Les jeux olympiques, bons pour l'économie ?
Summary
TLDRLe comité international olympique a attribué les Jeux Olympiques de 2024 à Paris et de 2028 à Los Angeles, alors que d'autres villes candidates ont renoncé à cause des coûts élevés et de la faible rentabilité. Les jeux entraînent des dépenses massives pour la construction d'installations, de sécurité et d'accueil, souvent dépassant largement les budgets prévus. Bien que les recettes directes, les bénéfices indirects et les gains de notoriété soient attendus, ils sont souvent insuffisants pour couvrir les coûts, laissant les contribuables à supporter le fardeau. Les Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles sont les seuls à avoir été rentables, laissant planer un doute sur l'intérêt économique pour les villes hôtes.
Takeaways
- 🏅 Le CIO a attribué les JO 2024 à Paris et 2028 à Los Angeles, car d'autres villes candidates ont renoncé en raison des coûts élevés et de la non-rentabilité.
- 💰 Les dépenses moyennes pour les 6 dernières éditions des Jeux Olympiques ont atteint 8,9 milliards de dollars, sans compter les infrastructures non sportives.
- 📈 Les Jeux Olympiques ont systématiquement entraîné des surcoûts massifs, dépassant en moyenne 2,7 fois leur budget prévisionnel.
- 🏗️ Les surcoûts se produisent principalement dans les 6 derniers mois avant les jeux, où les organisateurs sont contraints de terminer les projets à tout prix.
- 🏟️ Après les jeux, les infrastructures sportives sont souvent sous-exploitées, comme en témoignent les installations olympiques d'Athènes et le village olympique de Rio.
- 📺 Les recettes directes, notamment les droits télévisés, la billetterie et le sponsoring, ne couvrent qu'une petite fraction du coût d'organisation des Jeux.
- 💼 Les bénéfices indirects, tels que la création d'emplois et l'activité économique pendant les jeux, sont souvent limités et en deçà des attentes.
- 🌐 Les gains de notoriété pour les villes organisatrices ne sont pas toujours significatifs, surtout pour les grandes capitales déjà bien connues.
- 🏙️ L'organisation des Jeux Olympiques peut être motivée par l'ego des dirigeants et la pression concurrentielle entre villes, malgré leur faible rentabilité.
- 🎉 Les seuls Jeux Olympiques rentables de l'histoire sont ceux de 1984, organisés à Los Angeles, ce qui pourrait être un bon présage pour Paris.
Q & A
Quelle annonce a été faite par le Comité international olympique le 13 septembre 2017?
-Le CIO a annoncé que Paris accueillerait les Jeux Olympiques de 2024 et Los Angeles ceux de 2028.
Pourquoi les autres villes candidates ont-elles abandonné la course pour l'organisation des Jeux Olympiques?
-Les autres villes candidates ont abandonné car organiser les Jeux Olympiques coûte trop cher et n'est pas rentable.
Quel est le coût moyen pour organiser les 6 dernières éditions des Jeux Olympiques?
-En moyenne, cela a coûté 8,9 milliard de dollars pour les 6 dernières éditions des Jeux Olympiques.
Pourquoi les Jeux Olympiques génèrent-ils systématiquement des surcoûts massifs?
-Ils sont des projets énormes à réaliser dans un délai impératif, ce qui entraîne souvent des coûts supplémentaires dans les 6 derniers mois avant les jeux.
Quel est l'exemple le plus marquant de dépassement du budget lors de l'organisation des Jeux Olympiques?
-Montreal en 1976 a dépassé son budget initial jusqu'à 8 fois plus.
Quels sont les types de gains attendus de l'organisation des Jeux Olympiques?
-Les gains attendus sont les recettes directes (droits télévisés, billetterie, sponsoring), les bénéfices indirects (emplois et activité économique pendant les jeux) et les gains de notoriété.
Qui conserve la majeure partie des droits télévisés des Jeux Olympiques et quelle est la part laissée aux organisateurs?
-Le Comité international olympique conserve la majeure partie des droits télévisés, ne laissant qu'une partie aux organisateurs des jeux.
Quels sont les défis pour les villes après la fin des Jeux en ce qui concerne les infrastructures olympiques?
-Les infrastructures olympiques risquées de ne plus servir à rien une fois les jeux terminés, comme en témoignent les installations d'Athènes qui ont pourri et le village olympique de Rio dont seulement 15% a été revendu.
