LE GOUVERNEMENT DÉCLARE LA GUERRE À LA JEUNESSE
Summary
TLDRLe script dénonce les clichés et la stigmatisation des jeunes, en particulier des quartiers populaires, par le gouvernement et les médias. Il critique les mesures autoritaires et les manques de prise en compte des problèmes sociaux et économiques réels. Le discours politique est accusé d'ignorer la violence sociale et les discriminations, en se focalisant plutôt sur l'autorité et la répression.
Takeaways
- 😠 Le gouvernement est accusé d'utiliser des stéréotypes négatifs sur la jeunesse, en particulier en ce qui concerne la violence et l'individualisme.
- 🏛️ L'autorité de l'État est mise en avant comme solution face à une soi-disant 'décadence' de la jeunesse, avec des mesures répressives envisagées.
- 📢 Le discours du gouvernement est perçu comme caricatural et exagéré, mais reflète une vision répandue au sein de l'exécutif.
- 👦🏻 La violence chez les jeunes est un problème réel, mais les statistiques ne montrent pas une augmentation de la délinquance juvénile par rapport à d'autres groupes d'âge.
- 📉 Contrairement aux affirmations gouvernementales, le nombre de mineurs jugés a diminué de plus de 30% par rapport à 2019, malgré un taux de poursuite constant.
- 👮♂️ Il y a une préoccupation que les mesures gouvernementales visent à stigmatiser les jeunes et à réduire les droits des mineurs, en particulier dans les quartiers défavorisés.
- 🏫 Des propositions sont faites pour augmenter la durée de scolarisation et l'encadrement des jeunes, ce qui soulève des questions sur la faisabilité et l'efficacité de ces mesures.
- 👨🏫 L'école nationale est en crise, avec un manque de ressources et de professionnels, ce qui est ignoré dans les déclarations gouvernementales.
- 👨👧👦 Le gouvernement est critiqué pour ne pas tenir compte des inégalités sociales et économiques qui affectent la jeunesse, en se concentrant plutôt sur l'autorité et la discipline.
- 📉 L'augmentation de la violence n'est pas spécifique à la jeunesse, et les statistiques montrent une tendance à la hausse du nombre d'homicides en général, mais pas une augmentation de la part des mineurs.
- 🏢 Le discours sur la jeunesse est vu comme une instrumentalisation politique pour imposer un certain récit et un agenda politique, plutôt que de répondre aux problèmes réels.
Q & A
Quel est le discours actuel du gouvernement français sur la jeunesse?
-Le gouvernement français semble adopter un discours autoritaire et stigmatisant envers la jeunesse, mettant en avant une vision de jeunes violents, oisifs et individualistes qui nécessiteraient une rééducation à travers l'autorité.
Quelle est la position de Gabriel Attal sur la jeunesse et la violence?
-Gabriel Attal, en tant que représentant du gouvernement, a exprimé une vision de la jeunesse marquée par la violence et la délinquance, suggérant que des mesures répressives sont nécessaires pour rétablir l'autorité et le respect des règles.
Quels sont les arguments avancés pour justifier une augmentation de la violence chez les jeunes?
-Les arguments avancés incluent des incidents médiatisés impliquant des mineurs, des déclarations politiques alarmistes et une tendance perçue d'une augmentation des actes de violence, bien que les statistiques ne montrent pas nécessairement une augmentation significative de la violence des mineurs.
Quels sont les chiffres sur les homicides et la participation des mineurs à ces actes?
-D'après les données du ministère de l'Intérieur, le nombre d'homicides a augmenté de 3% entre 2016 et 2022, mais la proportion de mineurs impliqués dans ces homicides reste stable, représentant entre 7 et 9% des mises en cause pour homicide chaque année.
Quelle est la réaction des professionnels de la justice aux propositions du gouvernement?
-De nombreux professionnels de la justice s'inquiètent des propositions du gouvernement, notamment l'atténuation de l'excuse de minorité et la possibilité de juger des mineurs en comparution immédiate dès 16 ans, arguant que cela nie le développement en cours des adolescents.
Quels sont les dangers potentiels des mesures répressives visant les jeunes?
-Les mesures répressives pourraient stigmatiser les jeunes en difficulté, compromettre les avancées de la justice pénale des mineurs et ignorer les problèmes sociaux et économiques qui contribuent à la délinquance, sans être efficaces pour prévenir la violence.
