simple donc

play40:46

nous n'avons pas de solution claire à ce

play40:49

problème de la matière noire

play40:51

mais il y a pire il y a le problème de

play40:53

l'énergie noire c'est à dire du fait que

play40:56

l'expansion de l'univers semble être

play40:59

aujourd'hui en train d'accélérer alors

play41:01

même que la gravité qui est la seule

play41:03

force à l'oeuvre à grande échelle dans

play41:05

le cosmos est une force de freinage qui

play41:07

devrait plutôt induire une décélération

play41:09

donc soyons bien clair parce que j'ai

play41:12

noté souvent des confusions sur ce point

play41:14

l'expansion de l'univers n'est pas un

play41:15

paradoxe on est d'accord c'est une

play41:17

prédiction de la théorie d'Einstein qui

play41:19

est corroborée par l'expérience

play41:20

historiquement c'est pas forcément dans

play41:22

cet ordre là mais tout va bien du côté

play41:23

de l'expansion ce qui est étrange c'est

play41:25

pas l'expansion c'est l'accélération de

play41:27

l'expansion ça c'est curieux avec une

play41:29

gravité qui freine alors sans doute

play41:31

faut-il tenir compte de ce qu'on nomme

play41:33

la constante cosmologique qui est un

play41:36

terme très naturellement présent dans

play41:38

les équations de la relativité mais le

play41:40

problème c'est que la valeur numérique

play41:41

qu'il faut lui conférer pour expliquer

play41:44

cette accélération est difficilement

play41:46

compatible avec la physique quantique

play41:49

mais il y a pire et c'est précisément le

play41:51

problème qui nous intéresse aujourd'hui

play41:53

le pire je dirais c'est le Big Bang

play41:55

lui-même non pas le Big Bang compris

play41:57

comme univers en expansion qui ne pose

play42:00

aucun problème majeur mais le Big Bang

play42:01

compris comme instant original peut-on

play42:03

penser cet instant originel la réponse

play42:06

est essentiellement non il faut être là

play42:08

encore très prudent parce que le Big

play42:11

Bang c'est une singularité c'est à dire

play42:13

du point de vue mathématique un lieu ou

play42:15

un temps si vous voulez ou toutes les

play42:17

grandeurs signifiantes deviennent

play42:18

impossibles en fait c'est le moment la

play42:20

théorie ne marche plus on lit parfois

play42:22

que c'est une pathologie de

play42:24

l'espace-temps comme au coeur des trous

play42:25

noirs mais moi je crois que

play42:27

l'espace-temps il va très bien il est

play42:28

pas malade il a pas besoin de docteur

play42:30

l'espace-temps c'est pas c'est pas

play42:32

l'espace-temps qui est pathologique

play42:33

c'est la théorie que nous utilisons pour

play42:34

le décrire et en effet la relativité

play42:37

générale n'intègre pas les effets

play42:39

quantiques donc il est extrêmement

play42:40

probable que pour décrire adéquatement

play42:43

le centre des trous noirs ou l'origine

play42:45

de l'Univers il nous faille une théorie

play42:47

plus profonde et

play42:49

meilleure que celle d'Einstein mais nous

play42:51

n'en disposons pas encore alors que

play42:53

peut-on faire d'une question aussi

play42:55

inévitable et dérangeante monsieur c'est

play42:58

aussi inévitable et dérangeante que

play43:00

celle-ci qui avait-il avant le big bang

play43:03

tout le monde la pose tous mes étudiants

play43:06

me la pose tous les enfants la pose

play43:08

enfin les adultes cela pose aussi mais

play43:10

n'osent pas la poser mais tout le monde

play43:11

se la pose les physiciens aussi cela

play43:13

pose qui avait-il avant le big bang et

play43:15

on le sait la réponse de la relativité à

play43:17

cette question est champ de questions la

play43:20

question est mauvaise la relativité dit

play43:22

la question n'a pas de sens et c'est

play43:23

vrai du point de vue de la relativité

play43:24

parce que du point de vue de la grande

play43:26

théorie d'Einstein en fait le temps

play43:28

émerge au Big Bang donc savoir ce qu'il

play43:30

y avait avant est une contradiction dans

play43:32

les termes puisqu'il n'y a pas de temps

play43:33

avant le big bang et ce n'est pas

play43:35

insensé comme réponse pensez à un

play43:37

