Decathlon : révélations sur le travail forcé des Ouïghours en Chine

Summary

Une enquête de Disclose et Cash Investigation révèle que Decathlon est lié à un système de travail forcé en Chine, principalement impliquant des Ouïghours dans des conditions d'esclavage moderne. À travers l'examen de documents internes et de vidéos de réseaux sociaux, l'enquête met en lumière des sous-traitants comme JIFA, responsable de la fabrication de vêtements pour la marque. Ces usines, notamment dans le Xinjiang, recourent au travail forcé et au trafic de personnes, malgré les dénégations de Decathlon qui affirme ne pas être lié directement à ces pratiques. L'entreprise fait face à des accusations pour manquement à son devoir de vigilance.

Takeaways

• 😀 Decathlon est lié à un système de travail forcé en Chine, en particulier avec des victimes issues de la minorité musulmane ouïghoure.
• 😀 Une fuite de documents confidentiels révèle la liste des sous-traitants de Decathlon, avec plus de 1 700 fournisseurs à travers le monde, dont un tiers en Chine.
• 😀 La société JIFA, le deuxième plus gros fabricant de vêtements pour Decathlon en Chine, est impliquée dans des enquêtes internationales sur le travail forcé.
• 😀 Le risque de travail forcé chez JIFA est classé comme faible par Decathlon, mais la réalité est différente, avec de nombreuses usines dans des zones où des accusations de travail forcé sont fréquentes.
• 😀 Deux usines de JIFA, fournissant directement Decathlon, ont été identifiées en Chine, avec des produits portant des étiquettes de marques de sport comme Kipsta, Tarmak, et Kalenji.
• 😀 Les usines de JIFA utilisent du coton provenant de la région du Xinjiang, où les Ouïghours sont persécutés et forcés de travailler dans des conditions inhumaines.
• 😀 Des employés de JIFA ont révélé que l'entreprise bénéficie de fonds publics pour recruter des travailleurs forcés, y compris des travailleurs du Xinjiang et de la Corée du Nord.
• 😀 Une troisième usine de JIFA, Xirong, située au Xinjiang, produit des vêtements pour Decathlon, mais les conditions de travail seraient inhumaines, avec des travailleurs ouïghours forcés de confectionner des produits.
• 😀 L'usine de Xirong a reçu une certification de Decathlon pour ses conditions de travail, mais de nombreuses ouvrières ouïghoures y travaillent contre leur gré.
• 😀 Decathlon, bien qu'ayant reconnu être lié à JIFA, nie tout lien avec l'usine Xirong et affirme que tout le coton utilisé provient de sources responsables, malgré des preuves accablantes sur les violations des droits humains.

Q & A

Quel est le lien entre Decathlon et le travail forcé en Chine ?

Decathlon est lié à un système de travail forcé en Chine, particulièrement impliquant des travailleurs issus de la minorité ouïghoure, avec des sous-traitants comme JIFA utilisant du coton produit au Xinjiang, une région où des violations des droits humains sont documentées.

Quel est le rôle de l'entreprise JIFA dans cette situation ?

JIFA est l'un des principaux fournisseurs de Decathlon en Chine. Elle est accusée d'utiliser du travail forcé, incluant des travailleurs provenant du Xinjiang et de Corée du Nord, et d'exploiter des conditions de travail abusives, en particulier dans ses usines liées à Decathlon.

Que révèle le fichier interne de Decathlon obtenu par Disclose ?

Le fichier interne contient des informations sensibles sur plus de 1 700 fournisseurs de Decathlon dans le monde, dont près d'un tiers sont en Chine, avec des évaluations des risques de travail forcé, notamment pour JIFA, où le risque est jugé faible malgré les accusations.

Comment Disclose a-t-il identifié les usines travaillant pour Decathlon ?

Disclose a utilisé des vidéos postées sur les réseaux sociaux et des documents internes pour localiser les usines de JIFA en Chine, dont certaines sont marquées par le logo de Decathlon et produisent des vêtements pour la marque.

Pourquoi la région du Xinjiang est-elle importante dans cette enquête ?

Le Xinjiang est au centre de l'enquête car il est le site d'une répression massive contre les Ouïghours par le gouvernement chinois, et les travailleurs forcés, souvent Ouïghours, sont envoyés dans des usines comme celles de JIFA pour produire des biens, y compris pour Decathlon.

Quelles sont les conditions de travail dans les usines liées à JIFA ?

Les conditions de travail dans les usines de JIFA sont dénoncées comme abusives, avec des ouvriers ouïghours travaillant sous contrainte, certains étant envoyés dans des centres de formation professionnels dans un cadre quasi militaire.

Decathlon reconnaît-il ces pratiques dans ses usines en Chine ?

Decathlon reconnaît que JIFA est un fournisseur, mais nie toute implication directe dans les usines comme celle de Xirong. L'entreprise affirme qu'elle condamne le travail forcé et garantit que son coton provient de sources responsables.

Quelles actions ont été entreprises pour obliger les Ouïghours à travailler dans ces usines ?

Les autorités chinoises ont envoyé des officiers dans les villages ouïghours pour recruter des travailleurs sous contrainte. Ceux-ci sont ensuite envoyés dans des usines comme celle de Xirong, parfois avec des jeunes forcés à travailler tout en étant soumis à un programme éducatif contrôlé.

Quelles sont les conséquences légales possibles pour Decathlon suite à cette situation ?

Decathlon pourrait faire face à des poursuites pour manquement à son devoir de vigilance, étant donné les accusations de travail forcé dans sa chaîne d'approvisionnement, notamment à travers des sous-traitants comme JIFA.

Pourquoi la découverte des pratiques de JIFA est-elle préoccupante pour la communauté internationale ?

Les pratiques de JIFA soulèvent de vives préoccupations internationales, car elles révèlent un système de travail forcé soutenu par des pratiques répressives envers les Ouïghours, et des entreprises comme Decathlon risquent d'être impliquées dans ce système en raison de leurs relations d'approvisionnement.