Le désir et le bonheur - Philosophie - Terminale

L'Antiseche
27 Sept 201709:37

Summary

TLDRCe script explore la relation entre désir et bonheur, commençant par la distinction entre besoins et désirs. Il analyse la conception du désir comme un manque, se référant au mythe d'Aristophane et à la philosophie de Schopenhauer sur l'impossibilité de combler le manque. Ensuite, il présente l'hédonisme d'Épicure, qui définit le bonheur comme l'absence de douleur et classe les désirs en naturels, nécessaires ou vains. Enfin, il suggère que le bonheur réside dans l'acte de désirer, selon Rousseau, qui voit le désir comme une source de bonheur en lui-même. Le script conclut que le désir est un besoin humain qui permet notre bonheur.

Takeaways

  • 🧀 Le slogan 'Bien manger c'est le début du bonheur' suggère que le bonheur vient de satisfaire un désir plutôt que de répondre à un besoin vital.
  • 💭 Le désir est perçu comme un manque, une aspiration vers quelque chose qui est extérieur à nous et que nous ne possédons pas encore.
  • 🎭 Platon et Aristophane illustrent le désir comme un manque originel, avec l'histoire des êtres coupés en deux cherchant leur moitié perdue.
  • 🔄 Le désir est paradoxal, car il cherche à combler un vide qu'il a lui-même créé, et est en réalité impossible à satisfaire complètement.
  • 🍫 Le plaisir momentané peut masquer le malheur, comme manger un chocolat pour oublier une séparation.
  • 🤔 La satisfaction des désirs n'est pas synonyme de bonheur; c'est plutôt une forme de libération de la douleur de désirer.
  • 🌱 Épicure défend un hédonisme modéré, où le bonheur est l'absence de douleur et de trouble de l'âme, et non la poursuite du plaisir excessif.
  • 🚫 Épicure classe les désirs en naturels et vains, recommandant de se concentrer sur les désirs naturels et nécessaires pour le bonheur.
  • 💡 Rousseau voit le désir comme une force créatrice, soulignant que le bonheur peut venir de l'acte de désirer lui-même, plus que de l'obtention de l'objet désiré.
  • 🌈 Le désir peut amplifier notre expérience de la vie, en nous faisant voir un avenir plus radieux et en nous aidant à supporter la réalité.

Q & A

  • Qu'est-ce que le slogan de la marque 'Président' pour le camembert implique sur le bonheur?

    -Le slogan 'Bien manger c'est le début du bonheur' suggère que le bonheur commence par la satisfaction d'un désir plutôt que la simple satisfaction d'un besoin vital.

  • Quelle est la différence entre un besoin et un désir selon le script?

    -Un besoin est une tendance qui nous pousse vers ce qui est nécessaire, revient de manière cyclique et est indifférent à l'objet de satisfaction. Un désir est une tendance qui pousse vers le contingent, est changeant et se focalise sur un objet précis.

  • Comment le script illustre la notion de désir avec l'histoire d'Aristophane?

    -L'histoire raconte que les êtres humains étaient autrefois des créatures complètes et que Zeus les a divisés en deux pour punir leur arrogance. Depuis lors, les êtres humains sont imparfaits et désirent retrouver leur moitié pour retrouver la perfection, ce qui symbolise le désir comme un manque à combler.

  • Quelle est la perspective de Schopenhauer sur le désir et le bonheur?

    -Schopenhauer considère que la vie est un oscillation entre la souffrance et l'ennui, et que la satisfaction du désir n'apportera pas le bonheur mais seulement la délivrance de la souffrance due au désir.

  • Quel est l'objectif de l'école d'Épicure sur le bonheur?

    -Selon Épicure, le bonheur est atteint par l'absence de douleur, c'est-à-dire l'aponie (absence de souffrance physique) et l'ataraxie (absence de trouble de l'âme), et cela peut être réalisé en satisfaisant seulement les désirs naturels et nécessaires.

  • Comment Épicure classe-t-il les désirs?

    -Épicure classe les désirs en désirs naturels nécessaires ou non nécessaires, et en désirs vains (non naturels). Il recommande de satisfaire les désirs nécessaires pour le bonheur et d'éviter les désirs démesurés qui créent plus de trouble.

  • Quelle est la vision de Rousseau sur le désir?

