La sécurité collective HGGSP - Faire la guerre, faire la paix 4 - Thème 2 bac 2025

Summary

Dans cette vidéo, on explore l'évolution du concept de sécurité collective, depuis la création de la Société des Nations après la Première Guerre mondiale jusqu'aux défis contemporains de l'ONU. On examine comment la SDN, faute de moyens et d'efficacité, a échoué à maintenir la paix, tandis que l'ONU, née après la Seconde Guerre mondiale, a dû faire face à la guerre froide et à l'utilisation abusive du droit de veto. Malgré des succès comme l'intervention en 1990 pendant la guerre du Golfe, l'ONU a aussi connu des échecs majeurs, notamment au Rwanda et en Bosnie. La question des réformes nécessaires pour l'ONU face aux tensions géopolitiques modernes est également abordée.

Takeaways

• 😀 L'idée de la sécurité collective a émergé après la Première Guerre mondiale comme réponse à l'échec du modèle westphalien, visant à prévenir les agressions entre états.
• 😀 La Société des Nations (SDN), créée en 1919, a tenté de mettre en œuvre la sécurité collective, mais son manque de moyens et l'absence de soutien américain ont conduit à son échec.
• 😀 La création de l'ONU en 1945 a marqué une étape majeure dans l'établissement d'une organisation supranationale capable de garantir la paix, avec des pouvoirs de sanction et une intervention militaire.
• 😀 L'ONU a attribué cinq sièges permanents au Conseil de sécurité aux grandes puissances victorieuses de la Seconde Guerre mondiale, chacune disposant du droit de veto, une prérogative qui a souvent paralysé son action pendant la guerre froide.
• 😀 Le droit de veto a conduit à une paralysie du Conseil de sécurité pendant la guerre froide, notamment en raison de la rivalité entre les États-Unis et l'URSS.
• 😀 L'ONU a été confrontée à des échecs majeurs, comme la non-intervention lors du génocide rwandais en 1994 et la guerre en Bosnie, malgré la présence de casques bleus sur le terrain.
• 😀 Le mandat de Kofi Annan (1997-2006) a marqué un renouveau pour l'ONU, avec des interventions réussies comme l'opération Tempête du désert, mais aussi des échecs comme l'incapacité d'empêcher certains génocides.
• 😀 Le principe de la 'Responsabilité de Protéger' (R2P) de Kofi Annan visait à légitimer l'intervention internationale lorsque des gouvernements échouent à protéger leurs populations, mais il a été entravé par le principe de souveraineté nationale.
• 😀 Depuis 2010, l'ONU fait face à des difficultés croissantes à cause du retour du blocage des résolutions par le droit de veto, notamment par la Russie dans des crises comme l'annexion de la Crimée et la guerre en Syrie.
• 😀 L'ONU doit être réformée pour s'adapter à un monde multipolaire, en révisant notamment la composition du Conseil de sécurité et en limitant les abus du droit de veto, afin de mieux répondre aux défis géopolitiques contemporains.

Q & A

Qu'est-ce que la sécurité collective et comment a-t-elle émergé ?

La sécurité collective est un principe selon lequel toute attaque contre un État est considérée comme une agression contre l'ensemble de la communauté internationale, et il existe un système de solidarité pour garantir la sécurité des États. Ce principe est né après la Première Guerre mondiale, avec la création de la Société des Nations en 1919, puis a été réaffirmé avec la création de l'ONU en 1945.

Pourquoi la Société des Nations (SDN) n'a-t-elle pas réussi à garantir la paix ?

La SDN a échoué principalement en raison du manque de moyens coercitifs pour imposer ses décisions. De plus, l'absence de soutien des États-Unis et le manque d'action face aux agressions internationales, comme l'invasion de la Mandchourie par le Japon ou l'annexion de l'Éthiopie par l'Italie, ont affaibli l'organisation.

Quels changements l'ONU a-t-elle apportés par rapport à la SDN ?

L'ONU, créée en 1945, diffère de la SDN par son adoption d'un système de sanctions économiques et d'interventions militaires, incluant les casques bleus, une force militaire non permanente chargée de maintenir la paix. Contrairement à la SDN, l'ONU a également instauré le droit de veto pour les cinq grandes puissances au Conseil de sécurité, ce qui donne aux États-Unis, l'URSS, la Chine, la France et le Royaume-Uni un pouvoir de blocage sur les décisions.

Quelles étaient les raisons de l'impuissance de l'ONU pendant la Guerre froide ?

Pendant la Guerre froide, l'ONU était paralysée par le droit de veto exercé par les deux superpuissances, les États-Unis et l'URSS, qui se faisaient systématiquement obstruction sur les décisions. Cette compétition entre les deux blocs a empêché l'ONU de jouer un rôle effectif dans la résolution des conflits.

En quoi l'intervention de l'ONU en 1990-91 pendant la guerre du Golfe représente-t-elle un tournant ?

L'intervention de l'ONU pendant la guerre du Golfe a marqué un tournant car, pour la première fois depuis la guerre de Corée, l'URSS n'a pas opposé son veto aux résolutions onusiennes. Cela a permis à l'ONU de conduire une intervention militaire contre l'Irak et a renforcé l'idée que la sécurité collective pouvait fonctionner dans un contexte international apaisé après la fin de la Guerre froide.

Quels obstacles ont empêché l'ONU de prévenir des génocides comme celui au Rwanda ?

L'ONU, malgré la présence de casques bleus au Rwanda en 1994, n'a pas pu empêcher le génocide en raison de la limitation de son mandat et du manque de volonté des grandes puissances à intervenir de manière significative. De plus, la mission de maintien de la paix de l'ONU ne disposait pas des moyens nécessaires pour stopper les atrocités.

Quelles sont les critiques concernant la Cour pénale internationale (CPI) en lien avec les grandes puissances ?

La CPI a été critiquée pour ne pas avoir jugé des dirigeants des grandes puissances, comme les présidents américains, malgré des accusations de tortures en Afghanistan et en Irak. Cela est dû à un manque de pouvoir pour contraindre ces pays, ce qui nuit à la légitimité de la CPI et de l'ONU en général.

En quoi l'unilatéralisme des États-Unis a-t-il affecté l'ONU ?

L'unilatéralisme des États-Unis, comme lors de l'invasion de l'Irak en 2003, a affaibli l'ONU. Bien que l'ONU ait jugé cette guerre illégale, les États-Unis ont ignoré cette position et ont agi indépendamment. Cela a déstabilisé le principe de multilatéralisme sur lequel l'ONU est fondée.

Comment Kofi Annan a-t-il abordé la question de la responsabilité de protéger ?

Kofi Annan a mis en avant le principe de la responsabilité de protéger, selon lequel la communauté internationale doit intervenir pour protéger les populations vulnérables lorsqu'un État n'est pas en mesure de le faire. Cependant, ce principe entre en contradiction avec le respect de la souveraineté des États, comme le montre l'incapacité de l'ONU à intervenir efficacement dans certaines situations.

Quelles sont les perspectives de réforme de l'ONU face aux défis géopolitiques contemporains ?

L'ONU pourrait avoir besoin d'une réforme pour s'adapter à un contexte géopolitique multipolaire, en particulier concernant le Conseil de sécurité et la répartition des sièges permanents. L'influence croissante de pays comme la Russie et la Chine a mis en lumière les limites du système actuel, avec un retour de l'utilisation abusive du droit de veto qui paralyse l'organisation.