Pourquoi la Russie a asséché le 4e plus grand lac du monde ? (Documentaire)

Summary

La mer d'Aral, autrefois le 4e plus grand lac du monde, a disparu en raison des politiques de l'Union soviétique visant à détourner l'eau pour irriguer les champs de coton. Ce projet a transformé la région en désert, provoquant la perte de milliers d'emplois liés à la pêche et des conséquences dévastatrices sur les écosystèmes locaux. Aujourd'hui, des vestiges tels que des bateaux abandonnés et des villes désertées témoignent de ce désastre. Bien que la Petite Mer d'Aral, du côté kazakh, ait survécu grâce à un barrage, la catastrophe reste un avertissement sur les impacts irréversibles des choix environnementaux.

Takeaways

• 😀 La mer d'Aral, autrefois le 4e plus grand lac du monde, a été transformée en désert en raison de l'irrigation excessive pour la culture du coton.
• 😀 Le lac s'étendait sur 68 000 km², soit l'équivalent de deux fois la taille de la Belgique, et nourrissait des milliers de personnes grâce à une industrie de la pêche florissante.
• 😀 Le projet de l'URSS dans les années 1960, qui détournait les fleuves Amoudaria et Syrdaria pour l'irrigation, a provoqué l'assèchement progressif du lac.
• 😀 Le canal de Kakum, construit sous Staline, est toujours le plus long canal d'irrigation au monde (1375 km), mais l'eau détournée s'évaporait ou s'infiltrait, rendant le projet inefficace.
• 😀 Le coton, qui est une culture très gourmande en eau, a exacerbé le problème. Produire 1 kg de coton nécessite environ 10 000 litres d'eau.
• 😀 Depuis les années 1960, la mer d'Aral a perdu 75 % de sa surface, 90 % de son volume et a divisé le lac en deux sections.
• 😀 Les villes autour de la mer, comme Mo'ynoq, ont vu leur population chuter de 50 000 habitants à environ 10 000, en raison de la disparition de l'industrie de la pêche.
• 😀 À Mo'ynoq, un cimetière de bateaux témoigne de la grandeur passée de la mer d'Aral, avec des centaines de bateaux maintenant abandonnés à des kilomètres de l'eau.
• 😀 Après la chute de l'URSS, la monoculture de coton a continué, aggravant la crise environnementale, avec un taux de chômage élevé et une population dévastée par la disparition des ressources.
• 😀 Aujourd'hui, bien que la Petite Mer d'Aral ait survécu grâce à un barrage construit en 2005, la situation reste préoccupante, et la salinité extrême rend difficile la survie d'autres formes de vie, à l'exception des crevettes.

Q & A

Quel était l'impact de l'assèchement de la mer d'Aral sur les communautés locales ?

L'assèchement de la mer d'Aral a entraîné une grave crise économique et sociale pour les communautés locales. Les pêcheurs ont perdu leur source de revenu, des milliers de personnes ont été contraintes de quitter la région, et des villes comme Moac ont vu leur population chuter de manière drastique.

Pourquoi la mer d'Aral a-t-elle commencé à se vider dans les années 1960 ?

Dans les années 1960, l'Union soviétique a mis en place un plan de transformation agricole, détournant les rivières Amoudaria et Syrdaria pour irriguer des champs de coton. Cette monoculture extrêmement gourmande en eau a conduit à la diminution progressive des apports en eau de la mer d'Aral, jusqu'à son assèchement.

Quel est le lien entre la culture du coton et la catastrophe écologique de la mer d'Aral ?

Le coton, étant très gourmand en eau, a nécessité d'énormes quantités d'eau pour sa culture. L'irrigation des champs de coton a détourné les eaux des rivières qui alimentaient la mer d'Aral, provoquant ainsi une chute dramatique de son niveau d'eau et son assèchement.

Quelles conséquences la perte de la mer d'Aral a-t-elle eues sur l'industrie de la pêche ?

L'industrie de la pêche a été complètement détruite. Avant la catastrophe, plus de 40 000 pêcheurs dépendaient de la mer d'Aral pour leur subsistance. Avec la disparition de la mer, cette industrie a disparu, et des milliers de personnes ont perdu leur emploi.

Comment la disparition de la mer d'Aral affecte-t-elle l'écosystème local ?

La disparition de la mer a entraîné la perte de plus de 20 espèces de poissons endémiques, l'extinction d'un écosystème riche. La salinité accrue dans les restes d'eau a rendu la survie de la faune locale pratiquement impossible, ne permettant que la présence de petites crevettes.

Qu'est-ce que le projet de barrage de Kokaral a apporté à la Petite Mer d'Aral ?

Le barrage de Kokaral, construit en 2005, a permis de stabiliser le niveau de l'eau de la Petite Mer d'Aral, permettant à cette partie du lac de retrouver environ 30 % de sa superficie initiale et de redonner vie à la pêche, avec une multiplication des poissons.

Pourquoi la culture du coton reste-t-elle un problème pour l'Uzbekistan malgré les conséquences désastreuses ?

Malgré les dégâts environnementaux, l'Uzbekistan reste dépendant de la culture du coton pour sa survie économique. Le coton reste une ressource vitale pour l'économie du pays, d'où la difficulté à changer cette pratique malgré ses impacts écologiques dévastateurs.

Quel est l'état actuel de la région autour de l'ancienne mer d'Aral ?

La région autour de l'ancienne mer d'Aral est désormais un désert poussiéreux, parsemé de bateaux abandonnés, qui étaient autrefois utilisés pour la pêche. Certaines zones, comme Moac, sont pratiquement désertées, avec une population bien réduite et un taux de chômage élevé.

Quel rôle le tourisme joue-t-il dans la région aujourd'hui ?

Le tourisme est devenu une source importante de revenus pour la région. Les visiteurs viennent principalement pour voir les vestiges de la mer d'Aral et sensibiliser à la catastrophe écologique, tout en permettant aux locaux de diversifier leurs sources de revenus.

Comment la catastrophe de la mer d'Aral sert-elle d'avertissement pour d'autres écosystèmes dans le monde ?

La catastrophe de la mer d'Aral montre comment des politiques de gestion de l'eau mal conçues peuvent entraîner des destructions environnementales massives. Elle sert d'avertissement pour d'autres régions du monde où des écosystèmes sont menacés par l'exploitation excessive des ressources naturelles.