    -Rousseau voit le désir comme une source de bonheur en soi, car il permet de voir un bonheur possible. Il suggère que le moment de désirer est plus fort que celui où l'on obtient ce qu'on désire, car c'est l'imagination qui nous rend heureux avant même d'être heureux.

  • Pourquoi le script suggère-t-il que le bonheur peut impliquer une amplification des désirs plutôt qu'une réduction?

    -Le bonheur peut impliquer une amplification des désirs car le désir embellit le réel et permet de mieux le supporter. C'est le désir qui est le besoin proprement humain et qui permet notre bonheur.

  • Quels sont les différents points de vue sur le bonheur présentés dans le script?

    -Le script présente plusieurs points de vue sur le bonheur: la satisfaction des désirs comme source de bonheur, la distinction entre le désir et le plaisir, l'idée que le bonheur réside dans l'action de désirer plutôt que dans la satisfaction du désir, et que le bonheur peut être une amplification des désirs au lieu d'une réduction.

  • Qu'est-ce que le script nous enseigne sur la nature du bonheur?

    -Le script nous enseigne que le bonheur n'est pas simplement la satisfaction d'un besoin vital, mais plutôt la satisfaction d'un désir, et que le bonheur peut être subjectif, dépendant de l'individu et de son imagination.

Outlines

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🧀 Le bonheur et le désir : le slogan de la camembert Président

Le paragraphe 1 explore l'idée que bien manger est le début du bonheur, en suggérant que le bonheur vient de satisfaire un désir plutôt que de répondre à un besoin vital. Il compare les besoins et les désirs, soulignant que les besoins sont cycliques et identiques, tandis que les désirs sont changeants et se concentrent sur des objets précis. Le texte cite Platon et le mythe d'Aristophane pour explorer l'origine du désir et de l'amour, et comment le désir est paradoxal, cherchant à combler un manque qu'il a lui-même créé. Il se termine par une réflexion sur la confusion entre plaisir et bonheur.

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🌱 L'hédonisme modéré d'Épicure et la puissance créative du désir

Le paragraphe 2 présente l'hédonisme modéré d'Épicure, qui considère que le bonheur réside dans l'absence de douleur plutôt que dans la satisfaction de désirs excessifs. Épicure classe les désirs en naturels, nécessaires ou non nécessaires, et vains. Il soutient que le bonheur est atteint en satisfaisant les désirs naturels et nécessaires et en apprenant à ne rien désirer d'autre. Le paragraphe discute également de la vision positive du désir telle que présentée par Rousseau, qui voit le désir comme une source de bonheur en lui-même, plutôt que comme un moyen d'obtenir des objets. Il suggère que le bonheur peut venir de l'action de désirer, et que le désir embellit la réalité, ce qui est essentiel à notre bonheur.

Mindmap

Keywords

💡besoin vital

Un besoin vital est une nécessité absolue pour survivre, comme manger ou boire de l'eau. Dans le script, cela sert de point de comparaison avec le désir, qui est une aspiration plus complexe et souvent liée à des objets spécifiques ou des expériences. L'auteur utilise l'exemple de la soif pour illustrer un besoin vital : on a un fort besoin d'hydrater, mais on n'a pas besoin que ce soit de l'eau plate ou pétillante.

💡désir

Le désir est présenté comme une aspiration qui va au-delà des besoins fondamentaux, orientée vers des objets spécifiques et changeante. Dans le script, le désir est discuté comme étant à la base du bonheur, mais aussi comme une source de souffrance car il est souvent lié à un manque et peut être impossible à combler. Par exemple, le slogan 'Bien manger c'est le début du bonheur' suggère que satisfaire un désir peut mener au bonheur.

💡bonheur

Le bonheur est le thème central du script, examiné à travers la satisfaction des besoins et des désirs. L'auteur explore différentes perspectives philosophiques sur la nature du bonheur et si elle réside dans la satisfaction des désirs ou non. Le bonheur est questionné à travers des exemples comme le Camembert Président, qui semble apporter du bonheur au narrateur malgré son odeur.

💡mythe d’Aristophane

Le mythe d’Aristophane, cité dans le script, explique l'origine de l'amour comme un désir de retrouver la moitié perdue, illustrant le désir comme un manque. Cela sert à démontrer que le désir peut être perçu comme une quête de complétude personnelle, ce qui est lié à la recherche de bonheur.