explorateur qui marche vers le nord il

play43:39

peut atteindre le pôle Nord et quand il

play43:42

a atteint le pôle Nord on lui demande et

play43:43

qu'y a-t-il encore plus au nord mais ce

play43:45

n'est pas qu'il ne parvient pas à y

play43:46

aller ce n'est pas qu'il ne sait pas ce

play43:48

qu'il y a c'est que le nord du Pôle Nord

play43:50

n'existe pas de la même raison qu'en

play43:52

cosmologiste standard l'avant Big Bang

play43:54

n'existe pas

play43:56

mais cette réponse claire provient d'une

play44:00

théorie qui n'est vraisemblablement pas

play44:02

en droit de répondre à la question

play44:03

puisqu'elle n'est plus valable au moment

play44:05

du Big Bang seule une théorie de gravité

play44:07

quantique peut donner une réponse

play44:09

cohérente et la gravité quantique c'est

play44:11

très dur ça fait un siècle que les plus

play44:14

grands esprits de la physique théorique

play44:15

si essaye sans véritable succès pourquoi

play44:18

il y a des raisons techniques que je

play44:20

n'évoque pas aujourd'hui il est par

play44:21

exemple à ce qu'on nomme la

play44:22

renomalisation et il y a des raisons

play44:24

plus conceptuelles parce que par exemple

play44:26

en physique quantique le temps est usuel

play44:29

c'est un paramètre extérieur alors qu'en

play44:31

relativité le temps c'est de l'espace

play44:33

c'est la même chose ils sont

play44:34

indiscernables donc si la relativité

play44:36

nous dit le temps et l'espace c'est la

play44:38

même chose et que la mécanique quantique

play44:39

nous dit le temps en l'espace ça n'a

play44:41

rien à voir c'est mal parti pour les

play44:43

unifier donc il faut travailler et

play44:45

trouver des idées géniales et des idées

play44:47

géniales on en a pas souvent alors la

play44:49

première idée extraordinaire très

play44:51

explorée que nous connaissons tous c'est

play44:54

la théorie des cordes la théorie des

play44:56

cordes c'est une belle proposition qui

play44:58

est mathématiquement cohérente qui est

play45:00

une théorie d'unification qui permet

play45:02

effectivement de réinterpréter les

play45:04

particules élémentaires et les

play45:06

interactions fondamentales comme

play45:07

différents modes de vibration d'une

play45:10

unique classe de corde élémentaires un

play45:13

peu comme la corde d'un instrument de

play45:14

musique qui suivant la position des

play45:16

doigts sur le manche pourrait générer

play45:17

toutes les notes de la gamme chromatique

play45:19

mais la théorie des cordes est lourde en

play45:22

hypothèse elles ne fonctionnent que si

play45:25

l'espace à 9 dimensions ce qui n'est pas

play45:27

n'est ce pas en adéquation avec notre

play45:30

expérience quotidienne X Y Z3 dimensions

play45:33

il faut donc supposer que ces dimensions

play45:35

supplémentaires si elles existent sont

play45:37

invisibles dont sont très petites donc

play45:39

son recourbés sur elle-même compactifié

play45:41

dise les mathématiciens mais les

play45:43

manières de compactifier les dimensions

play45:45

sont tellement variées que ça peut

play45:47

générer un nombre gigantesque presque

play45:50

infini de loi physique émergente

play45:54

et ça c'est la première image de ce que

play45:57

on pourrait appeler un multivers donc

play45:59

c'est un néologisme inventé pour

play46:00

signifier une multitude d'univers parce

play46:04

que la théorie de l'inflation que

play46:05

j'évoquais tout à l'heure et qui

play46:06

maintenant fait partie du modèle

play46:08

standard du Big Bang qui n'est pas une

play46:11

invention échevée qui est nécessaire

play46:13

pour expliquer l'univers tel qu'on

play46:15

l'observe en tous les cas dans les

play46:17

modèles les plus simples cette théorie

play46:19

de l'inflation quand on la regarde bien

play46:20

craignent pas un univers bulle mais

play46:22

vraisemblablement un grand nombre voire

play46:24

une infinité d'univers bulle et la

play46:27

théorie des cordes très spéculatives

play46:29

soyons clairs non corroboré

play46:31

expérimentalement mais si elle est

play46:32

correcte pourrait emplir ou structurer

play46:35

chacune de ces bulles avec des lois

play46:37