Quelle est la situation générale des bénéfices indirects attendus lors de l'organisation des Jeux Olympiques?
-Les bénéfices indirects sont souvent très limités et en dessous des attentes, avec quelques milliers d'emplois pendant le mois des jeux au mieux.
Quelles sont les villes qui peuvent bénéficier le plus de la notoriété lors de l'organisation des Jeux Olympiques?
-Les villes peu connues peuvent bénéficier le plus de la notoriété lors des Jeux, ce qui n'est pas le cas pour les grandes capitales comme Paris qui ont déjà une grande visibilité.
Quels facteurs expliquent la persistance des villes à organiser les Jeux Olympiques malgré leur faible rentabilité?
-L'ego des dirigeants politiques, la médiatisation, le prestige, ainsi que la pression concurrentielle entre villes peuvent expliquer cette persistance.
Quels ont été les seuls Jeux Olympiques rentables de l'histoire et pourquoi étaient-ils considérés comme tels?
-Les Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles ont été les seuls rentables de l'histoire, en partie parce que personne d'autre ne voulait les organiser, ce qui a peut-être limité les dépenses.
Outlines
🏅 Attribution des JO 2024 à Paris et 2028 à Los Angeles
Le 13 septembre 2017, le Comité international olympique (CIO) a annoncé que Paris accueillerait les Jeux Olympiques (JO) de 2024 et Los Angeles ceux de 2028. Aucune autre ville candidate n'a persisté dans la course, craignant les coûts élevés et l'insuffisance de rentabilité liés à l'organisation des jeux. Les coûts incluent la construction d'installations sportives, un village olympique, la sécurité et l'accueil des athlètes et du public. Les dépenses moyennes pour les six dernières éditions ont atteint 8,9 milliards de dollars, sans compter les infrastructures non sportives qui peuvent coûter plus cher. Les surcoûts sont fréquents, avec une moyenne de 2,7 fois le budget prévisionnel, atteignant 8 fois pour les JO de Montréal en 1976. Les infrastructures post-jeux sont souvent sous-exploitées, comme en témoigne le village olympique de Rio où seulement 15% a été revendu. Les gains attendus des jeux comprennent des recettes directes (droits télévisés, billetterie, sponsoring), des bénéfices indirects (création d'emplois et d'activité économique) et des gains de notoriété. Cependant, les recettes directes sont souvent minoritaires face aux coûts, et les bénéfices indirects sont souvent limités et inférieurs aux attentes. Les gains de notoriété sont plus significatifs pour les villes peu connues, tandis que les grandes capitales comme Paris n'y gagnent guère. L'organisation des jeux est souvent justifiée par l'ego des dirigeants politiques et la pression concurrentielle entre villes, malgré leur faible rentabilité. Seuls les JO de 1984, organisés à Los Angeles, ont été rentables.
Mindmap
Keywords
💡Jeux Olympiques
💡Coûts
💡Surcoûts massifs
💡Infrastructures
💡Recettes directes
💡Bénéfices indirects
💡Notoriété
💡Ego des dirigeants
💡Pression concurrentielle
💡Jeux rentables
Highlights
Le Comité international olympique a annoncé l'attribution des Jeux Olympiques 2024 à Paris et 2028 à Los Angeles.
Aucune autre ville candidate n'a continué la course pour l'organisation des Jeux, considérant le coût trop élevé et l'opération non rentable.
Les Jeux Olympiques ont un coût moyen de 8,9 milliards de dollars pour les six dernières éditions, sans compter les infrastructures non sportives.
Les surcoûts des Jeux Olympiques sont massifs, dépassant en moyenne 2,7 fois le budget prévisionnel.
Montreal 1976 a connu un surcoût jusqu'à 8 fois le budget initial.
Les surcoûts majeurs surviennent généralement dans les six derniers mois avant les Jeux, pour assurer l'achèvement à temps.
Les infrastructures olympiques sont souvent sous-exploitées après les Jeux, comme en témoigne le stade des Jeux d'Athènes.
Seulement 15% du village olympique de Rio a été revendu, mettant en évidence les défis de valorisation post-Jeux.
Les recettes directes des Jeux, y compris les droits télévisés, la billetterie et le sponsoring, ne couvrent qu'une petite partie du coût d'organisation.
Les contribuables sont souvent obligés de supporter le coût des Jeux, car les recettes ne sont pas suffisantes.