💡hédonisme

L'hédonisme est abordé via la philosophie d'Épicure, qui soutient que le bonheur réside dans la satisfaction des désirs, c'est-à-dire dans le plaisir. Cependant, Épicure définit le plaisir comme l'absence de douleur plutôt que la poursuite de sensations extrêmes de plaisir. Cela montre une approche modérée de la satisfaction des désirs qui est censée mener au bonheur.

💡plaisir

Le plaisir est mentionné comme une sensation positive, souvent associée à la satisfaction de désirs. Cependant, le script suggère que le plaisir peut être éphémère et ne pas nécessairement mener au bonheur. Par exemple, on peut ressentir du plaisir en mangeant du chocolat tout en étant malheureux pour une autre raison.

💡manque

Le manque est présenté comme la source du désir, ce qui est lié à l'idée que le désir est une aspiration vers quelque chose que nous n'avons pas. Dans le script, cela est illustré par le mythe d’Aristophane et la discussion sur la nature paradoxale du désir qui cherche à combler un vide qu'il a lui-même créé.

💡imagination

L'imagination est discutée comme un outil qui peut augmenter notre bonheur en idealisant les choses que nous désirons. Le script mentionne que l'on peut être le plus heureux en imaginant les vacances à venir plutôt que de les vivre, car la réalité peut être décevante par rapport à nos attentes idéalisées.

💡souffrance

La souffrance est abordée comme une conséquence du désir non satisfait, mais aussi comme une partie intégrante de l'expérience humaine. Le script utilise l'idée de Schopenhauer que la vie oscille entre la souffrance et l'ennui pour illustrer que la satisfaction des désirs ne peut pas garantir le bonheur.

💡désir naturel

Le désir naturel est mentionné dans le contexte de la philosophie d'Épicure, où il distingue les désirs qui sont nécessaires pour notre bien-être (comme la nourriture et l'eau) de ceux qui ne le sont pas (comme le sexe). Cela sert à établir une hiérarchie des désirs et à suggérer que satisfaire les désirs naturels et nécessaires peut être un chemin vers le bonheur.

Highlights

Le bonheur est souvent recherché à travers la satisfaction de nos désirs.

Le slogan de la marque 'Président' illustre l'idée que bien manger est le début du bonheur.

Le bonheur est confondu avec le plaisir, mais ils ne sont pas synonymes.

Le désir est présenté comme un manque, une tendance vers ce qui nous est extérieur.

Platon et Aristophane explorent l'origine du désir dans le mythe raconté dans le Banquet.

Le désir est paradoxal, cherchant à combler un manque qu'il a lui-même créé.

La satisfaction du désir n'apporte pas le bonheur, mais seulement la suppression de la douleur du désir.

Épicure défend une forme d'hédonisme modérée, où le bonheur réside dans l'absence de douleur.

Épicure classe les désirs en naturels, nécessaires ou non, et en vains.

Le bonheur selon Épicure est atteint par la satisfaction des désirs naturels et nécessaires.

Rousseau voit le désir comme une puissance créatrice qui nous projette au-devant de nous-mêmes.

Le bonheur de Rousseau réside dans l'action de désirer plutôt que dans l'obtention de l'objet désiré.

Le désir est présenté comme le besoin proprement humain, ce qui permet notre bonheur.

Le désir embellit le réel pour mieux le supporter.

La peine est inévitable et permet de reconnaître les autres sentiments comme la jouissance ou l'amour.

Le bonheur suppose une amplification des désirs plutôt qu'une réduction.

Le désir est une source de bonheur car il crée de l'espoir et de l'anticipation.

Transcripts

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Hummm, qu’est-ce que c’est bon. Alors oui, ça pue un peu j’avoue,

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mais ça me rend tellement heureux.

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D’ailleurs, c’est pas pas le slogan de la marque pour rien.

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"Un camembert Président. Vous voulez que j'vous dise c'que j'en ai fais ?

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Je l'ai mangé ! J'avais un creux."

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Alors que normalement, manger c’est juste un besoin vital en fait.

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Et d'ailleurs pourquoi on cherche tous à atteindre le bonheur comme ca ?

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Alors c’est très bon, mais je crois que c’est quand même l’heure

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d’une nouvelle antisèche !

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♫ Générique ♫

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Selon ce slogan : Bien manger c’est le début du bonheur,

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le point de départ du bonheur ce serait donc pas de “manger”,

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c’est à dire satisfaire un besoin vital, mais “bien manger”.