Quelle est la position de l'UNICEF sur les mesures annoncées par le gouvernement français?
-L'UNICEF a exprimé sa vive préoccupation concernant les mesures annoncées, qui semblent compromettre les avancées de la justice pénale des mineurs et ne prennent pas en compte les besoins spécifiques des adolescents.
Quelle est la proposition du gouvernement concernant la responsabilisation des parents des jeunes délinquants?
-Le gouvernement propose de responsabiliser davantage les parents des jeunes délinquants, en réprimant plus largement et sévèrement les manquements à leurs obligations, et en envisageant des mesures telles que des travaux d'intérêt général ou des amendes pour les parents défaillants.
Quelle est la réaction des sociologues aux déclarations du gouvernement sur la violence des jeunes?
-Les sociologues critiquent les clichés et la stigmatisation des jeunes, soulignant que la violence des jeunes est un phénomène complexe et multifactoriel qui ne peut être réduit à des mesures autoritaires et punitives sans prendre en compte les inégalités sociales et économiques.
Quelle est la stratégie de communication du gouvernement concernant les jeunes des quartiers populaires?
-Le gouvernement utilise une stratégie de communication qui stigmatise les jeunes des quartiers populaires en les présentant comme des délinquants potentiels, en ignorant les problèmes sociaux et économiques qui affectent ces communautés et en proposant des solutions punitives plutôt que des solutions sociales.
Outlines
😠 République et jeunesse : la lutte contre la violence
Le paragraphe 1 aborde la perception du gouvernement sur la jeunesse violente et individualiste, et la nécessité de lui 'réapprendre l'autorité'. Le discours du gouvernement est critiqué pour être caricatural, mais repose sur des déclarations réelles de Gabriel Attal, qui a exprimé la volonté de lutter contre la délinquance juvénile et de rétablir l'autorité. Des mesures répressives sont évoquées, telles que l'internat forcé et des modifications de la justice, pour contrer ce qu'on considère comme une menace majeure pour le pays.
📉 Analyse statistique de la violence juvénile
Le paragraphe 2 examine la question de savoir s'il y a une 'explosion de la violence' parmi les jeunes, en se basant sur les statistiques officielles. Contrairement à la perception médiatique et politique, les données montrent que le nombre de mineurs impliqués dans les homicides est stable, et que la violence en général n'a pas augmenté par rapport aux années 90. L'accent est mis sur la nécessité de comprendre les faits sans succomber aux stéréotypes et aux discours politiques simplistes.
👨⚖️ Politisation de la justice pour les mineurs
Dans le paragraphe 3, on discute des réformes gouvernementales concernant la justice pénale des mineurs, notamment l'atténuation de l'excuse de minorité et la possibilité de juger les mineurs de 16 ans comme des adultes. Ces propositions suscitent l'inquiétude des professionnels de la justice et des organisations telles que l'UNICEF, qui soulignent les risques de stigmatisation et les principes de la Convention internationale des droits de l'enfant.
🏭 Stigmatisation et ségrégation des jeunes de quartiers populaires
Le paragraphe 4 met en lumière les mesures discriminatoires et stigmatisantes prises par le gouvernement, qui visent spécifiquement les jeunes des quartiers populaires. L'accent est mis sur la proposition d'obliger ces jeunes à fréquenter des internats avec un régime strict, ainsi que sur l'idée de scolariser tous les collégiens de 8h à 18h, ce qui serait inapplicable sans un soutien financier et humain adéquat.
📚 Inégalités et crises éducatives ignorées
Dans le paragraphe 5, on critique l'absence de considération pour les inégalités sociales et les crises éducatives dans les discours et les politiques gouvernementales. On souligne les difficultés financières et matérielles rencontrées par l'école nationale, ainsi que les problèmes de discrimination et de violences policières, qui sont ignorés dans les mesures prises pour 'rétablir l'autorité'. La conclusion appelle à une prise de conscience des problèmes sociaux réels et à une lutte contre les stéréotypes négatifs sur la jeunesse.