physiques différentes on voit alors

play46:40

émerger une sorte de structure

play46:42

arborescente d'univers multiples qui

play46:44

effectivement dépasse l'imagination si

play46:47

ce n'est la raison alors ce n'est pas un

play46:49

retour au vieux démon de

play46:51

l'anthropocentrisme c'est plutôt une

play46:52

nouvelle blessure narcissique puisque

play46:54

après avoir été centré sur la terre sur

play46:56

le soleil sur la galaxie sur le cosmos

play46:59

notre vision globale devient peut-être

play47:01

strictement à son trick c'est notre

play47:04

univers lui-même qui se trouve

play47:05

réinterprété comme un petit îlot

play47:07

dérisoire et contingent dans un vaste

play47:10

multivert faut-il en avoir peur je crois

play47:13

pas quelques mauvaises épistémologues y

play47:16

voit une sorte de délire postmodern ça

play47:18

m'amuse beaucoup c'était un postm qui

play47:20

fait peur alors qu'en fait ça réfère à

play47:22

certains des plus grands intellectuels

play47:23

du 20e siècle des plus subtils des plus

play47:26

pointilleux et des plus rationnels mais

play47:28

peu importe combien même on voudrait

play47:31

référer péjorativement à cette mouvance

play47:33

qui est le droit de tout un chacun c'est

play47:35

l'inverse de ça le multivers c'est pas

play47:37

quelque chose qu'on ajoute parce qu'on

play47:39

aime la diversité ou parce qu'on

play47:40

souhaite faire émerger des mondes

play47:42

multiples c'est une conséquence

play47:44

mathématique de certains des modèles

play47:45

qu'on utilise on n'a pas le choix c'est

play47:47

une question de cohérence si on utilise

play47:49

ces modèles il faut regarder les univers

play47:51

qu'il génère parce que ça change les

play47:52

prédictions ce n'est pas point de vue

play47:54

métaphysique quoi que métaphysique dans

play47:56

ma bouche et tout chauffe un dénigrement

play47:59

mais ce n'est pas ça c'est de la science

play48:01

pure c'est de la science usuelle et

play48:03

c'était stable pourquoi c'était stable

play48:05

parce que le multivers comme je viens de

play48:07

le dire c'est pas une théorie c'est une

play48:08

conséquence de théorie et les théories

play48:10

qui le prévoient elles je peux au moins

play48:12

embrasser les tester ici et si je l'ai

play48:15

falsifie si je les infirme toutes leurs

play48:17

conséquences s'évanouissent y compris se

play48:20

multipar et du point de vue du Big Bang

play48:22

qui nous intéresse aujourd'hui c'est

play48:23

assez vertigineux parce que finalement

play48:24

la question de l'origine est en quelque

play48:27

chose repoussée dans le passé mais dans

play48:29

le cadre de l'inflation elle n'est pas

play48:31

repoussée infiniment loin c'est ça qui

play48:33

est très étrange on peut montrer qu'il

play48:35

existe encore une singularité peut-être

play48:37

pas dans notre propre bulle d'univers

play48:39

mais il existe à temps fini ou

play48:41

singularité l'espace n'est pas

play48:42

géodétiquement complet vers le passé

play48:44

donc le problème est déporté il n'est

play48:46

peut-être pas tout à fait résolu mais en

play48:49

tout cas dans le cadre de la théorie des

play48:51

cordes et pas de l'inflation parce que

play48:52

là je les conjoint mais ce sont deux

play48:54

propositions différentes bien sûr la

play48:57

singularité disparaît c'est tout le jeu

play48:59

d'une théorie de gravité quantique que

play49:01

de s'affranchir de ces pathologies et

play49:03

c'est évidemment la moindre des choses

play49:05

qu'on peut leur demander alors ce

play49:07

multivert on des chances complètement

play49:09

différentes on le voit aussi émerger par

play49:11

exemple en physique quantique dans

play49:12

certaines interprétations quand un

play49:15

système quantique interagit avec un

play49:16

système classique on pourrait avoir en

play49:19

branchement en univers parallèle et là

play49:20

encore j'ai d'ailleurs montré récemment

play49:22

dans un petit article que contrairement

play49:23

à ce qui a longtemps été cru on peut

play49:25

mettre à l'épreuve ce genre d'idées

play49:27

c'est très difficile je sais pas le

play49:28

faire concrètement mais au moins en