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C’est à dire satisfaire un désir. Ça voudrait donc dire que le bonheur

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résiderait dans la satisfaction des désirs et non dans celle des besoins.

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Mais reprenons depuis le début. Par exemple, ça c’est un besoin naturel

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et ça c’est un désir …

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Et ça c’est un autre besoin, et ça, c’est un autre désir.

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En gros, le besoin c’est une tendance qui nous pousse vers ce qui nécessaire.

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Il revient de manière cyclique, identique

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et est indifférent à l’objet de satisfaction.

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Par exemple si t’as vraiment soif, t’as un fort besoin de t’hydrater,

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et tu t’en tapes que ce soit de l’eau plate ou pétillante.

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Alors que le désir lui, c’est une tendance qui pousse vers le contingent,

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il est changeant et est focalisé sur un objet précis.

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Mais revenons à notre slogan.

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Il dit que “bien manger” c’est QUE le début du bonheur.

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Ça pourrait sous entendre que pour être heureux,

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il faudrait satisfaire non pas un désir, mais tous nos désirs.

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Mais en réalité on se trompe et on confond plaisir et bonheur.

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Par exemple, je peux très bien éprouver du plaisir

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en me tapant une plaquette de chocolat

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tout en étant malheureux parce que je viens de me faire larguer.

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♫ Musique triste ♫ *Pleurs*

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Du coup, la question qu’on va se poser aujourd’hui c’est :

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Le bonheur réside-t-il dans la satisfaction de nos désirs ?

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♪ Musique ♪

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Bon, d’abord il faut savoir que le désir naît d’un manque :

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c'est une tendance vers ce qui nous est extérieur, ce que l’on ne possède pas.

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Par exemple quand on désire la santé sans être malade,

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c’est pas vraiment qu'on désire la santé, mais la continuation de cet état.

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On aspire vers l’avenir, donc vers ce qu’on n’a pas encore.

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Platon, c'est un petit philosophe sympa qui a donné 2/3 idées.

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"Mon contact à Washington dit qu'on a pas à faire

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à un élève mais qu'on a à faire au professeur."

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qui donne cette définition du désir :

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Cette définition, on peut l’illustrer par un mythe raconté par Aristophane

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dans le Banquet de Platon.

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Dans ce passage, les 2 philosophes s’interrogent sur l'origine de l’amour :

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De quel manque provient le désir amoureux ?

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En gros, l’histoire raconte qu’au début,

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chaque homme était fait de forme ronde avec 4 mains, 4 jambes, 2 visages,

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et qu’il était doté d’une force extraordinaire et d’un grand courage.

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Du coup, vu que les hommes étaient plutôt balèzes,

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ils ont décidé d’attaquer les Dieux.

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Mais Zeus pris les devants et découpa les hommes en 2.

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Dès qu’il fut divisé, le corps ne pu s’empêcher d’aller vers sa moitié,

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en l’embrassant, l’enlaçant avec le désir de se fondre avec elle.

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C'est de là que date l’amour inné que les êtres humains des uns pour les autres.

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Donc pour résumer, à l’origine on était des boules parfaites,

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puis les dieux nous ont rendu imparfaits en nous coupant en 2 et depuis,

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cette perfection perdue nous manque : tomber amoureux,

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c’est tenter de ne faire qu’un avec " sa moitié ”.

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"Moi, je suis ivre d'amour et d'alcool ! Allumez-moi !"

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Du coup, on peut dire que le désir est paradoxal :

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il veut guérir une blessure dont il est lui-même l’origine.

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Son but, c’est pas d’éprouver un simple plaisir,

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mais de combler un manque existentiel.

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Mais y'a un problème : cette vision de l’amour, elle est égoïste

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car on utilise l’autre juste pour ne pas ressentir de manque.

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Depuis quand 1+1 est égal à 1 ?

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On voit mal comment l’union de 2 êtres imparfaits peut recréer une perfection.

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Et puis si on parvient à satisfaire le désir, et ben on n’a plus rien à désirer.

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Et c’est justement quand il n’y a plus de désir qu’on n’est plus amoureux…

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Le cercle vicieux de l'amour quoi.

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Le manque propre au désir est en fait impossible à combler.

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Schopenhauer l’a très bien exprimé : « La vie oscille, comme un pendule,

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de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui ».