Mindmap
Keywords
💡Jeunesse
💡Autorité
💡Décadence
💡Violence
💡Répression
💡Justice des mineurs
💡Droits des mineurs
💡Inégalités sociales
💡Discours autoritariste
💡Stigmatisation
💡Éducation nationale
Highlights
Le gouvernement réagit à la perception de la violence chez les jeunes en adoptant des mesures répressives.
Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a déclaré que la jeunesse violente doit être ramenée à l'ordre.
Les statistiques montrent que la délinquance des mineurs n'a pas augmenté par rapport aux années précédentes.
Les jeunes violents ne représentent pas une majorité et les statistiques ne soutiennent pas la croyance en une 'explosion de la violence'.
Les médias et les politiciens pourraient instrumentaliser des incidents isolés pour renforcer un discours sur la violence juvénile.
Les mesures gouvernementales visent à réduire l'excuse de minorité et à juger les mineurs plus sévèrement.
Des professionnels de la justice critiquent la réforme comme négligeant le développement des adolescents.
L'UNICEF s'inquiète des réformes qui pourraient compromettre les droits des mineurs.
Les experts soulignent que la sévérité des sanctions n'est pas un moyen efficace pour réduire la récidive chez les jeunes.
Le gouvernement envisage de responsabiliser davantage les parents pour les actions de leurs enfants.
Les mesures proposées pourraient alourdir les inégalités en éducation et en traitement de la délinquance juvénile.
Les quartiers populaires sont ciblés pour des mesures plus strictes, renforçant la ségrégation et les stéréotypes.
Les problèmes sociaux et économiques qui contribuent à la violence sont ignorés dans les déclarations gouvernementales.
Les experts en éducation dénoncent le manque de financement et de soutien pour les écoles face à des directives plus strictes.
Les mesures visant à inscrire les comportements perturbateurs des élèves dans leur dossier Parcoursup pourraient avoir des conséquences à long terme.
Les clichés sur la jeunesse sont réfutés par les données et les analyses, montrant une stigmatisation infondée.
L'auteur appelle à une prise de conscience des problèmes réels auxquels sont confrontés les jeunes et à une lutte contre les stéréotypes.
Transcripts
ah cette jeunesse oisive individualiste
violente il serait temps de lui
réapprendre l'autorité qu'enfin la
République contre-attaque face à la
décadence et qu'elle remette la jeunesse
dans le droit chemin parce que si tu
casses tu répares tu salis tu nettoies
tu défie l'autorité on t'apprend à la
respecter ce discours pourrait paraître
très caricatural et pourtant je n'ai
rien inventé il s'agit bien de la vision
de la jeunesse portée actuellement par
le gouvernement vraiment je n'ai rien
exagéré chacun de ces mots a été annoncé
récemment par Gabriel hatal qui semble
avoir fait des jeunes une véritable
cible il y a un problème de violence
chez les jeunes nous lutterons contre
loisiveté par tous les moyens justement
pour les remettre dans le droit chemin
tu casses tu répares tu sies tu nettoies
tu défies l'autorité on t'apprend à la
respecter il faut aussi parler du repli
sur soi de nos jeunes de cet
individualisme parfois forcené vous en
pensez quoi du macran ah bah moi je
travaille je travaille avec lui
donc comment ça qu'est-ce que c'est que
ça pourquoi tu dis ça est-ce que vous
êtes content d'être là d'abord non c'est
rassurant aujourd'hui c'est la
République qui contre-attaque vous avez
bien vu bien entendu si l'on en croit
les mots du Premier ministre l'une des
plus grandes menaces pour notre pays et
bien ce serait une partie des jeunes et
pour y répondre le gouvernement est en
train de mettre en place des mesures
parmi les plus répressives de ces
dernières décennies internat forcés
modification de la justice des sommes
colossales vont être dépensées pour
rétablir l'autorité au détriment des
droits des mineurs alors en quoi
consistent ces mesures quel dangers
font-elles en courir aux jeunes et quand
bien même on considérerait que les
jeunes ont vraiment un problème avec
l'autorité ces mesures sont-elles
efficaces c'est ce qu'on va voir tout de
suite dans cette nouvelle émission pour
blast ces derniers mois plusieurs
événements violents ont eu lieu dans le