Les bénéfices indirects des Jeux, tels que la création d'emplois et l'activité économique, sont souvent limités et en deçà des attentes.
L'effet de notoriété des Jeux est plus marqué pour les villes peu connues, tandis que les grandes capitales comme Paris en retirent moins d'avantages.
Certaines études montrent que les villes qui échouent dans leur candidature reçoivent autant d'investissements que celles qui réussissent.
L'organisation des Jeux est souvent motivée par l'ego des dirigeants et la pression concurrentielle entre villes.
Les Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles sont les seuls à avoir été rentables de l'histoire, un présage possible pour Paris.
Transcripts
13 septembre 2017 :
le Comité international olympique annonce l’attribution des JO 2024 à Paris,
et 2028 à Los Angeles.
Pour ces villes, la compétition n’a pas été trop dure :
toutes les autres villes candidates ont abandonné la course.
Leur motif ?
Organiser les jeux coûte trop cher, et n’est pas rentable.
Ont-elles eu raison ?
Les Jeux Olympiques coûtent cher aux villes organisatrices.
Il faut construire des installations sportives, un village olympique,
payer la sécurité et l’accueil des athlètes et du public…
En moyenne, cela a coûté 8,9 milliard de dollars pour les 6 dernières éditions,
et c’est sans compter les infrastructures non sportives
qui coûtent parfois plus que les jeux eux-mêmes.
Les Jeux Olympiques génèrent systématiquement des surcoûts massifs.
En moyenne, ils coûtent 2,7 fois plus que leur budget prévisionnel !
Et ça a pu monter jusqu’à 8 fois plus pour Montreal en 1976 !
Mais toutes les villes ont dépassé leur budget.
C’est normal :
il s’agit d’énormes projets à accomplir dans un délai impératif.
On ne peut pas décider de décaler les jeux si le stade n’est pas terminé !
Résultat, l’essentiel des surcoûts se produit dans les 6 derniers mois,
lorsqu’il faut à tout prix boucler à temps.
Une fois les jeux terminés, ces infrastructures risquent de ne plus servir à rien.
Celles des jeux d’Athènes pourrissent sur place,
à Rio, seulement 15% du village olympique a pu être revendu
sous forme de logements.
Mais tout cela, pour quels gains ?
Il y a trois sortes de gains attendus de l’organisation des jeux.
Les recettes directes tout d’abord,
qui comprennent les droits télévisés, la billetterie et le sponsoring.
Les droits télévisés, qui en constituent la plus grande part,
sont pour l’essentiel conservés par le CIO,
qui n’en laisse qu’une partie aux organisateurs.
Mais au final, la somme des recettes ne couvre qu’une petite fraction du coût d’organisation.
Le reste doit donc être supporté par les contribuables de la ville,
de la région ou de l’État qui accueille.
Ensuite, des bénéfices indirects sont attendus.
La ville va recevoir beaucoup de visiteurs pendant les jeux,
ce qui va créer des emplois et de l’activité économique.
Problème : dans le même temps, beaucoup d’autres renoncent à venir,
car faire du tourisme pendant les jeux dissuade certains.
Au bout du compte, les gains sont très limités,
bien en dessous des attentes.
Quelques milliers d’emplois pendant le mois des jeux, au mieux.
Enfin, des gains de notoriété :
certaines villes profitent des jeux pour gagner en visibilité
auprès des investisseurs ou des touristes futurs.
Barcelone a bénéficié de cet effet.
Mais cela vaut surtout pour des villes peu connues.
Une grande capitale comme Paris n’a pas grand-chose à y gagner.
Et cet effet n’est pas très grand :
certaines études ont montré que les villes ayant échoué dans leur candidature pour les jeux
reçoivent autant d’investissements que les villes ayant réussi.
Pourquoi organiser les jeux alors ?
Étant donnée cette faible rentabilité,
on comprend les villes qui renoncent, plus difficilement celles qui insistent malgré tout.
On peut l’expliquer par l’ego des dirigeants politiques avides de médiatisation et de prestige,
mais aussi par la pression concurrentielle entre villes
qui pousse celles-ci à des dépenses excessives pour obtenir les jeux
et se trouvent ainsi prises au piège.
Notons que les seuls J.O. rentables de l’histoire ont été ceux de 1984
dont personne d’autre ne voulait.
Un bon présage pour Paris ?
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