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[Dong]

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La bonne patate quoi ! Quand je désire je souffre car je manque de quelque chose.

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Et quand je satisfais mon désir, la souffrance est supprimée

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mais je m’ennuie parce que du coup je n’ai plus rien à désirer.

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Donc la satisfaction du désir ne nous donne pas vraiment le bonheur,

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elle nous délivre juste de la douleur du désir.

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C’est pour ça qu’on n’a pas conscience de ce qu’on possède,

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et il faut le perdre pour sentir sa valeur.

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Un peu comme quand tu commences à perdre tes cheveux, par exemple.

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C'était quand même pas mal !

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D'ailleurs, j’avais fait une vidéo sur ma chaîne sur cette idée de Schopenhauer,

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je t'la mets en description si ça t’intéresse.

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Mais du coup, si le désir est un manque impossible à combler,

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est-ce qu’on est condamné à être malheureux ?

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♪ Musique ♪

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Voici Épicure ! il défend une forme d’hédonisme modérée.

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L’hédonisme c’est une pensée selon laquelle le bonheur

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réside dans la satisfaction de nos désirs, donc dans le plaisir.

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"- Que désires-tu beau guerrier ? — Manger ! - Manger ?!"

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Mais Épicure il a une définition très particulière du plaisir.

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Pour lui, c’est tout simplement l’absence de douleur.

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Ce n’est pas du tout un “épicurien” comme on l’entend souvent,

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au sens de “bon vivant” genre YOLO.

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Le plaisir pour Épicure c’est celui qu’on éprouve quand on ne souffre de rien,

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quand on n’a ni faim ni soif. Genre là par exemple,

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je ressens un plaisir assez ouf' à ne pas avoir la gastro.

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[Bruits de pets]

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Pour lui, le bonheur correspond à ce qu’il appelle l’aponie,

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alors c’est peut être là où il y a le père noël

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mais c’est surtout l’absence de souffrance du corps

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et le bonheur correspond aussi à l’ataraxie, l’absence de trouble de l’âme.

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Et l’aponie et l’ataraxie, ça correspond à l’état d’équilibre du corps et de l’âme.

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En fait l’épicurisme prône une possession de soi

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et de sa nature, une conscience du véritable besoin.

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Il faut fuir les désirs démesurés car ils sont difficiles à satisfaires

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et créent plus de trouble que de sérénité, et satisfaire au contraire

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les désirs qui permettent d’atteindre ce plaisir stable.

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Oui, Épicure c’est un petit peu le PNL de son époque.

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“il m'faut mon soleil, mes tartines et mon nutella"

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Et il va même aller plus loin, puisqu’il va classer les désirs.

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Pour lui il existe des désirs naturels, nécessaires ou non, et des désirs vains.

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Et armis les désirs nécessaires, il va en extraire trois types :

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les désirs nécessaires pour le bonheur, la tranquillité du corps et la vie.

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Un désir naturel mais non-nécessaire, c’est le désir sexuel par exemple.

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C'est difficile de le satisfaire et en plus,

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on prend le risque de tomber amoureux si on essaye.

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On peut totalement s’en passer et pratiquer d’autres activités à la place,

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genre le scrabble ou la muscu.

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Et un désire vain, c’est à dire non-naturel,

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ça va être l’amour ou la richesse par exemple, car c’est un désir illimité,

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on peut toujours être plus riche qu’on ne l’est.

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La conception épicurienne du désir nous donne donc

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la définition d’un bonheur naturel, universel et objectif.

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Naturel car la méthode du bonheur repose avant tout

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sur un retour à la nature humaine,

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il faut ramener nos désirs à nos besoins pour être heureux.

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Universel, car la nature humaine est la même pour tous,

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et enfin objectif, car le bonheur ne dépend pas

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de ce qui caractérise l’individu en tant qu’individu.

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C’est à dire qu’il ne dépend pas des caractéristiques de notre corps,

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de notre milieu social etc...

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Et selon Épicure, lorsque tous nos désirs naturels et nécessaires sont satisfaits,

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et que nous avons appris à ne rien désirer d’autre,

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alors nous sommes pleinement heureux.

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Mais du coup, existe-t-il vraiment une méthode pour être heureux ?

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Car si c’est le cas, on serait tous heureux.

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Mais est-ce que le bonheur c’est pas subjectif ?