pays impliquant des mineurs début avril
un adolescent de 15 ans a été battu à
mort par d'autres près de son collège à
vir Châtillon dans les sonnes ce drame a
suscité un vif et moi en France et donné
lieu à une interrogation sur de nombreux
plateaux de télévision y a-t-il une
explosion de la violence des jeunes tous
les tabou et les interdits sont en train
de de tomber il a y a il n'y a plus de
limite on voit bien qu'il y a un
basculement dans la violence qui se fait
beaucoup plus rapidement qu'avant les
élèves sont extrêmement jeune et la
violence elle est décuplée par rapport à
ce qu'on pouvait voir par le passé
maintenant ils ont plus aucune limite il
y a plus de limite c'est dans
l'irrespect total et on le voit bien il
y a plus de valeur alors avant d'aller
plus loin commençons par répondre à
cette question il y a-t-il vraiment une
explosion de la violence chez les
[Musique]
jeunes au-delà des commentateurs de
plateau cette idée selon laquelle la
jeunesse serait plus violente qu'avant a
été reprise par les membres du
gouvernement a commencé par le ministre
de la Justice la délinquence des mineurs
à évoluer qu'elle est plus violente
qu'autrefois on peut en effet
s'interroger au vu de l'enchaînement des
faits divivers tragique et très
médiatisé que se passe-t-il avec la
jeunesse les actes de violence sont bien
évidemment compliqués à quantifier
surtout dans les cas où il n'y a pas de
plainte alors pour comparer les époques
et essayer de répondre à notre question
on peut regarder les chiffres des
homicides tous âges confondu la tendance
est à la hausse ces dernières années le
nombre d'homicidees enregistré par les
forces de l'ordre a augmenté de 3 % en
moyenne entre 2016 et 2022 selon une
note du service statistique du ministère
de l'Intérieur ces données comprennent
les homicides intentionnels et les
violences ayant entraîné la mort et sur
cette même période le taux de mineur
mise en cause dans le total des
homicides reste stable il n'y a pas
d'augmentation de l'implication des
mineurs par rapport au reste de la
population les moins de 18 ans
représentent entre 7 et 9 % des mises en
cause pour homicide chaque année on a
donc potentiellement une légère
augmentation la violence de manière
générale et pas un problème spécifique
aux mineurs comme voudrait nous faire
croire le gouvernement et si l'on
compare avec les années 90 par exemple
on est largement en dessous le nombre
d'homicide n'avait cessé de décroître
depuis cette période jusqu'à 2015 il y a
pas d'explosion du taux du taux domicile
on peut avoir des variations al il faut
faire la distinction entre le sentiment
d'insécurité la préoccupation les peurs
qui peuvent être alimentés par les
médias et le fait d'expérimenter ou de
risquer d'être d'être victime plus
récemment le sociologue Laurent
Muchielli comme beaucoup d'autres
spécialistes de la jeunesse a réagi aux
propos tenus par Gabriel Atal les
discours que je viens d'entendre sont
des des des caricatures de de posture
politiciennes il y a énormément de
dispositifs d'enquête en France qui
donnent des données statistiques il faut
il faut les connaître il faut les
maîtriser pour arrêter de raconter
n'importe quoi sur les les faits divers
comme le font le comme le font les
politiciens et beaucoup de commentateurs
que que que j'entends le le fait qu'il y
ait des comportements violents à
l'adolescence et constitutif même de la
desessens depuis qu'il y a des traces
histories pour les observer on les
observe et il y a absolument aucun des
indicateurs disponibles qui qui témoigne
d'une quelconque évolution dramatique
ces dernières années le Syndicat de la
magistrature a d'ailleurs lui aussi
rappelé que selon les données récentes
du ministère de la Justice le nombre de
mineurs jugés devant les tribunaux a
baissé de plus de 30 % par rapport à
2019 à taux de poursuite constant cette
violence que nous voyons partout dans
les médias n'est donc pas nouvelle moi
j'ai déjà été juge des enfants à bobini
il y a une vingtaine d'années et déjà à
l'époque j'ai constaté qu'il y avait
parfois des actes extrêmement violents
la question des Rix entre quartiers
existait déjà la question des meurtres
dans le cadre de trafic de stupéfiants
existait déjà ceci étant dit il est très