play49:30

principe on peut les mettre à l'épreuve

play49:31

et en relativité générale on a un

play49:34

multivers je dirais consensuel si

play49:36

l'espace est infini ou au moins très

play49:38

grand on a un grand nombre de volumes de

play49:40

Hubble c'est à dire d'univers observable

play49:42

et ça déjà ça change notre manière de

play49:45

faire des prédictions

play49:46

dernier exemple corrélé à notre

play49:48

problématique du jour celle du Big Bang

play49:50

la gravité quantique à boucle c'est une

play49:53

théorie concurrente de la théorie des

play49:55

cordes qui permet de tenter de concilier

play49:58

d'une part la physique d'Einstein avec

play50:00

d'autres parts la physique de bord

play50:01

Schrödinger poli Heisenberg planque de

play50:04

Breuil elle le fait en réécrivant la

play50:07

relativité générale d'une manière proche

play50:09

des théories de physique des particules

play50:11

ce qu'on appelle les théories de jauge

play50:13

et dans ce cadre là il est possible de

play50:16

mettre en place une procédure de

play50:17

quantification guide canonique la

play50:20

théorie résultante fait émerger une

play50:21

sorte de structure granulaire de

play50:23

l'espace-temps nous aurions des petits

play50:25

atomes d'espace-temps un peu comme nous

play50:27

savons qu'il y a des atomes dans la

play50:28

matière et quand on applique cette

play50:30

théorie à l'univers lui-même le résultat

play50:32

est remarquable bien sûr là encore le

play50:35

Big Bang disparaît par quoi le big bang

play50:37

en tant qu'instant originel bien sûr pas

play50:39

en tant qu'expansion de l'univers ça

play50:41

pour moi c'est un acquis et donc ce Big

play50:44

Bang originel qui disparaît par quoi

play50:46

est-il remplacer par un big bounce

play50:48

c'est-à-dire par un grand rebond dans

play50:51

cette approche il y aurait eu une phase

play50:53

de contraction qui aurait précédé

play50:56

l'actuel phase d'expansion de l'univers

play50:58

et tout notre travail pour les gens

play51:01

comme moi qui travaillent sur ce modèle

play51:02

qui s'intéresse à ce modèle c'est

play51:04

précisément aujourd'hui de tenter de

play51:06

chercher des signes ou des traces

play51:07

observationnelles parce qu'il faut

play51:09

mettre à l'épreuve les théories

play51:11

naturellement de cette phase

play51:12

éventuellement avant le rebond qui

play51:15

tiendrait lieu le rebond lui-même qui

play51:17

tiendrait le lieu de Big Bang et qui

play51:19

signifierait que le temps n'aurait plu

play51:20

cette fois de commencement mais qu'il y

play51:22

aurait de l'espace depuis toujours sous

play51:24

une forme éventuellement cyclique ou

play51:26

éventuellement présentant un seul et

play51:28

unique rebond

play51:30

alors vous le voyez la question de

play51:31

l'origine est loin bien évidemment

play51:33

d'être fermée mais je suis ravi de voir

play51:37

qu'elle est entrée dans le dans le champ

play51:39

de la science dure de la science

play51:41

relativement sous contrôle et j'espère

play51:43

tu es stable dans les années où les

play51:46

décennies à venir alors puisque j'ai

play51:48

commencé cette petite promenade avec un

play51:51

peu être maudit laissez-moi la terminer

play51:54

avec un autre mon préféré Jean Genet qui

play51:57

qui s'écriait depuis les murs de sa

play52:01

prison de Fresnes

play52:03

cette merveilleuse est sombre éclosion

play52:05

de fines fleurs je ne l'a pris que par

play52:07

fragment l'âme était livrée par un

play52:10

morceau de journal l'autre néglige

play52:12

jamais cité par mon avocat un autre

play52:15

encore dit presque chanter par les

play52:17

détenus leur chant devenez fantastique

play52:20

et funèbre un des profs autant que les

play52:24

complaintes qu'il chantent le soir que

play52:26

la voix qui traverse les cellules et me

play52:28

parvient troubler désespéré altéré à la

play52:32

fin des phrases elle se cassent et cette

play52:34

fêlure la rend si suave qu'elle semble

play52:37

soutenue par la musique des anges merci

play52:41

[Applaudissements]

play53:03

[Musique]

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