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Et puis est-ce que c’est vraiment possible de supprimer certains de nos désirs ?

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Parce que oui, on peut renoncer à certains d’entre eux.

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Mais ça ne veut pas dire qu’on les oublie pour autant !

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Et s’ils restent, ils continuent à nous faire souffrir !

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Donc on comprend qu’il n’existe pas de méthode infaillible pour être heureux.

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Du coup, est-ce qu’on doit vraiment chercher à ne plus éprouver de peine ?

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♪ Musique ♪

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Jusqu’ici, le désir nous a semblé être un truc négatif,

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qu’il faut maîtriser voir supprimer.

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Mais si on essayait de voir en lui une puissance créatrice,

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qui nous projette au-devant de nous-mêmes ?

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C’est ce qu’à fait Rousseau par exemple.

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Il dit dans Julie ou la nouvelle Héloïse “Malheur à qui n’a plus rien à désirer”.

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Cela veut dire que le bonheur vient, non pas du fait d’obtenir ce qu’on désire,

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mais de l’action même de désirer.

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Désirer, c’est vrai, c’est ressentir un manque qui va créer de la peine.

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Mais ce manque dû au désir, ce n’est pas forcément un problème pour l’homme,

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au contraire. Pour Rousseau, l’état de désirer “se suffit à lui-même”.

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Ça veut dire que le but du désir n’est pas d’obtenir l’objet

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qu’il convoite, mais de désirer,tout simplement.

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Quand on désire, on est heureux car on voit devant nous un bonheur possible.

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Rousseau va même jusqu’à dire que le moment du désir provoque la jouissance

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et qu’il est encore plus fort que le moment où on l’assouvit.

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Humm...

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C'est notre imagination qui fait que l’on est heureux qu’avant d’être heureux.

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Quand on désire quelque chose, on l’idéalise.

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Quand tu penses à tes prochaines vacances tu te dis que ça va être la folie :

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piscine, soleil, soirées … C’est là que ton bonheur est le plus fort.

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Car sur place, si tu compares le réel à ce que tu as imaginé, t’es souvent déçu.

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♪ On chante, on danse, on rit ♪

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Ouh, vacances de merde ! Super ! Génial !

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Alors oui, le désir est source de peine.

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Mais on ne peut pas échapper à la peine,

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et en vrai, est-ce qu’on voudrait vraiment y échapper?

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Parce que, sans le sentiment de peine,

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on reconnaitrait même pas les autres sentiments, comme la jouissance ou l’amour.

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♪ Musique ♪

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Finalement, si le fait de désirer nous rend plus heureux qu'une vie sans désir,

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alors le bonheur suppose une amplification de nos désirs plutôt qu’une réduction.

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Le désir embellit le réel pour mieux le supporter.

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Le désir est le besoin proprement humain, c’est ce qui permet notre bonheur.

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♪ Musique ♪

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Pour la question “Le bonheur réside-t-il dans la satisfaction de nos désirs ?”,

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en intro on a parlé de la distinction entre besoin/désir-plaisir et bonheur.

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Puis on a vu :

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1- Le désir comme manque. Le désir naît d’un manque -> Mythe d’Aristophane

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- Le désir est paradoxal -> il veut guérir une blessure dont il est lui-même coupable

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- Le manque propre au désir est en fait impossible à combler.

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2- Le bonheur réside dans la réalisation de ses désirs

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- Présentation de l’hédonisme avec Epicure

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- Classification des désirs, toujours Epicure

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- Le bonheur naturel, universel et objectif, toujours avec Epicure

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3- Le bonheur réside dans l’action de désirer

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- La vision positive du désir de Rousseau

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- Le but du désir n’est pas d’obtenir l’objet qu’il convoite,

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mais de désirer simplement. Et enfin, on a la conclusion :

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Le désir est le besoin proprement humain, c’est ce qui permet notre bonheur.

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Si t'es là pour les révisions, bon courage, et si t'es juste là pour le kiff,

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tu peux me dire en commentaires ton moment de bonheur à toi,

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genre moi par exemple, j'kiff bien entendre la pluie

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quand j'suis au chaud chez moi avec vinyl de jazz. Voilà.

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Avec une pipe, quoi ... en bois ! Une pipe en bois !

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Tu passes le bac cet année ? T'inquiètes ! L'Antisèche est là !

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