compliqué de commenter les déclarations
sur le changement de nature de la
violence car si les réseaux sociaux ont
indéiablement changer l'organisation des
violences et leur représentation il est
compliqué d'en évaluer sérieusement la
nature mais dans tous les cas il ne faut
pas oublier que ces épisodes de violence
sont utilisés par un certain camp
politique comme le soulligne le
sociologue Marwan Mohamed ça veut dire
quoi l'instrumentalisation ça veut dire
que suite à des événements qui sont
graves vous avez des acteurs politiques
ou des acteurs des médias qui se
mobilisent qui se mobilisent parce qu'il
trouvent dans cette situation l'occasion
pour imposer un cadrage imposer un récit
imposer une vie vis idéologique des
choses imposer un discours et imposer
leur agendat politique il était
important de revenir en détail sur cette
question de la violence début de cette
vidéo car ce sont bien ces drames
médiatisés qui sont utilisés pour
justifier l'arsenal de réforme et de
déclaration offensiv à l'endroit de la
[Musique]
jeunesse passons maintenant au
dispositif mis en place par le
gouvernement en ce qui concerne la je
l'une des déclarations qui marque un
véritable tournant c'est celle
concernant l'excuse de minorité la
culture de l'excuse c'est fini le
Premier ministre s'est dit ouvert à
l'atténuation de cette excuse
c'est-à-dire l'un des fondements de la
justice en France puisque notre justice
ne traite pas de la même manière les
mineurs et les majeurs et pourtant
changer cela c'est l'une des demandes de
l'extrême droite depuis longtemps à
laquelle Gabriel Atal semble céder je
suis favorable à ce qu'on regarde si il
est possible et efficace d'atténuer
l'excuse de minorité le gouvernement
souhaite d'ailleurs que dès 16 ans un
mineur ayant commis un délit ou un crime
puisse être jugé en comparution
immédiate comme c'est déjà le cas pour
les adultes ces déclarations ont fait
bondir de très nombreux professionnels
de la justice revenir sur ce principe de
l'excuse de minorité c'est considérer
aujourd'hui qu'un enfant est un adulte
un enfant de 13 ans il encerait les
mêmes peines qu'un adulte
c'est la négation même de l'enfance de
l'idée qu'on est un adulte en devenir la
justice des vurs s'adresse à des
adolescents qui sont des êtres en
construction et entre l'âge de 13 ans
qui est l'âge à partir duquel il y a une
présomption de responsabilité pénale et
l'âge de 18 ans âge de la majorité
pénale chacun peut constater que nos
adolescents évoluent de manière
extrêmement importante d'ailleurs la
science nous dit que le cerveau de
l'être humain est
change de manière absolument
importante à deux périodes de la vie
dans les trois premières années de la
vie et pendant la période de
l'adolescence et on sait également que
le développement du cerveau des
adolescents fait que les le
développement pulsionnel précède le
développement de la capacité de
contrôler ses pulsions juste après les
annonces du Premier ministre l'UNICEF a
exprimé sa vive préoccupation à l'égard
des mesures annoncées lesquelles
semblent compromettre les avancées de la
justice pénale des mineurs et dans la
foulée le principal syndicat des
éducateurs de la protection judiciaire
de la jeunesse alerter sur le risque de
stigmatiser les jeunes en difficulté et
de bafouer l'un des principes
fondamentaux de la Convention
internationale des droits de l'enfant
dont la France est signataire et tout ça
toutes ces déclarations alors que la
justice dispose déjà de levierers très
importants pour sanctionner les mineurs
en cas de graves infractions seulement
ce n'est pas forcément le plus efficace
en fonction des cas comme le rappelle le
sociologue Sébastien rocher est-ce
est-ce que la
sévérité est de nature à limité la
délinquence violente chez les
adolescents si on appelle sévérité la
durée des peines d'incarcération la
réponse est non c'estàdire plus vous
allez sanctionner durement un adolescent
plus il va récidiver souvent et vite
après la peine et ça c'est quelque chose
qui a été mesuré depuis la fin des
années 60 7 aux États-Unis parce qu'il y
a eu toutes les tout ce qu'a dit
gabrielal en gros c'est ce que disait la
droite conservatrice américaine dans les
années 80 l'un des deuxiè axes de son
discours consistait à punir les parents
des enfants délinquants l'éducation cela
commence d'abord à la maison aussi lors
des consultations je souhaite que nous
aboutissions à des mesures pour
responsabiliser davantage les parents
des missionnaires responsabiliser ses
parents c'est faire en sorte qu'ils
aient à répondre eux aussi davantage des
actes de leur enfants pour cela je
propose et déjà trois idées d'abord
réprimer plus largement et plus
sévèrement les manquements des parents à
leurs obligations ensuite je souhaite
comme je l'avais annoncé dans ma
déclaration de politique générale que
les parents défaillants puissent faire
l'objet de travaux d'intérêt général
enfin les convocations du juge on s'y
rend je souhaite qu'il soit possible
désormais pour le juge des enfants de
prononcer une amende pour les parents
qui ne répondent pas à ses convocations
le Premier ministre veut donc les
soumettre à des travaux d'intérêt
général ou à des amendes et il faut
rappeler là encore que le code de la
justice pénale des mineurs prévoit déjà
des peines pouvant aller jusqu'à 3 ans
d'emprisonnement et 45000 € d'amende
pour les parents lorsque la carence
éducative est reconnue comme étant à
l'origine des délits commis par des
mineurs en réalité les tribunaux
n'applique pas ce texte car il est très
complexe d'établir ce lien mais l'on
peut aussi analyser la violence de
classe véhiculée par ce type de discours
comme l'explique Jean-Jacques yvorel
spécialiste de la justice des mineurs
c'est plus facile de garder ses enfants
devant la belle piscine de son ma dans
le Lubéron que dans le 15e étage de la
tour yuri Gagarine dans le 93 le
discours politique vous n'élevez pas
bien vos enfants et vraiment un discours
de classe réservé aux classes populaires
on en arrive au deuxième aspect de cette
vidéo oui Gabriel tal utilise des
clichés éculés sur les jeunes pour les
stigmatiser mais les jeunes visés ce
sont avant tout les jeunes des quartiers
populaires et cette distinction est
assumée pour le comprendre cette
déclaration est emblématique tous les
collégiens seront scolarisés tous les
jours de la semaine entre 8h et 18h à
commencé par les quartiers prioritaires
et les réseaux d'éducation prioritaire à
12 ans ou 13 ans on a rien à faire dans
la rue la journée la place est à l'école
à travailler et à apprendre ce que le
premier ministre a annoncé implique que
tous les collégiant de France seront
sommés à terme d'être dans les
établissements scolaires de 8h à 18h ce
qui ne laisserait plus aucun temps libre
et impliquerait de doubler à minima le
nombre de professionnels de l'éducation
bref ça semble inapplicable le
surlendemain le Premier ministre est
d'ailleurs revenu là-dessus sur les
réseaux sociaux là où il s'adresse aux
jeunes donc est-ce que ce sera
obligatoire non il s'agit pas comme j'ai
pu le voir sur certaines vidéos de dire
que maintenant il y aura des cours de 8h
à 18h pas du tout vous avez remarqué il
dit ça comme si on avait mal compris
alors que c'est bien ce qu'il avait
annoncé dans un discours écrit et relu
par son cabinet et des conseillers en
communication tous les collégiens seront
scolarisés tous les jours de la semaine
entre 8h et 18h rem re tous les jeunes
de France à l'école faisaent partie des
annonces fortes du gouvernement avant de
rétropédaler certains y voità une
stratégie de communication par l'annonce
d'un projet choquant qui rend toutes les
autres propositions beaucoup plus
acceptables mais revenons sur la
deuxième partie de sa phrase à commencer
par les quartiers prioritaires qui
revient donc à dire que les jeunes de
ces quartiers méritent un traitement
différent c'est d'ailleurs eux qu'il
vise avec une nouvelle opération de
communication celle des internats l'idée
c'est d'obliger les jeunes qui ont je
site de mauvaise fréquentation à aller
en internat très loin de chez eux des
adolescents jugés à la dérive qui
s'apprêtent à passer leurs de semaines
de vacances entre ses murs au programme
Réveil Sportif soutien scolaire cours
d'éducation civique le tout en uniforme
et avec un encadrement des plus
strict il y a des enseignants
d'éducation nationale il y a des
intervenants de la protection judiciaire
de la jeunesse la gendarmerie il y a
l'armée ces jeunes n'ont jamais commis
d'ACT de délinquence mais sont en
décrochage scolaire pour la plupart le
gouvernement expérimente ses internats
d'un nouveau genre et le Premier
ministre s'est rendu lundi 22 avril dans
l'un d'entre eux au contact de jeunes
identifiés comme perturbateurs mais non
délinquants je vous laisse apprécier les
échanges est-ce que vous êtes content
d'être là d'abord non mais c'est
rassurant non moi je suis pas content du
tout ma mère elle m'a obligée elle m'a
forcé
elle m'a dit ça c'était bien mais je
vois que c'est pas bien là
[Musique]
ce que le gouvernement ne prend jamais
en compte dans les annonces concernant
les jeunes ce sont les inégalités ou la
violence sociale qu'ils subissent on en
a déjà parlé dans plusieurs vidéos à
blaste la ségrégation spatiale ne cesse
de s'intensifier en France dans les
banlieux françaises le taux de chômage
est 2,5 fois plus élevé que pour la
moyenne nationale et un/art des jeunes
de 16 à 25 ans sont non scolarisés et
sans emploi contre 13 % pour l'ensemble
de la population les chiffres concernant
le taux de pauvreté sont encore plus
accablants ils dépassent 40 % dans les
quartiers prioritaires soit trois fois
plus que la moyenne nationale plus de la
moitié des enfants 6/1 sont confrontés à
la grande pauvreté alors que la moyenne
nationale est plutôt de deux enfants sur
10 dans cette situation de détresse le
gouvernement se focalise sur l'autorité
comme si cela n'avait aucun rapport avec
les questions sociales pourtant ces
questions rurgissent immédiatement quand
il va parler avec ses
jeunes
plus
ches travaille avec lui
donc dis plus finanducation national
alors que tout son discours est traversé
par des mesures concernant l'école comme
par exemple le doublement du nombre
d'heures d'enseignement civique et moral
sans qu'il ne soit jamais précisé
comment tout cela va être financé
rappelons qu'à la rentrée 2023 3000
postes d'enseignants était toujours
vacant à cause notamment des mauvaises
rémunérations des enseignants parmi les
plus basses des pays de l'OCDE et le
gouvernement a prévu de supprimer des
centaines de postes d'enseignants en
2024 on l'a documenté à blast depuis des
années l'éducation nationale est en
crise les professeurs et professionnels
du secteur appellent désespérément à
l'aide et ne reçoivent en échange que
des directive pour appliquer plus
d'autorité sans obtenir les moyens qui
permettent d'exercer correctement je une
élve à blendrard dans le 93 évidemment
que ça fait un an que l'assensur ne
marche plus sympa je suis prof de
français dans 93 évidemment que quand
j'étais enceinte mes élèves n'ont pas eu
cours de français pendant 6 mois leur
année du bac tu élève à blessind bien
évidemment que le chauffage il
fonctionne pas on est à bless Sandras
évidemment qu'on a pas de plafond dans
nos toilettes et qu'on fait P dans le
noir je su élève à bless Sandras dans 93
évidemment que j'ai des têes toutes
cassées je suis une élève à bland rard
en 93 évidemment qu'on a pas de table de
parcours au moment où Gabriel Attal fait
ce discours c'est tout un pan des
enseignants qui fait grève pour tirer la
sonnette d'alarme et réclamer des moyens
budgétaires et humains urgents et tout
ça fait partie de ce système éducatif
français inégalitaire au point que
l'école française est l'une des écoles
les plus reproductrices d'inégalité au
sein des pays de l'OCDE et si les
inégalités sociales ou le financement de
l'école n'intéressent que très peu
Gabriel Atal depuis son passage au
ministère de la Jeunesse en passant par
le ministère de l'Éducation jusqu'au
poste de Premier ministre il ignore
carrément celle des discrimination ou
encore des violences commises par les
institutions lorsque les banlieux se
sont embrasés suite à la mort de naë le
gouvernement a bien vite oublier le
déclencheur de ces violences à savoir
l'assassinat d'un adolescent par un
policier alors qu' qui ne présentait pas
de menace pour le dit policier mais non
aujourd'hui on ne parle pas de tout ça
toute la réalité de la violence sociale
des discriminations des violences
policière est effacé derrière un
discours autoritariste simpliste
pourtant il est fondamental lorsqu'on
veut parler d'autorité de se demander
qui exige l'autorité en 2020 79 % des
jeunes considérraent que les violences
policières sont une réalité en France et
que les fonctionnaires qui commettent
une faute sont souvent couverts par leur
hiérarchie on rajoutera à cela les
multiples exemple de ministre mis en
examen de responsabl politiques de très
haut niveau condamnés par la justice
dont la plupart des jeunes ont déjà
entendu parler et l'impression d'une
justice à deux vitesses qui n'est jamais
prise en compte dans les discours
politiques la sociologue Caroline Cardi
analyse les violences commises par les
jeunes ainsi en tant que sociologue j'y
vois davantage le signe de la fin d'un
état social et les conséquences
d'inégalité sociale de classe et de
genre notamment et donc pour répondre à
ce qui est aussi une crise sociale le
Premier ministre fait appel a des
mesures stigmatisantes pour les jeunes
il souhaite par exemple qu'une mention
soit faite du comportement perturbateur
en cours d'un élève dans son dossier
parcours sup mais aussi que cela puisse
avoir des conséquences sur son bac ou
son brevet une manière de marquer sur le
long terme des jeunes déjà souvent
confrontés à de fortes difficultés
économiques et sociales pour la
sociologue le modèle est ici celui du
casier judiciaire on inscrit sur un
temps long une infraction une déviance
dans une carrière et une trajectoire
scolaire mais de toute façon parcours
sup est une plateforme de reproduction
des inégalités sociales vouloir établir
des classes de niveau s'inscrit dans la
même logique bref le gouvernement a
décidé de traiter les jeunes comme des
délinquants en puissance en faisant
reposer sur eux ou leurs parents
l'entière responsabilité des violences
et en omettant les problèmes sociaux et
économiques qui ont aussi produit cette
situation la sociologue est clair
l'ensemble de ces mesures désocialise
elles permettent de dégager la
responsabilité de la société dans son
ensemble vis av d'une jeunesse qui est
par ailleurs très grandement
[Musique]
délaissée vous l'aurez compris les
clichés que mobilise Gabriel Atal sur
les jeunes sont globalement infondés la
séquence médiatique et politique dont
nous sommes actuellement les témoins est
monté de toutes pièces non il n'y a pas
une explosion de la violence chez les
jeunes non les jeunes d'aujourd'hui ne
sont pas plus problématiques que les
jeunes d'hier ils ne sont d'ailleurs pas
plus oisifs non plus si malgré tout ce
qu'on a déjà dit vous continuez quand
même à vous dire que les jeunes sont
plus violents qu'avant plus décadents
qu'ils sont en rupture avec l'ordre
établi qu'ils sont plus individualiste
n'oubliez pas une chose cette impression
négative que peuvent avoir une partie
des plus âgés ça fait 3000 ans que ça
dure le poète grec et Zod écrivaient
déjà en 720 avant Jésus-Christ je n'ai
plus aucun espoir pour l'avenir de notre
pays si la jeunesse d'aujourd'hui prend
le commandement demain parce que cette
jeunesse est insupportable sans retenu
simplement terrible de siècles plus tard
on attribue à Socrate ce réquisitoire à
l'encontre de la jeunesse nos jeunes
aiment le luxe ont de mauvaise manières
se moquent de l'autorité et nonont aucun
respect pour l'âge à notre époque les
enfants sont des tyrans ce bon vieux
refrain du c'était mieux avant est un
maronnier du regard porté par les plus
âgés sur les jeunes générations et si je
suis peut-être un petit peu plus engagé
que d'habitude dans cette vidéo pour
blast c'est parce que ça fait des années
que je combats ces cliché d'un autre
temps j'ai ai même dédié un livre entier
fait à l'appui pour montrer que non les
jeunes ne sont pas plus incultes
paresseux égoïstes ou désobéissants
qu'avant visiblement nous n'en avons pas
terminé avec cette stigmatisation des
jeunes et particulièrement des jeunes
des quartiers populaires alors si cette
vidéo vous a plu n'hésitez vraiment pas
à la partager autour de vous je vous
rappelle que blast est un média
indépendant que si j'ai pu réaliser
cette vidéo c'est grâce à vous notre
audience donc si vous voulez nous
soutenir financièrement vous pouvez
faire un don ou vous abonner sur
blast-ino faire et moi je vous dis à
bientôt
[Musique]
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